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Se réjouir de la diversité

Si l’on regarde avec attention autour de soi, on peut constater à quel point la nature et l’humanité sont riches de différences et de diversité, encore faut-il regarder avec attention et se réjouir plutôt qu’être indifférent ou (pire) être effrayé par ce qui est différent. Ce culte est l’occasion de s’arrêter dans la course effrénée de notre monde vers l’uniformisation, pour rendre grâce pour les beautés si diverses de la Création. Période liturgique : fête des récoltes mais peut être facilement adapté pour une autre occasion

Objectif général : Prendre conscience de la diversité de la Création et de l’humanité, s’en réjouir et en être reconnaissant à Dieu. Temps / durée : 45 minutes à 1 heure

Matériel
Pour la séance de préparation : 9 gros cartons recouverts de papier blanc (ils doivent être suffisamment grands pour que les inscriptions qu’ils portent soient visibles par l’assemblée, mais pas trop pour pouvoir être manipulés sans difficulté par les enfants)
Peintures : grise et de toutes les couleurs

Le jour même : Feuilles de déroulement de la célébration avec les cantiques pour l’assemblée

Préparation
Lors d’une séance de club biblique (école du dimanche), réaliser avec les enfants les bricolages nécessaires au déroulement du culte (décrits ci-après) et apprendre certains cantiques chantés lors du culte. Sur 4 cartons, les enfants impriment l’empreinte de leurs mains trempés dans de la peinture grise et on y inscrit (en gros) « pollution », « jamais contents », « égoïsme », « jalousie ». Sur les 5 autres cartons, les enfants impriment l’empreinte de leurs mains trempés dans de la peinture de différentes couleurs et on y inscrit « Dieu pardonne », « Dieu nous aime », « partage », « respect », « amour ».
Les lecteurs (adultes et enfants) ont reçu leurs textes d’avance. Prévoir éventuellement un moment de répétition pour que chacun puisse lire son texte au micro. Si le culte est un culte des récoltes, les paroissiens seront invités à apporter des fruits et légumes placés devant l’autel et distribués ensuite à des familles en difficulté.

I. Nous rassembler et nous réjouir devant Dieu

  • Accueil : La grâce et la paix vous sont données de la part du Dieu trois fois saint, Père, Fils et Saint Esprit. Seigneur notre Dieu, Tu es là au milieu de nous. Ce temps de culte, Tu nous l’offres pour accueillir une Parole qui féconde notre existence, une Parole d’amour à vivre et à partager.    Amen
  • Cantique : Arc-en-ciel 214 / 1 – 3 (Seigneur, nous arrivons)
  • Louange : (dont choix de versets des Psaumes 103 et 104)
Lecteur 1 : 1 enfant ; lecteur 2 : 1 adulte
Lecteur 1 : Je veux remercier le Seigneur ! Oui, je veux dire merci au Seigneur sans oublier un seul de ses bienfaits !
Lecteur 2 : Du haut du ciel, Seigneur, tu arroses les montagnes et tu remplis la terre de tes bienfaits. Tu fais pousser l’herbe pour les troupeaux, tu fais grandir les plantes pour les humains. Ils les cultivent pour tirer de la terre leur nourriture : le vin réjouit leur cœur, il fait briller leur visage plus que l’huile, et le pain leur rend courage.
Lecteur 1 : Les arbres du Seigneur, les cèdres du Liban qu’il a plantés sont bien nourris.
Les oiseaux font leurs nids dans leurs branches, la cigogne a sa maison dans les cyprès.
Lecteur 2 : Seigneur, tous, animaux sauvages et animaux domestiques, hommes et femmes, comptent sur toi pour avoir à manger au bon moment.
Tu leur donnes la nourriture, ils la prennent, Tu ouvres la main, ils mangent à leur faim.
Lecteur 1 : Oui, je veux remercier le Seigneur. Chantez la louange du Seigneur !
Lecteur 2 : Dieu nous offre le monde : le ciel, la terre, le soleil, la lune, les étoiles, les arbres, les plantes, les animaux et les hommes.
Lecteur 1 : Dieu nous offre le monde dans toute sa richesse. Amen.
  • Répons : Arc-en-ciel 720/1 et 2 (Pour les champs de blé)
    Quelques unes de ces richesses de la Création sont exposées ici devant l’autel.
    Regardez, admirez comme le Seigneur est généreux !

