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Du tohu bohu à la coccinelle module 2 : La lumière

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Genèse 1, 3 à 5

Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris : Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean Claude Deroche, Patricia Lefevre, Annie Noblesse Rocher, Jean Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin.

La lumière est une bonne chose

« Dieu dit:   Je veux que la lumière brille.  Et la lumière se met à briller. Dieu voit que la lumière est une bonne chose. Alors Il sépare la lumière de l’obscurité. Dieu appelle la lumière « jour » et l’obscurité, il l’appelle « nuit ». Il y a un soir il y a un matin. Voilà le premier jour. »

Accueil des enfants

  • Deux espaces définis dans un lieu ou deux salles différentes.
  • L’un des espaces est par terre, sur une grande couverture, c’est le lieu de la parole.
  • L’autre lieu offre des possibilités créatives, de préférence une ou plusieurs tables
  • On accueille les enfants dans un cercle ou demi cercle sur la grande couverture.
  • Au centre : la bible.
  • Au mur ou sur un panneau : les dessins confectionnés à la séance précédente sont exposées.

Matériel

  • les dessins de la séance précédente, joliment présentés en exposition sur le mur ou un panneau.
  • Une petite plume, bleue ou blanche a été rajoutée à l’aide de pâte à fixe sur chaque dessin (les plumes peuvent s’acheter dans des magasins de bricolage ou de farces et attrape)
  • Des feuilles Canson au format A5
  • Des pastels en nombre suffisant et de couleurs très variées
  • Des grands clous de charpentier (pour graver sur le dessin)
  • Possibilité d’obscurcir la salle : volets fermés ou rideaux tirés et lumière allumée pour l’accueil des enfants.

Texte biblique : Genèse1, 3 et 4

  • Lecture du texte à partir de la bible :

    « Dieu dit:   Je veux que la lumière brille.  Et la lumière se met à briller. Dieu voit que la lumière est une bonne chose. Alors Il sépare la lumière de l’obscurité. Dieu appelle la lumière « jour » et l’obscurité, il l’appelle « nuit ». Il y a un soir il y a un matin. Voilà le premier jour. »

Narration interactive

On raconte et on invite les enfants à participer au récit en posant des questions. L’animation orale proposée es indiquée en italique

Vous vous souvenez de ce que nous avons dessiné ou peint la dernière fois.

L’animatrice invite les enfants à regarder ce qui a été fait lors de la dernière rencontre.
On regarde les peintures encadrées et les dessins des enfants qui auront été préalablement punaisés au mur.Les enfants constateront sûrement qu’il y a un élément rajouté : la plume.
 Garder le mystère à propos de la signification de cette plume, puis le développer en rappelant le Toho bohu (éventuellement bruitage oral) et le souffle de Dieu qui plane au dessus des hommes (un animateur peut poser une plume dans le creux de sa main et la souffler doucement)
Puis le récit reprend. Le texte est raconté, cela signifie qu’on ne lit pas, mais qu’ayant en tête le canevas qu’on a prévu, ondéveloppe le texte.
 Cela peut donner par exemple :

Nous sommes assis ici pour écouter la suite de cette importante histoire d’amour. Car Dieu est notre Père à tous, celui de tes parents, grands parents et il nous aime.
Donc… Dieu a t il aimé cette terre vide et noire, d’après vous ?
Non, écoutez bien : Dieu dit : je veux que la lumière brille.

Suite à ces questions, l’animatrice ou l’animateur vont jouer sur l’obscurité e la lumière. Deux manières possibles : si la salle est suffisamment obscurcie, on peut éteindre et allumer la lumière électrique et puis finir par laisser entrer la lumière du jour.Autre possibilité : inviter les enfants à fermer les yeux et fermant les paupières et en mettant le verrouillage des mains sur le visage.

Animation de cette séquence

On éteint la lumière, on ferme les yeux, puis on demande aux enfants ce qu’ils  voient. Par exemple : du noir, des petits traits…, des couleurs qui fusent
Temps libre d’expression.

Après un certain temps d’obscurité ou d’yeux v clos, demander aux enfants d’ouvrir les yeux et instaurer un dialogue avec eux et entre eux :

  Qui est en face de toi, Pierre? C’est Aude ?
– Quelle est la couleur de ses cheveux, de sa jupe ?
– Et Jacques, où est il ? A côté de Bérénice….

De cette manière, les enfants sentent qu’en voyant, on connaît les couleurs, les endroits où sont les choses, on reconnaît les personnes.
Un jeu de reconnaissance, style colin maillard, fait comprendre ce qu’est l’absence de lumière.
Les yeux bandés, essayons maintenant de nous reconnaître en étendant les mains.
Parfois, cela marche, parfois pas.

Autre temps de discussion : Est il facile de vivre sans voir ?

Puis on prend le temps de dire ce que l’on ressent quand il n’y a pas de lumière et ce que l’on ressent à la lumière, et même, par analogie, la lumière c’est comme quand…Les réactions sont nombreuses aussi bien sur le thème de la nuit que sur celui de la lumière.

Quelques possibilités :
On est alors aveugle, on risque de tomber quand il y a des marches.
Moi, la nuit, j’ai peur de tomber de mon lit.
J’ai peur des loups.
Quand on ouvre les yeux, on voit plein de choses. On est content, parce qu’on peut voir où on marche, On voit nos copains.
On a de la joie dans le coeur, on peut jouer avec nos amis quand on est content.
C’est comme de la lumière.
 Quand on fait un cadeau, quand onreçoit un cadeau.
Quand je pense à maman, à papa,à mes frères et soeurs, à mes amis.

Les analogies, les situations qui font plaisir, comme la lumière, sont diverses et vraisemblablement très nombreuses. Il est donc possible et souhaitable d’aller où les enfants ont envie (et sans doute besoin) d’aller.
On peut être conduit à une évocation des amis, de leurs prénoms, de leur pays. Parmi les pistes citées, on choisira celle(s) qui correspond(ent) aux aspirations des enfants sur le moment, peut-être l’école, la famille, la télévision, les voisins, les commerçants proches…
Les idées proposées ici consistent à réaliser des dessins en clair, voire en blanc, sur des fonds sombres: la lumière traverse les ténèbres.Ici nous avons choisi de développer pour ce faire, la technique du grattage : voir deuxième temps d’animation.

Réalisation / Expression : grattage sur fond noir

Ce temps de réalisation se fera peut être mieux à une table.
Distribuer les feuilles A5 et expliquer la démarche en trois temps.
On met a disposition des enfants des craies grasse de deux sorte : d’abord des craies vives e claires ; acidulées, pastels.
Puis on propose des craies sombres
Ensuite des clous pour gratter.

Réalisation :
Temps 1 :
Recouvrir une surface de papier Canson de pastels gras de couleurs claires (2     ou 3 couleurs).
Temps 2 :
Sur ces premières couches, ajouter en appuyant fort, 2 ou 3 couches d’un     pastel plus foncé.
Temps 3 :
Avec un clou, tracer des traits (souffle de Dieu, lumière). La couleur claire apparaît. Proposer éventuellement une thématique. Par exemple si cette animation se situe près du temps de noël on pourra imaginer un sapin ou une étable accueillant la crèche ou une étoile filante, ou plusieurs étoiles au firmament.

Bien sûr, les œuvres produites seront précieusement conservées en vue des  prochaines séances, d’un culte parents enfants, d’un arbre de Noël…

Fin de la rencontre : prière

On peut finir par la prière d’Elie Maréchal. Pour ce temps de prière, on peut allumer des bougies, traditionnelles ou flottantes que l’on a préparées dans un plat creux rempli d’eau.

