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La véritable histoire des mages

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Voici une pièce de Noël pour un groupe d’Ecole Biblique ou de catéchumènes d’environ 15 enfants et/ou adolescents, qui explique pourquoi les rois mages sont en retard à la crèche. Je me suis inspirée d’une chanson de Noël Colombier (facile à  trouver sur iTunes ou Deezer ou autre) que nous avons chanté à la fin de la pièce : L’histoire des rois Mages.

Personnages : 1 narrateur  –  3 rois mages : Gaspard, Melchior, Balthazar – 3 femmes de rois mages : Gudulette,  Mauricette, Blanchette – 3 chameaux : Sceptique, Allègre et Érudit – 2 anges – 2 bergers – Marie et Joseph et des Brandisseurs de pancartes s’il y a encore des enfants disponibles.

Narrateur : Aujourd’hui, chers amis, nous allons rétablir une vérité historique fondamentale. Il est d’usage, à la crèche, de fourrer tout le monde, l’âne, Joseph, les anges, l’âne, les moutons, les bergers, Marie, Jésus, et les rois mages… Nenni ma foi ! Comment cela serait-il possible, alors que les évangiles ne mentionnent pas les visites des bergers et des mages au même moment, que l’on sait que les bergers ont débarqué dans l’étable le soir même alors que les mages, eux, ne débarquent que longtemps après, à l’épiphanie ?
Nous allons vous dire toute la vérité ce soir… Tout commença dans un bien lointain royaume en l’an 0 moins 3 mois avant JC (pancarte)….

ACTE 1 : Les rois mages se décident à partir

(Rois mages et les trois chameaux sont sur scène, dans un coin, écoutant ce qui se dit)