Inviter les enfants à s’avancer et à décrire ce qu’ils voient (noms des fruits et légumes, couleurs, formes, saveurs…), puis à se regarder les uns les autres, pour constater à quel point, ils sont différents les uns des autres…

II. Ecouter le début de l’histoire pour réfléchir

  • Narration : (basée sur « La planète grise » d’Edmond Stussi, Toutes ces rencontres, p.88-89, avec l’aimable autorisation de l’auteur) Cela me fait penser à une histoire qu’on m’a racontée et si vous permettez, je vais vous la raconter aussi. Cette histoire s’est déroulée dans un pays lointain, un très beau pays à vrai dire, la nature y était belle et généreuse, il y poussait toutes sortes d’arbres et des fleurs de toutes les couleurs, de beaux légumes et des fruits sucrés. Les gens qui y vivaient étaient tous beaux chacun à leur manière, les uns étaient blonds, les autres bruns, certains étaient blancs, d’autres noirs, d’autres encore, un peu café au lait comme dit, certains avaient les yeux bleus, d’autres les avaient verts, marrons ou même noirs.Tout était pour le mieux et pourtant, quelque chose n’allait pas : les hommes ne cessaient de se disputer parce qu’ils étaient différents et parce qu’ils possédaient des choses différentes : les uns n’étaient pas contents parce qu’ils avaient les cheveux noirs alors que ceux de leurs copains étaient blonds. Les autres réclamaient parce que leur nez était court et aplati, alors que là-bas, de l’autre côté de la rivière, on les portait longs et fins. D’autres encore étaient furieux parce que dans leur jardin les arbres restaient petits, alors que dans une autre région du pays, les arbres poussaient jusqu’au ciel. D’autres encore n’étaient pas contents des délicieuses petites carottes qui poussaient dans leur jardin et enviaient des grosses courgettes qui poussaient dans le jardin de leur voisin. D’autres encore rouspétaient parce que dans leur ville on devait se saluer en disant « solamikou » alors que dans la ville voisine pour dire bonjour on disait « salamikou »….Pour ces différences et pour beaucoup d’autres encore, les mécontentements des hommes montaient jusqu’aux oreilles de Dieu. Et comme si cela ne suffisait pas, à force d’être mécontents, les hommes étaient jaloux les uns des autres et devenaient si égoïstes qu’ils ne respectaient plus rien, ni Dieu, ni les autres, ni la nature pourtant si généreuse.Nous allons interrompre l’histoire un moment, parce que ce que je viens de dire me fait penser à nous : nous non plus nous ne sommes pas toujours reconnaissants pour tout ce que nous avons.
  • Prions. 4 enfants se préparent. Les cartons gris seront empilés les uns sur les autres.
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  • Confession du péché :
    Lorsque nous ne voyons pas la beauté de ta Création et que nous ne la respectons pas, Seigneur, pardonne-nous. Un enfant vient placer le carton « pollution »
    Lorsque que nous ne voyons pas ton amour à l’œuvre dans ce monde, lorsque nous oublions que c’est à toi que nous devons toute chose, Seigneur, pardonne-nous. Un enfant vient placer le carton « jamais contents »
    Lorsque nous ne sommes pas reconnaissants, lorsque que nous sommes envieux, lorsque nous ne pensons pas à partager avec nos frères et sœurs moins chanceux, Seigneur, pardonne-nous. Un enfant vient placer le carton « égoïsme », un autre le carton « jalousie ».
    Apprends-nous la reconnaissance et le partage.    Amen.
  • Répons : Arc-en-ciel 408/1-2 (Ouvre mes yeux)

