Tenir bon pendant la crise
KT en « distantiel » 12-17 ans
Tu as le souhait de faire découvrir à tes catéchumènes un passage de l’épitre aux Ephésiens, comme un texte facile d’accès et porteur de sens, dans notre contexte de pandémie ?
Tu as envie de leur permettre d’expérimenter un approfondissement spirituel pour « résister, tenir bon » pendant une crise ?
Voici un parcours en 4 étapes
Chaque étape contient :
- Une courte explication du-des versets, incluant une actualisation dans notre contexte actuel.
- La « rencontre » avec un témoin de la foi qui a « résisté, tenu bon » pendant une crise.
- La possibilité de vivre, pour chaque jeune, un temps de prière personnel chez soi.
En introduction à ces 4 étapes :
- Transmettre l’explication de cette démarche, à ta façon, à partir des éléments ci-dessus.
- Transmettre aussi les versets 13 à 17 du chapitre 6 de la lettre aux Ephésiens :
13 C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans les jours mauvais et tenir ferme après avoir tout surmonté. 14 Tenez bon ! Portez autour de votre taille la vérité en guise de ceinture ; enfilez la cuirasse de la justice ; 15 mettez comme chaussures à vos pieds le zèle pour annoncer l’Evangile de paix ; 16 prenez en toute circonstance le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du mal ; 17 faites aussi bon accueil au casque du salut et à l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.
3. Transmettre enfin les consignes pour la prière :
« Mets-toi dans un lieu calme et en silence. Tu peux allumer une bougie. Respire profondément trois fois, puis lis la prière proposée. Pense à des personnes à qui tu souhaites transmettre plein de positif. Pour finir, tu peux dire amen et éteindre la bougie. »
Etape 1 : Tenir bon pendant les jours mauvais, verset 13
« C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans les jours mauvais et tenir ferme après avoir tout surmonté. »
La crise fait partie de notre vie. De la crise d’adolescence à la crise mondiale avec la Covid-19 ou la crise climatique, nous en traversons toutes et tous !
Le mot crise vient du grec « krisis » qui signifie aussi bien décision, jugement que choix, discernement. En temps de crise, on peut réfléchir à ce qui est important dans sa vie, à ce qui lui donne vraiment du sens.
L’apôtre Paul a écrit plusieurs lettres au Ier siècle, pour permettre à des communautés chrétiennes de traverser des crises importantes comme des persécutions. La lettre aux Ephésiens, inspirée très fortement par lui, parle dans son chapitre 6 des « armes de Dieu » pour tenir ferme, tenir bon, pendant les jours difficiles, de souffrance : « les jours mauvais ».
Traverser la crise actuelle, avec les armes que Dieu nous donne, permet de traverser les difficultés ou la souffrance et de construire un projet de vie, de « tout surmonter », de « résister ».
A la rencontre d’un témoin de la foi :
Marie Durand, à 19 ans, une confinée de la foi qui a « résisté » pendant 38 ans !
Marie Durand (1711-1776), reste emprisonnée dans une tour (la tour de Constance), dans le sud de la France, pendant 38 ans car elle refuse de renier sa foi protestante. Va à sa découverte grâce à cette vidéo.
Prière :
Dieu,
Aide-moi à résister pendant cette crise. Aide-moi à résister au désespoir, à la peur de la maladie.
Je sais que je peux tout te dire, que tu me guideras, que tu m’éclaireras. Car tu n’abandonnes pas tes enfants et tu me protèges.
Aide-moi à avoir foi en Toi, à avoir confiance dans la Vie.
Je te demande beaucoup, mais j’ai oublié l’essentiel : merci, mon Dieu, d’être toujours près de moi.
Etape 2 : la ceinture de vérité et l’armure de la justice v. 14
« Tenez bon ! Portez autour de votre taille la vérité en guise de ceinture ; enfilez l’armure de la justice »
Soldat romain au 1er siècle ap. J-C
Les armes que « Dieu nous donne » sont décrites comme les armes des soldats romains du 1er siècle. Mais les armes de Dieu ne tuent pas ! Elles honorent le Vivant !
