Voici un culte de familles « clé en main » pour un dimanche de l’Avent sur le thème « Préparez le chemin du Seigneur » dans l’évangile de Marc, chapitre 1, et le livre d’Ésaïe chapitre 40. Les enfants sont invités à participer à la liturgie… et à la prédication !
Matériel nécessaire:
au début, si possible des chaises… et pas des bancs !
des petits papiers outils: pelles, pioches, grues, bulldozers, marteaux piqueurs… à chercher sur internet, copier/colle plusieurs par feuille, à distribuer aux paroissiens.
cantiques Arc en Ciel
Des « encombrants » pour l’allée centrale (voir plus loin)
Les chaises ont été tournées vers l’extérieur, de part et d’autre dos à l’allée centrale. Des petits papiers « outils » ont été distribués à tous, à l’entrée.
Dans l’allée centrale ont été déposés: des cailloux (petits et gros), des boules de papier journal, du sable, des animaux (en plastique) lion, araignée, serpent… Des bonbons, des mandarines, de la monnaie, une cruche d’eau, des gobelets… Des images de joie, tristesse, colère, pauvreté, une Bible, une coupe de Ste Cène… Tout ce qui peut encombrer la route du Seigneur ! On a préparé une poubelle, deux ramassettes et balayettes, une cage (à chat)… On a aussi un panneau indicateur tombé au sol « Par ci, par là » sur « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (carton fixé par du large collant sur manche de brosse, piqué dans un pied de parasol.) La base du panneau est la citation de Jean, recouverte par une grande feuille « Par ci par là » qui sera enlevée.
Annonce (proclamé haut et clair ! )
Evangile de Marc, chapitre 1 : Ici commence la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Dans le livre du prophète Ésaïe, il est écrit : « Je vais envoyer mon messager devant toi, dit Dieu, pour t’ouvrir le chemin. C’est la voix d’un homme qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, faites-lui des sentiers bien droits ! »
Ainsi, Jean le Baptiste parut dans le désert ; il lançait cet appel : « Changez de comportement, faites-vous baptiser et Dieu pardonnera vos péchés. » Tous les habitants de la région de Judée et de la ville de Jérusalem allaient à lui ; ils confessaient publiquement leurs péchés et Jean les baptisait dans la rivière, le Jourdain. Jean portait un vêtement fait de poils de chameau et une ceinture de cuir autour de la taille ; il mangeait des sauterelles et du miel sauvage. Il déclarait à la foule : « Celui qui vient après moi est plus puissant que moi ; je ne suis pas même digne de me baisser pour délier la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau, mais lui, il vous baptisera avec le Saint-Esprit. » (Marc 1.1-8.)
Musique orgue Gaie, pas longue.
Accueil
Sœurs et frères, si nous sommes ici ce matin, c’est que nous avons entendu l’appel dans le désert ! « Préparer le chemin », c’est déjà être là, sur le site du chantier, poser le pied sur l’aire à aménager. Nous voici attentifs, éveillés par les annonces des prophètes, et prêts à préparer le chemin du Seigneur…
Le premier critère d’engagement des ouvriers de ce chantier est cette recommandation : « Changez de comportement », convertissez-vous, changez vos vies ! Se convertir, littéralement, c’est se retourner…
Les gens sont appelés au fur et à mesure à retourner leur chaise vers la table de Ste Cène.
Vous, les ouvriers munis de pelles, tournez-vous vers la parole de Dieu ; et vous aussi, ouvriers armés de pioches, …
Que les conducteurs de grue se retournent et agissent selon la Loi,…
Que ceux qui ont des marteaux piqueurs empoignent leur outil et se tiennent face aux prophètes ; Que les bulldozers tiennent leur force à disposition du Très Haut !
Et vous tous qui avez des mains pour travailler, tournez vos yeux vers le Seigneur…
Quand tout le monde est installé et le bruit calmé:
Ici commence la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu !
Voici, le Seigneur notre Dieu nous appelle, le Seigneur nous invite.
