Cette prière a été étudiée par un groupe de catéchumènes. Ceux-ci ont repris les thèmes en les adaptant à leurs impératifs : collège, sports, amis, activités…Ils ont dessiné des panneaux « temps » avec un gros réveil et illustré leurs propos à l’aide de photo langage.
Je n’ai pas le temps, je n’ai plus le temps.
Le lever, le café, les trois-huit, la journée continue,
Et les chronos qui tournent sans répit : on pointe au bureau, on pointe à l’usine, on pointe au self ; on va, on court, on revient, on retourne, on fait, on défait, on refait, on recommence, pas le temps de dire : ouf !
Je n’ai pas le temps, je n’ai plus le temps.
Les agendas noircis, les plannings remplis, les écritures à tenir, le courrier à expédier, la comptabilité à suivre, les coups de fils à donner, la toilette, les courses, le tiercé à faire, le linge à repasser, les gosses à coucher, la pelouse à tondre.
Les visites à honorer, le match à voir et le feuilleton à ne pas manquer : pas le temps de souffler !
Je n’ai pas le temps, je n’ai plus le temps.
Comprenez, je n’ai pas une minute à moi. Excusez-moi, on m’attend.
Vous repasser : je n’ai pas de temps à perdre.
Réalisez : le temps me fait défaut.
Le temps ?
Par les temps qui courent, et ils courent, ils courent, le temps est devenu une denrée rare, introuvable, un luxe insolent.
On compte son temps, on gagne son temps, on perd son temps, on calcule son temps, et jamais on ne trouve le temps !
Pardonne-moi Seigneur.
Ou trouver le temps ? Comment trouver le temps ? Le temps de te consacrer mon temps ?
Pour toi, mon fils, ma fille, je prends le temps, le temps d’enter dans le temps.
Pour toi, mon fils, ma fille, j’ai pris le temps, le temps de mourir un jour du temps.
Pour toi, mon fils, ma fille, je prendrais le temps, le temps de revenir à la fin des temps.