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Sur le chemin d’Emmaüs

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Luc 24/ 13-35 L ‘histoire des deux disciples prend place entre le récit du tombeau vide où Jésus n’est plus, et le récit de l’apparition aux disciples, où Jésus est là. Dans l’épisode d’Emmaüs, Jésus est présent mais on ne le reconnaît pas ; puis quand il est reconnu, il n’est plus là ! Luc joue avec cette présence dans l’absence et cette absence dans la présence, parce que cette ambivalence décrit bien la réalité de la foi et la tension dans laquelle vivent les croyants.

Cette fiche biblique « Sur le chemin d’Emmaüs » fait partie des douze textes du dossier « Avec et sans Frontières« . Ce livre de catéchèse présente douze textes et approfondit douze situations de frontières différentes. Un calendrier, une cassette audio et un livret de chants accompagnent ce matériel et sont  disponibles aux éditions Olivétan (BP 4464, 69241 Lyon Cedex 04).
Ici, la frontière est plutôt une barrière qui se dresse entre réalisme, aveuglements, déception et interprétation du cœur, regard du dedans, confiance. Cette barrière, les disciples vont la franchir pour rencontrer cet inconnu qui chemine avec eux.
Nous ne pouvons reproduire intégralement les notes bibliques, théologiques et pédagogiques, faute de place. Juste de quoi vous mettre en appétit…

Quelques indications bibliques

L’histoire des deux disciples prend place entre le récit du tombeau vide où Jésus n’est plus, et le récit de l’apparition aux disciples, où Jésus est là ; dans l’épisode d’Emmaüs, Jésus est présent mais on ne le reconnaît pas ; puis quand il est reconnu, il n’est plus là ! Luc joue avec cette présence dans l’absence et cette absence dans la présence, parce que cette ambivalence décrit bien la réalité de la foi et la tension dans laquelle vivent les croyants.
  • v.13 Les deux disciples ne font pas partie des douze, mais sont deux parmi d’autres, c’est à dire les proches, les amis. L’un a un nom, Cléopas, l’autre totalement inconnu n’en a pas.
  • v.15 Ce voyage géographique n’est peut-être pas l’essentiel. Ce qui compte c’est le sens que Luc donne à ce voyage, à ce cheminement, de Jérusalem à Emmaüs : c’est le chemin de la tristesse à la joie,  de la mort à la vie ! Pour Luc, l’Évangile est une puissance qui met en route, qui met en mouvement ceux qui le reçoivent. Pour Luc, l’Évangile est une puissance qui met en route, qui met en mouvement ceux qui le reçoivent.
  • v.16 Le chagrin aveugle les deux hommes, ils ne voient rien d’autre que le poids de leur tristesse… et le bout de leurs sandales !
  • v.21 II y a bien trois jours entre la mort de Jésus et sa résurrection. Mais cette indication n’est pas seulement une notation de temps. Le troisième jour, dans la Bible, c’est le jour où Dieu, après un temps de silence, reprend les choses en mains, décide d’intervenir (cf. par exemple Jonas 2/1 et 11 ; Matthieu 12/38-40).
  • v.27 L’enseignement des rabbins juifs consiste à décrire le plan de Dieu à travers tout l’Ancien Testament : le présent s’explique par le passé.
  • Dans les Écritures, les disciples avaient tout ce qu’il faut pour comprendre les événements du vendredi saint et de Pâques ; mais … ils ne comprennent pas ! La parole ne suffit pas, il faudra le geste.
  • v.30 La parole sans le geste, mais aussi le geste sans la parole restent incompréhensibles. Enfin leurs yeux s’ouvrent, c’est à dire leur intelligence, leur entendement.
  • v.31 La lumière s’est fait dans leur intelligence, mais aussi dans leur cœur (siège de la volonté, pour la Bible, plus que des sentiments).
  • v.32 La découverte est tellement extraordinaire qu’elle les remet en route, en sens inverse !

Des propositions pédagogiques 

Pour les 4-7 ans, l’accent sera mis sur la tristesse qui ne reste pas toujours
  • Demander aux enfants de mimer des attitudes de tristesse (la tête dans les bras, recroquevillé, les mains qui se frottent les yeux, marcher la tête baissée…) puis des attitudes de joie (les bras levés, les pieds qui sautillent, la bouche ouverte…) et discuter avec eux : la tristesse nous ferme à toute relation, on est bloqué et cela se voit dans notre corps. La joie nous tourne vers les autres, elle nous ouvre.
  • Raconter l’histoire du récit d’Emmaüs en présentant les disciples tristes, marchant le nez dans leurs chaussures. Préciser la raison de leur tristesse et l’endroit où ils vont, à quel moment cela se passe, laisser deviner l’identité du personnage qu’ils rencontrent.
  • Reprendre les attitudes mimées et les appliquer à ce récit.Avec des papiers de couleur découpés, réaliser une fresque qui raconte l’histoire d’Emmaüs : des silhouettes couleur grise toutes recroquevillées pour le début, un chemin en sens inverse.

 Pour les 8-12 ans, l’accent sera mis sur le fait que nous ne sommes pas seuls, d’autres nous aident à avancer.

  • Faire avec les enfants un parcours au cours duquel ils pourront s’identifier aux disciples d’Emmaüs.

Trois activités composent ce parcours : la lecture ou la narration du récit d’Emmaüs, étape par étape, la représentation de ce récit et l’évocation de situations de la vie des enfants. Télécharger le document Récit biblique

  • Matériel nécessaire : un rouleau de papier (papier peint par exemple), papier noir ou gris ou brun, colle, ciseaux, peinture et pinceaux.

Pour les adolescents, mettre l’accent sur le fait que savoir n’est pas forcément comprendre. L’intelligence du cœur et de la foi permettent un regard nouveau sur ma vie, sur ceux qui m’entourent, sur le monde.

Lire à voix haute le texte, puis laisser le temps aux adolescents de le lire ; leur distribuer une enveloppe préparée à l’avance qui contiendra le texte, sans indication de versets. Ce texte aura, au préalable, été découpé par vos soins, phrase par phrase. Demander aux adolescents de le reconstituer puis leur proposer de bien observer le texte et de repérer des parallèles possibles: télécharger récit pour les adolescents

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