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L’incarnation, ce Dieu qui nous veut du bien

mel noel14 madone-a-la-grenade detailL’une des symboliques utilisée pour évoquer la naissance de Jésus dans l’art est la grenade, un fruit très employé dans le judaïsme, et qui a été repris par le christianisme. Cette animation propose d’explorer ce thème. Vous ne mangerez plus jamais une grenade comme avant, après avoir vécu cette animation autour de Noël…
Cette animation peut être précédée de l’animation Naissance de Jésus, ce Dieu de tous auprès de tous.

Animation proposée par Vanessa Trüb, Service Catéchèse, Formation et Animation, Genève

  • Sur une table, poser plusieurs reproductions de tableaux représentant la vierge et l’enfant à la grenade, par exemple « La vierge à la grenade » de Botticelli, vers 1847 (Galerie des Offices, Florence), « La Madone Dreyfus » de Verrocchio, 1470-1472 (National Gallery of Art, Washington), « La vierge à la grenade » de Lippi, 1472-1475 (Musée du Louvre), « Vierge à l’enfant tenant une grenade » de Di Credi, 1459-1537 (Ajaccio). Ces représentations se trouvent facilement sur Internet: taper « vierge à la grenade » dans votre moteur de recherche préféré…
  • Demander aux catéchumènes de trouver le point commun entre ces représentations. Il s’agit de la grenade que tient l’enfant Jésus ou Marie.
  • Expliquer la symbolique de la grenade dans le christianisme (voir par exemple l’article de wikipedia sur le fruit « grenade », ou encore le symbolisme de la grenade). Certains y voient une représentation de l’Église. Les grains de grenade serrés dans l’écorce, unis sont une métaphore du corps du Christ, des fidèles ayant une même foi comme le décrit Paul dans sa première lettre aux Corinthiens au chapitre 12. Lire ce passage. La grenade ouverte qui répand ses grains peut aussi signifier l’amour du Christ donné à tous. (I corinthiens 13, lire ce passage). Pour d’autres encore, la couleur du jus de la grenade, rouge sang veut préfigurer à la naissance de Jésus sa passion à venir (notamment dans la madone de Dreyfus, où l’arrière-plan avec la fenêtre en croix veut annoncer sa crucifixion.
  • Expliquer que la grenade a bien d’autres symboliques, notamment dans le judaïsme. C’est un des fruits le plus cité dans la Bible, symbole de générosité et d’abondance pour représenter la terre promise. Les grands prêtres en avaient de brodées sur leur vêtement (Exode 28, 31-34) et dans le temple de Jérusalem, 400 étaient sculptées sur les chapiteaux des deux colonnes d’airain (I rois 7,42). Elle est dégustée et offerte lors du nouvel an juif, la fête de Ros Hashana. C’est une manière de se souhaiter du beau et du bon pour l’année à venir. Car la grenade aurait 365 grains, un grain pour représenter une bonne pensée par jour.
  • Comme la fête de Noël est proche du nouvel an chrétien, donner à chaque catéchumène une jolie carte. Tout en proposant de déguster des grenades, leur faire prendre le temps de s’écrire quel beau et bon ils souhaitent à l’un ou l’autre du groupe. Faire en sorte que chacun reçoit une carte à la fin. Il y a des variantes possibles : écrire à une personne proche hors du groupe, ou s’écrire à soi-même…
  • Finir par un temps de prière qui rappelle l’amour du Christ pour tous sans condition, la grâce. Et qu’il nous accompagne dans tous nos temps de vie, les plus difficiles comme les plus radieux.

(Crédit: Vanessa Trüb)