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Martin Luther et les indulgences

luther playmobileVoici une narration  avec les jouets « Playmobils », pour raconter aux enfants l’épisode de Martin Luther et les indulgences. Proposition de Catherine Ulrich.

 Liste des playmobils :

  • Martin Luther, avec sa plume et sa Bible
  • Le paysan Hans et deux enfants
  • Un chien, un poulain et un cochon
  • Une botte de foin et un seau
  • Le moine Tetzel avec son coffre
  • Deux soldats et un cheval

 

UTILISATION DES FIGURINES PLAYMOBILS : L’animateur/trice, situé(e) au milieu des enfants, peut raconter en plaçant les figurines sur un plateau au fur et à mesure de la narration. Par groupe de deux ou trois enfants, ceux-ci peuvent représenter une scène/étape du récit. Ils écrivent une phrase descriptive ou un titre. Les autres enfants doivent ensuite nommer le moment représenté. Possibilité de réaliser un « roman-photo »  en faisant succéder des photos des différentes étapes. La narration proposée constitue une base à adapter de manière vivante. A partir de 8 ans.

Tetzel propose les indulgences à Hans

Luther rencontre Hans

 

 

Martin Luther et les indulgences En Allemagne, près de Wittemberg, au début du XVIème siècle…

Hans le paysan : Oh non… Qu’est ce que j’ai fait ? Oh la la…Que vais-je devenir maintenant ? Mais les récoltes ont été si mauvaises, ma femme et mes cinq enfants sont affamés. Nous n’avions rien à manger et je l’ai fait ! J’ai chipé un morceau de pain au boulanger. Et hop, dans mon sac. J’avais si peur d’être surpris, j’aurais certainement fini en prison. Et maintenant, j’ai mauvaise conscience, je sais bien qu’il ne faut pas voler. Même le prêtre à l’église dit qu’il ne faut pas voler et que Dieu nous punira. Que faire, maintenant ?

Tetzel, le vendeur d’indulgences : Cher ami, quel est ton souci ? J’ai entendu tes plaintes de loin !

Hans : J’ai commis un acte grave, tellement grave que j’ai peur de Dieu maintenant.

tetzel et hansTetzel : Peut-être que je peux t’aider ? Je m’appelle Tetzel, envoyé par le Pape pour des gens comme toi. Regarde, j’ai ici des lettres d’indulgence que je vends au nom de Dieu. Si tu achètes une telle lettre, ton péché est pardonné et Dieu t’aimera de nouveau.

Hans : Mais c’est formidable ! Donne moi une de ces lettres.

Tetzel : Un instant, mon cher, nous devons d’abord parler argent.

Hans Ah oui, combien coûte une telle lettre ?

Tetzel : Cela dépend. Les petits péchés coûtent 5 pièces, les moyens 7 pièces et les fautes graves 15 pièces. Et si quelqu’un de ta famille souffre au purgatoire, sache que tu peux le mener au paradis ! Aussitôt que l’argent  résonne dans ma caisse, l’âme s’envole du purgatoire et ton péché est pardonné.

Hans Quoi ? Si cher ! Avec cette somme, j’aurais pu acheter 5 pains ! Tu ne peux pas baisser le prix ?

Tetzel : Cher ami, nous parlons de Dieu et de son amour, cela a un coût ! Tu devras alors rôtir en enfer. Si tu changes d’avis, je suis sur la place du marché de Wittemberg…

Hans : Oh je vais certainement aller en enfer ! Où pourrais-je trouver l’argent ?

Tetzel : passe son chemin …

Luther : Mon ami, pourquoi es-tu si triste ? Puis-je t’aider ?

Hans : Il ne manquait plus que toi, un moine ! Tu veux certainement me vendre des lettres, toi aussi ?

Luther : Des lettres, quelles lettres ? Des lettres d’indulgence ?

Hans : Exactement. Je suis dans une telle détresse, j’ai fait quelque chose d’interdit, et j’ai tellement peur !

Luther : Mon cher, je comprends ta détresse. Souvent, j’ai peur de Dieu, même si je suis moine ! Je m’appelle Martin, Martin Luther.

hans et lutherCette rencontre avec le paysan fait beaucoup réfléchir Luther. Alors il prend son livre préféré, la Bible, (placer la Bible dans les mains de la figurine) et il lit, et lit encore. Surtout les passages où il est indiqué : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » Éphésiens 3,8 et « Tous ont péché et tous sont privés de la gloire de Dieu. Mais dans sa bonté, Dieu les rend justes gratuitement par Jésus-Christ qui les libère du péché. » Romains 3, 23-24. C’est incroyable ! Comment n’avons-nous pas compris cela plus tôt ? Dieu nous aime. Nous pouvons tout dire à Dieu, tout ce qui nous charge, toutes nos erreurs. Si nous reconnaissons nos erreurs, Dieu nous prend par la main et nous remet sur le droit chemin.  Ces lettres d’indulgence sont terribles. Je vais écrire ce que j’ai découvert et je vais inviter l’Église à y réfléchir. Alors Luther se met à écrire 95 propositions (placer la plume dans la main de Luther) pour changer les habitudes de l’Église de son époque. Je vais les placarder sur la porte de l’église du château de Wittemberg. Ainsi, tout le monde pourra les lire et en discuter. Chacun comprendra que les lettres d’indulgence ne sont pas nécessaires.

A Hans : Hans, tu n’a plus besoin d’avoir peur. Il faut que tu apprennes à lire, ainsi que tes enfants, même tes filles. Ainsi, tu comprendras par toi-même que les indulgences ne sont pas nécessaires. Dieu nous fait cadeau du salut. Je vais traduire la Bible en allemand, pour que tous puissent la lire !

Martin Luther est devenu pasteur ; il a prêché la parole de Dieu et écrit de nombreux livres. Les autorités catholiques ont essayé d’arrêter Luther et la diffusion de ses idées. Mais beaucoup de personnes ont partagé son avis et les premiers protestants sont devenus de plus en plus nombreux.

Libre traduction de l’allemand par Catherine ULRICH, Service de la catéchèse et de l’enseignement religieux, UEPAL, novembre 2016. ca.ulrich@laposte.net