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La couronne de l’Avent

Dans beaucoup de pays, durant tout le temps de l’Avent, les chrétiens confectionnent une couronne tressée avec du sapin, sur laquelle ils fixent 4 bougies. La couronne de l’Avent est posée ou suspendue, bien visible dans leur maison. Chaque dimanche de l’Avent on allume une bougie, puis deux, puis trois, puis quatre.

Le quatrième dimanche les quatre bougies brûlent en même temps. En allumant les bougies c’est comme si on disait avec impatience : « viens Seigneur, Jésus, nous avons besoin de toi ! » En même temps qu’augment le nombre de bougies, en même temps diminue le nombre de jours qui nous séparent de Noël et la lumière augmente.

Travail d’échange et de discussion sur le thème de l’attente

Questions :

  • Qu’est-ce qu’on attend ? Inscrire les propositions puis proposer un classement par ordre d’importance
  • Comment on attend ? Inscrire les situations, les attitudes, les sentiments et les émotions qui accompagnent l’attente
  • Pourquoi on attend ?
  • Quels sont les moyens, instruments, outils qui participent à l’attente ? (montre, cadran solaire, sablier, calendrier, échéancier)

Activité : confectionner une couronne de l’Avent et/ou un calendrier de l’Avent.

Jeu de rôle ou théâtre d’improvisation : une salle d’attente

Crédit : Evelyne Schaller (UEPAL) – Point KT




Noël se fait attendre !

advent-calendar-2764635_640Et si Noël se faisait attendre ?

Bien trop souvent nous squeezons le temps. Adeptes du zapping, d’internet, le monde et le temps ont d’autres limites. On apprécie, on en profite et on apprend d’autres normes, d’autres facteurs espace/temps. Sans aucun doute nos mentalités vont évoluer, changer, s’adapter.

Mais les vieilles traditions sont souvent pétries d’une sagesse nécessaire autant à notre équilibre qu’à celui de notre évolution. Sans trop savoir pourquoi, nous les choyons, nous les préservons de toute expulsion trop hâtive et régulièrement nous les dépoussiérons. Avec cet article « Noël se fait attendre » c’est aussi le cas !

J’ai compulsé un bon nombre de matériel, autant pédagogique que liturgique et bien sûr biblique pour arriver à la conclusion : Noël se prépare ! On ne peut arriver dans cet événement comme cela, simplement, en y sautant les deux pieds joints.

Sinon Noël en perdrait, et toute sa saveur, et surtout toute sa théologie.

Dans les matériels feuilletés de ci, de là, j’ai trouvé les termes suivants : préparer, se mettre en chemin, voir joindre la lumière, préparer la route, avancer pas à pas…

Les thématiques bibliques du temps de l’Avent ont ce même et nécessaire souci : l’attente de l’événement est aussi importante que l’événement en soi, elle est la gestation, elle nourrit l’événement elle le prépare et lui donne son sens.

Quelques rites habitent cet espace de l’attente.

  • Pour Noël, la plus croustillante de ces coutumes est la préparation des gâteaux de Noël, préparations dont bon nombre de nos régions culinaires excellent.
  • Ensuite, le calendrier habituel se déclinera en calendrier de l’avent, et déjà pour l’enfant qui découvre ce chemin journalier imagé c’est toute une progression théologique et pédagogique qui émerge.
  • La couronne de l’Avent est une autre déclinaison du temps de l’attente. Les quatre dimanches d’avant-Noël sont représentés par les quatre bougies. La forme circulaire de la couronne de feuillage (de préférence du sapin, signe de l’immortalité) caractérise le cycle perpétuel du temps et informe de l’alliance à venir.

Pour que Noël se fasse attendre, n’hésitez pas à utiliser l’un ou l’autre de ces outils, inventez-en d’autres mais surtout laissez « le temps au temps » puisqu’il s’agit bien de gestation, de promesse, d’espérance, en somme les ingrédients de la Vie.

Crédit : Point KT




Une identité en appelle une autre : Matthieu 16 / 13-20

ImageFiche biblique – Matthieu 16 / 13-20

Texte de la TOB
Arrivé dans la région de Césarée de Philippe, Jésus interrogeait ses disciples : « Au dire des hommes, qui est le Fils de l’homme ? » Ils dirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Il leur dit : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Prenant la parole, Simon-Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Reprenant alors la parole, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Jonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et la Puissance de la mort n’aura pas de force contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux. » Alors il commanda sévèrement aux disciples de ne rien dire à personne qu’il était le Christ.

Introduction
La question de l’identité de Jésus est centrale dans les évangiles.
La présence du contenu des versets 13 à 16 dans les trois évangiles synoptiques (Mt, Mc, Lc) témoignent de leur importance. Ce passage marque un tournant car c’est la première fois que l’identité de Jésus comme Fils de Dieu est dévoilée par un disciple. Cette révélation amorce la deuxième partie de l’évangile : Jésus annonce juste après et pour la première fois sa mort et sa résurrection.