Prière :
Dieu, mon père,
tu es la lumière et tu veux que je sois aussi une lumière.
Sans lumière, rien ne pousse, tout est noir, froid,
tout est triste. Sans lumière, j’ai peur.
Avec toi, ma lumière,
je peux être une lumière,
je veux être une lumière
pour que le monde soit plus grand,
plus heureux, plus souriant
 

Du tohu bohu à la coccinelle ou Genèse 1 pour les tout-petits

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Douze animations pour  jeunes enfants

Nous vous proposons ici une reprise d’un matériel de la Société des écoles du dimanche associée à une expérience catéchétique : Du tohu-bohu à la coccinelle Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris : Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean Claude Deroche, Patricia Lefevre, Annie Noblesse Rocher, Jean Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin.

Ces modules s’inscrivent dans une démarche qui accompagne le récit de la création tel que nous le transmet le chapitre 1 du livre de la genèse. Mais chaque module peut fonctionner seul.

Une pédagogie résolument biblique

La Bible est là. On l’ouvre sous les yeux des enfants. Ceci n’empêche en aucune manière ensuite de raconter le texte biblique lui même. C’est pourquoi, après avoir lu le texte lui-même, on le raconte.

Accueil des enfants

Les enfants sont accueillis dans une salle conviviale. Cette salle, sa décoration, son éclairage pourra varier au cours des rencontres selon la thématique biblique. Nous donnerons les indications en temps voulu.
Nous proposons que les enfants puissent prendre place sur une grande couverture, assis en rond ou en arc de cercle ; la couverture contiendra aussi les objets dont on a besoin selon les différents récits qui accompagnent les modules. Une bible est ouverte : elle participe à toute la pédagogie.

Déroulement de chaque séance

On commence par la lecture, dans la bible, du passage concerné. Puis on démarre l’animation en la conduisant par la narration et le questionnement. C’est pourquoi, dans les modules qui vont suivre, la partie narrative et les questionnements sont mélés à l’explication de la démarche.
Chaque module aboutit à une partie créative, soit collective, soit individuelle et chaque séquence est conclue par une prière ou un chant.

 

 

Module 3 : Les nuages

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Genèse 1.6 à 8 Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris : Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean Claude Deroche, Patricia Lefevre, Annie Noblesse Rocher, Jean Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin.

Un toit qui sépare l’eau d’en haut et l’eau d’en bas

Dieu dit:
« Je veux un toit au milieu de l’eau pour séparer l’eau en deux parties. Et cela arrive. Ainsi Dieu fait le toit qui sépare l’eau d’en haut et l’eau d’en bas. Dieu appelle le toit « ciel « . Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le deuxième jour. »

Accueil des enfants
Prévoir deux espaces définis dans un lieu ou dans deux salles différentes. L’un des espaces est à terre, éventuellement sur une grande couverture, on peut l’imaginer bleue: c’est le lieu de la parole. L’autre lieu offre des possibilités de peinture, ou autres expressions manuelles. Nous ne dirons pas « créative » parce que la création se fera aussi dans le lieu destiné à la parole: il s’agit d’inventer une histoire puis de l’illustrer.

Matériel

  • des feuilles canson ou du papier bristol
  • des craies grasses
  • du coton 
  • des brins de laine pouvant s’effilocher facilement
  • des matériaux textiles doux comme du velours, de la moquette, ou encore des matières soyeuses. Privilégier des tons clairs et pastels évoquant les nuages qui ne sont pas trop menaçants et d’autres couleurs plus sombres pour caractériser le menaçant.
  • Des perles en verres, des cailloux en verre par exemple comme on propose pour les décors de tables pour imaginer des gouttes d’eau.
  • De la colle et des ciseaux.

Texte  biblique: Genèse 1, 6 8

Dieu dit:
« Je veux un toit au milieu de l’eau pour séparer l’eau en deux parties. Et cela arrive. Ainsi Dieu fait le toit qui sépare l’eau d’en haut et l’eau d’en bas. Dieu appelle le toit « ciel « . Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le deuxième jour. »
Narration interactive

Le texte biblique de départ est assez difficile pour les plus petits et il est donc nécessaire d’en faire une courte paraphrase. Cette séance sur les nuages fait une place particulièrement importante à l’imaginaire, à partir des formes multiples prises par les nuages et les associations d’idées que cela suscite.
L’animation orale proposée est indiquée en italique.

Dieu commence à mettre de l’ordre, il sépare l’eau d’en haut et Veau d’en bas. Il crée le ciel et les nuages.
Racontez moi le ciel.
Est ce une couverture pleine d’étoiles ? Est ce une coupe qui protège la terre ?
Une ombrelle ? Un parasol ?
Regardons les nuages dans le ciel. Ils ont toutes les formes.
Quelles formes distinguez vous ?

Si par malheur, c’est un jour sans nuages, on fera appel à ses souvenirs. Penser à se munir de quelques photos de nuages. Si au contraire, il « y a de beaux nuages ce jour là, cette partie de « cloudstorming » pourra durer un bon moment. Laissons courir l’imaginaire des enfants dans le monde fantastique des nuages.
Ça pourra donner, par exemple:

Moi, je vois un dinosaure.
Moi, un lion.
Maman a vu un jour un nuage Père Noël.
Moi, je trouve que cela ressemble à du riz au lait.
Quelle peut être la couleur du ciel ?

Ici encore, il s’agit d’aller au delà de ce qui est vu à l’instant même et de faire appel aux souvenirs des couleurs qui ont été vues auparavant.

Quand il pleut, qu’il y a le tonnerre, le ciel est gris et noir.
Parfois, il est jaune.
Il est rose au coucher du soleil. J’ai déjà vu ça en vacances.
Parfois, c’est à moitié jaune ou jaune ou gris.
Dieu est dans le ciel. On ne le voit pas pourtant. Il se cache ?

Ne pas empêcher les questions, car à propos du ciel et des nuages, elles risquent d’être nombreuses. Souvenons-nous du Dieu de Michel Ange mollement étendu sur son nuage…

Dieu, je ne le vois pas, mais je sais qu’il est là, qu’il existe. Est ce que je peux tout voir ?

C’est une séquence importante qui amène les enfants à sentir qu’il y a des choses réelles et essentielles dont la présence n’est pas visible aux yeux.

Moi, je vois la peinture rouge. Je mets le doigt dedans. Oui, elle est là.
Je vois Hugues. Je lui touche le bras. Il est bien là.
Sophie, ta grand mère travaille dans le magasin à côté de l’église. Est ce que tu la vois ?
Et pourtant, elle est là.
Dieu aussi, on ne le voit pas dans le ciel, il n’est pas assis sur un nuage et pourtant il est là avec moi.
Dieu est invisible et pourtant il m’aime.

Montrer aux enfants des documents sur la forme des nuages (nimbus, cumulus, stratus … ).

Première partie créative

On se met autour de la table, on distribue des feuilles de carton léger genre bristol ou canson et on propose à chaque enfant de découper son nuage, après l’avoir tracé au crayon ; puis de lui donner du volume et de l’existant en collant dessus différents matériaux appropriés : coton, laine effilochée, velours, dentelle…Chaque enfant donne un nom à son nuage et le présente aux autres

Deuxième partie créative 

On rejoint pour cela le lieu de la parole, assis sur la couverture bleu comme un ciel. Chaque enfant va raconter son histoire, des petits bouts d’histoire on rassemble les idées et on essaie de raconter une histoire qui a un fil conducteur. L »’animatrice prendra soin de noter pendant que les enfants s’expriment

Voici un exemple

Il était une fois des nuages qui passaient. lis votaient dans le ciel, dans tous les coins de Paris.
Il se mit à pleuvoir au dessus de la Tour Eiffel. Il y a eu des éclairs de la fumée, du tonnerre, des misères de pluie.
Une petite fille qui toussait beaucoup est montée au premier étage de la Tour Eiffel.
Elle s’est mise à l’abri. Elle a regardé les nuages. Elle en a vu un qui ressemblait à une licorne.
La licorne blanche s’est posée près de la petite fille.
La petite fille est montée dessus.
La licorne s’est envolée au pays des nuages au pays des rêves,
La petite fille leur a dit : « Bonjour, M. Cumulus, bonjour, M, Nimbus, je suis contente de vous voir.
La petite fille ne toussait plus. Elle
voyait au loin la Tour Eiffel là haut. Il n’y avait plus de pluie.