III. Ecouter la suite de l’histoire et recevoir le pardon

  • Narration :
    Revenons à l’histoire de tout à l’heure. Les hommes donc étaient mécontents de toutes leurs différences, mécontents de ce qu’ils avaient et envieux de ce qu’ils n’avaient pas.Un jour, Dieu en eut assez. Il décida de faire tomber sur eux un profond sommeil et leur fit faire un rêve étonnant : pour une fois, ils seraient contents, car ils auraient tous la même chose. Dieu n’entendrait plus leurs récriminations. Ainsi, les hommes rêvèrent qu’un beau matin la planète toute entière n’avait plus qu’une seule couleur : tout était gris. Leurs mains étaient grises, leurs bras étaient gris, leurs cheveux étaient gris, et pas gris comme les cheveux des papis et des mamies, non gris comme la cendre grise du charbon. Leurs visages, leurs yeux étaient gris. C’est bien simple, ils étaient gris de la tête aux pieds. Et comme si ça ne suffisait pas : l’herbe était grise, les fruits et les légumes étaient gris et d’ailleurs ils avaient tous le même goût fade. Le ciel était gris : pas gris foncé comme avant l’orage ou gris pâle comme lorsque le soleil cherche à percer, non un gris moche et uniforme. Le lait était gris, l’eau était grise, l’eau qui sortait des robinets, l’eau des ruisseaux, l’eau de la mer : grise. Puis les hommes se mirent à parler et dirent qu’ils avaient peur et qu’ils étaient en colère. Puis ils fanfaronnèrent : « Ce n’est rien, se dirent-ils, ça va passer. »Ils se rendirent alors compte qu’ils parlaient tous de la même façon sur le même ton. Il n’était plus possible de chuchoter pour se dire un secret ou de parler fort, tout le monde parlait sur le même ton. Les enfants ne pouvaient plus raconter en secret leurs malheurs à l’oreille de leur petit chien car les grandes personnes les entendaient et se moquaient d’eux. Les amoureux ne pouvaient plus dire à l’oreille de leur amoureuse : « Tu es la plus belle du monde », car tout le monde les auraient entendus.Même les chiens se mirent à aboyer sur le même ton. Il n’y avait plus les aboiements joyeux des jeunes chiens : (imiter le jappement d’un petit chien) « ouah ! ouah ! », il n’y avait plus les grosses voix des chiens de garde : (imiter l’aboiement grave d’un gros chien) « ouah, ouah ! ». Non tous les chiens aboyaient de la même manière monotone : « ouah, ouah ! ».D’ailleurs tout était monotone : les gens ne pouvait plus rire, ni pleurer, ils ne pouvaient plus être ni contents, ni fâchés. Ils ne pouvaient plus chanter, on ne pouvait plus jouer ni de la guitare, ni de la flûte. Plus de son, plus de rythme. Tout était pareil et monotone !

    Dieu fit durer ce rêve presque toute la nuit, puis il eût pitié d’eux et leur dit :
    « Je vous donne une nouvelle chance. Ouvrez les yeux : Voyez la beauté du monde que je vous ai donné. Ouvrez votre cœur : goûtez la douceur de mon amour dans chaque bouchée de pain. Ouvrez vos mains : réjouissez-vous de ce que vous avez reçu et partagez ! »

  • Annonce de la grâce : 4 enfants se préparent. Les cartons de couleurs seront placés l’un à côté de l’autre.
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Cette parole s’adresse aussi à nous aujourd’hui. Dieu pose sur nous un regard d’amour, un regard de Père, qui ne condamne pas mais qui pardonne et bénit. Deux enfants viennent renverser les cartons gris. Un enfant apporte le carton « Dieu pardonne », un autre le carton «Dieu nous aime ».