Plan du passage
v. 13-14 : question-réponse sur ce que pensent « les hommes (antropoï : humains) » de l’identité de Jésus
v. 15-16 : question de Jésus aux disciples – confession de foi de Pierre
v. 17 : révélation qui vient de Dieu
v. 18-19 : mission future de Pierre
v. 20 : recommandation du secret

Qui suis-je ?
Un lieu : Césarée de Philippe : Césarée, ville construite par le tétrarque (gouverneur d’une partie de la Palestine) Philippe, fils d’Hérode le Grand (l’an 4 av. JC)

Jean le Baptiste : Prophète du Nouveau Testament qui prend les paroles du prophète Ésaïe pour « préparer le chemin du Seigneur ». Il baptise dans le Jourdain, une fois pour toute, en vue de la conversion pour le pardon des péchés. Sa mort est racontée en Matthieu 14.

Elie : Grand prophète de l’Ancien Testament qui se bat pour rétablir le culte du Dieu d’Israël, notamment contre les dieux Baal. Il ressuscite le Fils de la veuve de Sarepta. Dieu se révèle à lui à l’Horeb dans « le bruissement d’un souffle ténu » (1 Rois 19).
Il se retrouvera transfiguré avec Moïse et Jésus.

Jérémie : Prophète au moment de l’exil. Le livre du même nom rapporte ses paroles.
Il n’est pas cité dans Marc et Luc.

Ces personnages rapportés par les disciples sur l’identité de Jésus sont en lien avec l’attente du Messie dans la tradition juive.

Simon Pierre : Le nom primitif est « Syméon », forme sémitique que les évangiles ont simplifiée.
« Pierre » est la traduction grecque d’un surnom Kepha, parfois « Céphas » qui vient d’un mot hébreu : roc, rocher.

Jésus : Dans Matthieu, nom donné par Joseph à la naissance du fils enfanté par Marie sa femme, comme l’ange lui avait demandé. L’étymologie de ce nom est « Le Seigneur sauve ».

Fils de l’homme : Plus précisément « fils de l’humain ». C’est de cette façon que Jésus se nomme dans les évangiles.
Dans l’Ancien Testament, un « fils d’homme » est cité dans le livre de Daniel (7/13 et 8/17). La tradition juive l’identifiera au messie davidique. Jésus a-t-il pris cette dénomination pour entrer dans cette identité de messie ?

Christ : Traduction grecque du mot hébreu : « messiah » – Messie – qui veut dire : l’« oint ». Quand Dieu choisit un roi pour le peuple, il ordonne à Samuel d’oindre d’huile la tête de Saül puis de David.

Cyrus : Le libérateur du peuple d’Israël de l’exil va être appelé l’« oint » (Esaïe 45/1).

Les prophètes annoncent un messie au-dessus de tous, qui viendra pour accomplir l’œuvre de salut du Dieu libérateur commencé dès la première alliance entre lui et son peuple.
Jésus s’est reconnu comme le Christ, l’« oint » annoncé par les prophètes. Mais s’attribuer cette identité a été lourde de sens pour ses contemporains et surtout pour les dirigeants de la religion juive. Pilate lui demande « es-tu le roi des juifs ? » Il a été condamné à mort. Cette identité est provocatrice et Jésus recommande le silence à ses disciples au v. 20.

Fils du Dieu vivant : Dénomination propre à Matthieu. Renforce l’origine divine de Jésus, qui accompli sa mission de messie. Le Dieu qui l’envoie est vivant dans sa manière d’intervenir auprès des humains, dans ce qu’il donne la vie.

D’une identité à l’autre
Ce passage nous fait découvrir trois changements ou compléments d’identité de Jésus, de Simon, de Dieu.

– A Jésus vont être attribuées de nombreuses identités, mais une seule sera juste, celle de « Christ », de messie.
– Simon confesse que Jésus vient de Dieu : il va devenir « Pierre ».
– Dieu est appelé « mon Père » par Jésus.

Le changement d’identité entraîne un changement de regard.
Quand Pierre comprend que Jésus est le messie attendu, cela donne un sens à sa venue, à ses miracles, à ses paroles libératrices. Pierre saisit la cohérence de la vie de Jésus qui ne peut venir que de Dieu. La dénomination de « Christ » révélée par Pierre est en fait une mission reconnue par Pierre.
Cependant, ce changement de regard ne pourra se faire vraiment qu’après la résurrection. En effet, plus loin dans le texte, Pierre dénie le fait que Jésus doive mourir. Il y a malentendu : le Christ attendu était un libérateur dans un sens politique, pas quelqu’un qui allait se faire humilier sur une croix.