On peut aussi utiliser une histoire de nuages, prête à être racontée : par exemple « Histoire du nuage qui était l’ami d’une petite fille ». Cette histoire peut être utilisée aussi comme un conte parabolique sur la mort, la résurrection, l’attente du retour de Jésus Christ, moyennant quelques transformations.

Autre possibilité : Le nuage qui s’appelait Lulu, voir ci-dessous.

On peut regarder des reproductions de Turner, Vlaminck, Manet, Sisley,…

Troisième phase créative

Créer un décor qui porte l’histoire inventée par les enfants. Avec du papier canson, des craies grasses des perles, des cailloux en verre pour les gouttes de pluie, l’histoire du petit nuage a été mise en scène.

Voici l’histoire du petit nuage qui s’appelait Lulu. Les enfants de Waltenheim ont inventé cette histoire après avoir crée leur personnage nuage ; puis ils ont conçu l’histoire et enfin mis en scène dans un décor sur un grand fond de panneau en polyester. Pour ce faire, on a découpé des fleurs, des brindilles, du gazon, du ciel un soleil, tout cela avec de la craie grasse et l’histoire de Lulu et de ses amis à évoluer dans ce décor. Les détails du panneau ont été photographié, mis sur un cd et projeté lors d’un culte pour enfants appuyé par la narration réalisée par les enfants.

Lulu, le petit nuage

Il était une fois un petit nuage qui s’appelait Lulu.
Lulu aimait beaucoup jouer à cache cache.
Aujourd’hui il décide de se cacher derrière le soleil. Mais il a chaud, très chaud, il transpire beaucoup et se met à fondre doucement.
Lulu dit : « que se passe t il ? C’est étrange, j’ai l’impression de fondre. »
Le voilà qui tombe dans le vide. Il a très peur et il atterrit brusquement dans l’herbe. Le gazon autour de lui est très sec mais grâce aux gouttes d’eau que Lulu a transpiré, l’herbe redevient toute verte.

Au même moment, dans le ciel, ses copains nuages s’inquiètent, car Lulu a disparu. Blanc ? Vanille, Titi, Chantilly et Grisette, car c’est là leurs prénoms de nuage, le cherchent partout.
Les petits nuages l’appellent : » Lulu, où es tu ? On te cherche partout !

Soudain ils entendent quelqu’un qui les appelle par leurs noms.
Lulu dit : «  eh, les amis, je suis là, tout en bas…est ce que vous me voyez ? »
Les cinq copains se disent que Lulu ne peut être très loin. Alors ils s’approchent de plus en plus prêts de la terre et ils aperçoivent des milliers de gouttes d’eau qui brillent sur l’herbe très verte.
Lulu les appelle : « Eh les copains, je suis là ! Vous me voyez ? »
Les cinq petits nuages sont très surpris d’entendre la voix de Lulu. Curieux ? Ils s’approchent de plus en plus près et ils tombent à leur tour sur le gazon. Des milliers de gouttes d’eau se forment et en même temps de magnifiques fleurs se mettent à pousser.
Mais heureusement aujourd’hui, le soleil brille très fort et grâce à ses rayons chauds, toutes les gouttes qui se trouvent sur l’herbe s’évaporent. C’est ainsi que les petits nuages reprennent leur forme et les six copains, au complet, retournent dans leur magnifique ciel bleu.

52 activités nature

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Un livre à emporter pendant les vacances et à utiliser tout au long de l’année ! Il permettra aux enfants de fabriquer de jolis objets de décoration, à garder ou à offrir, des jeux et pour les gourmands du pain d’épices, des madeleines au miel, un clafoutis…

Le matériel nécessaire n’est jamais onéreux puiqu’il s’agit d’ouvrir l’oeil en toutes saisons, au cours des promenades en forêt ou au bord de la mer.

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Présentation de l’éditeur

  • Comment transformer fleurs, feuilles, branches, mousse, galets, noix, châtaignes et autres éléments trouvés dans la nature en créations originales et utiles ?
  • Comment développer son sens artistique au fil de l’année et au rythme des saisons ?
  • Pour chaque mois du calendrier, 3 activités et 1 recette sont proposées dans ce livre : objets décoratifs ou bons petits plats, 52 réalisations dont on peut être fier !
  • Des activités faciles, pour toute la famille et à la portée des enfants, dès 7 ans (seuls ou avec un adulte), expliquées clairement, illustrées et photographiées.

 

Détails sur le produit
•    Relié: 52 pages
•    Editeur : Flammarion
•    Collection : Les activités du Père Castor
•    Langue : Français
•    ISBN : 978-2081631540

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Fêter Dieu avec des enfants polyhandicapés

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Ils sont polyhandicapés. Ce sont des garçons et des filles. Ils sont protestants, catholiques, parfois musulmans ou bouddhistes. Ils sont âgés de huit à vingt ans.
Parce qu’ils sont handicapés, ils fréquentent une fondation protestante où nous essayons de vivre Dieu avec eux.
Comment ? 

 Fêter Dieu avec des enfants polyhandicapés

Ils sont polyhandicapés. Ce sont des garçons et des filles. Ils sont protestants, catholiques, parfois musulmans ou bouddhistes. Ils sont âgés de huit à vingt ans.
Parce qu’ils sont handicapés, ils fréquentent une fondation protestante où nous essayons de vivre Dieu avec eux.
Comment ? Ils ne parlent pas. Ils ne comprennent pas le sens des mots, ni la symbolique d’une image. Ils ont des handicaps moteurs sévères, donc leur gestualité est limitée. Pour trouver comment vivre Dieu avec eux, nous ne pouvons éviter de nous poser la question : qui est Dieu pour nous. Nous, c’est une équipe de catéchètes éducateurs ou d’éducateurs catéchètes selon les périodes et les fluctuations de notre propre enthousiasme, peut-être même de notre propre foi.
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Célébrer Dieu

Nous avons voulu célébrer Dieu ensemble avec eux. Pour cela nous quittons leur lieu de vie habituel pour nous rendre à la chapelle de la fondation. Chaque enfant est accompagné par un adulte. Nous nous mettons en marche pour vivre quelque chose d’exceptionnel, hors du quotidien. Au fil du temps les enfants ont appris à reconnaître le chemin. Sur la route ils peuvent manifester leur enthousiasme ou au contraire leur non-envie parfois aussi leur indifférence…
De par leur handicap, ces enfants-là sont souvent indifférenciés. Leur identité est mal construite. Comme des tout-petits, ils sont centrés sur eux-mêmes. Penser que nous pourrions former avec eux une communauté vivante semblait être une gageure. Et pourtant c’est bien ainsi que cela se traduit depuis plus de dix ans maintenant.
Rassemblés autour de l’autel, à égalité pour une fois devant Dieu, nous sommes présents, chacun avec ses propres faiblesses mais aussi avec ses richesses.
La célébration commence par un temps d’écoute musicale. Il s’agit de se recueillir, d’entrer dans ce moment privilégié, de marquer la coupure avec l’extérieur.
Ensuite c’est le moment très important de l’accueil personnalisé de chacun des participants. Chacun de nous est salué par son nom et un petit mot personnel. Nous sommes toujours étonnés de l’impatience que certains enfants manifestent dans l’attente d’être interpellés, ou de leur réaction au moment où on prononce leur nom, surtout si cet appel est accompagné d’un geste.
 
Des chants
 
Ils rythment le moment du culte. Nous avons la chance d’avoir des catéchètes musiciennes.
Nous remarquons toujours à quel point il est important de choisir des chants que les enfants reconnaissent au bout d’un moment. Ils peuvent alors se joindre à nous avec leurs voix, leurs cris ou leurs applaudissements et c’est leur façon de louer Dieu.
 
