Une saynète dans un langage décalé présente l’onction de David d’après 1 Samuel 16, 1 à 13. Le lecteur et l’auditoire sont sensibilisés au fait que Dieu n’est pas totalement insensible au look ! Auteur : Frédéric Gangloff
1 Samuel 16, 1-13
Narrateur : Le SEIGNEUR dit à Samuel :
Dieu : Emplis ta corne d’huile et pars. Je t’envoie chez JC (prononcez Jéssy, à l’anglaise) le Bethléémite, car j’ai vu parmi ses fils le king qu’il me faut.
Samuel : T’es sûr Seigneur que c’est le bon moment, parce que moi j’aimais bien Saül. Il était pas mal non plus ! Il avait de la gueule et de la Tchatche !
Fan féminine : Oh oui ! Il est trop beau Saül ! Trop craquant !
Dieu : Quand j’aurai besoin de faire un concours de beauté, j’vous sonnerai… En attendant, Samy ! Casse-toi à Bethléem !
Narrateur : En râlant, Samuel fit ce que le SEIGNEUR avait dit, il arriva à Bethléem et fit… une pause.
Dieu : Samy, ce n’est pas le moment de te reposer, convoque-moi JC et fils pour qu’on en finisse !
Narrateur : Il fit ainsi venir JC et ses fils et les invita au repas. Quand ils arrivèrent, Samuel aperçut Eliav, le fils aîné, et se dit :
Samuel : Certainement, le king du SEIGNEUR est là, devant moi. Il est balaise celui-là, au-moins 2 mètres : un vrai basketteur !
Fan féminine (genre pom pom girl) : Oh oui ! Il est trop cool ! Trop grave ! Eliav !
Dieu : Pas cool ! Au suivant !
Narrateur : JC appela « Avinadav », grand, blond, aux yeux bleus, sourire fluoré, vêtu de la dernière création de Lacroix, son second fils, et le fit passer devant Samuel qui se dit en lui-même,
Samuel : La classe, c’est lui le roi ?
Fans féminines (genre pom pom girl) : Avinadav ! On t’aime ! On t’adore !
Dieu : Samy, t’as toujours pas pigé ? Pas classe ! Suivant !
Samuel : Désolé JC, celui-ci non plus, le Seigneur ne l’a pas liké !
Narrateur : JC, un peu vexé, appela sa vedette « Shamma », beau brun, tatoué et super bronzé, avec les piercings où il faut ! Dans sa tunique fuchsia de chez Dior… On adore… son troisième fils, et le fit passer devant Samuel qui, bluffé, se dit en lui-même,
Samuel : Trop swag, c’est sûrement lui le roi ?
Fans féminines (genre pom pom girl) : Shamma ! Shamma ! Fais-nous entendre ta voix ! Tu chantes comme un Dieu !
Dieu : Samy, t’es bouché ! Pas swag ! Suivant !
Samuel : Hmmm ! Vraiment Désolé JC, celui-ci non plus, le Seigneur ne l’a pas liké !
Narrateur : JC, un peu énervé, se demandait ce qu’il foutait ici ! Heureusement il avait encore des options. Il fit défiler au pas cadencé, tous ses sept fils, l’un après l’autre, tous des canons super fringués. Et les fans n’en pouvaient plus de baver…
Fans féminines (genre pom pom girl) : Ouh ! Ouh ! Les gars ! On est là ! On vous aime trop ! Vous êtes trop tops !
Dieu : Suivant ! Suivant ! Suivant ! Suivant ! Suivant ! Suivant ! Suivant !
Samuel : Je suis vraiment embêté JC, ces mecs-là non plus, le Seigneur ne les a pas liké ! C’est tout ce que t’as comme marchandise à nous proposer ?
JC : Il reste bien le petit dernier, le plus jeune de la bande, mais c’est un gamin ! Je le fais encore garder par les moutons, même s’il croit le contraire !
Samuel : Tu peux l’envoyer chercher ? Le plus vite possible pour qu’on puisse au moins manger !
Narrateur : JC le fit venir. Il n’était pas trop moche non plus, le jeune berger était rosé, au teint clair, avec de beaux yeux, mais encore un bébé !
Dieu : Bouge, lève-toi, c’est lui ! Je like !
Narrateur : Samuel prit la corne d’huile et il lui donna l’onction au milieu de ses frères, qui devaient avoir la haine, et l’esprit du SEIGNEUR fondit sur David à partir de ce jour. Or, lorsque Samuel et Dieu se retrouvèrent en tête à tête, Samuel posa la question qui tue :
Samuel : J’comprends pas Seigneur ! Ce pisseur, ça ne peut tout de même pas être lui le roi ? C’est quoi tes critères de choix ?
Dieu : Samy, mon vieux ! L’humain like ce qui pète aux yeux. Moi je like au cœur, ce qui vient de l’intérieur !
Narrateur : C’est pour ça que les playboys de service ont été recalés, pas rejetés, mais non choisis à cause de leur vernis ! Le cœur étant le siège de l’intelligence, du courage et de la volonté. Dieu voit au-delà du bout de son nez, en profondeur, pour choisir un nain et pas un géant ? Et le petit plus du petit berger, qui va faire toute la différence, dont on apprend le nom que sur la fin de la romance, c’est que L’esprit de Dieu fondit sur David dans le sens de « fonder » le faire « réussir » de manière permanente.
Dieu : « L’homme ne voit que ce qui pète aux yeux… Dieu regarde l’homme à fond entre quatre yeux. »