Nous sommes ses fidèles ouvriers,
rassemblés pour le louer et célébrer son nom.
Chantons-Lui notre louange au cantique :
Cantique 271 « Louange et gloire à ton nom » strophes 1 à 4.
Louange
Louons encore notre Dieu avec les psaumes, nous écoutons le psaume 85 Lu par un jeune
J’écoute ce que dit Dieu, le SEIGNEUR ; il dit :
« Paix », pour son peuple et pour ses fidèles,
mais qu’ils ne reviennent pas à leur folie !
Son salut est tout proche de ceux qui le craignent,
et la gloire va demeurer dans notre pays.
L’amour et la vérité vont se rencontrer,
et la justice et la paix se donneront l’accolade.
La vérité germera du sein de la terre,
la justice descendra des hauteurs célestes.
L’Eternel lui-même nous donnera le bonheur et notre pays produira ses fruits. La justice le précédera, elle tracera un chemin devant ses pas. (9 à 14)
Lecture de la Loi
Nous, les croyants, nous avons un chef de chantier qui, chaque jour, à chaque heure, nous donne des consignes pour que le travail avance : Nous lisons dans le livre du Deutéronome au chapitre 8, les versets 10 à 18 : Vous qui avez de quoi vous nourrir abondamment, vous remercierez le Seigneur votre Dieu de vous avoir donné ce bon pays. Prenez bien garde ensuite de ne pas oublier le Seigneur votre Dieu en négligeant d’obéir à ses commandements, à ses règles et à ses lois que je vous communique aujourd’hui.
Vous aurez de quoi vous nourrir abondamment, vous vous construirez de belles maisons où vous vous installerez, vous posséderez davantage de bœufs, de moutons et de chèvres, davantage d’argent, d’or et de biens de toute sorte.
Veillez alors à ne pas devenir orgueilleux, au point d’oublier que le Seigneur votre Dieu vous a fait sortir d’Égypte où vous étiez esclaves. Il vous a conduits à travers l’immense et redoutable désert peuplé de serpents venimeux et de scorpions ; dans cette terre complètement aride, il a fait jaillir pour vous de l’eau du rocher le plus dur. Dans ce même désert, il vous a donné la manne, une nourriture inconnue de vos ancêtres ; il vous a fait rencontrer des difficultés pour vous mettre à l’épreuve, tout en vous préparant un avenir heureux.
Ne pensez jamais que vous avez atteint la prospérité par vous-mêmes, par vos propres forces. Souvenez-vous, c’est le Seigneur votre Dieu qui vous donne les forces nécessaires pour atteindre cette prospérité, et il confirme ainsi, aujourd’hui encore, l’alliance qu’il a conclue avec vos ancêtres.
Confession des péchés
Reconnaissons devant notre Dieu que nous avons bien difficile à obéir à ses consignes, que nous vivons dans nos cœurs les difficultés d’être pécheurs, avec humilité, prions :
Seigneur notre Dieu, nous t’adressons notre prière.
Tu nous dis de ne pas devenir orgueilleux, car c’est Toi qui conduit nos vies et qui nous donnes tout ce dont nous avons vraiment besoin.
Nous avons tendance à l’oublier…
Nous avons tellement besoin d’être rassurés sur nous même, de savoir que les autres nous apprécient, qu’ils nous aiment ; de savoir que nous sommes capables de bien faire, cherchant parfois à être LE meilleur… En oubliant d’être simplement « meilleur »…
Regarde-nous, tes ouvriers : nous n’avons que deux mains !
Et tant de fierté à porter, d’orgueil à soulever, d’autosatisfaction à brandir à la vue de tous…
Seigneur, voici :
Nous déposons devant Toi nos fiertés, notre orgueil, notre autosatisfaction…
Et nous voilà petits et humbles.
Humbles enfin, … et surtout, les mains libres devant Toi !