Des prières
 
Elles sont choisies selon le thème du jour. Un psaume est souvent antiphoné au début de la célébration. A la fin nous proposons une prière d’intercession qui débouche sur le Notre Père. Cette prière universelle est un moment fort du culte. C’est à cet instant souvent, que pour moi, la présence de Dieu au milieu de nous se fait presque palpable.
 

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Le Sonnenhof

 

Deux réflexions nous paraissent fondamentales :
Qu’est-ce qui est essentiel dans un texte biblique ?
Et comment allons nous le transmettre aux enfants pour qu’ils puissent le percevoir avec leur sens ?
Chaque année, nous choisissons un thème que nous illustrons selon les moments de l’année liturgique mais aussi en fonction de nos préoccupations du moment. Notre thème de cette année est celui des animaux de la Bible.
 
La création  :
 
Dieu a créé les animaux de la terre et l’homme est responsable de ces animaux. Aux enfants nous avons voulu faire comprendre qu’eux aussi étaient responsables de ceux qu’ils avaient apprivoisés.Chacun d’eux a choisi une peluche d’animal. A chaque culte de l’année l’enfant revient avec sa peluche, qui à un moment donné sera « l’acteur » d’une des célébrations.
 
Comme les bergers dans les champs nous attendons Noël  :
 
Comme eux, seuls dans la nuit avec nos animaux, nous ne savons pas que c’est à nous que l’ange annoncera la nouvelle de la naissance de Jésus Enfin cette annonce nous est faite. Bientôt, nous verrons Dieu.
 
Noël, Jésus est né. 
 
Allons le voir. Après la lecture du texte de Noël, nous nous mettons en marche. Chaque enfant et chaque adulte dépose dans la crèche son animal en peluche. C’est une manière de dire que nous voulons faire confiance à Jésus en lui confiant ceux dont nous sommes responsables.
 
Au rythme des fêtes, l’année se poursuivra.

Pour chacun des animaux, nous essayerons, par des attitudes corporelles, de traduire les attentes de Dieu vis à vis de nous. Ce que les enfants comprennent ou même perçoivent nous échappe.
Mais n’en est-il pas de même pour toute personne ? Nous cherchons à leur permettre de vivre des choses. Ce vécu est toujours soutenu par une parole pour que ce que nous voulons faire soit reconnu par les adultes qui accompagnent. A leur tour, les enfants nous font vivre des choses et deviennent des relais de la parole de Dieu pour nous. Ce qui est important, c’est qu’en traduisant ainsi Dieu en actes, nous leur donnons la possibilité de répondre.
II est fondamental d’accepter que quelquefois ils répondent non ! Quand François a jeté sa peluche loin de la crèche ou quand Jack lui a fait un bisou avant de la déposer, je n’ai pas à juger ni à forcer un geste. Je respecte ce que je vois et quelquefois j’en tire des enseignements pour ma propre foi.
C’est seulement à cette condition que nous formons avec eux une communauté vivante où chacun donne et où chacun reçoit.
Martine Léonhart, Directrice adjointe Le Sonnenhof, Bischwiller
Archives PointKT, n° 22 – Avril, mai juin  1998

 

 

Gouverner la création comme des rois… responsables

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Les êtres humains sont-ils les rois de la Création ? En fait, selon les auteurs bibliques, la tâche d’un roi est de prendre soin de ce qui lui est confié, et de veiller au bien de tous. Voici donc une animation pour réfléchir avec les enfants aux mesures à prendre et à… mettre en pratique, pour que la vie soit belle et bonne sur la terre des vivants. 

Objectif

Réfléchir à notre responsabilité envers la création en se mettant dans le rôle d’un roi chargé de veiller au bien de son royaume.

Texte biblique

Psaume 8 (voir fiche biblique)

Matériel

Une couronne en papier, un fauteuil ou une chaise (si possible légèrement surélevé), un panneau et de quoi noter. Eventuellement, des photos d’animaux et de paysages, figurant le royaume qu’il s’agit d’administrer.

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Déroulement

1. Introduction
Expliquer que selon la Bible, Dieu confie à l’être humain la tâche d’être le roi de la Création et de gouverner la terre. Et que c’est donc aux êtres humains de choisir : veulent-ils comme certains rois ne privilégier que leurs intérêts, au détriment de leurs sujets, ou au contraire agir avec justice, c’est-à-dire veiller au bien-être de l’ensemble du royaume et aux bonnes relations entre tous ses habitants. 

2. Le jeu
Les enfants sont invités, à tour de rôle, à édicter des lois ou des règles pour notre terre.
L’enfant qui a une idée s’assied sur la chaise, met la couronne, et explique sa proposition de loi (s’il a plusieurs idées, lui demander d’en exposer une, puis de céder sa place, pour favoriser la participation de chacun, et de revenir plus tard.)
Celle-ci est alors discutée, corrigée ou complétée, puis approuvée, ou rejetée par les autres enfants. Bien faire préciser aux enfants les raisons de leurs propositions, et mettre en évidence leurs conséquences. Chaque loi adoptée est inscrite sur un panneau qui forme une charte de ce royaume qui nous est confié : la Création.

Au cours ou à la fin du jeu, relever que ces lois s’adressent… à nous les humains. Et qu’il en va ainsi d’un bon roi : il est le premier qui doit respecter le bien de son royaume.

3. Approfondissement
On peut éventuellement poursuivre en se demandant ce qui empêche les humains de respecter une charte de la Création. Depuis les décideurs et les grands groupes économiques, jusqu’à nous dans nos comportements quotidiens.

4. Pour susciter le débat
Si elle s’y prête, la charte de la Création rédigée par les enfants peut être présentée et discutée dans le cadre de la paroisse, ou avec les parents.

De l’usage du temps

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Qu’est-ce que la sagesse des Écritures peut apporter, concernant l’usage du temps ? Comment répond-t-elle à cette préoccupation permanente de l’homme au cours de l’histoire et plus que jamais véritable enjeu de société aujourd’hui ? 

Suite de l’article  » Excusez-moi, je n’ai pas le temps !« 

 

 De l’usage du temps

Qu’est-ce que la sagesse des Écritures peut apporter, concernant l’{yootooltip title[usage du temps] [width=450]}Entre autres documents utilisés pour ce travail : Divers commentaires sur l’Ecclésiaste, Emission AGAPE Présence protestante – Le Jour du Seigneur, sur France 2 de novembre 2006, Question de Temps avec Nicole AUBERT, sociologue, Olivier ABEL, théologien protestant, professeur de philosophie éthique à la Faculté protestante de Paris, Etienne KLEIN, physicien au commissariat à l’énergie atomique, Françoise FORES, professeur de gériatrie, Philippe SIMAY du Collège international de philosophie {/yootooltip} Comment répond-t-elle à cette préoccupation permanente de l’homme au cours de l’histoire et plus que jamais véritable enjeu de société aujourd’hui ?

