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Quand Dieu nourrit son peuple

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Exode 16/1-17/17 En faisant ses propres expériences tout enfant peut être amené à poser des questions sur le passé, et particulièrement sur ce passé que nous raconte la Bible. La foi des Anciens peut alors nourrir notre foi. Nous aussi, nous pouvons croire que Dieu fait vivre, qu’il est fidèle et se fait connaître. Nous aussi, nous pouvons en trouver des signes dans notre vie.

 1. Dans le désert : que va-t-il se passer ?

  •  Commencer par un mime  Situation de départ : la joie, les danses, la fête après le miracle de la mer… Enfin LIBRES ! Mimer la fête  – Utilisez des instruments à percussion tels que tambourin, triangle, cymbales, carillon… Le peuple est dans le désert… – Va-t-il continuer la fête chaque jour ? – De quoi le peuple va-t-il manquer ? – Nommer ces manques par des mots simples. Imaginer ce que sera la vie dans le désert en mimant plusieurs situations.  Faites diminuer les bruits de la fête en produisant progressivement des murmures  : Utiliser  des instruments à musique comme le tambour sec, les claves, des sachets qu’on froisse… Scander les mots exprimant les manques, de plus en plus violemment jusqu’à ce que cela ressemble à une manifestation de rue.
  • Lire Exode 16 et mimer les différentes possibilités Les hauts et les bas de l’apprentissage de la liberté : Repérer les différentes attitudes des Hébreux (regrettent le passé, font des réserves, doivent adapter récoltes et besoins…) Caractériser la difficulté de la vie libre (le risque de rechute n’est jamais loin…) Voir notes bibliques  « Survivre au désert »

2. Écoutez comment Grand-Père raconte cet épisode à Joël :

Depuis longtemps Grand-père avait promis à Joël de l’emmener lors de la prochaine visite à son frère, dans les Montagnes de Judée. Les voilà donc partis de bon matin, tous les deux, portant sur leur dos la nourriture préparée par Rachel, la maman de Joël. En effet, la route serait longue, sur des chemins pierreux, à travers le désert.

Alors que le soleil se trouvait déjà bien haut dans le ciel, ils se sont assis à l’ombre d’un petit buisson, fatigués et affamés. Ils ont mangé des galettes de blé et des figues sèches, ils ont bu quelques gorgées de leur précieuse provision d’eau. Grand-père a fermé les yeux pendant quelques instants. Puis il s’est levé, il a repris sa canne et il a dit à Joël : « Allez, en route, si nous voulons arriver avant la nuit. »

Pendant qu’ils marchaient, Joël s’est mis à penser aux bienfaits de cette nourriture et de cette eau qu’ils venaient de manger et de boire. Grâce à elles, et à un peu de repos, ils avaient retrouvé de nouvelles forces et ils pourraient sans problème atteindre le but de leur voyage. « Dis grand-père, comment les gens de notre peuple se sont-ils nourris dans le désert ? Ils ne devaient pas avoir de provisions pour longtemps, et si c’était comme ici, il n’y avait pas grand chose à ramasser, sinon des pierres. »

II a pris son temps avant de répondre : « Tu as raison Joël, c’était bien là un des problèmes dès le début. La joie de la délivrance n’a pas duré longtemps devant les crampes des estomacs vides. La soif d’abord puis la faim ont réveillé la révolte du peuple. Ils se sont mis à rêver aux marmites de viande en Égypte ! Ils n’avaient plus que cette vision-là et elle arrivait même à effacer les douloureux souvenirs de l’esclavage.

Ah, s’ils avaient pu manger comme alors ! Pourquoi donc étaient-ils partis ? Pourquoi n’étaient-ils pas morts là-bas, à côté des pots de viande ?

Les reproches pleuvaient sur Moïse et sur Aaron. Et le Seigneur a répondu : « Vous trouverez votre nourriture dans le désert même. Mais en même temps que je vous nourrirai, je veux vous apprendre à toujours mieux me connaître. Ne suis-je pas celui qui vous ai libérés, ne suis-je pas celui en qui vous pouvez mettre toute votre confiance, ne suis-je pas celui en qui vous trouvez la vie ? »

« Alors Dieu leur a préparé à manger ? » a demandé Joël tout excité.

Grand-père avait ralenti son pas, il s’est arrêté près d’un petit arbuste.

« Joël, imagine un instant que nous soyons partis hier soir et que nous ayons dormi ici, dans le désert. En nous levant de très bonne heure, nous aurions peut-être eu la chance de trouver sur cet arbuste, sur ce tamaris, une drôle de chose blanchâtre. Tous les nomades du désert la connaissent, cette chose qui est précieuse parce qu’elle nourrit. C’est cette chose étrange que notre peuple a trouvée pour se nourrir dans le désert. Ils l’ont trouvée si étrange qu’en la voyant ils se sont exclamés : qu’est-ce que c’est, manhou ? Et depuis ce jour, nous appelons cela la manne. Notre peuple a trouvé cette nourriture dans le désert et il l’a reçu comme un don de Dieu. Un don qu’il ne sert à rien de stocker, un don qu’il faut ramasser et savoir recevoir chaque jour. Chaque jour, ils ont trouvé de quoi manger, sans rien ramasser le jour du sabbat. Et aujourd’hui, nous continuons de raconter cela, pour affirmer que nous croyons vraiment que Dieu nous donne la vie, que Dieu est la vie. »

3. Actualisation

Regarder ces deux dessins :

et

  • Quelles situations d’enfants ou d’adultes peut-on comparer à la vie au désert ?
  • Que pouvons-nous inventer pour sortir de ces situations ?

 

  •  Prière :

Seigneur tu as fait sortir ton peuple d’Égypte
Avec toi, il a quitté le pays de la misère
Tu marches à ses côtés.
Seigneur quand nous quittons
ce que nous connaissons, nous avons peur.
Marches-tu à nos côtés ?
Seigneur quand tu ouvres des portes
pour sortir de la souffrance
nous ne les voyons pas toujours !
Marchons-nous à tes côtés ?
Seigneur quand tu nous appelles à sortir
de nous-mêmes pour aller vers les autres,
nous sommes souvent sourds.
As-tu besoin de nous ?