  • Gaspard : (lit sur un parchemin une longue série mathématiques)… Eh bien voilà ! Conclusion, les amis ?
  • Melchior : Limpide comme de l’eau claire, mon cher Gaspard, nous n’avons pas le choix…
  • Gaspard : C’est bien ce que je pense aussi, mais je voulais avoir votre avis, pour être sûr…Balthazar, qu’en dis-tu ?
  • Balthazar : (hésitant) Eh bien… Euh… Certainement, je veux dire, euh…
  • Gaspard : Oui ? Eh bien ? Qu’en penses-tu ?
  • Balthazar : (hésitant) Euh… Eh bien… Oui, sans doute… ça fait réfléchir, c’est sûr… Euh…
  • Melchior : T’as rien compris, hein ?
  • Balthazar : (hésitant) Eh bien… Euh…
  • Gaspard : (Pousse un grand soupir) Rahh, Balthazar, combien de fois t’ai-je dit d’écouter les cours de Mme Courgette au lieu de regarder les nuages, hein ?! Bon, je recommence, écoute bien, cette fois-ci, et essaie de suivre ! (Il reprend son parchemin et relit sa longue série mathématiques)… Alors, Balthazar ?
  • Balthazar : Mais bien sûr !! Euréka !! Clair, claro, wonderfull !
  • Gaspard : A la bonne heure, mon cher Balthazar ! Conclusion, donc ?
  • Balthazar : Euh… Eh bien…
  • Melchior : Conclusion, on fait nos bagages, parce qu’un grand roi va naître, que ça va être un événement du feu de Dieu, et qu’on peut pas rater ça !!
  • Balthazar : Exactement ce que j’allais dire !! Vraiment, Melchior, tu lis dans mes pensées ! Quel génie !
  • Melchior : De rien, Balthazar… Bon, action-réaction, allons faire nos bagages, on part demain matin à la première heure, on ne sait pas combien de temps le voyage va durer…
  • Gaspard : Ok, on fait comme ça… Préparez bien vos chameaux, prenez de quoi nous nourrir sur la route… Melchior, n’oublie pas le GPS, hein, il vaut mieux éviter de se perdre dans le désert… J’ai entendu parler d’une peuplade qui avait erré pendant 40 ans là-dedans, pas question qu’on soit la nouvelle risée du coin…
  • Balthazar : Mais comment vous savez dans quel sens aller ?
  • Gaspard : (excédé) Mais enfin, Balthazar, je croyais que c’était clair, claro, wonderfull ! Non ?!
  • Balthazar : (penaud) Si si, bien sûr… Euh… (Pour détourner la conversation) Il serait peut être bien de ne pas arriver les mains vides, non ? ça se fait d’offrir des cadeaux aux bébés, non ? Surtout à un bébé-roi, non ?
  • Melchior : Ah ben tu vois, quand tu veux… Bonne idée, mon garçon, tu as raison, il faut avoir des présents, ça fait bien…
  • Gaspard : Ah ben vi, mais c’est des trucs de femmes, ça ! Je ne sais fichtrement pas ce qu’on peut offrir à un bébé, moi !
  • Balthazar : Euh… Eh bien…
  • Melchior : Ne t’inquiète pas, Balthazar, moi non plus, je n’en ai aucune idée… Melchior a raison, on va demander à nos femmes, elles trouveront bien quelque chose…
  • Gaspard : Très bien, faisons comme ça ! Rendez-vous demain matin, chers amis, à l’heure où l’ombre de l’olivier est à 6,2-5 point 1 du clair jour !
  • Balthazar : Et… Euh…
  • Gaspard : (énervé) A 5h30 du matin, Melchior, enfin !!!
  • Balthazar : Non non, ça j’avais compris ! Euh… Non, ma question, c’est au sujet des cadeaux… Parce que ma femme, elle va vouloir savoir… Le bébé-roi, là… Euh… C’est une fille ou un garçon ?
  • Gaspard : Bon sang, c’est pas vrai… Heureusement que Mme Courgette n’est plus là pour voir ça… Plus un mot, je ne veux plus rien entendre ! Allez, bonne nuit et à demain ! (ils s’en vont)
  • Allègre : Vous avez entendu ça, les gars ? Génial, un voyage, youhou !! On va pouvoir se dégourdir les pattes !!
  • Sceptique : Tu ferais mieux de te dégourdir le cerveau, Allègre ! Rappelle-toi les derniers voyages qu’ils nous ont fait faire ! La licorne en Patagonie, mais bien sûr ! Le Yéti au Tibet, rebelote ! La reine des neiges en Islande, mais bien sûr… Vous avez vu quelque chose, vous, hein ? Que dalle ! Un bébé-roi, maintenant ?! Encore du grand n’importe quoi !
  • Erudit : Allons, Sceptique, ne sois pas si sceptique ! Peut-être qu’ils ont raison, cette fois… Et puis, que de belles choses vécues lors de ces voyages ! Comment peux-tu oublier ces si beaux paysages ? La toundra, les montagnes, les steppes, les banquises, etc… C’était si beau !!
  • Sceptique : Mais bien sûr ! Et les ravins, et les requins, et les avalanches, et les gros serpents gluants, hein ?!
  • Erudit : Un serpent n’est pas gluant, Sceptique… Mais passons… Et les gens si gentils, tu as oublié ? Les Inuits, les Sherpas, les Maoris, les… (Sceptique, lui coupant la parole)
  • Sceptique : Et les Jivaros, mon cher Erudit, tu t’en souviens, hein ? Ceux qui voulaient te réduire la tête pour en faire un collier, hein ? Tu les trouvais charmant, les Jivaros ?
  • Erudit : Ah, les Jivaros… Oui, bon, ils étaient un chouia décoiffant, ceux-là, mais les autres…
  • Sceptique : Décoiffant, mais bien sûr… Décapitant, oui !!
  • Allègre : Ouais, mais ils étaient rigolos, ils étaient presque tout nus, hihi… Eh pi allez, c’est cool, comme disait Mamie : « les voyages forment la fesse » !
  • Erudit : La jeunesse, Allègre, pas la fesse ! « Les voyages forment la jeunesse » !
  • Allègre : T’es sûr ?
  • Sceptique : Evidemment qu’il est sûr, crétin !
  • Allègre : Oh ben va pour la jeunesse, alors, ça me plaît bien aussi… N’empêche que la fesse, c’est pas faux non plus… Les longues marches, ça muscle le cuissot, quand même ! A chaque fois qu’on revient d’un long voyage, les chamelles me lorgnent la croupe d’un œil intéressé, sérieux !
  • Sceptique : Tu ferais mieux de te muscler le neurone qu’il te reste, tiens…
  • Erudit : Allons, les amis… Trêve de chamailleries, cessez de vous comporter comme des chamelons, voulez-vous bien ? Allons-nous préparer pour le départ… Sceptique, fais-toi beau ! Allègre, n’oublie pas de boire au moins 40 l d’eau et d’aller faire pipi avant le départ, d’accord ? Moi, je vais aller regarder les calculs de Gaspard, pour en savoir plus… A demain ! (Il s’en va d’un côté – Sceptique et Erudit restent seuls)
