Voici un chœur parlé pour 4 personnes sous forme d’un miroir négatif de la création… Auteur : Frédéric Gangloff
A Vers la fin, l’humain détruisit le ciel pour voir si Dieu y était !
B Comme s’il ne savait pas qu’il avait peu de chance de l’y trouver !
C Et pourtant la terre n’était pas trop moche, presque belle…
D En tout cas avant que l’esprit de l’humain ne plane sur elle !
A Et qu’il ne resta qu’à la surface des choses et des cœurs…
B Et l’humain dit : Que la transparence soit et la transparence fut le début de nos peurs !
C Et l’humain adora la transparence !
D Et il devint l’humain sans consistance.
A Et il n’y eut pas de soir ni de matin
B Et surtout plus de Dimanche, car il faut trimer, au 7ème jour avant la fin…
C Et l’inconsistant dit : « Les politiques ont toutes échouées, pour qui je vais bien pouvoir voter, faut vraiment vouloir y croire…
D Tiens et si j’essayais ceux qui ne sont jamais arrivés au pouvoir.
A De toute façon, ils nous disent toujours qu’ils ont retenu les leçons,
B Mais il faut croire qu’ils ont une mémoire de poisson.
A Nous sommes loin d’être cons !
B On y croit plus à leurs promesses ! Et il n’y eut pas de soir et pas de matin,
C Au 6ème jour avant la fin…
D Et l’humain sans consistance dit : « Je ne peux plus faire confiance à personne. Chacun est un danger pour moi et pour mes enfants.
C Avant on connaissait son ennemi, maintenant chaque humain dans la foule est une bombe à retardement.
D Et il n’y eut pas de soir et pas de matin,
A Au 5ème jour avant la fin…
B Et l’humain se dit : « Je suis de plus en plus angoissé, stressé, oppressé.
C Heureusement qu’il y a toutes sortes de drogues pour fuir cette morosité,
D Cette absence de projet, d’espérance, de solidarité
C Cette vie de merde… Plutôt crever !
A En attendant, il ne me reste plus qu’à consommer !
B Et il n’y eut pas de matin
A Et pas de soir, au 4ème jour avant la fin…
C Et l’humain avec un grand H, mais toujours aussi transparent dit : « Il faut constituer une nouvelle religion,
D L’une de celle qui nous liera enfin ensemble comme une grande nation
A Qui nous débarrassera de toutes ces anciennes reliques en ISME,
B Tiens ! Pour changer ! On la nommera laïcisme !
A Et il n’y eut pas de matin
B Et pas de soir, au 3ème jour avant la fin…
C Et finalement le grand H transparent dit : « Donnons-leur des images à adorer, des pièces et des billets à vénérer ;
D Le flous, le fric, le pognon pense comme nous pensons,
A Sent comme nous sentons
B Parce qu’il a l’odeur du gain,
A Qu’il hait comme nous haïssons et tue comme nous tuons. Ça il le fait bien !
C Et il n’y eut pas de matin
D Et pas de soir, au 2ème jour avant la fin…
A Au dernier jour, il n’y eut plus de second tour,
B Car le climat était devenu particulièrement malsain, un vrai four !
C Sans compter qu’il avait largement dépasser les fameux trois degrés.
D Encore des mensonges et des chiffres trafiqués.
A L’humain n’existait plus depuis fort longtemps, tellement transparent et inconsistant sur la fin…
B Il a été remplacé par une nouvelle race particulièrement bien adaptée à tous les changements : l’inhumain.
C Et pendant ce temps Dieu vit ce que l’inhumain avait défait…
D Plus de soir, que la nuit et encore moins le matin…
C Cela valait-il la peine de le laisser libre de son destin ?
D « Et pourtant si c’était à refaire, je ferai de même » dit-il non sans pleurer !
A N’avait-il pas dit, il y a fort longtemps, en un royaume fort lointain : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix,
B Mais je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Ne soyez pas inquiets, ne soyez pas effrayés. »
C Car heureux ceux qui créent la paix sans honte
D Autour d’eux et en eux même à la fin du monde
A Car Dieu les enverra planter des pommiers
B Et Même si les poires risquent de pousser !
C Ces artisans feront tout pour qu’il y ait encore un soir et un matin
D Et cela commence par nous ; c’est dans nos mains !
Frédéric Gangloff