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- Jonas
Voici une formidable histoire. Il s’agit d’un conte biblique très ancien qui ne manque pas de saveur. C’est l’histoire de Jonas, un antihéros, « aux … Lire la suite “Jonas”
- Le pactole et les diams
« Le pactole et les diams » est une réactualisation de Matthieu 13, 44-46 par Frédéric Gangloff.
Le dialogue se passe entre Monsieur Lemarchand et … Lire la suite “Le pactole et les diams”
- Le grand fossé ?
Le grand fossé ? (d’après Genèse 13) Voici une saynète proposée par Frédéric Gangloff pour présenter – de manière revisitée – la dispute entre Abraham … Lire la suite “Le grand fossé ?”
- La confiance sauve
Proposition de saynète pour le culte de rentrée ou pour la fête de la Réformation. L’objectif étant que les enfants apprennent les thèses (slogans), retiennent … Lire la suite “La confiance sauve”
- C’est la fin
Voici un chœur parlé pour 4 personnes sous forme d’un miroir négatif de la création…
Auteur : Frédéric Gangloff
A : Vers la fin, … Lire la suite “C’est la fin”
- Dernier train de Bettelheim
![]() | Quinze personnages et des accessoires tels qu’une table, un téléphone, un banc, une grosse horloge de gare, un landau, les trois notes des annonces SNCF, quelques bruitages de train, et une annonce enregistrée annoncent l’actualité du message de Noël. |
Acte 1 (Bureau d'Hérode, table avec téléphone, il est en train d'écrire parlant à haute voix. Les mages arrivent précédés de l'étoile par la gauche, l'étoile reste en retrait, les mages s'approchent au bon moment)
Hérode : Mes chers sujets, je suis votre puissant roi, souverain de tous ceux qui se trouvent sur mon territoire... (Les mages s'approchent, il les regarde)... Oui, qu'est-ce que c'est ? Qui ose me déranger alors que j'écris mon discours de nouvel an ?
Mage 1 : Bonjour, roi Hérode ! (révérence)
Mage 2 : Nous sommes des mages venus d'Orient, du Pays des grands fleuves...
Mage 3 : nous avons traversé le désert depuis des jours pour venir t'interroger...
Mage 1 : sur le roi qui vient de naître...
Hérode : le roi qui vient de naître ? Il n'y a pas d'autre roi ici que moi !
Mage 2 : Une étoile est apparue dans le ciel, si belle et grande...
Mage 3 : c'est un signe, qu'un évènement important est arrivé...
Mage 1 : un roi vient de naître.
Mage 3 : Nous ne savons pas où exactement, c'est pourquoi nous venons te voir !
Mage 2 : Tu peux nous renseigner ?
(Hérode prend le téléphone et appelle son ministre)
Hérode : Allô ministre de la culture religieuse ? C'est Hérode le Grand ! Des mages étrangers me disent qu'un roi vient de naître sur mon territoire et je ne suis pas au courant ! Qu'est-ce que cela signifie ?...Que disent les anciens livres ?...À Bettelheim ? Un descendant de David ?... Et vous n'êtes pas au courant ? Trouvez ce roi et vite... (il raccroche)
Hérode (s'adressant aux mages) : Messieurs, il semblerait que vos services de renseignements soient plus compétents que les miens ! Allez à Bettelheim et quand vous l'aurez trouvé, dites-le moi pour que j'aille moi aussi l'honorer.
Mage 1 : Bien, sire, nous y allons de ce pas.
(Les mages sortent. L'étoile les attend et leur fait signe de la suivre)
L'étoile : Venez, allons à Bettelheim mais ne dites rien à Hérode, il ne m'inspire pas confiance. (Ils s'en vont vers la droite.)
(Hérode tourne en rond. Il prend le téléphone)
Hérode : Allô je veux parler à l'empereur Auguste... une affaire de la plus grande importance !... Je suis désolé, adoré Auguste de vous déranger mais j'ai un problème capital à régler au plus vite... Des mages étrangers, du pays des grands fleuves viennent de quitter mon bureau. Ils me disent qu'un roi vient de naître sur mon territoire. Mon ministre de la culture religieuse, cet incompétent, n'en savait rien. Envoyez moi des enquêteurs, des fins limiers, il faut à tout prix régler cette histoire au plus vite !... Qui ça ? Simon et Simon ! Parfait, merci mille fois ! (Il raccroche.)
