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La parabole des invités au festin

La parabole des invités au festin. Chœur parlé joué et mimé par les catéchumènes.

L’hôte (avec une grande liste de noms)
Voyons voir, il ne s’agirait pas que j’oublie quelqu’un ! J’ai tellement envie que tous participent à ma joie. Alors oui, Zacharie ben Samuel, la vieille Déborah et aussi la famille qui s’est installée dans la belle maison en ville…. Mm, mmm ! Oui, je crois que je n’ai oublié personne.
Mais est-ce que tout est prêt ? Quand j’invite il faut que tout soit pour le mieux : la table la mieux garnie, les mets les plus rares, une décoration raffinée… Josepha, Josepha ! Ah te voilà !

Josepha
Oui, maître, je suis là !

L’hôte
Où en sont-ils dans les cuisines ? Vous avez trouvé du bois bien sec ? Vous avez pu allumer le feu et les boissons sont-elles au frais ?

Josepha
Oui, oui, ne vous inquiétez pas. Tout est prêt. La viande fait déjà sentir son fumet, les tables vont être mises dans un instant. Tout est prêt, ce sera vraiment une belle fête, une très belle fête.

L’hôte
Josepha, il est temps que tu ailles chercher les invités. Depuis longtemps je leur ai parlé de cette journée, depuis longtemps ils savent qu’ils sont invités. Maintenant il est temps que tu leur rappelles l’invitation. Tiens voici la liste. Dépêche-toi et n’oublie personne !

Josepha
Bien maître, j’y vais de ce pas. Voyons, il faut que je me dépêche : la liste est longue…

Pendant ce temps le second serviteur dresse la table c’est-à-dire prépare l’autel

Josepha
Bonjour. Il est temps de vous préparer pour la grande fête de mon maître.

Le propriétaire du champ
Ah, Josepha, c’est vrai… il y a cette invitation. Mais tu vois, tu tombes mal, vraiment mal. Un autre jour j’aurais été enchanté d’aller à ce repas, d’ailleurs je suis vraiment désolé de le manquer, mais c’est que je viens d’acheter un champ. Il faut que j’aille le voir. Tu sais, je veux vérifier qu’il y a bien la superficie promise, que c’est vraiment de la bonne terre tel que je le pense. Il n’est pas question que je me fasse avoir. Tu diras à ton maître que je suis sincèrement navré, qu’une autre fois je ne manquerais pas de me rendre à son invitation. Mais là il faut que j’aille voir ce champ, c’est urgent… Je n’ai pas le temps d’aller à cette fête.

Josepha
Je suis chargé par mon maître de vous rappeler son invitation.

Celui qui a acheté les bœufs
J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi je te prie. Tu sais bien comment c’est : il faut que je m’assure qu’ils accompliront bien le travail auquel je les destine. Aujourd’hui ce n’est vraiment pas possible que j’aille à une fête, j’ai plus important à faire. Mais ce n’est pas grave, avec tellement de monde personne ne remarquera mon absence. Une personne de plus ou de moins ne fera de toute façon pas de différence. Oui, ton maître ne se rendra même pas compte que je ne suis pas là. (…)

Le marié
Ah, Josepha, c’est toi. Viens boire un verre avec moi, je t’invite, je suis tellement content, viens partager ma joie : je me suis marié hier soir.

Josepha
Félicitations ! Vous, heureux comme vous l’êtes, vous serez certainement tout disposé à partager la joie de mon maître pour son repas qui se déroulera tout à l’heure.

Le marié
Je viens de me marier, je te l’ai dit. Je ne peux pas laisser ma femme. En plus, c’est tout nouveau pour moi d’être marié. Il est important que nous soyons ensemble avec ma femme, que nous construisions notre vie de couple. C’est cela qui prime aujourd’hui. Mais plus tard, une autre fois, certainement nous ne manquerons pas de nous rendre à l’invitation de ton maître. Excuse-moi auprès de lui, je te prie. (…)

Josepha revient dans la salle du banquet.

Le deuxième serviteur
Quelle tête tu fais Josepha. On a l’impression que tu portes tous les malheurs du monde sur tes épaules. Qu’est-ce qui ne va pas ?

Josepha
Pas un des invités n’accepte de venir.

Le deuxième serviteur
Et c’est ça qui te met dans un tel état ? Je me demande bien pourquoi : ce ne sont pas tes affaires ! si le maître n’a pas d’invités, et bien tant pis ! Il faudra qu’il s’y fasse, ce n’est pas ton problème, ce n’est pas ta responsabilité. Ne t’inquiète pas comme cela. Dis-lui ce qui se passe, tout simplement, et tu verras bien. Il est là-bas, vas-y !

Josepha
Tous les invités ont quelque chose de plus important à faire que de venir faire la fête.

L’hôte
(surpris) Plus important que venir faire la fête avec moi ? (avec colère) Alors, va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.

Josepha cherche des personnes dans l’assemblée.

Josepha
Il y a encore de la place.

L’hôte
Va dans les chemins et le long des haies et contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie.

Josepha cherche des personnes dans l’assemblée afin que la table soit remplie.
Les trois qui ont refusé de venir discutent.

Le marié
Regardez, la fête semble extraordinaire.

Celui qui a acheté les bœufs
Regardez comme il se réjouissent, regardez on dirait que l’hôte a appelé la terre entière à venir le rejoindre.

Le propriétaire du champ
Et nous, nous ne participons pas à cette belle fête. Nous avions toutes les excuses du monde… Mais maintenant que je suis dehors…

Le marié
Nous réalisons que c’est nous-même qui nous sommes refusés cette belle fête.

Le propriétaire du champ
Nous invitera-t-il encore ?

Crédits : pasteure Isabelle Horber (UEPAL), Point KT, Photo Pixabay