Qui m’aime le plus ?
Conte de Aubin Ghislain Louzolo, Ecole du Dimanche de Makélékélé. Conte sous forme de parabole.
Un homme avait trois fils : le premier s’appelait riche (Mvouama), le deuxième intelligent (Ndouka) et le enfin le troisième idiot (Bouzengui). Un jour, le père appelle ses enfants et leur pose la question de savoir de quelle manière chacun d’eux l’aimait, en prenant un exemple sur les choses créées par Dieu.
Il appelle « riche » et lui demande « Comment m’aimes-tu ? » L’enfant lui répond « Mon père, je t’aime comme la lumière ». Le papa reprend la parole et lui dit « Très bien mon fils, je suis la lumière et je t’éclairerai toute ta vie ».
Il appelle le deuxième fils, « Intelligent » et lui posa la même question : « Comment m’aimes-tu ? » L’enfant lui répond « Je t’aime comme les étoiles ». Le papa reprend la parole et dit « Très bien mon fils, je vais continuer à te guider toute la vie ». A chaque bonne réponse, le père remettait des biens à ses fils.
Il appelle le dernier « Idiot » et lui pose la même question : « Comment m’aimes-tu ? » Idiot répond « Je t’aime comme le sel ». Le père fut irrité de cette réponse car il ne trouvait d’importance sur le sel et dit à son fils : « Les autres m’aiment comme la lumière et les étoiles, toi tu m’aimes comme le sel. Dehors, je ne veux plus te voir chez moi ! » Et idiot se retrouva parmi les enfants de la rue.
Quelques jours plus tard, le père organisa un festin chez lui et invita ses amis. Il fait ensuite une commande spéciale d’un repas, de la viande de brousse. Le cuisiner exécuta les ordres du roi et lui fit son plat, mais il oublia de mettre le sel dans le plat commandé. Il présenta le plat au roi qui se mit à manger. Il constata que dans son plat, il manquait quelque chose, le sel. Aussitôt, il fut attristé et se souvint de la réponse que son fils « Idiot » lui avait donné (Je t’aime comme le sel).
Il envoya alors quelqu’un chercher son fils « Idiot » et lui ordonna de le ramener à la maison. Le gardien partit à la recherche du fils. Dès qu’il le vit, il le supplia de rentrer avec lui à la maison. L’enfant revint avec le gardien à la maison. Dès que son père le vit, il demanda qu’on l’habillât afin qu’il participe au festin. L’enfant fut habillé et le père lui demanda de venir goûter à son plat. L’enfant goûta et posa la question « Qu’est-ce qui manque dans ton plat ? » Le père répondit : « Le sel, mon fils ».
« Eh bien, dit le fils, si tu es la lumière pour riche, le guide pour intelligent, tu es aussi le sel de la terre pour nous tous ». Et il dit à tous ceux qui étaient au festin « Soyez le sel de la terre et la lumière du monde » (Matthieu 5, 13-16).
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Crédit : Aubin Ghislain Louzolo – Point KT