Musique : « Theme from Mission impossible », Lalo Schifrin, 1960
Acte 2 (Quai de gare. Sur un banc d'un côté Simon et Simon de l'autre un homme et une femme)
Simon 1: (se lève fait quelques pas, regarde l'horloge, regarde sa montre. Se tourne vers Simon 2 et se rassoit) Cher Simon, je crois que ce train a du retard.
Simon 2: Je dirai même, qu'il est certain que ce train a du retard.
Simon 1: Dites-moi, cher Simon, c'est bien à Bettelheim que notre enquête nous conduit.
Simon 2: Pscht ! C'est un secret ! Personne ne doit le savoir ! Je vous rappelle que nous sommes en mission secrète expressément diligentée par Rome !
Simon 1 : Je dirai même plus, c'est une mission secrète de la plus haute importance. Pscht ! Gardons le silence !
Femme (se tournant vers son mari) : Je ne sais pas ce que nous allons devenir, le soir vient et nous n'avons pas de solution !
Homme (se tournant vers sa femme) : Ne t'inquiète pas, je dois rappeler le 115 dans quelques minutes. Ils vont bien trouver une solution.
Femme : Quand même ! Venir de si loin et ne pas trouver d'hôtel ! Ils auraient pu prévoir qu'il y aurait un afflux de personnes.
Homme : Viens pose ta tête sur mon épaule. Tu es fatiguée ! Tu veux que je te cherche une boisson chaude ?
Femme : Ça ira, attendons puisqu'il faut attendre !
(Simon 2 se lève, regarde l'horloge, regarde sa montre, se rassoit)
Simon 2 : C'est le dernier train vers Bettelheim !
Simon 1 : C'est exact. Aussi vrai que je m'appelle Simon !
Simon 2 : C'est à Bettelheim qu'il doit naître d'après mes renseignements. Nous serons vite fixés, c'est un petit bourg de rien du tout, il suffira de trouver le palais et l'enquête sera close !
Simon 1 : Je dirai même plus, c'est une affaire classée.
Simon 2: Taisez-vous Simon, voilà du monde qui arrive. Pscht ! Secret !
Simon 1: Bouche cousue Simon. Ils ne connaîtront pas le pourquoi de notre présence !
(Arrive l'étoile suivie des mages. Les mages regardent si le train arrive. L'étoile leur montre l'horloge. Tous se mettent en attente. Arrivent les anges, suivis des bergers. Les bergers regardent si le train arrive. Les anges leur montrent l'horloge. Tous se mettent en attente)
Musique : Michel Corrette (1707-1795) 6 Concertos pour orgue, op 26, « Tous les bourgeois de Chastres » (54 ‘’)
Acte 3 (Sur le quai, tout le monde attend)
Mage 1 : Étoile, sommes-nous dans la bonne direction ?
Étoile : Oui, nous allons vers le sud, vers Bettelheim.
Mage 2 : Quelle aventure ! C'est la première fois que je prends le train.
Mage 3 : C'est que nous sommes pressés. Le train va plus vite que nos chameaux.
Mage 1: (fouillant dans son sac à dos) J'ai perdu l'or !
Étoile : Retourne sur tes pas, t'as encore 10 mn.
Mage 1: (part et revient) Ça va, je l'ai retrouvé au guichet du hall départ.
Mage 2 : Il manquerait plus que nous arrivions sans les cadeaux.
Mage 3 : T'as l'encens ? Moi, j'ai la myrrhe !
Mage 2 : C'est bon. Tout va bien, pas de stress.
Mage 1 (montrant le banc) : C'est qu'il y a du monde tout de même ! Attention aux pickpockets !
Mage 2 (regarde les rails) : Bon il vient ce train ?
Étoile : Patience, encore quelques minutes !
Ange 1 : Quelle joie sur la terre et au ciel !
