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Les bottines rouges

La neige tombe en flocons sur le bourg de Ville-en-Paix. Les lampes répandent une chaude lumière dans les rues et dans les maisons. Et les habitants préparent la fête de Noël le cœur rempli de paix et de joie. Le pasteur est occupé à monter une crèche vivante, les commerçants décorent leur boutique en se réjouissant d’avance de la nuit de Noël et Frédéric, le facteur, distribue des jolies cartes aux villageois. Le maire se promène avec sa fille Adèle. Au cours de leur promenade, chacun chacune découvre le vrai sens des cadeaux de Noël.

Pasteur : Quelle belle cérémonie nous préparons cette année, je pense que c’est de loin la plus belle. Le pasteur installe un élément de la crèche, Joseph vient à son aide.
Joseph : Laissez-moi vous aidez monsieur le pasteur, je vois bien que c’est très lourd.
Marie : Oui mais cela doit être fait, Noël sans crèche vivante ce n’est pas Noël à Ville-en-Paix.
Brigitte : Achetez mon journal, achetez-le ! Aujourd’hui une édition spéciale sur les 20 cadeaux les plus offerts à Noël ! Vous voulez un journal monsieur le Maire ?
Le maire : Oh oui Brigitte, pourquoi pas, près de Noël, les nouvelles seront forcément bonnes. Tenez, et gardez la monnaie.
Brigitte : Merci monsieur le maire, on dirait que l’esprit de Noël a déteint sur vous cette année.

Adèle tire son père par le bras. Adèle : Allez Papa, viens vite Papa, tu me l’as promis, n’oublie pas !
Le maire : Ne t’en fais pas ma chérie, tu auras le plus beau cadeau que l’on puisse trouver dans la ville.
Claire, est entrain de décorer sa vitrine. Claire : Comme ça, oui, ça fait très joli, les bougies et les guirlandes de Noël égaient vraiment le village.

Claire a raison, le village est très joli, tout le monde s’est donné du mal pour qu’il scintille comme cela. Tout le monde sauf Jean le cordonnier ; lui, il n’aime pas Noël et cela fait des années qu’il est toujours aussi grincheux à cette période.

Frédéric : Joyeux Noël à tous et à toutes ! Joyeux Noël monsieur le maire ! Et joyeux Noël à toi aussi Jean ! Pourquoi fais-tu cette tête ?
Jean : Je n’aime pas Noël Frédéric. Ce n’est qu’un prétexte pour faire des affaires ! Je ne vais pas faire comme les autres, moi.

Gertrude, une femme âgée, et Louis son mari vendent aux gens du bourg du bois qu’ils ont ramassé dans la forêt. Ils entrent dans le magasin de Jean et lui montrent une paire de chaussures en piteux état.

Gertrude : Jean, nous aurions un souhait. Vois-tu ces chaussures ? Nous voudrions que ce soit le cadeau de Noël pour Hélène, notre petite-fille.
Louis : Ses pieds ont si froid. Nous pouvons te payer en te donnant ce fagot de bois.
Jean : Il faudrait un miracle pour réparer ces chaussures. Et un fagot de bois ne suffirait même pas à me payer un repas. Mais pourquoi voulez-vous tous vous offrir des cadeaux à Noël ?
Louis : Jean, les cadeaux de Noël veulent rappeler le grand cadeau que Dieu nous a fait en nous envoyant son fils Jésus.
Gertrude : Il est né à Bethléem pour sauver tout le monde !

Jean n’y comprend vraiment rien.

  • PREMIER INTERLUDE

Plus tard alors que Jean est sur le point de s’endormir, une vive lumière remplit subitement sa chambre, un ange apparaît.

Ange : N’aie pas peur Jean ; j’ai une bonne nouvelle : cette année toi aussi tu recevras un merveilleux cadeau. C’est Dieu qui te l’offre.
Jean n’en croit pas ces oreilles. Dieu lui ferait un cadeau ? À lui ? Jean sait ce qu’il va faire. Si Dieu veut lui faire un cadeau, il faut que lui aussi lui en fasse un en retour. Et ce sera le plus beau cadeau que l’on puisse trouver à Ville-en-Paix.
Jean entre dans la boutique.
Jean : Bonjour Gustave, je cherche un cadeau pour Noël, il faut que ce soit le plus beau que l’on puisse trouver, il faut que ce soit un cadeau original.
Gustave : Dans ce cas là, je crois savoir ce qu’il te faut Jean. J’ai une magnifique boîte à musique, regarde ! Gustave lui montre la boîte à musique, au même moment Adèle entre avec son Papa.
Adèle : Oh Papa regarde : c’est exactement ce que je veux pour Noël !
Jean : Excusez-moi, mais je l’achète ! Voilà toutes mes économies ! Jean tend sa bourse mais le maire en tend une plus grosse.
Le maire : Qu’importe ce que contient cette bourse, je vous en donne le double !
Gustave : Désolé Jean, mais monsieur le maire a plus d’argent que toi, ce sera donc lui qui aura le cadeau.Jean sort avec tristesse du magasin. Dans la rue il aperçoit Louis, Gertrude et Hélène.
Jean : Louis, Gertrude, quel cadeau feriez-vous à Dieu pour Noël ?
Louis : Je lui donnerais ce que je lui donne chaque jour… Mes péchés contre son pardon, mes faiblesses contre sa force, ma tristesse contre sa joie.
Gertrude : Le plus beau de cadeaux c’est celui qui vient du cœur.