La nouvelle identité est l’appel à un engagement
C’est aussi une mission que Jésus va confier à Pierre. Jésus a besoin de la confession de foi de Pierre pour lui faire entrevoir ce qu’il attend de lui. Jésus a besoin que Pierre s’engage par ses paroles car il sait que sa propre vie ne durera pas. Simon est appelé Pierre, il est appelé à être pierre pour qu’on puisse appuyer une communauté sur lui.
Pierre doit se faire premier pilier d’’une communauté naissante, même s’il va se faire traiter de « Satan » au verset 23. Il doit supporter de voir Jésus arrêté, il va le renier. De ses faiblesses, Pierre saura se repentir et recevoir le pardon : c’est le sens à retenir d’être fort comme une pierre. On ne peut l’être qu’en Jésus-Christ.

Nouvelle image de Dieu en Jésus-Christ
Jésus-Christ appelle Dieu « Père ». Dieu s’est fait Père pour lui. Dieu devient Père pour tous ceux qui reconnaissent en Jésus celui qu’Il a envoyé : son Fils, le Christ. Lui aussi prend un engagement, celui de nous aimer comme un père. La miséricorde de Dieu et sa colère ont été manifestées tout au long de l’Ancien Testament dans la bouche des prophètes. En se faisant appeler « Père », Dieu prend définitivement le chemin de la miséricorde en Jésus-Christ.

Et vous ?
Jésus pose deux questions à ses disciples :
– Que dit-on de moi ?
– Et vous, qui dites-vous que je suis ?
Quand Jésus pose une question, ce n’est pas pour lui-même, mais pour faire réfléchir ses interlocuteurs. Pour les obliger à se confronter à une question qu’ils n’osent peut-être pas se poser. Jésus ne dément pas les fausses réponses à son sujet. Il attend que ses disciples aillent plus loin : et vous ?

La tâche du rédacteur de ces textes est de nous emmener sur cette même question fondamentale. Pierre et les autres disciples ont reconnu la continuité de l’histoire de l’alliance de l’Ancien Testament en la personne de Jésus. Ils ont reconnu en lui le Messie attendu. Mais pour les générations suivantes qu’est-ce que cela signifie ?
De la même façon que les paroles de Jésus sont toujours vivantes pour nous, cette question est adressée à tous ceux qui découvrent Jésus-Christ aujourd’hui, à tous ceux qui veulent le suivre. Jésus ne se suffit pas d’une réponse générale, mais d’une réponse personnelle. C’est grâce à la réponse personnelle de Pierre que Jésus lui confie une tâche précise. La parole de Pierre est déjà un engagement. Il lui accorde toute sa confiance. Alors Jésus peut s’appuyer sur lui, il le renomme « Pierre ».
C’est en m’engageant sur ‘l’identité de Jésus-Christ que je peux recevoir de lui une nouvelle identité, c’est-à-dire une mission qui correspondra à ce que je suis au plus profond de moi-même.

Présentation de Laurence BERLOT, Point KT




La crèche, un calendrier de l’Avent à déplier

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La crèche, un calendrier de l’Avent à déplier
éditions Bayard Jeunesse, 2003

Un livre en forme de calendrier où les personnages s’installent au fil des jours de décembre. Derrière chaque figurine, un passage biblique évoquant la nativité pour conduire les enfants sur le chemin de Noël.

Le livre s’ouvre et se déplie pour laisser la place au décor. L’enfant peut installer les santons cartonnés tout au long du mois pour découvrir le 25 décembre tous les personnages autour de Jésus.
Une petite pochette est prévue pour ranger tous les santons jusqu’à l’année suivante !

Crédit : Sophie Zentz-Amédro, Point KT




C’est bientôt Noël !

Image C’est bientôt Noël !
Editions Bayard Jeunesse, 2003

 

Le mois de décembre commence ; c’est bientôt Noël !

Pour faire patienter tous les enfants qui trouvent que Noël ne vient pas assez vite, voici un calendrier de l’avent littéraire. Chaque jour une nouvelle histoire nous rapproche de Noël.
Au fil des pages, au fils des récits, la magie de Noël s’installe doucement.
Toutes ces histoires sont différentes, gaies, drôles, nostalgiques, palpitantes et toujours touchantes. Vingt-six histoires à lire seul ou en famille en attendant le soir du réveillon.

Crédit : Point KT




Noëls du monde

ImageNoëls du monde
Editions Père Castor, 2004

Ce livre vous fera découvrir toutes les traditions autour de Noël : chants, recettes et traditions. De l’Italie à Madagascar, en passant par la Finlande, le Mexique ou la France, vivez des noëls extraordinaires !

Apprenez des chants, partagez des repas et découvrez des anecdotes insolites. De la Nativité de Jésus au Père Noël, de Babouchka à Sainte Lucie. Partagez avec les enfants toutes les fêtes, histoires, légendes, gâteries que les habitants de tous les pays préparent, racontent et chantent pour fêter la venue de la lumière, de la joie et de la paix au cœur de l’hiver, au coeur de la nuit.

Crédit : Point KT