Dans le texte biblique, cohabitent différentes figures du temps, nous ne les évoquerons pas toutes. Notons toutefois que la vision de l’éternel retour du même, propre aux Orientaux et à certains penseurs grecs de l’antiquité est entièrement éliminée de la Bible, mises à part quelques paroles de l’{yootooltip title=Ecclésiaste]  [width=450]}Il est évident que Qoheleth a été profondément marqué par la pensée hellénistique, c est la première manifestation indiscutable de l hellénisme dans la pensée juive. {/yootooltip} qui le feraient penser . Pour les auteurs bibliques, il y a un commencement (Gen 1/1), un déroulement, et une fin (Mt 34/14).
La création correspond dans la Genèse, à l’organisation d’un temps et d’un espace dont le couple humain est le gérant mandaté par Dieu (Gen 1/1-2, 3).
Dans la langue hébraïque, plusieurs termes sont utilisés pour distinguer des temps différents :
  • « ha olam » désigne à la fois un avenir ou un passé lointain, le temps incontrôlable et l’éternité sans mesure, la durée illimitée du monde ou de Dieu, le monde et l’éternité qui échappent à l’homme. Il exprime un espace de temps dont la durée est incalculable, c’est le temps immémorial de ce qui est toujours déjà là. C’est le temps de Dieu, temps caché et secret, pendant lequel se déploie le projet divin sur le monde. « Il a disposé avec ordre les œuvres grandioses de sa sagesse, car il est avant l’éternité et jusqu’à l’éternité. Rien n’a été ajouté, rien n’a été ôté. » (Siracide 42/21).
Dans ce temps de l’organisation de la création, émergeant d’un monde chaotique, le tohu bohu, Dieu fait apparaître les luminaires, dont le mouvement va rythmer notre temps et donner les saisons, les jours et les nuits. C’est le temps voulu par Dieu pour l’ordonnancement de ce monde, ouvrage de Dieu encore inachevé nous dit Paul (Romains 8/22)…
  •  Le mot « zeman » désigne un temps fixé, jusqu’à ce que… C’est un terme de l’hébreu tardif, un aramaïsme attesté seulement 8 fois dans l’A.T. (Esd 10/14; Né 2/6 ; 10/35, 13/31; Si 43/7 ; Ec 3/1 ; Est 9/27, 31). En grec, il est traduit par « chronos » pour exprimer une période de temps, la durée limitée, la temporalité; c’est le temps qui court depuis le commencement jusqu’à la conclusion d’un événement ; c’est le temps fixé, la saison, le délai pour un voyage, une fête ou une initiative précise. Dans ce temps, les choses sont réglées avec mesure et l’histoire est finalisée. C’est dans ce temps que l’homme est appelé à jouer un rôle. C’est le temps de l’homme. Ce temps qui lui est collectivement et individuellement imparti, s’inscrit dans ce temps très long où se réalise le grand dessein de Dieu. C’est dans ce temps là que l’homme accomplit sa destinée.
Alors, que nous disent les Ecritures sur la gestion de notre temps ?
  • Au psaume Ps 90/11, la prière de Moïse, homme de Dieu, s’exprime ainsi : Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse. Ses paroles témoignent qu’il est important de penser la finitude du temps personnel, d’en être conscient pour vivre sagement. Il faut utiliser la perspective de la mort comme un mur qui fait rebond et qui donne du sens à ce que nous faisons aujourd’hui. Comment peut-on fabriquer une sorte de diététique de l’instant qui passe sans l’idée de la mort ? Au Moyen-Âge, les symboles de la fin et de la mort avaient leur place dans chaque maison, dans chaque rue et plus encore dans le cœur et l’esprit de chaque homme. Aujourd’hui, mentionner seulement la mort est une faute de goût.
L’auteur demande à Dieu la sagesse qui consiste pour lui à apprendre la vraie mesure de ses jours. Cette sagesse lui permet de se tenir à sa juste place devant Dieu. La clef du bonheur, le chemin du bonheur, c’est donc remettre à Dieu sa vie, ses projets, les placer en toute confiance dans sa main. Nous sommes petits certes, mais sûrs de la réussite de son œuvre.
  • Mais quelqu’un ici dira son inquiétude, son angoisse même : « Moi j’ai beau me dire qu’il faut changer de rythme, qu’il faut se laisser ralentir, je souffre beaucoup de l’accélération. Je suis obligé par trop de responsabilités. Je trouve que le train accélère et je voudrais sauter du train en marche. Je ne sais pas où va ce train, je ne sais pas … Je ne suis pas sûr que l’on puisse si facilement que ça le dominer, être optimiste et penser que tout va bien, qu’on va y arriver. Je n’en suis pas sûr. Je suis inquiet. Dans le même temps, je vois d’autres gens qui sont désœuvrés. Et je trouve cette situation, cette évolution tout à fait terrifiante ! »
 Dans les rythmes imposés, contraints par l’exigence de rendement, avons-nous la possibilité de nous dégager ? Pas si sûr que ça ? De quelle façon vivons-nous notre vie au cours de cette période de l’histoire qui est nôtre ? Nous venons d’un passé qui n’est plus; nous allons vers un futur qui n’est pas, nous n’avons que le présent ! Ne le perdons-nous pas en nous précipitant dans une course incessante vers le futur par activisme infatigable ? Nous supposons que le futur sera meilleur que le présent, mais il y a toujours un autre futur derrière le futur proche…
 

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Cadran solaire de Saint Véran 

{mospagebreaktitle=-Prendre conscience de la profondeur de l’instant présent}

Une nouvelle urgence s’impose : prendre conscience de la profondeur, de l’importance de l’instant présent.
C’est vrai ! Le temps a le pouvoir de tout dévorer dans son domaine, mais selon l’évangile de Jean, la vie éternelle est un don présent (Jean3). Celui qui écoute le Christ a déjà l’éternité. Il ne devrait plus désormais être soumis à la course du temps. La révélation est là : le temps a reçu la possibilité de recevoir en lui l’éternité et de nous conduire vers une création nouvelle. Quelqu’un qui ne procède pas de notre temps mais de l’éternité intervient dans notre temps, et c’est cela qui donne du temps à notre temps. Il existe donc une autre réponse à la question existentielle douloureuse du fait d’être sans cesse minuté. Jésus la résume ainsi en Marc 1/15 : « Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est à portée de la main. » Le temps divin fait irruption dans notre temps.
Prenons au sérieux la parole évangélique : Le Royaume de Dieu est tout proche, déjà là et pas encore visible ! Le Royaume de Dieu est là et vous ne le voyez pas. Hâtez-vous ! Rachetez le temps ! Cette tension est extraordinaire. C’est sûr que si l’on ne garde que l’un des deux aspects ça devient ingérable, ça devient dangereux, on va verser dans le culte de l’urgence … ou de l’immobilisme à l’image de certains fondamentalismes !
Acceptons donc en même temps que cette parole soit inscrite dans un long travail de mûrissement… « Pour toi Seigneur, mille ans sont à tes yeux, comme le jour d’hier quand il passe, et comme une veille de la nuit. » (Ps 90/4)
L’important c’est d’être présent au présent, de tenir nos lampes prêtes, de ne pas nous endormir, de veiller et d’agir, de travailler pour la justice ! Ainsi nous hâterons l’avènement du Royaume !
Mais ne s’agit-il pas là d’un autre activisme ? Ouvrons les yeux !
  • « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », ce commandement nous rappelle qu’il y a deux types de temps, le temps pour soi, le temps pour les autres.
Le temps pour soi diminue, et c’est cette expérience douloureuse de la finitude humaine, qui pousse le psalmiste à prononcer les paroles extraordinaires du psaume 90 : « La durée de nos jours déclinent… nous achevons nos années comme un murmure. La durée de nos jours s ‘élève à soixante-dix ans, pour les plus vigoureux, à quatre-vingt ans… cela passe vite et nous nous envolons. » (Ps 90/10)
Le temps pour les autres comprend le temps familial, le temps des amis, auxquels nous pouvons ajouter le temps professionnel. Prendre soin des autres est une expérience enrichissante, que ce soit dans le cadre de son travail, de son cercle familial ou amical, ou bien comme bénévole. Cependant, nous pouvons en arriver souvent à nous oublier nous-même, alors cela nous semble épuisant. Un temps pour prendre soin des autres nous invite à maintenir un équilibre. Plus nous serons attentifs et compréhensifs avec nous-même, plus nous serons capables d’en faire autant pour les autres. Restons fidèles à nos besoins, ressourçons-nous, prions. Avec ces conseils, nous transformerons notre vie et celle de notre entourage.
Il est intéressant de se souvenir au passage que le temps présent de l’homme ne correspond pas au temps défini par les physiciens, faits d’instants successifs, jamais ensemble par définition. Voilà comment {yootooltip title=Etienne Klein] [width=450]}Le temps, 1996, éd. Flammarion ; Les tactiques de Chronos, 2004, éd. Flammarion et Conférence à l’Université de tous les savoirs du 6 juillet 2000{/yootooltip} illustre son propos : « Le temps de l’homme, le temps psychologique, le temps de la conscience, le temps subjectif, est constitué de plusieurs sensations enchevêtrées, structurées comme un cordage tressé, fait de multiples brins plus ou moins longs, de multiples fibres plus ou moins fines. Il y a au sein du présent une sorte de coexistence qui s’élabore en mélangeant un peu de passé plus ou moins récent et un peu d’avenir proche, imminent. Notre perception du présent a une durée de l’ordre de deux secondes et un dispositif de notre conscience établit une continuité. Le temps psychologique unit ce que le temps physique ne cesse de séparer. Par exemple lorsque vous écoutez une mélodie de musique : la note précédente, la note qui vient d’être jouée est retenue avec la note présente et la projection de la note future et l’ensemble forme une sorte de structure harmonieuse. Sans cette alliance au sein de la conscience, chaque note serait isolée et il n’y aurait pas de mélodie à proprement parler. »  
Puissions nous vivre le présent, sans défigurer cette harmonie !
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Cadran solaire de Fontgillarde 

