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La bonne question…

« Moi je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu pour le servir. Il m’a envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle… Mais tu n’as pas cru à mes paroles. Tu vas donc devenir muet et tu ne pourras plus parler jusqu’au jour où tout cela se réalisera. » Luc 1, 19-20.

Le premier chapitre de l’évangile de Luc met en opposition le doute de Zacharie, prêtre dans le temple à Jérusalem, et la foi de Marie, jeune fille de Nazareth, face aux annonces de l’ange Gabriel. Tous deux interrogent : l’un pose la question : « Comment savoir que c’est vrai ? », l’autre dit: « Que veut dire cette façon de saluer ? »

Comme les évènements s’accomplissent ainsi que Gabriel l’avait annoncé, force est de constater qu’il est important lorsqu’on rencontre un ange, de ne pas se tromper de question !  Car Zacharie perd l’usage de la parole,… tandis que Marie court vers les montagnes pour y chanter les louanges du Seigneur en compagnie d’Elisabeth.

Aujourd’hui encore, la tête des enfants et des jeunes (et des adultes) que nous croisons dans nos églises est pleine d’interrogations et de doutes.
Et c’est tant mieux. Il est bon pour notre foi toujours re-formée, d’avoir plus de questions que de réponses !

Mais quand différentes situations de la vie nous placent face au deuil, à la souffrance ou à l’injustice, dans ces jours difficiles, notre incertitude fait parfois chanceler notre foi et nous nous demandons alors comme Zacharie : « Comment savoir que c’est vrai ? ». Ce n’est peut-être pas la bonne question…

Apprenons à poser la bonne question. Dans la joie comme dans la difficulté, comme Marie, demandons à Dieu : «Seigneur, que veut dire cette façon de saluer ? Qu’as-tu à me dire ? Comment vas-tu intervenir dans ma vie à présent ? ».  Reprenons avec confiance les paroles de la mère de Jésus : « Le Dieu tout puissant a fait pour moi des choses magnifiques. Son nom est saint. »

Soyons forts dans notre foi à l’image de la jeune fille de Nazareth. Non pas forts de certitudes, mais forts de bonnes questions !

A Chantal, jeune fille de Nazareth,
qui m’interpelle à chaque rencontre :
Quelle bonne question ai-je à Lui poser aujourd’hui ?

Crédit : Patrick Baudet,  point KT