- « la ceinture de la vérité »
La ceinture militaire du soldat romain portait son glaive et son poignard. Elle était donnée et décorée selon son grade et ses mérites. Elle était la « carte d’identité » du soldat. Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Porter la ceinture de vérité, c’est avoir Jésus comme « carte » d’identité. C’est placer notre identité d’abord en Dieu, dans le Christ comme source et soutien de notre vie, c’est se reconnaitre comme filles et fils du Dieu Vivant.
- « L’armure de la justice »
L’armure du soldat romain lui permettait de résister aux mauvais coups. Pour continuer à se battre, à lutter. Dieu nous donne ainsi une armure pour résister aux mauvais coups et pour continuer à lutter, à nous battre pour plus de justice. Pour quel type de justice veux-tu te battre en 2021 ? Plus de justice sociale ou de justice climatique peut-être ?
A la rencontre d’un témoin de la foi : Nelson Mandela, en prison 27 ans, pour lutter contre l’apartheid !
Il est le premier président noir de la république d’Afrique du Sud. Il accède au pouvoir en 1994, suite aux premières élections nationales non raciales du pays, qu’il a grandement contribué à rendre possibles. Nelson Mandela a ainsi été un des personnages clés de la lutte contre l’apartheid et reste un symbole mondialement connu de la lutte contre le racisme. Son combat acharné lui a valu 27 années d’emprisonnement, mais aussi le prix Nobel de la paix en 1993.
Va à sa découverte (vidéo de 2 minutes 46 secondes) :
Prière : Invictus ! (Poème préféré de N. Mandela, écrit par W. Henley)
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce à Dieu quel qu’il soit,
Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Sous les coups du hasard,
Ma tête saigne mais reste droite.
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et bien que les années menacent,
Je suis et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Etape 3 : Chaussures et bouclier : paix et foi ! v. 15-16
« Mettez comme chaussures à vos pieds le zèle pour annoncer l’Evangile de paix, prenez en toute circonstance le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du mal. »
- Les chaussures de zèle
A nos pieds, nous avons des chaussures qui ont du zèle (!) pour annoncer la paix. Cela nous rappelle combien nous sommes des marcheurs, un peuple en marche, en mission. En mission pour la paix ! Jésus va à la rencontre des personnes, des blessé.e.s de la vie, en marchant. Il agissait pour que les personnes retrouvent une paix intérieure et entre eux. Tout comme ses disciples. Nous avons été choqué.e.s par la marche violente du 6 janvier 2021 sur le Capitole américain, contre la démocratie. Être chrétien, c’est marcher aussi bien en soi que sur les routes, pour la paix, pour la réconciliation !
- Le bouclier de la foi
A notre bras, nous portons le bouclier de la foi : pour empêcher « les flèches enflammées du mal de nous atteindre ». Le mal, c’est ce qui divise, ce qui rompt la qualité de nos liens. Ce que nous pouvons nommer aussi « le péché ». Porter le bouclier de la foi, c’est ne pas céder à ce qui nous divise avec nous-mêmes ou avec les autres. C’est résister face à l’adversité, refuser de baisser les bras, de céder au désespoir ou à la violence. C’est aimer !
A la rencontre de deux témoins de la foi : Betty Williams et Mairead Corrigan
Betty Williams, protestante et Mairead Corrigan, catholique, sont deux activistes pacifistes nord-irlandaises, elles sont lauréates du prix Nobel de la Paix en 1976. C’est la première fois que ce prix est décerné à deux femmes chrétiennes en même temps. En lutte contre la violence et la discorde entre les catholiques et les protestants en Irlande du Nord dans les années 70, elles ont fondé le « Mouvement des femmes pour la paix ».
Va à leur rencontre (vidéos d’une à deux minutes)
Prière :
Seigneur,
Secoue nos indifférences,
Rends-nous curieux des choses du ciel,
Mets en nous un grand désir de t’aimer,
De te rejoindre avec tous nos sœurs et nos frères.
Merci pour tes projets de paix,
Merci parce que tu nous ouvres l’avenir,
Parce que tu nous donnes l’espérance.
Etape 4 : Casque et épée ! Fin Prêt.e ! v. 17
« Faites aussi bon accueil au casque du salut et à l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. »
- Le casque du salut
ou…
Sur notre tête se tient le casque du salut. J’imagine ce casque comme deux mains pleines de tendresse et de douceur qui bénissent et protègent. Ne sommes-nous pas béni.e.s par Dieu, enveloppé.e.s de sa tendresse, sauvé.e.s par sa grâce seule, son amour seul ? être sauvé.e., c’est reconnaitre avec confiance que la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot. Que la vie, la résurrection a le dernier mot.