Les mains libres pour être à nouveaux des ouvriers efficaces,
équipés des outils appropriés pour le chantier de ta gloire:
Nous ne sommes pas dignes de te servir,
Mais avec ta Parole et la Bonne Nouvelle du Salut
que nous recevons en ton Fils Jésus-Christ
Nous préparons ton chemin, Seigneur.
Embauche-nous, engage-nous,
Fais-nous travailler pour l’honneur de ton nom,
car c’est le meilleur travail qui soit…
Annonce de la grâce (verset 12 modifié « juifs-nos juifs » trop compliqué à introduire dans ce culte; tous les enfants ne sont pas des habitués de l’EDD, 1000 excuses à l’auteur biblique !)
Cette confession de nos manquements ne nous rend pas prisonniers, elle ne nous accable pas, elle ne pèse pas sur nous comme une culpabilité honteuse.
Par notre foi en Jésus Christ, nous affirmons que en reconnaissant nos péchés, nous sommes libérés et relevés par lui ; en effet, l’Écriture nous dit :
Si, de ta bouche, tu affirmes devant tous que Jésus est le Seigneur
et si tu crois de tout ton cœur que Dieu l’a ramené d’entre les morts,
tu seras sauvé. C’est par le cœur, en effet, que l’on croit,
et Dieu rend juste celui qui croit ;
c’est par la bouche qu’on affirme, et Dieu sauve qui fait ainsi.
« Quiconque fera appel au Seigneur sera sauvé. »
Il ya un seul et même Seigneur qui accorde ses biens
à tous ceux qui font appel à lui.
En effet, il est dit : « Quiconque fera appel au Seigneur sera sauvé. »
Mais comment feront-ils appel à lui sans avoir cru en lui ?
Et comment croiront-ils en lui sans en avoir entendu parler ?
Et comment en entendront-ils parler si personne ne l’annonce ?
Et comment l’annoncera-t-on s’il n’y a pas des gens envoyés pour cela ?
Comme le déclare l’Écriture : « Qu’il est beau de voir venir des porteurs de bonnes nouvelles ! »
Ainsi, la foi vient de ce qu’on écoute la nouvelle proclamée
et cette nouvelle est l’annonce de la parole du Christ.
Epitre de Paul aux Romains ch 10, v.9 à 15 et 17.
Cantique 305 « Plus de nuit » strophes 1 à 4
Prière d’illumination
Avant d’entre encore la lecture de l’Écriture sainte, prions pour demander à Dieu la bonne compréhension de sa parole : (avec gestes)
La pierre est solide et dure
L’eau est liquide et tendre…
Mais si l’eau coule constamment goutte à goutte,
elle creuse la pierre peu à peu,
et cette dernière devient une vasque, un petit bassin qui retient l’eau.
De même la parole de Dieu est tendre
et notre cœur est dur,
Mais l’homme qui entend souvent la parole de Dieu
creuse son cœur pour y accueillir la présence de Dieu.
Seigneur, nous sommes parfois durs comme la pierre,
dans notre cœur, dans notre esprit, par nos discours et par nos actes ;
Au moment où nous allons nous mettre à l’écoute de ta parole,
Que ton évangile soit comme une eau
qui s’écoule goutte à goutte,
et transperce notre dureté
pour que nos cœurs de pierre se transforment en large vasque
pour t’accueillir. (d’après A. Nouis – La galette et la cruche 3)
Lectures
Nous lisons ce matin, dans le livre d’Esaïe au chapitre 40, les verstes 1 à 11.
« Réconfortez mon peuple, oui, réconfortez-le ! dit votre Dieu. Et parlez au cœur de Jérusalem, annoncez-lui que son temps de corvée est accompli, que son péché est expié, qu’elle a reçu de l’Eternel deux fois le prix de ses péchés !
