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La chenille qui avait toujours un creux

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DSC_0039La chenille qui avait toujours un creux … est une adaptation très libre par Frédéric Gangloff, de la célébration « La chenille qui avait toujours faim » . Le dimanche des récoltes a été le cadre de cette célébration.

 

 

 

Entrée Pour faire illusion mais aussi pour entrer comme toujours dans le culte : Jeu d’orgue et puis après un court moment, l’orgue s’arrête et la musique de la « Chenille » retentit ! Entrée avec les enfants sur la musique de la chenille !

Accueil par les pasteurs

Cantique « Laisse-nous Seigneur entrer dans ta maison »

Louange alternée, Psaume 103 et104 Les enfants apportent leur fruit puis restent devant l’autel

chant : « Tous ensemble amis ». Après le chant, les enfants ne bougent pas, commence la narration.

Narrateur Quelques-unes des richesses de la Création sont exposées ici sur cet autel. Regardez, admirez comme le Seigneur est généreux en ce Dimanche des récoltes ! Inviter les enfants à s’avancer pour venir voir : Il y a là : …

Et bien ça alors ! Quelqu’un est venu se servir directement sur l’autel ! Quelqu’un a croqué dans cette pomme, et la carotte… Mais quelle honte ! C’est qui ? Il fait le tour de l’autel…

Oh, mais je crois que je tiens la coupable. Venez voir les enfants ! Là derrière la Bible se cache une chenille. Elle s’est endormie… La montrer délicatement à l’assemblée. Chut ! Retournez-vous vous asseoir, il vaut mieux être discret pour ne pas la réveiller. C’est une chenille bouffe tout ! Plus elle mange, plus elle a faim ! Je vois que vous ne me croyez pas tout à fait alors je vais vous raconter son histoire :

« L’histoire de notre chenille qui a toujours faim commence comme toutes les histoires de toutes les chenilles de tous les temps. Au printemps, elle sort de son œuf en compagnie de ses frères et sœurs chenilles. Elle est née non loin d’ici dans l’un des arbres autour du foyer paroissial. Mais elle a beau être minuscule, son appétit est déjà féroce. Elle dévore la feuille qui a été son berceau. Et lorsqu’elle a fini, elle s’attaque à la feuille suivante et enchaîne de suite avec deux autres. Elle n’arrête les ravages sur le pauvre arbre qui l’a vu naître que lorsqu’une rafale de vent l’en fait tomber brusquement. Ensuite c’est la teuf : de jeunes feuilles vertes et juteuses, les premières fraises, les salades et les tomates du jardin, sans compter tout ce que les paroisses laissent tomber : les miettes de gâteau partagé de l’école du Dimanche, les restes de la kermesse, un petit morceau de merguez, quelques miettes de gaufres…

Et plus le nombre de fruits augmente, plus notre chenille mange. Elle dévore, elle se goinfre. Et son appétit n’a pas de fin. Et par conséquent, elle grandit et grossit, jusqu’à atteindre une taille énorme, en tout cas pour une chenille. Au fur et à mesure que l’été avance, notre chenille ne connaît plus qu’une sensation au creux de son ventre, une faim qui ne la lâche plus. Même lorsqu’elle dort, la faim la poursuit, jusqu’à la réveiller en sursaut. Et notre chenille de crier : « J’ai faim » Elle essaie de se recoucher et de se rendormir, mais son estomac ne lui laisse pas de repos. Cette faim insatiable tenaille notre insatiable chenille. Et elle l’amène toujours à crier : « J’ai faim, j’ai faim, j’ai faim, j’ai faim. »

Interrompons-nous un moment, car il n’y a pas que la chenille qui en veut toujours plus : nous sommes tous un peu comme ça.

( 4 enfants viennent accrocher les panneaux « j’ai faim » et « je veux » )

Prière Seigneur, nous en voulons toujours plus ! Plus d’argent, (…) plus de ceci, plus de cela, jamais contents, (…) nous ne pensons pas toujours à partager. Seigneur prend pitié de nous.

Répons: « Prends pitié de nous, ô Seigneur »

Narrateur : Revenons à notre chenille.

Notre chenille donc a toujours faim, même dans son sommeil elle crie : « J’ai faim ! ». Mais la faim ne lui vole pas seulement son sommeil, elle lui fait perdre également tout contact avec ses frères et sœurs chenilles qui elles, un beau jour, ont été rassasiées. Et comme toute chenille qui se respecte, elles se sont enveloppées dans un cocon pour se transformer en papillon et s’élever dans les airs. Mais pas notre chenille qui a toujours faim. La faim l’empêche de se concentrer sur autre chose que son estomac. Elle ne voit pas la transformation de ses frères et sœurs chenilles. Elle n’en aurait probablement rien su, si un soir, pour calmer sa faim insatiable, elle n’avait pas tenté d’attraper ce qu’elle croyait être une chips. Mais sous ses yeux ébahis, la chips s’est envolée car c’était en fait un papillon d’un beau jaune doré.