Ange 2 : A propos as-tu ton GPS ? Que dit-il ? T'as les coordonnées ?
Ange1 (regarde sa montre) : Latitude Nord 48° 48’ 41.548’’ (x) Longitude Est 7° 6’ 25.001’’ (il faut lire latitude nord 48 degrés 48 minutes 41 point 548 secondes. Idem pour longitude) (Latitude 48.811541, longitude 7.106945)
Ange 2 : OK, nous ne sommes plus très loin !
Ange 1 : C'est que les bergers s'impatientent...
Berger 1: Sauf votre respect, monsieur l'ange, quand va naître cet enfant ?
Ange 1: Cette nuit !
Berger 2 : Nous pourrons le voir ?
Ange 2: Vous serez les premiers à l'adorer !
Berger 1: Dire que c'est à nous qu'est annoncée cette bonne nouvelle !
Berger 2: Nous les pauvres et les mal-aimés...
Ange 2 : Oui, je vous annonce cette bonne nouvelle, cette nuit naît votre Roi, le Prince de la Paix, votre Sauveur !
Musique SNCF puis annonce du Chef de gare : Votre attention svp, le train pour Bettelheim va entrer en gare. Éloignez-vous de la bordure du quai !
Bruit de train qui arrive et s'arrête.
(Tous vont vers le bout du quai à gauche. L'homme et la femme restent)
Musique : Michel Corrette, (idem op cit) « Vous qui désirez sans fin » (30’’)
Acte 4 : (L’homme et sa femme sont assis sur le banc. Arrive le chef de gare)
Chef de gare : Bonsoir monsieur-dame. Vous n'avez pas pris le train ? C'était le dernier pour Bettelheim.
Homme : Non monsieur, nous sommes venus en train mais les hôtels sont plein de monde à cause de l'afflux de personnes. Nous attendons de rappeler le 115.
Chef de gare : Le 115 ? Il ne manquait plus que ça. Me faire ça à moi... un soir de Noël ! Mais mon pauvre monsieur, tu te rends pas compte, je n'ai pas que ça à faire ! J'attends le dernier train de Bettelheim et je file fêter Noël ! Et je te préviens, je ferme la gare !
Homme : S'il vous plait monsieur, est-ce que je peux téléphoner ?
Chef de gare : (regardant la femme et voyant sa fatigue) Oui bon, c'est Noël, je veux bien faire un geste, le téléphone est là. (Montrant son bureau)
Homme : (prend le téléphone en silence et revient et dit à sa femme) : il n'y a pas de place !
Femme : (se lève péniblement et se rassoit) Je crois que le moment est arrivé !
Homme : (se tourne vers le chef de gare): Je crois que notre bébé va naître !
Chef de gare : (tout excité) Venez-vite madame, venez dans mon bureau !
(Ils partent ensemble vers la gauche, l'homme soutient sa femme, le chef de gare prend sa valise)
Musique : Antonio Vivaldi (1678-1741) « Gloria in excelsis Deo »
Le chef de gare revient. S'essuie le front, les tempes, les yeux, se mouche dans un grand mouchoir, se prend la nuque, soulève son képi, se gratte la tête, remet le képi, range son mouchoir. Prend le téléphone : "Allô oui, écoute, tu as bien un landau aux objets trouvés, apporte-le ..."
(Raccroche reprend le téléphone) "Allô la Croix-Rouge ? Il faut des vêtements de bébé et des couvertures..."
(Raccroche et reprend le téléphone) "Allô les restaurants du cœur ? S’il vous plait, Apportez-nous de quoi faire un biberon et des casse-croûte..."
(Raccroche et reprend le téléphone) "Allô le 115 ? Pas de place bien sûr !!!"
(Raccroche et reprend le téléphone) "Allô le 18 ? Envoyez un médecin..."
(Raccroche et reprend le téléphone) " Allô chérie ?... la dinde est au four ? Parfait, je ramène du monde à la maison... Non, c'est une surprise... quoi tu veux un indice ? Je te ramène le petit Jésus... tu es un ange !"
