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Des traces, en catéchèse adolescents

Comment  faire pour que les adolescents puissent garder des traces de leurs expériences vécues au caté, et les retrouver un an ou même dix ans après ? Que faire pour que des échanges importants, des témoignages poignants, des études bibliques marquantes ne se réduisent pas à un vague souvenir :  « C’était bien le caté avec le pasteur X. On faisait des trucs bien ! »

 Entretenir la mémoire, la faire revivre, c’est possible et même souhaitable

Quand les ados ne voient plus l’intérêt de remplir un cahier !

Pour les enfants d’Ecole biblique, le cahier est rassurant. II reflète à leurs yeux tout ce qui est important. II commence par le nom, l’année, le nom de la paroisse, la liste des enfants, le nom du pasteur et des catéchètes, les dates des réunions. Puis viennent le Notre Père, les prières que l’on dit ensemble, les chants que l’on connaît par cœur, le thème de l’offrande…
Et si l’on n’utilise pas de matériel spécifique pour enfants, ce cahier contient également les textes bibliques et les activités à faire.
Jusqu’à 11 ans, c’est un plaisir pour l’enfant de tenir son cahier et c’est plutôt le catéchète qui trouve que celui-ci prend quelquefois trop de place.
Et puis, en un été, tout bascule ! On se retrouve en septembre avec un look d’ados et des préoccupations nouvelles. On n’aime plus chanter, on ne pose plus beaucoup de questions, et bien sûr on ne voit pas l’intérêt de remplir un cahier ou d’écrire un résumé. Au caté, on recherche le regard de l’autre, l’échange avec les autres, on veut vivre en groupe. Les jeunes ne sont plus intéressés par un résumé de l’animation prévu pour eux ; par contre, ils regardent avec plaisir une feuille qui reprend leurs réactions, leurs trouvailles, leurs refus. Et c’est cette trace-là qui me paraît importante à proposer.
Livret ou pochette plastifiée ? 
Un livret en fin d’année, c’est fastidieux à réaliser pour le pasteur ou le catéchète, sauf si celui-ci le construit progressivement après chaque rencontre. II a l’avantage de pouvoir être remis comme un cadeau qui clôt une année d’échanges.
Une autre solution est de demander aux adolescents d’apporter une pochette plastifiée et de leur donner en début de séance des documents concernant la séance précédente. Cela permet aussi de faire le point.
Un reflet d’eux-mêmes
Livret ou pochette, le document doit être structuré, reflétant séances après séances ; chaque séance doit avoir un titre qui signifie quelque chose pour le jeune (« l’étranger » plutôt que « le bon samaritain ») et des repères qui lui rappellent les moments forts : le dessin d’un mime, le contenu d’une affiche réalisée, les conclusions d’un débat organisé, une photo du groupe. Si vous ne savez pas très bien quoi retenir, les adolescents qui, en fin de séance n’arrivent pas à synthétiser, le font très bien la séance suivante.
Les références bibliques seront indiquées. Les prières seront données intégralement.
Si vous bâtissez ensemble un culte, demandez-leur de vous restituer leurs documents (textes, prières) pour les rassembler en un seul, celui de leur culte.
Puisque eux vivent uniquement dans le moment présent, c’est un peu notre rôle de penser au futur.
C. de Turckheim
Archives PointKT N° 17
Janvier – février – mars 1997