Lors du congrès européen ECCE (European Conference of Christian Education) à St Pöltern (Autriche) en 2007, le pasteur Stephen Haward a proposé le defi suivant : en petits groupe, imaginer une ville déchirée ! Le matériel nécessaire mis à disposition était de quoi représenter une ville déchirée : des minis maisons en bois, ou dessinées sur du papier, y compris école, église… des minis personnages (pions de jeu, par exemple) qui représentent des enfants, de quoi dessiner (des grands papiers et des crayons…)
Nos villes sont déchirées par une route nationale, par une ligne de chemin de fer, par un fleuve, par un zoning industriel… Il apparaît très vite que, dans un tel contexte, des inégalités frappent les habitants, et surtout les enfants. Tout le monde n’habite pas du « bon » côté, près de l’église, près de l’école, près du terrain de sport… Un obstacle de taille barre le chemin (la route, les usines…). Les enfants ne conduisent pas de voiture, petits, ils ne prennent pas le bus seuls… Il s’ensuit une difficulté, voire une impossibilité à fréquenter facilement certains lieux de vie, et cela est visible au travers de la maquette.
Pour ne pas en rester là, la consigne suivante demandait de trouver une solution (ou plusieurs) à ces situations. Par exemple demander à la ville de construire une passerelle, iorganiser un co-voiturage, ou un rendez-vous-bus là où chaque parent à tour de rôle rassemble et conduit les enfants de l’autre côté de l’obstacle,décentraliser le caté… Concrètement, que va-t-on faire ?
Cet atelier met également et rapidement en avant la déchirure sociale qui peut découler de ces situations : certaines familles défavorisées financièrement, surtout en milieu urbain, vont habiter les quartiers les plus éloignés des facilités de la ville …
En organisant cette petite activité à l’école du dimanche, au caté, ou lors d’une animation avec des adultes, chacun voit comme il est important, pour nous membres d’églises, de trouver des solutions pratiques pour éviter que des frères et des sœurs se retrouvent isolés ou pire, oubliés, pour des raisons aussi bêtes et tristes que le passage d’une autoroute !
Et bien sûr, la réflexion qui s’ensuit assez naturellement est celle de l’évangélisation… Mais cela, c’est une autre histoire !