(La femme et l'homme reviennent sur le quai avec le landau)
L'homme : Merci monsieur que Dieu vous bénisse ! Bonnes fêtes !
La femme : Nous partons pour que vous puissiez aller fêter Noël en famille !
Chef de gare : Mais non monsieur-dame, restez, je vous emmène chez moi à la maison. J'ai un matelas et des couvertures, on se débrouillera ! Vous vous appelez comment ?
Homme : Je m'appelle Joseph et voici Marie. Nous venons de Nazareth !
Bruit de train qui s’arrête (Le chef de gare se précipite, Joseph et Marie s'installent sur le banc. Musique SNCF)

Chef de gare : Bethléem, Bethléem, vous êtes à la gare de Bethléem. Terminus du train ! (Les anges et les bergers reviennent et se jettent à genoux. L'étoile et les mages reviennent et se jettent à genoux !)
(Simon et Simon reviennent.)
Simon 1 : Je vous l'avais dit Simon, c'est pas à Bettelheim qu'il fallait aller mais à Bethléem.
Simon 2 : Pscht, c'est un secret !
Simon 1 : Je dirai même plus, c'est le secret de Noël.
Simon 2 : Ne perdons plus de temps ! Cherchons le palais. Et repartons incognito.
Simon 1: Incognito ! Ni vus, ni connus. (Ils quittent le quai de gare par la droite.)
(Tout le monde reste en place en attente, les Simon reviennent au signal et on chante) "Un Sauveur nous est né à Bethléem en Judée" (Musique et texte de R. Fau in Carillon N° 24).
Pour télécharger la saynète cliquer ici
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- Les coups de tonnerre de Monsieur Luther
| Les coups de tonnerre de Monsieur Luther Dialogue pour comprendre la vie de Martin Luther et ce qui l'amena à initier ce que l'on appela LA REFORME Texte de Florence Auvergne-Abric |
La vie de Monsieur Luther est vraiment étonnante... Et on peut dire qu'elle n'est pas de tout repos. Imaginez, Réformateur, quel métier !!!
A travers un dialogue entre un journaliste de notre époque et une marionnette ou un personnage déguisé de Luther, découvrez de manière ludique la vie et les grands axes de la Réforme.
Ce texte a été écrit par Florence Auvergne-Abric, auteure des Parlottes des Théopopettes. Il est utilisable en catéchèse, ou lors d'une célébration sur la Réforme ou sur Luther.
Pour commander la marionnette de Luther, rendez-vous sur le site allemand des marionnettes: http://www.handpuppen.kumquats.de/en/The-Big-Puppets/Martin-Luther-Special-Edition.html
Il est utilisable avec des enfants dès 6 ans, et passe très bien avec des adultes. Il permet la discussion...
Télécharger le document pdf (vous pouvez utiliser ce texte en mentionnant l'auteur. Toute reproduction, même partielle, est soumise à autorisation).
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- Culte pour le temps de l’Avent : Préparez le chemin du Seigneur !
Connaissez-vous Jean-Baptiste ? L’entendez-vous nous appeler à nous préparer à accueillir le Seigneur ? Suivez les enfants des Ecoles bibliques à la Celle-Saint-Cloud : ils … Lire la suite “Culte pour le temps de l’Avent : Préparez le chemin du Seigneur !”
- Abraham et Loth
| En vouloir toujours plus, toujours mieux, nous parait évident. Et si cela ne l’était pas tant que cela ? Et si on pouvait vivre et penser autrement et être heureux quand même ? Regardons Abraham… |
Animation avant de lire l’histoire :
Mettre en présence deux catéchumènes et poser devant eux deux bonbons de tailles différentes et leur proposer de se mettre d’accord sur la manière de partager… sans bagarre, ni ruse. Il y a de fortes chances que chacun veuille le plus gros. Leurs arguments seront peut-être intéressants… Leur demander d’imaginer s’ils agiraient de même s‘ils devaient partager avec leur petit frère ou petite sœur ou quelqu’un qu’ils aiment beaucoup. Leur demander d’imaginer si leur maman agirait de même si elle devait partager avec eux.
