Point KT

Rencontrer Dieu dans le désert

image_pdfimage_print

 

illustrations_Nicole_ev_desert_115Le désert, c’est cette zone frontière qui séparer deux pays, celui d’où l’ont vient et celui où l’on va. Le désert, c’est la plage qui sépare la mer de la terre, le ciel et l’eau, il y a même une frange de désert entre la nuit et le jour. Au désert, il y a, paraît-il deux certitudes : la soif et la poussière. Et c’est là exactement que naît le désir: désir d’eau, désir de présence et la sollicitude de Dieu pour son peuple. Proposition d’ Evelyne Schaller.

I. –  Mise en œuvre de la célébration :

Vidéo projection de vues du désert et des oasis.

Éventuellement différents intervenants pour les lectures qui sont possible à plusieurs voix.

Matériel :

  • Les photos de désert se trouvent facilement sur internet.
  • Les textes sont d’Antoine Nouis (La galette et la cruche)
  • La scène biblique « L’appel d’Abram » d’Alain et Marion Combes (Scènes bibliques et chœurs parlés pour Noël ? Pâques et toute l’année)
  • Sœur Myriam, « Continuer l’Évangile » méditations pour les dimanches et les fêtes.
  • Les chants sont issus du recueil « Arc en ciel »
  • Sable et vasques
  • Rose des sables
  • Bâton de pluie

Nous présentons dans un premier temps un déroulement général, puis un déroulement complété par les textes.

II. – Déroulement

Les gens arrivent dans une ambiance méditative : musique de Taizé par exemple, petites bougies allumées dans le chœur (les bougies de l’Avent sont encore éteintes). On fait passer les images de désert une première fois

  • Chant 320 : « Nous avons vu les pas de notre Dieu », strophes 1 à 4
  • Ouverture par la prière : les sandales de Moïse (La galette et cruche page)
  • Méditation sur le désert. (Évelyne Schaller)

Pendant cette méditation on refait défiler quelques images

  • Chant 316 « peuples qui marchez dans la longue nuit » strophes 1 à 4
  • Introduction à la confession des péchés : « À l’écoute de Jean Baptiste » (la Galette et la cruche »)
  • Appel depuis le chœur (deux personnes) : « Viens au désert je veux parler à ton cœur ». (L’officiant explique la démarche : chaque personne est invitée à aller vers le chœur où l’un des célébrants lui verse du sable sur les mains au dessus d’une vasque)
  • Paroles de pardon : Le désert et l’oasis (La galette et la cruche)

Pendant ces paroles on fait passer des images d’oasis et de désert peuplé et on allume les bougies de l’Avent ou autres bougies si la célébration se fait à un autre moment de l’année liturgique.

  • Chant 323 « Préparez le chemin du Seigneur » strophes 1+3+5
  • Lecture biblique: Évangile de Matthieu 3/1 à 12

Projection d’une ou deux œuvres d’art représentant Jean-Baptiste

  • Prière et Notre Père
  • Chant  301 « Aube nouvelle » strophes 1+2
  • Bénédiction d’Abram : jeu « Abram » (Alain et Marion Combes)

III. – Textes

Les gens arrivent dans une ambiance méditative : musique de Taizé, petites bougies allumées dans le chœur (les bougies de l’Avent sont encore éteintes). Les photos du désert défilent une première fois (prévoir une personne à la technique).

