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Construire un butaï et utiliser un kamishibaï en catéchèse

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ImagePeut-être connaissez-vous déjà, ces deyx mots japonnais : le butaï et le kamishibaï ?
Butaï : c’est un petit théâtre à fond amovible, facile à transporter, qui permet de raconter des histoires, avec des images (ou Kamishibaï) en support visuel.Image

Outillage et fournitures:

  • mètre, équerre, crayon, scie, perceuse, serre-joint, tournevis, papier de verre ou lime. Une table pour travailler.
  • tasseaux et contreplaqué (mesures voir modèle), colle à bois, vis à bois, charnières, poignée, fermeture de valise.

Nous avons testé pour vous le modèle disponible en pédagogie Freinet. Vous trouverez ici un plan en format A4 ou japonais (entre A4 et A3) ou A3, avec de belles illustrations pour la construction.
Décorez votre œuvre selon votre goût mais en gardant toujours une neutralité du support, vous permettant de raconter n’importe quelle histoire, triste ou gaie, brève ou longue… Le théâtre ne doit pas détourner l’attention vers lui, c’est l’histoire qui est importante !

Raconter à partir de dessins :

Lisez plusieurs fois le récit afin de repérer les éléments importants. Établissez alors un découpage scène par scène, tableau par tableau, et imaginez les décors. Dessinez, faites des collages,… Utilisez des feuilles A3 que vous pouvez cartonner ou plastifier pour les raidir. Plus les enfants risquent d’être loin du théâtre (parce qu’ils sont nombreux, par ex.), plus vos dessins doivent être simplifiés et aller à l’essentiel et plus les couleurs seront contrastées. Plus les enfants peuvent voir de près, plus vous pourrez vous permettre de détails.
Certaines parties du dessin peuvent être « mobiles » (une porte qui s’ouvre, par ex.) ou « amovibles » (à l’aide d’un velcro, par ex.)… Mais… Les dessins se glissent les uns derrière les autres au fur et à mesure de l’avancement du récit, et donc, ce glissement doit être facile, rien ne doit accrocher !

Attention : les récits bibliques sont très économes en descriptions des personnages ou des décors. Ce seront donc les événements, les caractères des personnages, les accessoires parfois, qui vous aideront à réaliser vos illustrations.

Votre première image peut-être une image « suspens » :

  • – que va-t-on raconter aujourd’hui ? (Un dessin de rideau, comme au théâtre ; un grand point d’interrogation…).
  • – Voulez-vous mettre un titre à l’histoire ?
  • – Et votre dernière image peut aussi conclure l’activité (« Fin », ou « à suivre », ou le rideau de scène…).

Si les enfants savent lire, agrémentez vos images d’onomatopées : « Boum, ouf !, Aaaah ! Ooooh… », cela leur permet de participer à l’histoire !

Que le spectacle commence !

L’aspect confortable, pour le conteur, se trouve dans le fait que les textes de l’histoire sont collés au dos des images ! Attention cependant : le texte de votre première image doit être au dos de votre dernière image ! Le texte de votre deuxième image sera au dos de votre première image… Et ainsi de suite.
Pas de panique, faites le test, vous comprendrez vite le fonctionnement : le conteur, à l’arrière, voit le texte correspondant à l’image en façade. Ce confort ne dispense pas de préparer le récit, de l’analyser, de mettre en évidence les correspondances entre le texte et l’image, et de se préparer aux réactions des enfants… Vous pouvez vous faciliter la tâche en mettant une copie miniature (croquis ou photo numérique) de l’illustration à côté de votre texte.

Utiliser le kamishibaï :

Placez tous les dessins dans l’ordre, dans le théâtre, images vers les enfants, textes vers le conteur. Disposez une longue nappe sur une table pour en cacher le dessous, posez le kamishibaï ouvert sur la table. Le conteur s’assied derrière. Lorsque le premier texte est dit et la première image explorée, le conteur la sort et la glisse derrière toutes les autres. Ainsi chaque image passe de l’avant vers l’arrière, jusqu’à la fin.

ImageLorsque les enfants auront vu quelques fois le kamishibaï, ils auront plaisir à réaliser, avec vous, les dessins pour illustrer une histoire !
Cela sera un projet très complet, de la lecture du texte à sa narration…

N’oubliez pas, alors, de faire un générique de fin, avec le nom des enfants ! Le kamishibaï peut servir pour les histoires bibliques, mais les enfants peuvent aussi élaborer, pour le kamishibaï, des récits qui racontent leur foi, leurs joies ou leurs difficultés, l’Église et leur communauté, et pourquoi pas, des prières illustrées.

Faites-nous part de vos expériences…

Crédit Marie-Pierre TONNON (EPUB) Point KT

 

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