Situer le contexte de l’histoire : (à donner si nécessaire en fonction des connaissances des catéchumènes)
- Genèse 12 ouvre le cycle d’Abraham qui s’appelle encore « Abram ». Qui est-il ? Abram est fils de Térah. Comme il est cité en premier dans la généalogie, on peut penser qu’il était l’aîné, donc, à ce titre, pas destiné à quitter le clan familial, mais, au contraire, destiné à succéder à son père à la tête du clan. Lorsque Dieu l’appelle, il vit à Harrân après avoir quitté (chapitre 11) Our en Chaldée avec son père et toute la famille. Il vient donc de Mésopotamie, pays qui a une civilisation très ancienne et très développée, comme l’Egypte.
- Abram est un semi-nomade : ses moyens d’existence, sa richesse, c’est son troupeau de petit bétail (moutons et chèvres). Il se déplace selon les saisons et les pluies pour trouver de l’eau et des pâturages pour ses bêtes, essentiellement dans les régions semi-désertiques, les terres les plus fertiles étant occupées par les cultures. Il s’approche des villes et villages pour vendre ce qu’il produit (laine, viande, lait…) ou acheter ce dont il a besoin (farine, huile…), négociant éventuellement le droit de faire paître ses bêtes sur les terres cultivées après la moisson.
- La vie d’Abram se situe entre 2000 et 1400 avant Jésus-Christ.
- Au chapitre 12, Dieu s’adresse à Abram : il l’invite à tout quitter pour aller vers un pays nouveau. Il lui promet une descendance et qu’à travers lui, seront bénies « toutes les familles de la terre ». L’histoire d’Abram commence donc la promesse de bénédiction : c’est le début d’une espérance nouvelle à la fois personnelle (avoir une descendance) et collective (bénédiction).
- Abram part avec sa femme Saraï, son neveu Loth, leurs serviteurs et servantes et leur bétail. Ce départ est la réponse d’Abram : il a confiance, est ouvert à l’espérance que Dieu lui propose, malgré la difficulté d’être étranger, donc sans droits ni appuis, dans un pays qui n’est pas encore le sien. Ce Dieu qui l’appelle et qu’il ne connaît pas encore vraiment est son seul appui et son seul recours.
- Le texte ne donne pas de détail sur le voyage jusqu’en Canaan : on ne sait pas comment Dieu les conduit, ni comment se déroule le voyage. Le silence du texte montre que ce n’est pas ce qui importe.
- L’arrivée en Canaan : Le texte mentionne la présence des Cananéens, donc le pays n’est pas vide à l’arrivée d’Abram. Il y a là un paradoxe : la promesse du don du pays aurait pu paraître irréalisable à Abram et Loth. Le texte ne précise pas ce qu’ils ont pu en penser, et comme le récit est rétrospectif l’auteur sait que, lorsqu’il écrit le texte, les choses ont changé : il écrit « les Cananéens étaient alors dans le pays », ce qui veut bien dire que les Cananéens ne sont plus les maîtres du pays. Entre temps, la promesse a été réalisée.
Lire l’histoire : Genèse 13/2-18
Eléments d’explication : (à donner si nécessaire en fonction des connaissances des catéchumènes)
- Les bergers : la vie du berger est une vie dure, sans confort, avec une nourriture frugale. Comme la végétation du pays de Canaan est maigre, il faut choisir des lieux de pacage distants les uns de autres, mais pas trop éloignés non plus du campement central du clan puisque les bergers doivent être ravitaillés régulièrement. Le berger doit se défendre et défendre le troupeau dont il a la responsabilité contre les animaux sauvages et parfois contre des voleurs ou des membres d’autres clans.
- Les troupeaux : ils sont composés surtout de brebis, béliers, chèvres et boucs bien adaptés à la végétation de Canaan. Les bovins sont rares car trop gourmands. Les troupeaux paissent tout le jour et sont rassemblés la nuit dans des enclos entourés de murs de pierres sèches (pour faciliter la surveillance et la protection).