  • Chant 320 : « Nous avons vu les pas de notre Dieu » strophes 1 à 4
  • Ouverture par la prière : Les sandales de Moïse (Antoine Nouis) Lorsque Moïse conduit le troupeau de son beau père, il pénètre au plus profond du désert, jusqu’à la montagne de Dieu, l’Horeb. Un buisson attire son regard, il est en feu. Pour s’en approcher, Moïse doit se déchausser : « Ôte tes sandales, car tu es sur une terre sainte. » Il ne peut entendre la voix de Dieu que les pieds nus, signe d’humilité.
  • Je vous invite à la prière : Seigneur, notre Dieu et notre Père, nous voulons être devant toi en toute humilité, les pieds nus les mains ouvertes, debout dans nos déserts, dans nos solitudes, dans nos dépouillements. Aide-nous à prendre conscience que tu es au milieu de nous, Toi qui as parlé dans un simple buisson, tu nous appelles au-delà de nos épines, tu nous rejoins aux cœurs de notre vie, au creux de nos soucis. Ce soir que parle ta parole qu’elle nous guide, qu’elle nous éclaire, qu’elle nous ré chauffe.
  • Méditation sur le thème du désert :(Évelyne Schaller à partir de diverses sources). Pendant cette méditation on refait défiler quelques images de désert. « Au début, la terre était informe et vide. » Tout n’était qu’uniformité. Vastes étendues qui ne permettaient qu’un seul trait : celui de l’horizon, ou pas de trait du tout, rien de lisible, un chaos de gribouillis, de confusion, de rien. Alors Dieu, qui souhaitait se faire un vis-à-vis, un homme à son image, Dieu, se mit d’abord à lui tracer un chemin, un chemin pour faciliter la rencontre. « Et Dieu sépara ténèbres, lumière, en haut, en bas, sec et humide. Tout était beau et bon ! » Et pourtant il laissa aussi une large place au désert ! Pour quelle raison, un désert, me direz-vous ? Le désert c’est cette zone frontière qui sépare deux pays, celui d’où l’on vient et celui où on va. Le désert c’est la plage qui sépare la mer de la terre, le ciel et l’eau, il y a même une frange de désert entre la nuit et le jour. Le désert, lieu hostile et aride, ainsi décrit dans la Bible, est aussi un lieu de passage nécessaire. Au désert il y a, parait-il, deux certitudes : la soif et la poussière. Et c’est là exactement que nait le désir : désir d’eau, désir de présence, sollicitude de Dieu pour son peuple.Le désert rend possible les nouveaux commencements : c’est pourquoi on va au désert, comme pour se remettre à neuf et tout recommencer. Le désert est aussi l’expérience de la proximité de Dieu. Fidèle et miséricordieux, il parle au cœur de son peuple. Toujours dans la Bible on comprend que le désert représente l’itinéraire spirituel qui permet le retour à Dieu. C’est comme un cheminement du temps de l’Avent. Nous sommes appeler à entrer dans nous-même, à traverser nos déserts, nos sécheresses intérieures, à accepter nos lieux arides, sans fleurs, ni fruits, ni source. Et en cherchant ses déserts nous voulons cheminer à notre tour vers Dieu.
  • Chant  316 : « Peuples qui marchez dans la longue nuit » strophes 1 à 4
  • Introduction à la confession du péché :Allons à l’écoute de Jean Baptiste au désert (Antoine Nouis). Pour la lecture de ce texte, prévoir plusieurs lecteurs, selon les personnages évoqués. Jean Baptiste allait dans toute la région du Jourdain, il prêchait le baptême de repentance pour le pardon des péchés. Il disait à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par lui : Race de vipère, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez des fruits dignes de repentance, et ne vous mettez pas à dire ; nous avons Abraham pour père. Car je vous déclare, de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham… Les foules l’interrogeaient : que ferons nous donc ? Il leur répondit : que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même. Il vint aussi des péagers pour être baptisés et ils lui dirent : maître, que ferons-nous ? Il leur dit : n’exigez rien au-delà de ce qui vous a été ordonné. Des soldats aussi lui demandèrent : et nous que ferons nous ? lI leur dit : ne faites violence à personne et ne dénoncez personne à tort mais contentez vous de votre solde… Jean annonçait la bonne nouvelle au peuple avec beaucoup d’exhortations.
  • Appel depuis le chœur (deux personnes) : « Viens au désert je veux parler à ton cœur ». (Le liturge explique la démarche : chaque personne est invitée à aller vers le chœur où l’un des célébrants lui verse du sable sur les mains au dessus d’une vasque en disant : « Viens au désert je veux parler à ton cœur ».) Seigneur, appelle-nous dans tes lieux de ressourcement et de contemplation. Nous sommes toutes et tous invités à recevoir symboliquement l’appel de Dieu au désert. « Viens au désert, je veux parler à ton cœur. »
  • Paroles de pardon : Le désert et l’oasis (Antoine Nouis). « Quand on est au désert, les journées sont longues, la route est difficile, la marche est fatigante. Lorsqu’on découvre une oasis, c’est la fraicheur et le repos ; on se désaltère à la source. Nos journées, nos semaines ressemblent parfois à des déserts. Alors le culte peut être une oasis pour étancher notre soif et apaiser nos tumultes. » « Ce qui fera dire au petit prince : ce qui embellit un désert, c’est qu’il cache un puits quelque part. On ne voit rien, on n’entend rien, et cependant quelque chose rayonne en silence » (Saint Exupery). Pendant ces paroles on fait passer des images d’oasis et de désert peuplé et on allume les bougies de l’Avent ou autres bougies si ce culte se déroule à un autre moment de l’année liturgique. (À la technique, deux personnes : une pour allumer les bougies, l’autre pour le vidéo projecteur)
  • Chant  323 : « Préparez le chemin du Seigneur » strophes 1+3+5
  • Lecture biblique : Évangile de Matthieu 3/1 à 12 Projection d’une ou deux images ou peintures de Jean Baptiste
  • Prière : « Lorsque la voix et le désert se rencontrent » Sœur Myriam