- L’épée de la Parole
A notre main se trouve l’épée de la Parole. La parole peut transpercer nos personnes, nos cœurs, nos âmes comme une épée. Elle peut être source de transformation, de conversion. De l’apôtre Paul en passant par Martin Luther King, avec son célèbre discours « I have a Dream », nous sommes témoins de tant de puissantes transformations par la Parole, par une parole qui n’enferme pas, qui n’oppresse pas, mais qui porte la réconciliation et la Vie.
Dieu nous donne en Jésus-Christ, gratuitement et par pur amour, toutes ces armes. Avec ces armes, nous pouvons prendre soin de ce qui est fragile, vulnérable en nous, autour de nous, dans notre monde. En suivant le Christ, qui n’a eu de cesse de rencontrer, guérir et prendre soin, à notre tour, prenons soin, aidons, réparons.
A la rencontre de jeunes témoins de la foi : Visages pluriels
- Vidéos sur des jeunes de notre Eglise
http://lelab.church/a-propos/#Qui
500e anniversaire de la Réforme par les jeunes
- Charlotte Frison, 24 ans
« Accro à la montagne, accro à Dieu. » À 24 ans, Charlotte Frison combine ses deux passions au sein des Randos Frassati. Tous les deux mois, cette assistante commerciale, née à Chambéry et familière de la Haute Maurienne où elle passait ses vacances, organise un week-end de rando. Que ce soit sur le thème du bonheur, de l’amour ou sur un passage de la Bible, les jeunes montagnards partagent leurs idées en petits groupes.
Cet engagement est aussi pour elle l’occasion d’une ascension intérieure. Car Charlotte ne connaissait « pas grand-chose à la foi », lorsqu’elle a pris en 2016 les rênes des Randos Frassati, qu’un autre jeune épris de montagne et de spiritualité, Loïc Molina, venait de créer avant d’entrer au séminaire. D’une famille « croyante mais pas pratiquante », Charlotte s’était laissé guider dans la foi par un jeune pilote d’hélicoptère, rencontré lors des JMJ en Cracovie, alors que tous deux préparaient leur confirmation, qu’elle épousera en mai.
- Matthieu Devillard, président de PhilOrient, 27 ans
Il y a quelques années encore, il ne connaissait rien à l’Orient. C’est uniquement « sensibilisé par l’actualité » – l’exode forcé des chrétiens d’Irak et de Syrie – que Matthieu Devillard a eu envie de s’engager pour eux. Ainsi est né en 2016 « PhilOrient », un réseau qui vise à organiser des rencontres entre jeunes chrétiens orientaux et occidentaux, pour « œuvrer à l’unité des chrétiens, en enracinant chacun dans sa culture, sa terre et sa foi ».
C’est l’année qu’a passée Matthieu à Philanthropos, l’institut de formation à l’anthropologie chrétienne de Fribourg (Suisse) qui lui a inspiré l’idée de PhilOrient. « Philanthropos repose sur trois piliers : le spirituel, le fraternel et le culturel. La situation des chrétiens d’Orient faisait écho à ces trois aspects : leur patrimoine religieux est détruit, ils vivent la guerre, et ils risquent de disparaître au Moyen-Orient », explique-t-il.
Prière :
Seigneur, aide-moi à te faire confiance !
Si aujourd’hui tu me demandes
quelque chose qui me dépasse,
comme un pardon ou un partage nouveau,
inspire-moi !
Donne-moi la force et le courage
de répondre à ton appel,
de le prendre chez moi,
de le laisser germer et croître en moi
jusqu’à ce que je voie naître
quelque chose de nouveau dans ma vie.
Dieu de patience,
délivre-moi de la tentation de me culpabiliser
si je ne réponds pas tout de suite à ta parole.
Aide-moi seulement à prendre chez moi,
dans la profondeur de mon être,
ce que tu me demandes si doucement.
Un jour, j’en suis sûre,
je poserai un geste nouveau,
je dirai une parole neuve!
Crédit : Service catéchèse, formation et animation de l’Eglise Protestante de Genève (EPG)