On entend une voix qui crie dans le désert : « Dégagez un chemin pour l’Eternel, nivelez dans la steppe une route pour notre Dieu ! Toute vallée sera élevée, toute montagne abaissée ainsi que toutes les collines. Les lieux accidentés se changeront en plaine, les rochers escarpés deviendront des vallées. Alors la gloire de l’Eternel sera manifestée, et tous les hommes la verront à la fois. L’Eternel l’a promis. »
Une voix interpelle : « Va, proclame un message ! » Une autre lui répond : « Que dois-je proclamer ? » « Que tout homme est pareil à l’herbe et toute gloire humaine comme la fleur des champs ; car l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit quand le souffle de l’Eternel passe dessus. En vérité : les hommes sont pareils à de l’herbe. Oui, l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit, mais la parole de notre Dieu subsistera toujours. »
O Sion, messagère d’une bonne nouvelle, gravis une haute montagne ! Crie avec force, Jérusalem, messagère d’une bonne nouvelle ! Oui, crie sans crainte, annonce aux villes de Juda : « Voici votre Dieu vient ! »
Voici l’Eternel Dieu ; il vient avec puissance et son bras lui assure la souveraineté. Voici : ses récompenses sont avec lui, et le fruit de son œuvre va devant lui. Comme un berger, il paîtra son troupeau et il rassemblera les agneaux dans ses bras. Sur son sein, il les porte et conduit doucement les brebis qui allaitent. »( version Semeur)
Et nous continuons notre lecture des Écritures par la deuxième épitre de Pierre, c’est-à-dire la lettre qu’un auteur qui se proclame apôtre de Jésus-Christ, et qui s’appelle Pierre, écrit aux communautés des premiers chrétiens d’Asie Mineure.
« En tout cas, amis très chers, n’oubliez pas ceci : pour le Seigneur, un jour est comme 1 000 ans, et 1 000 ans sont comme un jour.
Le Seigneur va bientôt accomplir sa promesse. Pourtant, certains disent qu’il est en retard. En fait, il est patient avec vous, il ne veut pas que certains meurent pour toujours, mais il veut que tous arrivent à changer leur vie.
Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Ce jour-là, le ciel disparaîtra avec un bruit terrible, le feu détruira les étoiles du ciel, la terre et les actions de ses habitants seront jugées.
Puisque tout cela doit disparaître, vous comprenez bien quel genre de vie vous devez mener. Vous devez vous conduire comme Dieu veut et lui rester fidèles. Vous attendez que le jour de Dieu arrive et vous souhaitez qu’il vienne vite. Ce jour-là, le feu détruira le ciel, et les étoiles fondront dans une chaleur brûlante. Dieu a promis un ciel nouveau et une terre nouvelle où la justice habitera. Oui, c’est ce que nous attendons. C’est pourquoi, amis très chers, en attendant ce jour, faites des efforts pour être sans défaut et sans tache, en paix avec Dieu. »
Cantique 318 : « Toi qui est lumière » Les strophes 1 à 5
Prédication participative (Proposition…)
Il était une fois, il y a bien longtemps, un pays qui aurait pu être comme tous les pays, avec de beaux paysages, des collines, des vallées, des villes et des villages, des vaches dans les prés et des oiseaux dans les arbre. Mais quelque chose était très différent dans ce pays… c’était un pays sans chemin… Comme il n’y avait pas de chemin, il n’y avait pas de route, pas d’autoroute, pas de sentier, et pas de ligne de chemin de fer.
Cela semble peut-être amusant, mais sans chemin, sans route, sans autoroute ni sentier, sans ligne de chemin de fer, il était difficile de se rendre d’un endroit à un autre dans ce pays !… Tout déplacement était très compliqué…
Comme il n’y avait pas de chemin, de route, d’autoroute, ni de sentier ni de ligne de chemin de fer, il n’y avait pas de signalisation non plus, pas de règle de circulation, pas de limitation de vitesse, pas de priorité…
Chouette ! diront certains… pas de règle ! C’est donc la liberté !!!
Mais sans chemin et sans règle de circulation, tout déplacment était très risqué. Certaines personnes faisaient des excès de vitesse et fonçaient dans d’autres personnes arrivant en sens inverse. Il fallait zigzaguer sans cesse, il y avait des blessés… C’était la catastrophe !