- Pourquoi Abram et Loth se séparent-ils ? : le texte mentionne qu’ils ont tous deux beaucoup de bétail : c’est un signe de richesse (mais une richesse très relative quand même : Abram n’est pas Pharaon !). Dans la pensée biblique, c’est le signe que la bénédiction est à l’œuvre. Le pays ne suffit pas à nourrir tous leurs troupeaux : le pays promis est décrit ici dans sa réalité, un pays où l’herbe est rare et où l’homme dépend entièrement de la pluie (donc de Dieu dans la pensée biblique). Les querelles des bergers sont une conséquence naturelle de la rareté des pâturages, même si le texte biblique formule les choses autrement : c’est parce que les troupeaux de Loth et d’Abram sont trop grands que le pays est trop petit pour eux deux (pas parce que l’herbe est trop maigre…). Quoi qu’il en soit, la querelle des bergers relève d’une lutte pour la vie, pour la survie du clan : en fait, même si Loth et Abram s’entendent, leurs bergers se savent membres de clans différents. Abram a l’initiative de la séparation et propose à Loth de choisir quelle partie du pays il veut habiter : Loth choisit la vallée du Jourdain (arrosée donc plus fertile) ; il fait le choix de mettre sa confiance dans les richesses naturelles d’une contrée plutôt que de s’en remettre à la bénédiction de Dieu. En faisant cela, Loth sert sans le savoir le projet de Dieu : en choisissant la vallée du Jourdain, il laisse le pays de Canaan à Abram et sa descendance.
- Abram apparaît comme un homme sage et un homme de paix qui souhaite éviter les querelles. Il apparaît également comme un homme généreux : il est l’aîné et le chef du clan, il aurait pu faire le choix, au lieu de laisser le choix à Loth, acceptant de prendre le risque d’être défavorisé. Comme il n’a pas d’enfant, il accepte également de perdre son seul héritier, Loth. En toute chose, il fait le choix de la confiance en Dieu. L’avenir lui donnera raison…
- Dieu répète sa promesse du don du pays à la descendance d’Abram : même si ce n’est pas explicitement dit, c’est un peu comme si Dieu venait confirmer Abram dans sa démarche.
- Le texte se conclut par l’installation d’Abram aux chênes de Mambré (près d’Hébron) : c’est un lieu important dans l’histoire d’Abram.
Conclusion :
Comme une mère va avoir tendance à laisser la meilleure part à son enfant (parce que faire plaisir à son enfant est ce qui compte le plus…), Abram choisit de laisser la meilleur part à Loth et, contre toute attente peut-être, il y trouve son compte finalement : être généreux, partager rend aussi heureux, peut-être plus que d’agir égoïstement en pensant à soi d’abord !
Réappropriation :
Proposer aux catéchumènes de raconter cette histoire à leur manière, sous forme de sketch, de chœur parlé, d’ombres chinoises…
Voici ce qu’ont tiré, de ce texte, les confirmands de la paroisse de Hurtigheim-Quatzenheim-Wintzenheim 2016 (Alexine, Antonin, Luca, Thomas), affublés d’oreilles de moutons, ils l’ont présenté pendant leur culte de présentation : Pas si bêêêête !
Mouton 1 (Mérinos) : Bêêê…. Bêêê… J’ai les crocs !
Mouton 2 : Mérinos, ne raconte pas n’importe quoi, les moutons n’ont pas de crocs !
Mouton 1 (Mérinos) : Oh ça va, « mouton je sais tout » ! T’as très bien compris ce que je veux dire : j’ai faim !
Mouton 3 : Moi aussi j’ai faim. Je sais pas ce qu’ils ont nos bergers en ce moment, mais ils sont vraiment nuls dans le choix des pâturages ! Y a rien à brouter !
Mouton 2 : C’est pas la faute des bergers, nous sommes trop nombreux ! Il n’y a plus assez d’herbe pour nous nourrir tous.
Mouton 4 : Regardez, regardez, ils se disputent d’ailleurs à propos de ça ! Chacun veut avoir le meilleur pâturage pour son troupeau.
Mouton 1 (Mérinos) : Chouette, chouette, va y avoir une baston ! A défaut d’herbe, un peu de spectacle ! Des humains qui se battent, c’est toujours marrant !