Jean ne comprend rien à ce que Gertrude et Louis lui racontent. Puis il regarde Hélène avec ses chaussures trouées et cela lui donne une idée. 

  • DEUXIÈME INTERLUDE

Jean se hâte de rentrer, il s’enferme dans son magasin et se met à réunir du matériel de cordonnerie. Puis il se met au travail en chantant à tue-tête. Mais qu’est-ce qu’il chante faux ! Ça faisait longtemps qu’il n’avait plus chanté des chants de Noël !

Jean : Depuis des années je garde ce cuir rouge pour une occasion spéciale. C’est le plus beau cuir du pays… Et voici des clous en argent, faits à la main par mon père… et ces clochettes argentées viennent de mon premier arbre de Noël ! Je fais un cadeau, un cadeau de Noël !

Après un long moment de travail, Jean a enfin fini son cadeau spécial, des bottines rouges. Des bottines merveilleuses, des bottines dignes d’un roi, des bottines rouges pour Noël. Il les place dans sa vitrine bien en évidence, tout le monde doit pouvoir les admirer. Mais il ne les vendra pas, même pas au maire pour sa fille Adèle. Ces bottines rouges sont le cadeau que Jean veut faire à Dieu.
Jean passe l’après-midi à préparer un repas somptueux. Bientôt ce sera le soir de Noël, et Dieu viendra avec son cadeau spécial. Jean pense que Dieu sera content d’être invité à un bon dîner. Mais les seules personnes qui sont venues rendre visite à Jean sont : Frédéric le facteur, Brigitte la vendeuse de journaux et le maire. Et c’est donc avec eux que Jean partage son repas.

Frédéric : C’était délicieux Jean, Noël te réussit cette année ! Cette soirée était charmante ! Mais nous devons maintenant partir pour nous rendre au culte ! Au revoir et merci !

Une charmante soirée, oui, mais Jean est triste, Dieu n’est pas venu alors qu’il lui avait préparé un bon repas !

  • TROISIÈME INTERLUDE

Il ronchonne quand soudain une lumière inonde à nouveau la pièce.

Jean : Ah, c’est encore vous ? J’avais tout préparé pour recevoir Dieu dignement et lui offrir un cadeau. Mais il n’est pas venu m’apporter le cadeau spécial comme promis.

Ange : Laisse-moi t’expliquer, Jean. Regarde la crèche sur la place ! Échanger des cadeaux de Noël peut être très agréable, mais le véritable message de Noël, c’est que Dieu nous a fait cadeau de son fils. « Car il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ».

Maintenant, Jean à saisi.

Jean : Ça y est ! J’ai compris ! Un Sauveur qui est le Christ le Seigneur ! Voilà le vrai cadeau de Noël, pour moi comme pour tout le monde !

Jean comprend encore une autre chose lorsqu’un rayon de lumière éclaire les bottines. Il les retire de la vitrine et traverse la rue pleine d’habitants allant à la célébration à l’église ; de l’autre côté de la place il aperçoit Hélène.

Jean : Tiens mon enfant, un cadeau de Noël, moi aussi j’ai reçu de merveilleux cadeaux, c’est ma manière de dire merci.
Gertrude : Dieu te le rendra au centuple Jean !
Hélène : Merci Jean, et joyeux Noël !
Adèle : Mais Papa, ce sont mes bottines !
Le maire : Chut mon enfant, c’est ça, le vrai sens de Noël. Nous nous faisons des cadeaux parce que Dieu nous a fait le cadeau le plus précieux : Jésus. Adèle aussi a enfin compris.
Adèle : Tiens Hélène, c’est ton cadeau de Noël !
Hélène : Oh, merci !
Louis : Dieu vous bénisse ! Joyeux Noël à tous !

C’est alors ensemble que le maire, Adèle, Jean, Hélène, Gertrude et Louis se rendent à l’église qui resplendit de toutes ses lumières et où les habitants du village chantent la Bonne Nouvelle de Noël !

  • QUATRIÈME INTERLUDE : CHANT DES ENFANTS DE L’ÉCOLE DU DIMANCHE

La neige continue de tomber en tourbillonnant et tous regardent la crèche vivante présentée par le pasteur avec Marie, Joseph, Jésus et les bergers venus l’adorer.

Le chef des bergers : Nous sommes venus jusqu’ici pour adorer cet enfant car il nous a été dit de venir constater la Bonne Nouvelle qu’il représente. C’est toute une armée céleste qui s’est présentée à nous pour nous guider en ce lieu.

Ange : « Car aujourd’hui dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ! »

Crédit : Point KT