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Psaume 150 – Alléluia !

Chacun de nous sait par expérience combien il est naturel de chercher dans les Psaumes les paroles dont il a besoin pour exprimer sa prière. Cette popularité des Psaumes tient à leur caractère profondément humain. Expression directe des besoins, des tourments, des espérances et des joies, les Psaumes trouvent sans peine, dans tous les temps, le chemin de notre cœur travaillé par l’Esprit de Dieu.

Que le premier accord de ce trio dise au Seigneur :
– Alléluia !
Unis dans une seule symphonie,
en lignes droites et en lignes rondes,
pour toi, Seigneur, nous jouerons le chant du monde
au rythme de ton amour.

À travers ma flûte argentine,
le souffle chaud de ma poitrine
deviendra un chant d’oiseau,
le vol d’un bourdon sur la treille,
le rire d’un nourrisson qui s’éveille
et le vent glissant sur la colline
aux premières lueurs du matin.

De mon petit violon et de mes doigts agiles,
jailliront les perles d’une fontaine,
les caresses de ceux qui s’aiment,
les pleurs des enfants que l’on tue
et le vent glissant sur la colline
dans la chaleur de midi.

Avec mon gros violoncelle et la vigueur de mon archet,
je dirai les soupirs de celles qu’on délaisse,
les gémissements des bêtes sous-marines,
le souffle rauque de ceux qui vont mourir
et le vent glissant sur la colline
quand vient la nuit.

Seigneur,
que cette vie est belle et digne d’être jouée
avec ses blanches et ses noires,
ses départs et ses arrêts,
ses murmures et ses cris,
ses espoirs et ses regrets,
ses rires et ses pleurs,
ses vides et ses pleins,
son début et sa fin.
Merci de nous l’avoir donnée.
Que la dernière note à l’unisson,
avant que vienne le silence,
te dise :
– Alléluia !

Crédit : Point KT