{mospagebreaktitle=-Recevoir le discours de l’Ecclésiaste ou Jésus et Qoheleth}

Nous sommes parvenus, au point où nous ne pouvons pas esquiver le discours de l’Ecclésiaste / Qoheleth.

Dans l’Ecclésiaste par exemple tout est vain, mais il y a un temps pour tout. Pour lui, l’homme est incapable de saisir le sens de ce que Dieu fait ou veut faire à travers la succession des moments qui fuient vers le néant. Il lui revient de respecter le déroulement des temps et de vivre à l’intérieur de la vie rythmée des événements.
Comme il le dénoncera lui aussi, les Stoïciens, disaient déjà : « Certains sont possédés par le désir toujours inassouvi de posséder de plus en plus de choses. D’autres s’épuisent à faire des travaux ou des tâches superflus. D’autres s’adonnent à la boisson, à la paresse; d’autres sont dévorés par l’appât du gain et s’exténuent à faire du commerce dans tous les pays, sur toutes les mers. D’autres sont agités par le désir de faire la guerre, ne pensant qu’à mettre autrui en danger, inquiets de celui qu’ils courent eux-mêmes et des risques qu’ils prennent pour leur propre vie. D’autres enfin passent leur vie comme asservis à la nécessité de devoir courtiser leurs supérieurs sans pour autant que ceux-ci ne leur en témoignent de la reconnaissance ni ne les paient en retour ».

Qoheleth s’est plongé dans toute la possibilité humaine, et il a vu ce qui était possible et il a parlé avec sérénité, acuité, rigueur, de son expérience. Il se met, lui, Qoheleth, totalement en question en commençant par montrer tout ce qu’il a fait et apprendre que cela n’était rien. Qoheleth est le contestataire absolu. Il affirme tantôt que le bonheur n’est rien, et ailleurs que la seule chose que l’homme puisse faire raisonnablement dans la vie, c’est de prendre de la joie.
Qoheleth aime l’argent et la richesse dans la mesure où ils permettent une vie confortable ; mais il les craint à partir du moment où le souci de les acquérir empoisonne la vie (5/9-16). Il condamne la rapacité des aristocrates et des riches insatiables qui raffolent de parader. Ce n’est donc pas nouveau si l’on songe aux grands procès pour délits financiers. Qoheleth s’en tient à l’absurdité de cette conduite. Amasser des trésors et la nuit ne plus pouvoir dormir (5/11), thème d’une fable bien connue. L’évangile ne transformera pas fondamentalement cet énoncé. Jésus condamnera lui aussi l’inquiétude de ceux qui cherchent avec avidité les biens terrestres ! (Lc. 12/13-21). Lui-même sera accusé par ses ennemis de manger et de boire, d’être un glouton (Mc. 2/15-17). On ne lui reproche pas son ascèse, comme à son Maître Jean, mais sa goinfrerie ! ! ! (Mt. 11/19).

Quant au récit du malheur du riche ruiné, qui n’a plus rien à léguer à son fils (5/12-13), Qoheleth l’a peut-être imaginé à la lecture du livre de Job 1/21 que rappelle la phrase : « Tel qu’il était né du ventre de sa mère, tout nu il repartira. »
Par contraste Qoheleth en revient à ses propositions pour une vie heureuse (5/ 17-19). La vie est courte, le seul bien-être sans mélange est l’absence de soucis. Le corps doit être nourri et abreuvé, c’est là un don de Dieu. La richesse est donc bonne à condition d’en user sans en abuser. Et Dieu l’a voulu telle. Mais pourquoi y consacrer sa vie et que d’aléas dans l’usage de cette richesse (6/1-2). Il est des hommes à qui leur santé ou la mort enlèvent leur fortune. Elle passe aux mains de leurs héritiers et c’est l’autre qui consommera tout et pour lui, c’est une souffrance et un scandale pour Qoheleth (2/18-23 et 6/3-9). Les lecteurs de Qoheleth se souvenaient sans doute des conditions désastreuses dans lesquelles s’était ouverte la succession du Salomon de l’histoire. Ils se rappelaient la sottise de Roboam qui avait abouti au schisme. Ainsi le plus sage des rois avait-il eu pour héritier un fils stupide (I Rois12).
L’homme qui plaît à Dieu est d’après l’Ecclésiaste celui qui possède sagesse, science et joie, c’est à dire celui qui use de sa sagesse et de sa science pour jouir des biens du monde en chassant la crainte. En revanche, Qoheleth nomme imbécile celui qui passe son temps à accumuler dans l’anxiété. La bénédiction divine c’est la joie de vivre, l’inquiétude est une malédiction. Ainsi, l’ascétisme de l’avare, les insomnies de l’ambitieux, la recherche ardente de la volonté de puissance, Jésus et Qoheleth sont d’accord pour les réprouver !
Qoheleth insiste aussi sur la dépendance de toute réussite par rapport au temps. Il n’y a qu’à relire les chapitres 3 et 12 : Il y a un temps pour toute chose sous le soleil et … jeune homme souviens-toi de ton créateur durant ta jeunesse. Qu’importe les héros des dynasties antédiluviennes, qu’importent les 979 ans de Mathusalem, s’il n’a pas été heureux. Le temps ne nous appartient pas, aujourd’hui comme il y a 2500 ans, c’est la seule chose que nous ne puissions en rien maîtriser !
En conclusion, la morale traditionnelle affirmait que celui qui accomplit la volonté de Dieu doit être heureux. Qoheleth en gauchisant le sens des termes laissés par ses prédécesseurs affirme que celui qui est heureux suit la volonté de Dieu.
La sagesse des professeurs appelait le pécheur un fou. Qoheleth aussi, mais il se réserve le droit de définir le mot. Un pécheur est celui qui néglige de s’efforcer de progresser dans le bonheur. {yootooltip title=[R.Gordis]}Koheleth, The man and his world, New York, 1951″{/yootooltip} « Il faut donc prendre garde au sens particulier que Qoheleth donne au vocabulaire traditionnel des sages. »  Jamais la pensée hébraïque ne fut doloriste.
Si nous pouvons réunir les perles de ce livre et les suivre selon le fil conducteur clairement indiqué : un bout du fil est la vanité, l’autre bout, Dieu présent.
Voici donc l’éloge de la fragilité ! Voilà la leçon de Qoheleth !
Certes, les techniques évoluent, et l’on peut se demander ce que l’Écclésiaste aurait dit devant ces personnes qui passent quotidiennement des heures devant leur écran de télévision ou d’ordinateur, se laissent traverser par des milliers d’images extérieures, et oublient de soigner leur image intérieure avec laquelle ils ont été créés et qui les relie à Dieu. En perte d’image, l’homme erre en tâtonnant dans un monde obscur.
Ecrit dans un contexte particulier cette parole biblique s’applique à notre temps comme si elle avait été écrite hier et pour nous.