La peur augmentait, les gens préféraient rester chez eux bien sûr, et finalement tout le monde était très malheureux dans le pays sans chemin.
Nous, ici, aujourd’hui, nous ne sommes pas dans la peur, ni dans le malheur. Lorsque nous venons à l’église, nous entendons des paroles de bonheur, de paix et d’amour : celles de Dieu dans la bouche du prophète Esaïe, par exemple : « Réconfortez mon peuple, oui, réconfortez-le ! dit votre Dieu. »
Si nous ne vivons pas dans la peur, nous, chrétiens d’aujourd’hui, c’est parce que nous ne sommes pas dans un pays sans chemin !
Je continue la lecture d’Esaïe : « On entend une voix qui crie dans le désert : « Dégagez un chemin pour l’Eternel, nivelez dans la steppe une route pour notre Dieu ! Toute vallée sera élevée, toute montagne abaissée ainsi que toutes les collines. Les lieux accidentés se changeront en plaine, les rochers escarpés deviendront des vallées. Alors la gloire de l’Eternel sera manifestée, et tous les hommes la verront à la fois. L’Eternel l’a promis. »
Question aux enfants Qui parmi vous va à l’école à pieds ?
Question aux adultes Qui parmi vous va au travail à pieds ?
Question à tous Qui parmi vous se déplace à pieds, pour faire ses courses par exemple ?
C’est une question fort simple, mais que nous n’aurions même pas posée si nous avions vécu au temps d’Esaïe.
En ce temps là en effet, on allait au travail à pieds, on allait aux champs à pieds, on se déplaçait de village en village à pieds, pieds humains ou éventuellement pieds des ânes, toujours à pieds sur des sentiers et de chemins de pierrailles. La description nous paraît idyllique, car elle nous rappelle peut-être des ballades pendant les vacances : en montagne ou à la campagne, on s’habille bien selon la météo, on met ses bonnes chaussures de marche et hop, nous voilà partis avec une gourde d’eau et trois biscuits ! Y en a-t-il parmi vous qui ont ce genre de souvenir de promenade ?
Au temps d’Esaïe, c’est rarement « pour se promener » que l’on se déplace à pieds. On se déplace pour les choses sérieuses, les pèlerinages, le travail, les nouvelles à apporter d’une maison à l’autre (pas de téléphone, ni de poste, di n’internet, je vous le rappelle !)… Et les dangers qui guettent les voyageurs sont nombreux: il y a des torrents à franchir sans ponts parfois ; il y a des montagnes arides, des vallées sombres et profondes ; il y a des brigands qui n’hésitent pas à frapper, à menacer, à tuer même pour prendre ce qu’ils convoitent ; il y a les envahisseurs, les Babyloniens puis les Perses, on ne sait jamais ce qu’ils peuvent inventer ces étrangers ! ; et bien sûr, il y a des bêtes sauvages, serpents venimeux, insectes piqueurs, chiens errants ou pire, des ours et des lions…
Se déplacer, au temps d’Esaïe, ce n’est pas vraiment de tout repos ! Aussi, quand le prophète nous interpelle en disant « Dégagez un chemin pour l’Eternel » c’est une réalité concrète ! Je veux dire, pas seulement une idée abstraite, de niveau uniquement spirituel, pas seulement une façon de penser… Mais bien un appel à réellement préparer un chemin pour l’Eternel.
Ça veut dire quoi, préparer concrètement un chemin pour l’Éternel ? Regardez l’allée centrale… On a disposé, en désordre, des pierres (petites et grosses), du sable, des papiers (journaux en boule etc.), des bonnes choses (bonbons, mandarines,…), une Bible, un dessin de colère, de joie, une photo de pauvreté, une cruche avec un peu d’eau et un verre, de l’argent (monnaie), les dix commandements, une coupe de Ste Cène, une grosse araignée (plastique !) et un lion (papier), une ramassette et une poubelle, une cage (pour l’araignée et le lion), un panneau indicateur tombé (Je suis le chemin, la vérité et la vie Masqué : texte au-dessus : c’est par là…)
Elle est déjà relativement droite ! Il n’y a pas de montagne, ni de vallée, au fond, les générations précédentes ont déjà bien travaillé … Mais quand même… Qu’est ce qu’il ya tout là par terre ! Il y a … Eh, oui, c’est bien encombré !