En la voyant, le papillon, vexé qu’elle ait pu le confondre avec une chips, s’exclame :

Papillon 1   « – Quoi ? Tu es encore là, toi ? Toutes les autres chenilles se sont depuis longtemps transformées en magnifiques papillons et se sont envolés ! Mais comme tu es grande et grosse ! Je crois bien que je n’ai jamais vu de chenille aussi énorme que toi. Je comprends : c’est parce que tu passes ton temps à manger… ? »

Chenille :Mais je n’y peux rien, ma faim de s’arrête jamais. Tout d’abord, j’ai eu de plus en plus faim et puis j’ai eu envie de manger des tas de choses différentes. Quand j’ai mangé des fraises, je me suis demandé quel goût auraient les framboises, et lorsque les framboises furent épuisées, j’ai cherché les pêches et j’ai englouti les salades. Et puis j’ai vu les tomates qui rougissaient en me faisant de l’œil du haut de leur pied. Et puis j’ai vu…

Papillon 1 : « Stop ! Allons reprends-toi ! Tu veux vraiment rester toute ta vie une chenille qui a toujours faim, un estomac sur pattes qui rampe partout le nez contre terre ? ! »

Le papillon secoue ses ailes de dégoût pour filer, loin, loin de ce cauchemar. Mais la chenille qui a toujours faim se révolte contre son estomac :

Chenille : « – Non, je t’en prie, reste ! Montre-moi comment faire pour devenir un papillon ! Apprends-moi ! S’il te plaît ! »

Le papillon hésite un instant, le temps d’un battement d’ailes, puis se repose à côté de notre chenille. Il réfléchit longtemps, puis il dit :

Papillon 1 : « – Grande et grosse chenille qui a toujours faim, ce sera difficile de te débarrasser de ta faim. Elle est puissante ! Sa voix est forte ! Elle demande à ton estomac : « qu’est-ce qu’on mange après ? » et elle le crie même vers l’extérieur : «J’ai faim ! » Et toi, tu l’entends, tu l’écoutes et tu manges… Mais quoi que tu manges, rien ne calme ta faim, car tu ne t’occupes que de ta faim. Si tu veux vraiment t’envoler, il faut que tu arrêtes de ne manger que pour ton ventre. Il faut que tu laisses ton âme goûter et savourer ce que tu avales. Souviens-toi des bonnes feuilles tendres de l’arbre qui t’a vu naître, rappelle-toi le goût et la couleur de chaque fruit, de chaque plante. Rappelle-toi des odeurs de tous ces fruits mûrs que tu as mangés et laisses ton âme se souvenir… Et tu ne t’es jamais demandé d’où cela venait ? Quelqu’un avait mis la table pour toi ! »

Narrateur : Laissons une minute notre chenille pour recevoir la parole de pardon et d’amour que Dieu nous adresse…

Annonce de la grâce : Dieu pose sur nous un regard d’amour, un regard de Père et de mère, qui ne condamne pas mais qui pardonne et bénit.

Puis 4 enfants viennent enlever les panneaux « j’ai faim » et « je veux » et ils viennent présenter les panneaux « Dieu vous aime » et « Dieu Bénit »

Chant du mois : « Je chante pour toi ».

Papillon 1 : « – Grande chenille qui a toujours faim, il est temps que ton âme voit la richesse de la création. Laisse-la admirer, s’émerveiller, s’envoler, se détacher de ton estomac. Et alors, tu pourras crier : « Merci Seigneur » pour chaque miette que j’ai pu manger.

Chenille : « M…e…r…c…i »

Narrateur : Et oui, ça y est notre petite chenille a essayé à dire merci. Elle est tellement étonnée de ce son inhabituel qui sort de sa bouche, qu’elle doit tout de suite ajouter le cri qui lui est tellement familier : « J’ai faim ! » Le beau papillon jaune pousse un soupir de découragement, il savait bien que ce ne serait pas si facile. Il faut lui expliquer encore à cette grande et grosse chenille qui a toujours faim. Nous allons les laisser discuter, pendant ce temps nous allons voir ce que la Bible nous dit sur ce sujet. La chenille disparaît de l’autel…

Prière d’illumination et Lecture de l’évangile : Luc 12 / 13 – 21

Puis les enfants présentent le Psaume 139  Dieu connaît tout de moi

Il sait qui je suis, et qui je serai – Il voit quand je m’assieds et quand je me lève – Il me tient dans sa main

Il sait tout ce que je pense – Et même quand je suis fatigué – Il sait quand je pars et quand je reviens

Dieu connaît tout de moi – Il connaît tous les mots que je dis – Et toutes mes prières

