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Locataires

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Kim Ki-Duk, [S.l.] : Pretty Pictures, 2005, 90’
12 ans suggéré 16 ans
Drame

Tae-Suk squatte des appartements vides, le temps de l’absence de leurs propriétaires. En contrepartie, il répare les appareils défectueux et lave le linge sale.

Avec légèreté, il remplit de sa présence bienveillante les propriétés qu’il visite. Jusqu’à cette rencontre avec un femme battue, Sun-houa, qu’il sauve et dont il tombe amoureux. Ensemble ils arpentent de nouveaux lieux. Lors d’une introduction dans un logement, ils découvrent un cadavre. Après avoir nettoyé et enterré dignement le défunt, ils se mettent à table,  mais la police les interpelle et les arrête.  Innocent, Tae-Suk subit en silence interrogatoires et prison. Durant la peine qu’il purge, il s’exerce à devenir invisible, masquant son ombre en se calquant sur les mouvements des autres. Ainsi, lorsqu’il sort de prison, il rejoint Sun-houa et côtoie son mari sans que ce dernier ne remarque sa présence. La dernière scène du film nous montre les deux amoureux sur une balance indiquant 0 kilogramme, deux corps éthérés, deux anges…

Pistes de travail :

  • Dresser un parallèle avec la Passion du Christ :
    Un repas suivi d’une arrestation, un innocent qui subit en silence interrogatoires et prison…
  • Une résurrection :
    Après son passage en prison Tae-Suk est transformé : il ne vas plus de porte en porte, comme s’il avait décidé de mettre fin à ce sacerdoce, et se rend chez Sun-houa : Tae-Suk renaît, transparent, presque imperceptible. Seul l’essentiel subsiste : l’amour. Et le couple de ne plus peser un seul gramme…
  • Saisir ce qui peut se dégager d’une présence, au-delà des mots, au-delà du corps, capter les regards, les gestes qui transmettent un message. Prendre conscience de ce que, dans la vie de tous les jours, une rencontre peut nous apporter. Comment à chaque instant, on peut renaître si l’on prend conscience de l’essentiel et non du matériel et de l’apparence.

 

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Crédit : Liliane Rochat