Ô Seigneur Jésus, lorsque la voix et le désert se rencontrent, le désert est libre et vaste, il repose sous le ciel et il repose sous la voix.
Il repose comme un cantique qui vient rejoindre le solitaire.

Ô Seigneur Jésus, c’est comme le baiser de Dieu, comme un sourire, le lieu de l’oiseau au cœur de l’hiver, c’est comme un embrassement, lorsque la voix et le désert se rencontrent, se saluent, se disent bonjour.

Le temps des temps, le temps de l’éternité, c’est comme la main de Dieu posée, comme un toit de paix sur nos immenses misères.

Ô Seigneur Jésus, quand la voix et le désert s’accordent l’un à l’autre, c’est l’espérance pour tout cœur désolé, pour toute pauvreté voulue.
C’est le cœur qui se met à chanter, se débarrassant des bruits inutiles, des reproches, des vaines tristesses, car le désert est pur et ta voix, Seigneur Jésus, glorieuse.

Ô Seigneur Jésus, quand la voix et le désert chantent, prêtons l’oreille, le chemin s’ouvre, radieux.
Celui qui parle se présente à nous. Nous nous inclinons en toute révérence, quand, avec ta voix, tu viens parler près de nous dans le désert.

  • Notre Père prié en commun
  • Chant 301 : « Aube nouvelle » strophes 1+2
  • Bénédiction d’Abraham : texte de Marion Combes.

Amener une rose des sables portée par le premier lecteur « comme un petit grain de sable » et faire une petite mise en scène.

Lecteur 1 : comme un petit  grain de sable (il porte la rose des sables contre sa poitrine)
Lecteur 2 : comme un petit grain de sable
Lecteur 3 : sur le bord de la mer
Lecteur 4 : comme un petit grain de sable sur le bord de la mer
Lecteur 5 : voici un grain de sable (il montre la rose des sables)
Lecteur 6 : et voici la mer (faire vibrer un bâton de pluie)
Lecteur 1 : il y avait en Mésopotamie, un homme appelé Abram. Un jour Dieu lui parle et lui dit : quitte ton pays, et la maison de ton père, et va dans le pays que je te montrerai (aller au fond du lieu, salle ou église)
Lecteur 2 : je ferai de ta famille un grand peuple, je te bénirai, je rendrai ton nom grand, toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
Lecteur 3 : tes enfants
Lecteur 4 : tes petits enfants
Lecteur 5 : tes petits petits enfants
Lecteur 6 : tes lointains petits enfants seront aussi nombreux que le sable de la mer
Lecteur 2 : Abraham ! Peux-tu compter les grains de sable sur le bord de la mer ?
Lecteur 1 : non
Lecteur 3 : il ne peut pas les compter
Lecteur 4 : voici donc la longue file des enfants d’Abraham (tous les lecteurs s’avancent doucement vers l’assemblée)
Lecture 5 : de toutes les tailles
Lecteur 6 : de toutes les couleurs
Lecteur 2 : toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
Lecteur 1 : toutes les familles de la terre seront bénies en toi.

Le porteur de la rose des sables invite chacun, chacune à se donner la main avant la prononciation de la bénédiction.

  • Bénédiction finale :

Que le Dieu tout puissant, Père Fils et Saint Esprit vous bénisse et vous garde et que cette bénédiction se multiplie au travers vous, aussi nombreuse que les grains de sable de la mer et du désert. Amen

Proposition d’ Evelyne Schaller.