Ce texte est là dans son réalisme sans faille, sans fuite mais aussi, sans désespoir et sans excès le plus sombre qui conduirait immanquablement à la mort. Qohélet est un grand discours interpellateur avec l’alternance des constats de désespoir et l’affirmation des raisons d’espérer. Ne s’agit-il pas d’un texte thérapeutique pour faire sortir le désespoir du roi, et le roi du désespoir, à un moment où celui-ci se trouve en crise, dans l’amertume de la fin de son règne ?

 Conclusion

Paul Tillich nous dit  : « Le temps est notre destin. Le temps est notre espoir. Le temps est notre désespoir. Le temps est aussi le miroir où nous voyons l’éternité . » Alors aujourd’hui, selon l’expression d’Alain Houziaux, « Prends cette gorgée de vie, prends cette gorgée de temps que Dieu te donne, prends-la et dis seulement : amen et merci ». Saurons-nous le partager avec nos enfants ?
 

Nicole VERNET 

 
 
 

 

Oïko… logie, écologie !

Image    Pour se dégrader, être absorbées par la nature, les choses que l’on jette ont besoin de temps… Mais de combien de temps, le sais-tu ?!?    

1. Je jette mon chewing-gum par terre : 1 an, 2 ans, 5 ans ?

2. Et hop, ma canette de boisson laissée sur un banc : 5 ans, 20 ans, 100 ans ?

3. Un sac plastique que le vent emporte : 1an, 50 ans, 400 ans ?

4. Ma bouteille vide de pétillant, je l’oublie là… : 500 ans,  400 ans, 1000 ans ?

5. Les morceaux de polystyrène qui emballaient ma nouvelle Hi-Fi : 100 ans, 500 ans, 1000 ans ?

6. Et une bouteille en verre déposée au bord du chemin : 100 ans, 1000 ans, 4000 ans ?

Les bonnes réponses sont toujours… les plus élevées ! (Source Swarado 24 oct. 2006)
Un chewing-gum, par exemple, est composé de matière plastique et de produits issus de l’industrie chimique pétrolière. Bon appétit !

Que peux-tu faire pour que la seule planète habitable connue à ce jour, ne devienne pas une immense poubelle ?
Quelles sont les actions à mettre en oeuvre dans ton groupe, dans ton église, dans ta famille ?

Gestionnaires de notre planète ?

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Relie les 2 parties des propositions suivantes :
 

  • Je laisse ma TV en mode veille 24 h, c’est comme…
  • Je change de GSM* alors que le mien fonctionne encore, c’est comme…
  • Je laisse couler l’eau en me brossant les dents, c’est comme…
  • Pour être à la mode, j’achète la dernière console de jeu*. C’est comme…
  • Je veux un nouvel ordinateur*, le mien n’est pas assez rapide à mon goût. C’est comme…

Comme… Vider 12 bouteilles de 1/2 d’eau… …Tuer un gorille* … Tuer un gorille* … Consommer l’électricité pour regarder deux films entiers… … Tuer un gorille*

 *Les gorilles du Congo subissent directement l’exploitation du Coltan, avec la destruction de leur habitat naturel au profit des mines. Le Coltan, très résistant à la corrosion, est nécessaire à la fabrication de produits électroniques comme les téléphones mobiles, ordinateurs et autres consoles de jeux.

Tu trouveras facilement des exemples de tous ces petits gaspillages qui font notre vie quotidienne. Fais en une liste, et mets en avant ceux qui peuvent être évités. Ne te culpabilise pas ! Toute la gestion de la planète ne dépend pas que de toi ! Changer certaines habitudes peut prendre du temps. Ouvrir les yeux, c’est déjà beaucoup…

Dans la vie du croyant…

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En quoi le fait de savoir ces choses doit-il influencer la vie du croyant ?

Relisons ce texte d’Ezechiel, parole du Seigneur:
« Humain, je te fais guetteur pour la maison d’Israël. Tu écouteras la parole de ma bouche et tu les avertiras de ma part.

 Quand je dirai au méchant: « Tu mourras », si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour avertir le méchant au sujet de sa voie méchante afin de lui sauver la vie, ce méchant mourra dans sa faute; mais son sang, je te le réclamerai.
Mais si toi tu avertis le méchant, et qu’il ne revienne pas de sa méchanceté et de sa voie méchante, il mourra dans sa faute, et toi, tu sauveras ta vie.
Si un juste revient de sa justice et agit injustement, je mettrai devant lui un obstacle pour qu’il trébuche et il mourra; si tu ne l’as pas averti, il mourra dans son péché.
On ne se souviendra plus de ce qu’il a fait pour la justice; mais son sang, je te le réclamerai.
Mais toi, si tu avertis le juste pour que le juste ne pèche pas, et qu’il ne pèche pas, il vivra, parce qu’il a été averti, et toi, tu sauveras ta vie ! » Ez 3:17 à 21. NBS

Pas besoin de grand commentaire, le texte est clair. Soyons donc égoïstes, et sauvons nos vies.
Faisons partie des guetteurs, et conduisons-nous en justes. Une certaine fin s’annonce, un certain exil.

Si notre terre n’est plus habitable, où irons-nous ?

Du tohu bohu à la coccinelle module 1 : Le chaos

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{tip Genèse 1. 1 et 2::Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris : Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean Claude Deroche, Patricia Lefevre, Annie Noblesse Rocher, Jean Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin.}Genèse 1. 1 et 2{/tip}

Au commencement 

« Au commencement, Dieu crée le ciel et la terre. La terre est comme un grand vide. Elle est dans la nuit. Une eau profonde la recouvre. Le souffle de Dieu se tient au dessus de l’eau. »

Accueil des enfants

 Les enfants sont assis sur une grande couverture, à coté d’une bible ouverte.

Matériel

  • Un panier comprenant des objets qui pourront faire du bruit, des cailloux, des colliers en graine, des clés, des petites percussions.
  • Des feuilles de papier grand format (A3).
  • Des gros pinceaux de type bricolage, en nombre suffisant pour tous les enfants. Et au moins un pinceau fin.
  • De la gouache bleue, de la gouache noire de la gouache blanche, de la gouache marron et du jaune vif.
  • Prévoir de l’essuie tout et un lieu pour se laver les mains.

Lecture du texte à partir de la bible, Genèse 1, 1 et 2

« Au commencement, Dieu crée le ciel et la terre. La terre est comme un grand vide. Elle est dans la nuit. Une eau profonde la recouvre. Le souffle de Dieu se tient au dessus de l’eau. »

Narration interactive

La narration indiquée par des lettres en italique est à raconter aux enfants. Ils participent par des bruitages et en répétant une comptine.

Il y a très, très, très longtemps, lorsque vous n’étiez pas encore nés, lorsque votre papa, votre grand père n’était pas encore né, lorsque rien n’existait, Dieu a fait, il a créé le ciel et la terre…
Mais la terre était noire, vide, c’était le tohu bohu.

Les enfants répètent le mot « tohu bohu » : «  Tohu bohu, tohu bohu… », lentement et doucement, de plus en plus fort, puis soudainement, on fait silence.L’animatrice joue au chef d’orchestre pour faire monter le son et arrêter d’un coup net. Ensuite les enfants à prennent des objets permettant de faire du bruit : des baguettes de bois, des objets de métal, une flûte, un tambourin, tout ce qui passe par la tête, tout ce dont on dispose, et tous jouent en même temps, chacun comme il veut. Puis, de nouveau, silence… : l’animatrice décide du rythme mais elle peut aussi transmettre sa fonction à l’un des enfants , ou même proposer que chacun le fasse à tour de rôle.