  • Sceptique : (bougon) Me faire beau, mais bien sûr…
  • Allègre : Mais si, allez, fais un effort, je suis certain que tu pourrais épater de la chamelle ! Bon, à demain, Sceptique, faut que j’aille ne pas oublier de boire de l’eau, et ne pas oublier de faire pipi avant de partir ! (il se fait deux croix sur le dos de la main) Fais de beaux rêves ! (il s’en va)
  • Sceptique : (resté seul, bougon) : de beaux rêves, mais bien sûr Je t’en ficherai, des beaux rêves, moi… (il s’en va)
  • Narrateur : Retrouvons nos rois-mage qui préparent leurs sacs avec leurs épouses : (Chez Gaspard et Gudulette)
  • Gaspard : Gudulette, mon étoile ? Mes affaires sont-elles prêtes ?
  • Gudulette : absolument, ma planète ! Tout y est, regarde, des chaussettes, des caleçons courts et longs, un pyjama, ton bonnet de nuit préféré, ta trousse de toilette, ton…
  • Gaspard : Parfait, ma constellation ! Et pour le cadeau du bébé-roi, tu y a pensé ?
  • Gudulette : Absolument, mon satellite ! Voici, regarde, c’est le tout dernier modèle sorti, un BX3 version 6, ça fait absolument tout, le bébé va adorer, tu peux me croire ! A la crèche royale, tout le monde va en être baba !!
  • Gaspard : Parfait, ma galaxie ! Et pour la nourriture, tu y as pensé ?
  • Gudulette : Absolument, ma nébuleuse ! Ma spécialité, rien que ça ! La galette à la frangipane ! L’essayer, c’est l’adopter, tu le sais bien ! Et puis si jamais tu n’en as pas suffisamment, je t’ai mis de l’or dans ton sac, comme ça tu pourras t’acheter de quoi grignoter… Mais pas de mal-bouffe, hein ? Et si jamais tu n’en as pas besoin, tu pourras me ramener un joli souvenir !
  • Gaspard : Tout est parfait, mon astre ! Que dis-je ? Tu es parfaite, ma Gudulette ! Tu verras, je reviendrai plus vite qu’une année-lumière ! A bientôt, mon exo-planète ! Bisous !
  • Gudulette : A bientôt, mon astéroïde ! Bon voyage ! Bisous !
    (Chez Melchior et Mauricette)
  • Melchior : Mais oui, je t’enverrai des cartes postales ! Mais oui, je ferai attention ! Mais oui, je ferai attention à mes affaires ! Ne t’inquiète donc pas comme ça, Mauricette !
  • Mauricette : D’accord, d’accord… Nous avons vérifié ton sac 11 fois, je crois que rien ne manque… Mais quand même… Tu ne crois pas qu’il faudrait le faire une douzième fois, hein ? Histoire d’être sûrs et certains ?
  • Melchior : Mais non, Mauricette, tout est là, tu le sais bien… Regarde, tous mes vêtements sont là, les petits canards pour que le petit bébé-roi puissent jouer dans son bain, le GPS pour qu’on ne se perde pas, et plein de ta merveilleuse galette à la compote de pommes… Tout est là, tout va bien !
  • Mauricette : Tu crois qu’il va aimer les petits canards ?
  • Melchior : Mais oui, Mauricette… Tous les enfants aiment les petits canards !
  • Mauricette : Tu es sûr d’avoir entré les bonnes coordonnées dans le GPS ?
  • Melchior : Mais oui, Mauricette… Promis, j’ai vérifié 2016 fois !
  • Mauricette : Tu aimes vraiment ma galette ? Tu la trouves meilleurs que celle de Gudulette à la frangipane ?
  • Melchior : Mais oui, Mauricette, tu le sais bien… Gaspard aussi la préfère, je te promets, mais tu sais bien qu’il ne peut pas le dire à Gudulette, il ne veut pas lui faire de peine…
  • Mauricette : Alors bon voyage ! Mais n’oublie pas, hein ? Les cartes postales, hein ? Et tu manges à heures fixes, parce que sinon ça te donne des aigreurs à l’estomac, hein ? Et tu ne dors pas avec les chameaux, hein, parce qu’ils sentent tout pas bon, hein ? D’ailleurs, je t’ai mis de l’encens, car comme ça chassera leur puanteur et tu pourras faire de jolis rêves, hein ? Et puis tu ne te couches pas trop tard, hein ? Et tu…Bisous !
  • Mauricette : Bisous !
    (Chez Balthazar et Blanchette)
  • Blanchette : Balthazar, viens ici, que j’te dit !
  • Balthazar : Oui, Blanchette, ma douce ?
  • Blanchette : Mais qu’est-ce que c’est que ce sac ! Tu ne penses vraiment à rien, ce n’est pas possible, pas de chaussettes, un seul pantalon, et deux caleçons troués ? Bon sang, faut tout le temps que je sois derrière toi !
  • Balthazar : Pardon, ma douce…
  • Blanchette : pis c’est quoi, cette poupée ?!
  • Balthazar : eh bien… Euh… C’est pour le bébé-roi… Comme je sais pas si c’est un garçon ou une fille, ben… Je me suis dit que ça pouvait plaire aux deux, non ?
  • Blanchette : Triple buse ! Un roi, c’est forcément un garçon ! Et un garçon ne joue pas à la poupée, voyons !! Un garçon, c’est viril, tu m’entends, Bathazar, VIRIL ! (elle jette la poupée, et brandit des armes) Voilà ce qu’il lui faut, à ton bébé-roi, ça, ça va lui faire gonfler la testostérone, tu vas voir !
  • Balthazar : d’accord, ma douce, merci…
  • Blanchette : Et ça, qu’est-ce que c’est ? De la myrrhe ? Mais pour quoi faire ?!
  • Balthazar : Euh… Ben pour laver mon linge, ma douce… Et pour faire la vaisselle…
  • Blanchette : Incroyable… Comment ai-je pu épouser un crétin pareil ?! Oh pi flûte, tiens, je m’en lave les mains, prends ton sac et disparais de ma vue… Allez, débarrasse le plancher avant que je ne m’énerve pour de bon !
  • Balthazar : d’accord, ma douce… Merci ma douce…
  • Blanchette : Ah, au fait, tiens, de la galette poire-chocolat, je ne vais quand même pas te laisser mourir de faim, c’est pas une mort assez rapide…
  • Balthazar : Oh, merci, ma douce… Bisous ?
  • Blanchette : Et puis quoi, encore ? Ouste !!
  • Narrateur : Laissons donc notre charmant équipage partir, et chantons, avant de reprendre le cours historique des événements : Pause cantique

