Éloge de la faiblesse
Pour les adultes et les grands adolescents, une paire de lunettes à enfiler sans modération, sous la forme d’un petit bouquin, pour découvrir tout ce qui se laisse découvrir derrière l’apparence physique, au-delà des critères de normalité habituellement fixés par notre société : Alexandre Jollien : Éloge de la faiblesse.
Alexandre Jollien est écrivain et philosophe. Portant une lourde infirmité motrice cérébrale depuis la naissance, il chemine toujours plus avant pour se construire sous l’adage platonicien : « Vivre meilleur plutôt que vivre mieux ». En nous faisant partager son parcours, il nous pousse malgré nous à changer notre regard sur la personne handicapée, sur la dite « normalité », sur la vie en général avec ses difficultés et surtout ses joies. Avec l’aide de ses collègues philosophes de tous temps, il nous invite à varier nos points de vue pour tirer une vie de paix de chaque passage de combat… Mais laissons parler l’auteur :
L’éloge de la faiblesse : Mon premier livre.
En 1999, j’ose en effet le grand saut : écrire ! Dans ce premier ouvrage, j’ai voulu tout d’abord témoigner d’un état d’esprit : la joie au cœur de l’épreuve, la joie de progresser sur les chemins hasardeux de l’existence. J’ai donc imaginé ce qui se serait passé si j’avais rencontré mon premier guide, Socrate. C’est ainsi que, sous la forme d’un dialogue, je me prends à rêver de rencontrer mon vieux maître. Celui-ci, après m’avoir invité à lui confier mon histoire, les grandes étapes de ma vie à l’institut et de ma recherche philosophique me somme de m’interroger sur la normalité. Incapable de fournir une définition qui tienne, contre toute attente, je découvre que l’on ne naît pas homme, on le devient et que cette aventure n’est pas sans joie.
Éloge de la faiblesse obtiendra le Prix Mottart et le prix Montyon de l’Académie française, il sera traduit en plusieurs langues et mis en scène par Charles Tordjman en 2005.
Source www.alexandre-jollien.ch