Alors, c’était comment, ce que nous venons de faire ?

Réponses possibles des enfants : C’est pas bien, c’est pas joli, ça casse les oreilles, ça fait mai à la tête.
Les réactions des enfants montrent bien que le tohu bohu ainsi illustré, ce n’est pas bien, pas agréable; bref, le tohu bohu n’est pas une valeur positive.
La narration continue.

La terre était sens dessus dessous.

Les enfants, la catéchète se laissent tomber les uns sur les autres, n’importe comment. Une tête, un bras, une jambe dépassent.
A nouveau , on récolte les impressions des enfants : C’est n’importe quoi, c’est pas intelligent, c’est des bêtises…

L a terre donc était comme cela, en désordre.

L’animatrice prend le temps de chercher comment, avec leurs mots d’enfants, ils peuvent exprimer ce désordre, ce tohubohu. Laisser les enfants parler, consigner leurs expressions. Cela peut donner quelque chose de ce genre : « Elle était sale et grasse, dure et liquide, pas propre, en creux, en bosses, remplie de trous, c’était dégoûtant… »

Ce qui importe beaucoup pour les petits, c’est ce qui les concerne directement. C’est pourquoi, on s’éloigne un peu du texte pour chercher ce qui met le désordre en nous et non plus le désordre dans le monde. Là encore, les enfants ont beaucoup de choses à dire, laisser le temps que tout cela sorte…

Nous aussi, il nous arrive d’être gris et en désordre à l’intérieur de notre cœur. Quand on est fatigué, quand on a sommeil, quand on est infernal, quand on est grincheux, boudeur, notre coeur est en tohu bohu, quand quelqu’un a été tué à la guerre, quand il y a des manifs, quand on tire sur des animaux. Quand on nous gronde, alors on pleure. Mais Dieu n’a pas laissé les choses en désordre. Il est intervenu (c’est pourquoi on revient au récit).

Alors le vent de Dieu a commencé à souffler, à tournoyer.

Tous soufflent ensemble, grands et petits, mais dans le calme, sans excitation, afin de bien sentir le contraste avec le désordre qui a précédé. Le récit a lui-même introduit ce rythme calme et attentif.

Le souffle de Dieu envoie la vie, c’est la respiration de Dieu.
Quand Dieu souffle, c’est pas sale,c’est tout propre,c’est joli.

A nouveau, l’animatrice récolte les impressions des enfants : le jugement des enfants est devenu beaucoup plus positif, conséquence du changement de ton, illustration du projet divin de mettre harmonie, là où il y avait désordre.A ce stade, les enfants sont rassurés après leur jugement très critique vis-à  vis de ce qui a été fait au début de séance, cacophonie… Il devient possible de revenir au tohu bohu, car on sait que ce n’est pas la fin de cette histoire.

On reprendre encore une fois la partie « tohu bohu », en entrant les percussions au fur et à mesure, les voix qui scandent le tohu bohu, puis terminer avec un son dégressif, avec un silence qui se fait au fur et à mesure, les instruments de bruits se taisent aussi chacun à son tour ainsi que les voix. Lorsque le silence se fait, on le goûte, on l’apprécie et un doux souffle termine cette partition musicale !

On quitte le coin du récit, de la parole, celui où on peut s’asseoir par terre, se rouler au sol, se laisser tomber les uns sur les autres et on se déplace vers le coin de l’action pour la deuxième séquence de la séance.

Réalisation  / Expression

Les enfants se mettent autour d’une table avec une grande feuille devant chacun , un gros pinceau et des palettes chargées de couleur bleue, blanc et noir, du marron. Ils représentent cette terre toute en bosses et en creux : le tohu bohu.
La représentation du souffle de Dieu se fera à la fin. Proposer des mélanges de couleurs : le noir et le blanc cela fait du gris, le noir et le bleu donne un bleu de nuit et si on rajoute du marron…

Introduction du souffle de Dieu : lorsque les jeunes artistes ont terminé leur peinture chaotique, présenter, au dernier moment, un pot de peinture jaune vif, avec un pinceau très effilé,que les enfants pourront ajouter dans leur tableau, en petite quantité.

Fin de ce module

Après la première séquence, récit vécu et la deuxième, expression peinte, on termine en se retrouvant tous ensemble, l’enfant vivant souvent son dessin de manière solitaire. Pour cela  l’animatrice invite les enfants à la prière qui peut être introduite par la relecture du verset introductif Genèse 1 /1 à 2

Prière

Dieu, mon Père, j’ai quelquefois l’impression
que je ne suis bon à rien,
j’en ai marre, je pleure.
Dieu, mon Père,
je sais que tout peut changer
je sais que toi, tu peux changer
ma tristesse en joie
mes larmes en sourire.
Dieu, mon Père, je sais que je ne suis pas seul,
d’autres aussi sont tristes,
d’autres pleurent, d’autres ont mal.
Dieu mon Père, donne leur la joie,le sourire,
Le bonheur.

Elie Maréchal : « Bon à rien », Prière avec les enfants, Editions du Cerf.

Le souffle créateur

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Objectif : un objectif avant tout créatif et ludique.

L’animation permettra de faire comprendre combien le souffle est à la fois créateur mais aussi à quel point son activité nous échappe et souvent nous surprend

 

 

 

Matériel :

  • grandes feuilles si possible cartonnées, lisses sur le coté à peindre (Chercher à se fournir en cartons fond de tarte ou cartonnerie de pâtisserie ou de boite à pizza par exemple)
  • De l’encre de chine
  • Des pailles pour les boissons
  • De l’essuie tout (pour veiller au grain des tâches)

Texte biblique : genèse 1/1+2 lu en introduction à un récit de pentecôte raconté selon Actes 2

Discussion préalable avec les enfants à partir d’une question : « c’est quoi le vent ? » et « à quoi il sert le vent ? »

On pourra aussi lister ensemble tous les objets qui ont besoin du vent : le bateau à voile, l’éolienne, le cerf volant, le ballon (gonflé), l’instruments musicaux à vent…

Animation :

Temps 1 : après la discussion et la narration du « vent de pentecôte » on invite les enfants à participer à «  l’esprit de création ».Chaque enfant reçoit d’abord une paille, il est invité à souffler dans cette paille, à constater que son souffle est contenu et dynamiser par cet objet ; que cet objet peut devenir instrument qu’il va falloir guider et que le souffle qui va le traverser peut être plus ou moins fort.

En introduction à ce jeu du souffle , on peut imaginer un temps de jeu entre les enfants.

Au centre de l’espace, ou de la table, disposer des petites touffes, ou boule de coton et engager une bataille de souffle, les uns chassant le plus de boules vers les autres. On peut délimiter surface et équipes.

Attention : le « soufflement » peut provoquer certains vertiges sans gravité mais éviter que ce jeu ne dure trop longtemps

Temps 2 : Sur le carton ou la feuille posée devant chaque enfants, l’animateur dépose une goutte plus ou moins importante d’encre de Chine, une sorte de tache. L’enfant est invité à souffler cette tache. Il est amené à constater que dans un premier temps, la tache s’éclate sous la force de son souffle, en diverses directions. Ou bien il doit parfois s’y prendre à plusieurs reprises et à souffler plus fort : il va apprendre à moduler sa puissance. Il va aussi choisir le sens donné à l’oeuvre mais celle-ci s’étalera sans cesse en nouvelles arborescences q’il faudra choisir de suivre ou non.
L’enfant va découvrir que son souffle est puissant, créateur mais qu’il lui échappe aussi.
Tout à la fin, alors que le démarrage peut paraître chaotique (tohu bohu) tous sont gratifiés par une œuvre originale et gratifiante.
On peut choisir de décorer cet arbre d’encre de Chine par la suite, en y ajoutant du feuillage ou des fleures à l’aide de crayons de couleurs ou de feutres.

 
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