Il est devant moi, il est derrière moi – Il me suit partout – Il pose ses mains sur moi – Oh merci de me connaître aussi bien

Cantique : « Quand les montagnes… »

Narrateur : Vous vous demandez sûrement où en est notre chenille. Eh bien, la chenille qui a toujours faim commence à digérer ce qu’elle a dévoré jusqu’à présent ! Bref notre chenille se familiarise avec un mot nouveau pour elle : « Merci ». Mais c’est pas gagné… Entre deux mercis, reviens la faim qui guide son ventre… En fait les deux cris se succèdent dans sa bouche : « Merci »… « J’ai faim ! »…. « Merci »…….. « J’ai faim ! » ……… « Merci »……………….. « J’ai faim ! » (le temps entre « Merci » et « J’ai faim » doit devenir de plus en plus grand)

Mais avec l’aide du beau papillon jaune, la chenille qui a toujours faim ouvre peu à peu les yeux et découvre les richesses de la création. Elle pense toujours à nourrir son estomac, mais elle pense aussi à nourrir son âme… Peu à peu la chenille qui a toujours faim apprend la reconnaissance. Son âme commence elle aussi à faire le plein de bonnes et belles choses. Elle déborde de reconnaissance et de joie, tout comme son estomac l’avait fait pendant longtemps. Et avec chaque « Merci Seigneur ! », l’âme de la chenille qui a toujours faim se régale. Et un jour, sa faim se manifeste une dernière fois : « J’ai faim » et se tait. (Silence)

La chenille qui avait toujours faim est enfin rassasiée. Elle s’installe dans son cocon, comme tous ses frères et sœurs chenille avant elle. Pendant ce temps…

Lecture du texte d’Esaïe 58, 7-12

La chenille qui avait toujours faim a appris la reconnaissance. C’est à notre tour maintenant de nous montrer reconnaissants pour tout ce que nous avons reçu. Et nous allons le faire de deux manières : dans la prière tout à l’heure, et puis tout de suite d’une façon bien concrète en offrant un peu de ce que nous avons pour l’annonce de l’Evangile et la solidarité avec ceux qui ont moins de chance que nous.

4 enfants viennent accrocher les panneaux « merci » et « partage !» ?

Prière d’offrande

Seigneur, reçois favorablement notre offrande : qu’elle soit un signe de notre reconnaissance et de notre engagement pour l’annonce de ton Evangile et la solidarité avec nos frères et nos sœurs. Amen.

Cantique : « Pour les champs de blé, merci »

Prière d’intercession (suivent les 4 textes qui pourront être lus par des enfants):

Seigneur, aujourd’hui, c’est la fête des récoltes, c’est le dimanche où nous te disons notre reconnaissance pour tous les biens et toutes les joies dont tu nous combles.
Seigneur, nous te disons merci pour la nourriture abondante sur notre table. Donne-nous de toujours reconnaître ton amour dans cette abondance. Apprends-nous la joie du partage.
Seigneur, nous te disons merci pour l’affection dont nous sommes entourés, pour nos parents, nos frères et sœurs, nos familles, nos amis. Donne-nous de savoir accueillir et aimer.
Seigneur, nous te disons merci pour ta création : pour le soleil et la pluie, pour les fleurs sauvages et les légumes du potager, pour les arbres des forêts et les fruits du verger. Apprends-nous à agir avec sagesse et respect pour ne pas détruire ce que tu as créé.

Notre Père

Narrateur : Hola ! Les enfants ! On a oublié la chenille ! On la cherche un peu partout et les enfants ramènent un papillon multicolore… ça y est ! Elle a accepté de se laisser transformer ! Elle a gouté de tout dans sa vie de chenille !

Elle a mangé de tout et maintenant elle a vraiment tout digéré et ça l’a aidé à déployer ses ailes… Ses parents sont un peu tristes mais fiers d’elle, magnifique papillon multicolore, auxquels elle peut dire : « Mes chers parents Je pars, Je vous aime mais je pars. Vous n’aurez plus d’enfant Ce soir. Je n’ m’enfuis pas je vole. Comprenez bien je vole. Sans fumée sans alcool. Je vole je vole ! » (peut être chanté par les enfants)

Que Dieu nous donne aussi de découvrir les joies de la reconnaissance, du partage, de l’amour, de la confiance et du lâcher-prise.

Cantique : « Que la grâce de Dieu… »

Envoi : Ne soyons pas des chenilles insatiables, jamais rassasiées, jamais satisfaites : réjouissons-nous toujours des bontés du Seigneur. Nourris par l’amour du Seigneur, transformons-nous et envole toi tels des papillons !

Bénédiction : Le Seigneur vous bénit et vous garde, aujourd’hui toujours et jusque dans l’éternité. Amen.

Sortie des enfants en cortège sur la musique de  » la chenille »  en essayant d’entraîner des paroissiens.