Nous étions deux, à la tombée du soir, à la croisée des chemins, nous l’avons rencontré….
Nous l’appelions l’Entraîneur :
Nous l’avons entendu, par hasard,
Jamais personne n’avait parlé comme lui,
Alors, nous l’avons suivi.
Simon, qu’il a appelé Pierre
Et André son frère,
Ont tout laissé pour le suivre aussi.
Jacques et Jean, les fils de Zébédée,
À son appel, ont tout quitté….
Nous étions deux, à la tombée du soir, à la croisée des chemins, nous l’avons rencontré….
Nous l’appelions l’Emprunteur :
Il n’avait rien à lui,
Rien qui lui appartienne….
Pour répondre à une question
Il a emprunté une pièce et dit cette phrase
Restée dans les mémoires :
« Rendez à César ce qui est à César ! ».
Cette pièce, nous ne savons plus
S’il l’a rendue…..
Alors que sur la montagne la foule avait faim,
Il a emprunté du pain !
« Donnez leur vous-même à manger ! »
Nous avait-il ordonné,
Et un jeune garçon
Nous a donné 5 pains et 2 poissons.
Tous ont mangé, à satiété.
Les restes ont été ramassés :
Douze corbeilles, mais le jeune garçon
A t-il revu son pain et ses poissons ?
Pour entrer à Jérusalem
Il a emprunté un petit âne :
« Le Maître en a besoin » a-t-il dit,
Et personne ne l’a contesté.
Ce petit âne, quelqu’un a-t-il pensé
À le ramener ?
Pour le repas de la Pâque
Il a emprunté une maison.
« Suivez l’homme portant une cruche,
Il vous montrera l’endroit »
Ce qu’il a dit nous l’avons fait
Nous avons préparé le repas.
C’était le dernier…
Mais nous ne le savions pas.
Il a même emprunté sa tombe :
Celle de Joseph d’Arimathée….
Et lui, Joseph, où l’a-t-on enterré ?
Nous étions deux, à la tombée du soir, à la croisée des chemins, nous l’avons rencontré…
Nous l’appelions le Bon Vivant :
Il nous a enseigné la joie,
Son premier miracle, ce jour, à Cana,
Il a transformé l’eau en vin
Pour que la fête ne soit pas gâchée.
Quelques uns l’appelaient le glouton
Il acceptait tous les repas
Auxquels on l’invitait,
Même ceux des gens de mauvaise vie,
Ceux qui collaboraient avec les Romains, nos ennemis.
Il ne nous a jamais fait jeûner.
Souvent ses histoires parlaient
De noces, de fêtes et de festins…
Nous étions deux, à la tombée du soir, à la croisée des chemins, nous l’avons rencontré…
Nous l’appelions l’Étranger :
Il n’avait pas d’endroit où poser sa tête,
Mais toujours quelqu’un l’invitait.
Les gens de son propre village,
Nazareth, l’ont méprisé, rejeté.
Il était toujours sur les routes…
Les choses qu’il nous disait étaient souvent étranges
Et nous, nous ne comprenions pas…
Quand il nous a rattrapés sur le chemin
Nous ne l’avons pas reconnu.
Mais ses paroles ont brûlé dans nos cœurs
Et nous lui avons dit :
« Reste avec nous, Seigneur,
Le soir est tombé, c’est bientôt la nuit ! »……
Nous étions deux, à la tombée du soir, à la croisée des chemins, nous l’avons rencontré…
C’est autour d’une table
Que tout avait commencé.
Et c’est autour d’une table
Que tout s’est achevé.
Lui, voulait continuer à cheminer,
Heureusement que nous l’avons invité !
Il a pris le pain et dit la prière.
Alors, nos yeux se sont ouverts…
Et maintenant nous connaissons son vrai nom : LE RESSUSCITÉ !
D’après le sermon de Luc WENGER – Célébration œcuménique de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens 30.01.2010