Mouton 2 : Calme ta joie Mérinos. A mon avis, il n’y aura pas de baston : voilà Loth et Abraham, les maîtres des bergers.
Mouton 4 : C’est peut-être eux qui vont se battre ?
Mouton 3 : Chut ! Ecoutez ce qu’ils se disent…
Mouton 1 (Mérinos) : Bon ben voilà qu’ils discutent… Zut, c’est loupé pour la baston…
Mouton 3 : Chut Mérinos ! T’as peut-être pas de crocs, mais t’as la langue bien pendue ! Alors, alors, qu’est-ce qu’ils ont dit ?
Mouton 2 : Abraham a dit à Loth que chacun devrait partir de son côté pour qu’il n’y ait pas de dispute.
Mouton 1 (Mérinos) : Bon ben pour la baston, c’est mort…
Mouton 3 : Et c’est tout ?
Mouton 2 : Abraham a proposé à son neveu Loth de choisir quelle partie du pays il veut habiter.
Mouton 4 : Pourquoi il fait ça ? C’est lui le plus vieux, c’est lui le chef du troupeau…
Mouton 2 : Chef de famille tu veux dire… ce sont des humains, pas des moutons.
Mouton 4 : Oui bon, le chef de famille. Mais alors pourquoi il ne choisit pas ?
Mouton 3 : Notre maître Abraham est un homme de paix et il aime beaucoup son neveu : en lui laissant le choix, il sait que Loth sera content et qu’il n’y aura pas de jalousie, ni de rancœur.
Mouton 2 : Abraham a confiance en Dieu. Il se dit que peu importe où il va, Dieu l’accompagnera et prendra soin de lui, donc aussi de ce qui est à lui, de nous quoi.
Mouton 4 : Ben c’est sûr que sauf si Dieu veut faire tomber le pain du ciel, il vaudrait mieux qu’on ait de l’herbe à brouter : car c’est grâce à nous que la famille d’Abraham a de quoi vivre.
Mouton 1 (Mérinos) : Bon en même temps, si Dieu veut faire tomber le pain du ciel, ce serait bien, ça nous éviterait de finir en grillades ou à la broche.
Mouton 3 : Bon vous avez fini de délirer tous les deux ! Le pain qui tombe du ciel ! N’importe quoi !
Mouton 2 : Rien n’est impossible à Dieu… Il arrive même à rendre les humains généreux : regarde Abraham qui est heureux de laisser la meilleure part à son neveu.
Mouton 4 : Comment ça la meilleure ?
Mouton 2 : Oui, Loth a choisi d’aller habiter la vallée du Jourdain et ses prairies bien arrosées.
Mouton 4 : Oh zut ! C’est là qu’il y a la meilleure herbe ! Nous allons devoir suivre notre maître Abraham sur les pentes arides de Canaan.
Mouton 1 (Mérinos) : M’en fout ! Moi j’aime bien les broussailles croustillantes.
Mouton 3 : Oh et puis l’herbe grasse et verte, c’est mauvais pour la ligne !
Mouton 4 : Ok, si tu le monde est d’accord avec ce partage alors… je ne dis plus rien.
Mouton 2 : Râle pas, va… Vivre en paix grâce au partage et à la générosité, c’est pas si mal !
Mouton 1 (Mérinos) : C’est pas si bêêêête !
Lire la suite Abraham et Loth
- Paroles de moutons
| Quand Abraham et Loth se séparent, qu'en disent les moutons ? Une conversation pas si bête de quatre d'entre eux, pour réfléchir au partage et à l'envie d'avoir toujours plus, rédigée par les confirmands 2016 de la paroisse de Hurtigheim-Quatzenheim-Wintzenheim après un travail sur le texte de Genèse 13. |
Mouton 1 (Mérinos) : Bêêê…. Bêêê… J’ai les crocs !
Mouton 2 : Mérinos, ne raconte pas n’importe quoi, les moutons n’ont pas de crocs !
Mouton 1 (Mérinos) : Oh ça va, « mouton je sais tout » ! T’as très bien compris ce que je veux dire : j’ai faim !
