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Zacharie 9 – un chœur parlé

Zacharie 9, 9-10 : «Trésaille d’allégresse, fille de SIon ! Pousse des acclamations, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi s’avance vers toi ; il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne – sur un ânon tout jeune-. Il supprimera d’Ephraïm le char de guerre et de Jérusalem le char de combat. Il brisera l’arc de guerre et il proclamera la paix pour les nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, et du Fleuve jusqu’aux extrémités du pays !»

Un chœur parlé pour trois « bêtes » Trois personnages assez contrastés sont nécessaires : Âne -plutôt un homme adulte dans la force de l’âge- ; Strâne -une femme ou jeune fille- ; Grâne – Un ado, ou le plus jeune- Ils pourraient avoir des bonnets d’âne…

  • Âne  : Sur le ton de la présentation Je suis Âne !
  • Strâne  : Moi c’est Strâne
  • Grâne : Ici Grâne !
  • Âne : Comme la comptine Âne !
  • Strâne : Strâne !
  • Grâne : Grâne !
  • Âne : Cataclop, cataclop et macadam…Je suis le chéri de mes fans ! (Se prépare à faire une déclaration solennelle)  Oyez ! Oyez ! Eclate de joie (nom du lieu) !
  • Strâne : Tu n’as pas fini de faire l’âne, pour avoir du son ! Tu connais le droit d’ânesse ? C’est à moi, d’annoncer la grande nouvelle : « Habitants, Habitantes, acclamez-le ! »
  • Grâne : SVP… Je ne voudrai pas sauter du coq (montre âne)- ou de la poule -(montre Strâne) – à l’ânon. Mais il me semble que nous ayons là un conflit de générations…
  • Âne : Comment cela ? C’est bien de moi que la Bible parle en Genèse 49, 14 : « Il est un âne robuste et de bonne consistance, établi fermement au milieu de ses enclos… » Non, mais ! Regardez-moi, j’ai la carrure pour Le porter…
  • Strâne : Ouai… Le coffre peut-être, mais pas grand-chose sous le bonnet ! En revanche, vous oubliez, les gars, les mésaventures du grand mage Balaam : « L’homme qui voyait les Dieux ! » en Nombres 22. En attendant, il ne voyait même pas plus loin que le bout de son nez, aveugle qu’il était. Et sans moi, l’ânesse prévoyante, il aurait été tué par le messager de Dieu et moi transformée en salami…
  • Grâne : Comme c’est joliment emballé ton histoire ! Avoue plutôt que tu avais la trouille ! C’est bien connu : « La peur fait courir l’ânesse plus vite que le cheval » Ha ! Ha ! Ha ! Vous êtes tous les deux des boomer ! Enfin, réveillez-vous ! C’est moi que Genèse 49, 11 décrit ! Le fameux roi de Juda auquel tous les peuples seront soumis et qui attachera son fidèle âne à sa vigne ! Le droit de le transporter me revient en priorité ! C’est moi l’ânon, le chaînon manquant !
  • Âne : Lorsque tu auras fini d’ânonner des âneries, nous pourrons peut-être commencer ! (Montre l’assemblée)  Ils nous regardent ! Ayons l’air moins bêtes ! (Ies 3 se concertent ) Je propose que chacun prenne une réplique à tour de rôle… Comme je suis le plus fort ! Je commence… (Pointe  sont doigt vers la porte) « Voici (nom du lieu) ! Ton roi vient pour toi ! »
  • Strâne : Attends, arrête ton char là ! Tu es sûr que c’est bien : « Ton roi vient pour toi ? »
  • Grâne : Et nous alors ?
  • Âne : Ne faites pas les ânes ! Vous ne comprenez donc pas que c’est une sacrée révolution ? Ce roi qui vient n’est plus un roi communautaire, mais bien le roi qui vient pour chacun, comme s’il entrait dans leur salon, ce Dimanche, car chacun et chacune est unique !
  • Strâne : Admettons ! Je ne suis pas aussi bornée que des bourrins tels que vous ! C’est mon tour pour la suite (se remet dans l’annonce) : « Il est juste et… victorieux ? ». Ça ne va pas ensemble tout cela ?
  • Grâne : Ben si ! Juste, dans le sens qu’il va rétablir l’équilibre et combattre les injustices… Et Dieu sait, qu’elles sont nombreuses de nos jours… Rien à voir avec un juge qui condamne ou acquitte !
