Voici une animation proposée dans le cadre de la fête de la Réformation à Liège (Belgique), sur le thème de l’appel de Nathanaël dans l’évangile de Jean, au chapitre 1 les versets 45 à 50. Dans la suite d’un culte proposé à la fête de la Réformation dans le canton de Vaud (Suisse).
Matériel de base : Pour la silhouette de figuier « nu » : une base en carton sur laquelle viendront s’accrocher les réalisations des enfants : tronc, feuillage et fruits. Tronc : soit un grand carton à plat, soit du très gros rouleau (type celui jeté par les marchands de tissus d’ameublement). Un grand carton plat découpé en forme de « feuillage » éventuellement peint en vert, avec des branches brunes, accroché au tronc, y faire des entailles en croix au cutter pour accrocher des « fruits ».
Première partie : Sous la Loi et les Prophètes, le Premier Testament
Matériel nécessaire : Première partie : grandes bandes de papier (à tapisser par exemple) sur lesquelles on a écrit à l’avance des extraits de l’Ancien Testament bien connus des enfants (Création, Noé, Moïse, David, les dix paroles…) ; Deuxième partie : des versets codés et rébus ; du papier brun ou kraft ; de quoi écrire (gros marqueurs).
En entrant dans la pièce, les enfants passent et/ou vont s’asseoir sous la Loi, symbolisée par les rouleaux de papier !
Très court mot d’explication (2 min): Deux parties dans la Bible, quelle différence ? Rester plus sur l’Ancien Testament, ne pas trop expliquer le Nouveau ! Lire les versets en partie, retrouver l’origine des textes… C’est comme un tronc, commun aux grandes religions monothéistes (Juifs, Musulmans, Chrétiens) et qui nous ancre solidement dans notre foi…
Avant la venue de Jésus-Christ, le peuple de Dieu, son peuple élu, s’appuyait uniquement sur le Premier Testament pour obéir aux règles de conduites proposées par Dieu…
Pour visualiser l’évolution des choses, nous vous proposons de passer par la symbolique du figuier : le figuier est associé au fait de méditer les Écritures, et donc de les connaître, de les avoir lues et d’y penser pour les appliquer dans la vie de chaque jour… Ce qui, cela tombe bien, s’accorde assez avec notre thème de la Réformation ! Lorsque Jésus dit à Nathanaël : « Je t’ai vu sous le figuier. », il pourrait aussi bien vouloir dire : « Je sais que tu connais les Écritures et que tu les médites. » Le figuier est aussi un arbre un peu particulier qui donne des fruits, issus de la saison précédente, avant même que ne reviennent les feuilles du printemps. La récolte est donc longue, étalée : on peut en profiter avec une sérénité qui ne s’inscrit pas dans un « chronos » (temps mesuré) mais dans un kaïros (qualité de temps). Les moniteurs ont préparé un figuier « nu » : un gros tronc de carton et un feuillage qui sera habillé par les enfants.
Les enfants reçoivent et déchiffrent les versets codés : Traduction Français courant : Dt 18 :18 ; Es 9 :6 ; Ez 34 :23 à coder avec différents niveaux de difficultés sans oublieri des rébus ! En distribuant, veiller à donner les codes ou les rébus les plus simples aux plus jeunes… Les enfants écrivent leurs versets décodés sur des bandes brunes (papier kraft par exemple) qui, accrochées sur la silhouette, font le tronc du figuier. . Symboliquement, la base de notre foi (on pourrait aussi faire quelques racines, tous à vos imaginations !) est ancrée dans le Premier Testament qui nous annonce déjà la venue de Jésus de Nazareth…
Deuxième partie : Avec le Sauveur, la Nouvelle Alliance, le Nouveau Testament :
Matériel nécessaire : des feuilles de figuier en papier vert (photocopies), de la gouache, de quoi se laver et se sécher les mains, des crayons et marqueurs.
On évacue ( !) les grands rouleaux de papier (on les met sur le côté ) et on lit ou on raconte (après avoir bien relu le texte biblique !) Jean 1, la rencontre de Jésus et Nathanaël, les versets 45 à 50.
Avec la venue de Jésus parmi les hommes, une nouvelle perspective s’ouvre : le Salut n’est plus réservé aux juifs mais à tout homme qui croit, qui se convertit, change sa vie et confesse sa foi ! Quel changement ! Jésus appelle à le suivre… Il nous appelle à le suivre !
Moment d’échange avec les enfants : Sommes-nous des chrétiens attentifs aux Écritures ? Jésus nous connait-il ? Sommes-nous prêts à le suivre ? Quels sont les moyens de lire les Écritures aujourd’hui et de connaître Jésus ?…
Sur des papiers verts imprimés avec une forme de feuille de figuier (photocopies), les enfants dessinent le contour de leur main dans la feuille de figuier. Ils y ajoutent leurs empreintes à la peinture. Ils se lavent les mains !*** Ils décorent encore la main/feuille avec des crayons, des marqueurs, en collages… Ils collent leur feuille sur les branches du figuier (sans boucher les entailles prévues pour accrocher les fruits)
Troisième partie : La Réforme ici et aujourd’hui…
Matériel nécessaire : massepain, papier film plastique alimentaire, papier crépon vert, ficelle, cure-dents.
Les fruits de la Réforme sont comme les fruits du figuier : certains apparaissent vite, d’autres viennent après l’hiver, on peut les récolter à différentes saisons. Parfois, l’arbre semble mort et les fruits séchés, mais ils reprennent vigueur au printemps, avant les feuilles (avant le blabla !)
Les enfants font des « bonbons-Bible-figues » en massepain. Ils se lavent d’abord les mains ! Pour faire les bonbons, le massepain est coupé en petits rectangles sur lesquels les enfants gravent avec le cure dent une croix ou le mot ‘Bible’, selon leur habileté. Ils emballent le bonbon dans un carré de feuille fraîcheur (propreté) et dans un carré de papier crépon (esthétique) relevé et fermé par une ficelle.
Les enfants accrochent leurs bonbons-figues par les ficelles dans les entailles en croix du grand carton, feuillage du figuier,
entre les feuilles déjà collées.
Voilà le figuier complet, tronc, feuilles et fruits, que l’on peut apporter au culte « des grands » pour en partager les figues en massepain !
Bien sûr, cette animation est aussi l’occasion de faire goûter aux enfants de vraies figues, fraîches ou sèches, selon vos possibilités…
A tous, joyeuse fête de la Réformation !
*** Pour se laver les mains en utilisant peu d’eau (écologique et économique !) Prévoir deux bassines dont une avec de l’eau, une grande louche, du savon et des essuies. L’enfant met ses mains au dessus de la bassine n°2, vide. On prend de l’eau propre dans la bassine n°1 avec la louche et on la verse sur les mains. Savonnage soigneux et rinçage toujours en prenant l’eau propre dans la bassine n°1 avec la louche et en la versant sur les mains au dessus de la bassine n°2, qui reçoit les eaux usées. Ainsi fait, on n’a besoin que de deux ou trois louches d’eau par enfant.