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La femme adultère : méditation avec figurines bibliques

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L’histoire de la femme adultère qu’on amène à Jésus n’est pas si simple à aborder, ni avec des adultes, ni avec des adolescents, parce qu’il y est question d’adultère, donc de trahison, parce que le sort qu’on veut lui faire subir évoque le sort de tant d’autres femmes aujourd’hui encore… Voici une façon d’aborder ce texte, avec l’aide de figurines bibliques ; pour entrer dans la méditation avec des adolescents ou des adultes.

Préparation

Matériel nécessaire :
–    de 10 à 14 figurines bibliques (2 femmes identiques, 2 hommes identiques et une dizaine de figurines pour représenter la foule)
–    des petits cailloux, éventuellement une porte en pierre monumentale pour figurer le Temple.

Saynète en deux parties :

Partie 1 : Une foule en demi-cercle avec différentes attitudes (ceux prêts à la lapider ceux qui s’interrogent, ceux qui ne veulent pas voir…) ; la la femme au milieu, à terre ; un homme désigne la femme à Jésus avec une pierre en main.

Partie 2 : Jésus aide la femme à se relever .

Déroulement

Cantique : Seigneur reçois, Seigneur pardonne (Arc-en-ciel 407/1 et 3)

Lecture d’après Jean 8 / 2 – 6b
Alors que Jésus était dans le temple et enseignait, annonçait la Parole de Dieu, des scribes et les Pharisiens amenèrent une femme qu’on avait surprise en train de tromper son mari et ils la placèrent au milieu du groupe. « Maître, lui dirent-ils, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Dans la loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi qu’en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi dans l’intention de lui tendre un piège, pour avoir de quoi l’accuser. (Modification de l’attitude de la figurine : Jésus s’accroupit et écrit par terre) Mais Jésus, se baissant, se mit à tracer du doigt des traits sur le sol.

Texte méditatif :
(Les deux premiers tiers du texte sont d’après Antoine Nouis, La Galette et la cruche, tome 2, Réveil Publications, Lyon, 1997, pp. 126-127.)
Qui sommes-nous devant toi Seigneur ?
Sommes-nous cette femme montrée du doigt par les bien-pensants, écrasée sous la honte, la culpabilité, le fardeau de la faute ?
Sommes-nous cette femme au cœur lourd comme une pierre, fatiguée de son passé ?
Qui sommes-nous devant toi, Seigneur ?
Sommes-nous ces religieux, enfermés dans leurs certitudes, prompts à juger ceux qui s’écartent du droit chemin ?
Sommes-nous ces religieux, aux mains pleines de pierres prêtes à êtres lancées ?
Qui sommes-nous devant toi Seigneur ?
Sommes-nous la foule anonyme, passive et curieuse qui ne veut pas prendre parti ? Se laisse manipuler et guider par d’autres qu’elle regarde en expert ?
Sommes-nous ces passants pressés de passer à autre chose et qui n’entendent pas le cri du malheureux ?

Silence

Lecture de 8 / 7-9a
« Comme ils continuaient à lui poser des questions, (Modification de l’attitude la figurine : Jésus se relève) Jésus se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Et s’inclinant à nouveau, il se remit à tracer des traits sur le sol. » (Modification de l’attitude de la figurine : Jésus s’accroupit et écrit par terre)
« Après avoir entendu ces paroles, ils se retirèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, et Jésus resta seul. » (Modification de l’attitude des figurines : la figurine qui tenait la pierre la lâche, quelques figurines tournent le dos à Jésus et à la femme, en enlever quelques unes)

Texte méditatif :
(librement adapté de Antoine Nouis, La Galette et la cruche, tome 2, Réveil Publications, Lyon, 1997, p. 127)
Que nous soyons la femme, les religieux, ou dans la foule
tu t’abaisses pour ne pas nous condamner,
tu poses le doigt dans la poussière pour ne pas nous juger,
tu gardes le silence pour ne pas nous rejeter.
Que nous soyons la femme, les religieux, ou dans la foule
tu nous renvoies à notre conscience, à notre responsabilité,
tu nous appelles à dépasser nos culpabilités, à déposer notre orgueil.
Que nous soyons la femme, les religieux, ou dans la foule, tu nous vois tels que nous sommes dans la vérité de notre vie, dans l’ambiguïté de notre foi, dans le maquis de nos jalousies, dans notre aveuglement sur nous-mêmes.

Silence

Lecture de 8 / 9b – 11 (partie 2 de la scènette)
« Comme la femme était toujours là, au milieu du cercle, Jésus se redressa et lui dit : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur » et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas : va et désormais ne pèche plus. »

Texte méditatif :
Que nous soyons la femme, les religieux, ou dans la foule
tu veux nous relever, nous libérer.
Face à ce qui nous blesse, ton Evangile nous redresse,
contre ce qui nous accuse, ton pardon est sans mesure.
Tu nous offres une chance nouvelle,
tu nous ouvres un avenir riche des promesses de ton Evangile,
tu nous adresses une parole de pardon et d’amour.

Donne-nous d’être pour notre prochain ce que tu es pour nous : accueil, bonté, tendresse, pardon, réconciliation…
Apprends-nous à toujours regarder les autres comme tu nous regardes, avec respect et amour.
Donne-nous de savoir trouver les mots qui relèvent et n’enfoncent pas, qui font vivre et ne condamnent pas.
Amen

Cantique : J’ai besoin de ta confiance (Arc-en-ciel 613/1-3)

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) Point KT