IV. Ecouter la fin de l’histoire
  • Narration :
    Reprenons le fil de l’histoire. Ce matin-là, en se réveillant, les hommes virent le monde d’une manière toute différente. Ils remarquèrent la beauté du ciel et la chaleur du soleil, les couleurs et les parfums si divers des fleurs, le goût des poires et des pommes, le chant des oiseaux et les aboiements des chiens. Et en se regardant dans la glace, les uns furent contents de leurs yeux bleus, les autres de leurs yeux noirs, les autres de leurs yeux marrons, les autres encore de leurs yeux verts… tant et si bien qu’ils furent tous remplis de joie car brusquement tout leur semblait merveilleux, je devrai plutôt dire miraculeux. Quelques uns se souvinrent alors d’un vieux livre qui disait quelque chose de l’auteur de ce miracle.Ce vieux livre nous allons l’ouvrir aussi, mais avant nous allons prier pour que Dieu nous donne d’entendre derrière ces mots écrits il y a bien longtemps, une Parole pour aujourd’hui.
  • Prière d’illumination :
    Seigneur, tu nous as donné la nourriture pour notre corps. Mais nous avons aussi besoin de nourriture pour notre vie. Accorde-nous ton Esprit pour que ta Parole devienne pain pour notre chemin, pour qu’elle nous nourrisse, nous fortifie, nous apprenne à vivre comme tes enfants.
    Amen.
  • Lectures bibliques :
    Psaume 104 / 1b, 10-15, 24, 27-28
    Luc 12 / 13 – 21
  • Narration :
    Je reviens une dernière fois à mon histoire et cette fois je vais terminer, parce qu’à vrai dire, il n’y a plus grand-chose à dire, mais ce pas grand-chose-là est essentiel. Après ce mauvais rêve, les hommes ont redécouvert la beauté de la Création et dans les mots du vieux livre, ils ont entendu un appel à la reconnaissance et au partage. Ce jour-là fut différent de tous les jours avant et de tous les jours après, car d’un bout à l’autre du pays on entendait un murmure comme un « je t’aime » chuchoté à l’oreille, un murmure de prières et de chants de louange qui remerciaient Dieu pour son amour et la beauté de sa création. Associons-nous nous aussi à ce murmure…
  • Cantique : Arc-en-ciel 165/1-3 (Rendez grâce au Seigneur)
  • Annonces et Offrande 2 enfants font la collecte
  • Prière d’offrande :
    Seigneur, reçois favorablement notre offrande, comme signe de notre reconnaissance et de notre engagement à ton service. Nous l’offrons pour l’annonce de ton Evangile et le service de nos frères. Amen.
  • Cantique : Arc-en-ciel 151/1, 2 et 4 (Je louerai l’Eternel)

V. Prier ensemble et se quitter

  • Prière d’intercession3 enfants se préparent, les cartons de couleur seront placés sur les précédents.
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Lecteur 1 : Seigneur, aujourd’hui, c’est la fête des récoltes, c’est le dimanche où nous te disons notre reconnaissance pour tous les biens et toutes les joies dont tu nous combles.
Lecteur 2 : Seigneur, nous te disons merci pour la nourriture abondante sur notre table. Donne-nous de toujours discerner ton amour dans cette abondance. Apprend-nous la joie du partage.
Un enfant vient placer le carton « partage »
Lecteur 1 : Seigneur, nous te disons merci pour toute ta création : pour le soleil et la pluie, pour les fleurs sauvages et les légumes du potager, pour les arbres des forêts et les fruits du verger. Apprends-nous à agir avec sagesse et respect pour ne pas détruire ce que tu as créé.
Un enfant vient placer le carton « respect »
Lecteur 2 : Seigneur, nous te disons merci pour l’affection dont nous sommes entourés, pour nos parents, nos frères et sœurs, nos familles, nos amis. Donne-nous de savoir accueillir et aimer.
Un enfant vient placer le carton « amour »
Lecteur 1 : Et comme Jésus-Christ l’a enseigné à ses disciples nous te disons : Notre Père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,pour les siècles des siècles. Amen.
  • Cantique : Arc-en-ciel 882 (Que la grâce de Dieu)
  • Envoi : N’oubliez pas ce que vous avez entendu et compris, découvert ou redécouvert, chanté et prié lors de ce culte, ne le gardez pas pour vous ! Dites-le, partagez-le, vivez-en et réjouissez-vous !
  • Bénédiction : Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, aujourd’hui toujours et jusque dans l’éternité. Amen.
 Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) Point KT