Autoriser et encourager les enfants à se lever pour bien voir et participer.
Le prédicateur (prévoir de grandes poches ou un panier) passe dans l’allée en poussant les choses du bout du pied, il prend tous les bonbons et mandarines, la monnaie et toute l’eau : Voilà, il me suffit de passer, comme ça, en poussant tout sur le côté et c’est bon… Il repousse ce qui le dérange et emporte ce qui l’arrange !
Est-ce que c’est ok pour vous ?!? Les saletés et les dangers sont toujours là pour les autres, il n’y a plus d’eau, plus de bonbons, plus de sous…
Ahah ! Préparer le chemin, ce n’est pas juste y passer soi tout seul, il faut penser aux autres !!! C’est ça que vous voulez dire ???
Alors, comment peut-on faire ? Les enfants vont aider…
– Il faut partager l’eau et les bonbons et les mandarines,
– Il faut jeter dans la poubelle les papiers inutiles, les choses qui encombrent, les déchets,
– Il faut redresser le panneau indicateur
– Il faut ramasser les pierres, les rassembler là où elles ne dérangent pas,
– Il faut partager l’argent
– On peut apporter la tristesse, la colère, la pauvreté, la joie, au pied de la croix,
la coupe de Ste Cène sur la table,
la Bible peut aller sur la table mais il faut l’ouvrir, pour la partager !
– l’araignée doit aller dans sa cage avec le lion…!
Voilà un fameux indicateur ! Qui est celui qui vient après Jean-Baptiste ? Inviter un enfant à retirer le papier cache (Par ci, par là) du panneau indicateur : apparaît « Je suis le chemin, la vérité et la vie » Inviter l’enfant à lire.
Savez-vous qui a dit cette phrase ? C’est Jésus (Jean 14.6)
En Jésus, nous donnons un sens à nos vies, avec lui comme direction, nous ne pouvons pas nous tromper de chemin…
D’expérience, les enfants participent à ce grand nettoyage, cela fait un peu désordre, mais l’image est comprise …
Nous avons bien travaillé : nettoyé, enlevé les dangers, partagé… Préparer un chemin au Seigneur, c’est un peu ça : regarder ce qu’on laisse derrière soi sur le chemin, des vieux papiers, des choses encombrantes ou dangereuses, ou au contraire un chemin dégagé, aplani, désencombré de toute chose inutile…
C’est aussi regarder ce qu’on ne laisse pas derrière soi : si je prends tous les bonbons, et tout ce qu’il y a à boire, je ne laisse rien pour les autres…
De même, cela ne sert à rien de contourner en faisant semblant de rien, si quelqu’un d’autre passe, il sera face aux mêmes choses, sur le sentier ;
et si nous même devons repasser par le même chemin, les dangers, les difficultés seront toujours là ! D’où l’importance d’ouvrir les yeux sur ce chemin, de le regarder et d’agir, là où c’est nécessaire… Les enfants peuvent se rasseoir.
Oui, bon, d’accord, me direz-vous, mais là nous n’avons déblayé que quelques mètres d’un modeste passage, or nous sommes appelés à préparer un chemin pour l’Éternel ! C’est quand même autre chose !!!
J’en conviens.
Mais notre exercice n’a pas été vain : nous avons vu que nous devions être attentifs pour nous même et pour les autres, et nous avons aussi vu qu’il était utile d’être outillé ! Une balayette, une ramassette, une cage pour y coincer dame araignée… Et nos petites mains, habiles quand elles le veulent !