Mouton 3 : Moi aussi j’ai faim. Je sais pas ce qu’ils ont nos bergers en ce moment, mais ils sont vraiment nuls dans le choix des pâturages ! Y a rien à brouter !
Mouton 2 : C’est pas la faute des bergers, nous sommes trop nombreux ! Il n’y a plus assez d’herbe pour nous nourrir tous.
Mouton 4 : Regardez, regardez, ils se disputent d’ailleurs à propos de ça ! Chacun veut avoir le meilleur pâturage pour son troupeau.
Mouton 1 (Mérinos) : Chouette, chouette, va y avoir une baston ! A défaut d’herbe, un peu de spectacle ! Des humains qui se battent, c’est toujours marrant !
Mouton 2 : Calme ta joie Mérinos. A mon avis, il n’y aura pas de baston : voilà Loth et Abraham, les maîtres des bergers.
Mouton 4 : C’est peut-être eux qui vont se battre ?
Mouton 3 : Chut ! Ecoutez ce qu’ils se disent…
Mouton 1 (Mérinos) : Bon ben voilà qu’ils discutent… Zut, c’est loupé pour la baston…
Mouton 3 : Chut Mérinos ! T’as peut-être pas de crocs, mais t’as la langue bien pendue ! Alors, alors, qu’est-ce qu’ils ont dit ?
Mouton 2 : Abraham a dit à Loth que chacun devrait partir de son côté pour qu’il n’y ait pas de dispute.
Mouton 1 (Mérinos) : Bon ben pour la baston, c’est mort…
Mouton 3 : Et c’est tout ?
Mouton 2 : Abraham a proposé à son neveu Loth de choisir quelle partie du pays il veut habiter.
Mouton 4 : Pourquoi il fait ça ? C’est lui le plus vieux, c’est lui le chef du troupeau…
Mouton 2 : Chef de famille tu veux dire… ce sont des humains, pas des moutons.
Mouton 4 : Oui bon, le chef de famille. Mais alors pourquoi il ne choisit pas ?
Mouton 3 : Notre maître Abraham est un homme de paix et il aime beaucoup son neveu : en lui laissant le choix, il sait que Loth sera content et qu’il n’y aura pas de jalousie, ni de rancœur.
Mouton 2 : Abraham a confiance en Dieu. Il se dit que peu importe où il va, Dieu l’accompagnera et prendra soin de lui, donc aussi de ce qui est à lui, de nous quoi.
Mouton 4 : Ben c’est sûr que sauf si Dieu veut faire tomber le pain du ciel, il vaudrait mieux qu’on ait de l’herbe à brouter : car c’est grâce à nous que la famille d’Abraham a de quoi vivre.
Mouton 1 (Mérinos) : Bon en même temps, si Dieu veut faire tomber le pain du ciel, ce serait bien, ça nous éviterait de finir en grillades ou à la broche.
Mouton 3 : Bon vous avez fini de délirer tous les deux ! Le pain qui tombe du ciel ! N’importe quoi !
Mouton 2 : Rien n’est impossible à Dieu… Il arrive même à rendre les humains généreux : regarde Abraham qui est heureux de laisser la meilleure part à son neveu.
Mouton 4 : Comment ça la meilleure ?
Mouton 2 : Oui, Loth a choisi d’aller habiter la vallée du Jourdain et ses prairies bien arrosées.
Mouton 4 : Oh zut ! C’est là qu’il y a la meilleure herbe ! Nous allons devoir suivre notre maître Abraham sur les pentes arides de Canaan.
Mouton 1 (Mérinos) : M’en fout ! Moi j’aime bien les broussailles croustillantes.
Mouton 3 : Oh et puis l’herbe grasse et verte, c’est mauvais pour la ligne !
Mouton 4 : Ok, si tu le monde est d’accord avec ce partage alors… je ne dis plus rien.
Mouton 2 : Râle pas, va… Vivre en paix grâce au partage et à la générosité, c’est pas si mal !
Mouton 1 (Mérinos) : C’est pas si bêêêête !