  • Âne : En plus, les humains ne savent plus lire l’hébreu, c’est devenu du chinois pour eux ! J’ai bien dressé mes oreilles sur ce coup. Il ne s’agit pas d’un roi victorieux, mais d’un sauvé-sauveur ! Et ça change tout ! Il n’est pas tout-puissant, puisqu’il a déjà été sauvé par plus puissant et, du coup, il peut revendiquer le titre de sauveur !
  • Strâne : Ainsi, le salut qu’il nous apporte est notre victoire ?
  • Grâne : Bon ! Ça va là tous les deux ! Vous allez finir par me faire tourner en bourrique ! J’enchaîne sans transition : « humble et chevauchant un… »
  • Âne : Oui ? Un ?
  • Strâne : Comment cela un ?
  • Grâne : Oh ! Doucement là ! « La patience est vertu d’âne ! » Il y a quelque chose qui ne colle pas dans le texte ! Victorieux et humble ? Ce n’est pas contradictoire ?
  • Âne : Oui ! Car humble ici ne signifie pas s’aplatir comme une carpette sur laquelle tout le monde vient s’essuyer les pieds ! Il s’agit de celui qui se sait humble intérieurement et doux de cœur et qui se reconnait comme tel devant Dieu !
  • Strâne : Ce roi serait une sorte de moins que rien devant Dieu, juste, sauvé et sauveur et chevauchant sur le dos… Poursuis Junior !
  • Âne : Ça lui reste en travers de la gorge… Je prends le relais : « Humble et chevauchant – je n’arrête pas de le dire – un âne…
  • Grâne : Rectification : Un ânon…
  • Strâne : Le petit d’une ânesse !
  • Âne : C’est reparti, le tournez-manèges ! Si le texte insiste tellement sur le fait qu’un âne peut…
  • Strâne : En cacher deux autres, c’est…
  • Grâne : Que l’âne est l’animal de prédilection du roi et du messie. Il est un signe extérieur de richesse et de prestige. Le cheval à côté, c’est largement exagéré !
  • Strâne : Tout comme lorsque Saül rechercha les ânesses perdues de son Père et qu’il trouva la royauté…
  • Âne : Jésus nous a choisi tous les trois comme un acte symbolique fort et qu’il veut montrer à la face de tout Jérusalem ; Il est le roi-messie que nous pouvons tous acclamer…
  • Grâne : Dans le cas présent, cela ne sert à rien d’avoir des chars avec beaucoup de chevaux sous le capot !
  • Strâne : Pour entrer dans le cœur des gens, cela ne sert à rien de mettre un tigre dans son moteur ; il vaut mieux un âne qui conduit…
  • Âne : Sur lequel ce roi qui vient pour toi, brisera l’alliance des Seigneurs de guerre ; des tyrans du Twitte et des jusque boutistes ! Il supprimera leurs machines de guerres et de chantage ! Ils seront démissionnés !
  • Strâne : Et enfin, il parlera de paix, à toutes les nations ! Elles pourront pointer leurs oreilles vers son appel !
  • Grâne : Ce roi qui vient avec lenteur, mais sûrement, sans fanfare ni trompette, est l’un de ceux qui préfère un âne qui le supporte plutôt qu’un cheval fou qui le désarçonne !
  • Âne : Il est celui qu’Israël fêtait comme un prophète et certains, comme un roi
  • Strâne : Mais le roi qui est devenu serviteur !
  • Grâne : Et surtout un roi qui n’est pas difficile ; il sait déjà que les humains le fêteront mal parce que souvent, ils ne savent pas ce qu’ils font. Passant de la ferveur populaire d’un jour aux insultes sur la croix !
  • Âne : N’en déplaise à nos prestigieux cousins, la conquête du monde par ce roi ne se fera pas sur la selle d’un cheval…
  • Strâne : Mais à dos d’âne ! Il vient pour toi ! Ne retiens pas ta joie ! Soit happy !
  • Grâne : Comme il est trop cool, il le sait bien : « Il ne forcera pas à boire un âne qui n’a pas soif » ! Personne n’est sûr de bien fêter Jésus, mais il espère au moins, qu’aujourd’hui, tu sauras redresser la tête !
  • Âne : Elever ton regard !
  • Strâne : Reprendre confiance et espérance en celui qui vient, pour toi, monté sur les dos de nous tous…
  • Âne : Âne !
  • Strâne : Strâne !
  • Grâne : Grâne !
  • Âne : Sur le ton de la présentation Je suis Âne, le robuste et le rassurant !
  • Strâne : Moi c’est Strâne, la maternante, la protectrice et l’intrépide !
  • Grâne : Ici Grâne, l’impertinent, le contestataire et l’âme d’enfant !
  • Tous les trois : Joue les trois bons numéros et décroches le tiercé gagnant !

Crédit : Frédéric Gangloff (UEPAL) – Point KT