Des outils pour préparer un chemin au Seigneur, nous en avons, dans la Bible par exemple, tous ses commandements, ils sont nombreux, et si nous n’arrivons pas à les retenir tous, ceux que l’on appelle les dix paroles, les dix commandements, ceux là sont déjà des outils magnifiques et efficaces. On les trouve plusieurs fois dans les Écritures, et par exemple dans le livre de l’Exode au début du chapitre 20…
Et puis, l’évangéliste Marc, qui s’est appuyé sur l’annonce du prophète Esaïe, l’évangéliste nous dit clairement par la bouche de Jean-Baptiste comment préparer le chemin du Seigneur : « Changez de comportement, faites-vous baptiser et Dieu pardonnera vos péchés… Celui qui vient après moi est plus puissant que moi, dit encore Jean-Baptiste, je ne suis pas même digne de me baisser pour délier la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau, mais lui, il vous baptisera avec le Saint-Esprit. »
Nous fêtons aujourd’hui le deuxième dimanche de l’Avent, nous cheminons vers Noël, oui, nous sommes dans la joie de la préparation : Celui qui vient nous baptisera avec le Saint Esprit ! Nous ne vivons pas dans un pays sans chemin, la peur et le malheur ne sont pas le lot des chrétiens ! Jésus-Christ est notre Seigneur et sauveur, en lui, nous trouvons le chemin, la vérité et la vie ! Amen
Musique
Prière d’intercession
Seigneur notre Dieu, lorsque nous sommes rassemblés pour prier,
nous tournons nos pensées aussi vers ceux qui ne sont pas là tout près de nous.
Avec ton aide, nous avons tracé une route de tout notre cœur,
nous voulons être nombreux à la parcourir : nous pensons à nos familles ;
Nous te citons dans nos cœurs nos parents, nos grands-parents, nos frères, nos sœurs, notre conjoint et ceux qui sont notre famille de cœur et que nous aimons particulièrement. Fais-toi connaître auprès de ceux qui nous sont chers.
Nous remettons entre tes mains ceux de notre église qui n’ont pas pu être avec nous ce matin pour quelque raison que ce soit; eux-aussi sont des ouvriers sur ton chantier, fais appel à eux !
Parce que, ce matin, nous pouvons vivre ce culte en familles, nous pensons à toutes les familles : familles unies, familles recomposées, familles en difficulté, familles heureuses. Que toutes ces familles puissent un jour croiser la route qui mène à ton Royaume, afin de marcher elles aussi dans les chemins de ton amour.
Le temps de l’Avent et le temps de Noël offre à tous une occasion de vivre des moments partagés. Seigneur, ouvre les yeux de chacun, en ces jours de fêtes, pour que tout le monde se souvienne de la raison de ce temps joyeux : il n’y a pas que les décorations ; il n’y a pas que les jouets ; il n’y a pas que les bons repas ; il n’y a pas que les sapins garnis ; il n’y a pas que les friandises ; il n’y a pas que les cadeaux … Il y a surtout la venue parmi nous de Dieu fait Homme, Jésus-Emmanuel, notre Seigneur et sauveur, celui qui s’est incarné pour nous montrer le chemin et marcher avec nous, à nos côtés. Rappelle cette vérité dans le cœur de tous les hommes, oh Dieu, afin que ton Royaume s’approche.
Offrande
Une manière de faire s’approcher le Royaume, c’est aussi de participer à des gestes concrets. Le geste de l’offrande par lequel nous partageons un peu de notre argent fait partie de notre cheminement : en effet, nous confions nos biens matériels afin qu’ils servent au témoignage de la vie de l’Église de Jésus-Christ. Pendant que nous recueillons notre offrande, nous chantons le cantique 316
Cantique 316 « Quand le Seigneur se montrera » strophes 1 à 3.
Annonces
Cantique 301 « Aube nouvelle » Strophes 1 et 2
Bénédiction et envoi
Voici le moment où nous sommes appelés à aller préparer le chemin du Seigneur bien au-delà des murs de notre temple, à aller aplanir ses sentiers bien plus loin que notre parvis, en annonçant la Bonne Nouvelle :
La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Allez et annoncez…
Cantique final 301 « Aube nouvelle » Strophe 3