ACTE 2 : dans le désert : J – 9

  • Narrateur : Nous voici donc dans le désert, en l’an 0 moins quelques jours avant Jésus Christ :
  • Sceptique : Bon, les gars, ça commence à bien faire, là… J’en ai plein les pattes, de ce voyage… J’ai la fesse suffisamment formée comme ça, moi je vous l’dis !
  • Allègre : Allez, quoi, il y a des beaux paysages, le coin est joli !
  • Sceptique : Mais bien sûr… Tu le vois, ce palmier, là ?
  • Allègre : Ben oui, il est ravissant, jamais vu de palmier plus ravissant, jamais !
  • Sceptique : Mais bien sûr… Eh ben va le voir de plus près, ton palmier jamais vu plus ravissant… Et compte les encoches ! ça fait 23 fois qu’on passe devant !!! Conclusion, ça fait trois mois qu’on tourne en rond, mon gars, trois mois ! On est perdu ! Ras-le-bol !
  • Allègre : Non, sérieux ?! Wahou… T’es trop fort, j’aurais jamais remarqué !!
  • Sceptique : Ah non, ça c’est sûr… Bon, bref, moi, je vous propose de carapater, j’ai pas envie de passer ma vie ici !
  • Allègre : Oh ben quand même, comme disait Mamie, « tout vient lointain à qui sait se rendre » !
  • Erudit : « Tout vient à point à qui sait attendre », Allègre, pas « tout vient lointain à qui sait se rendre »…
  • Allègre : T’es sûr ?
  • Sceptique : Oui, il est sûr !
  • Allègre : Ak, ok… Enfin, ça veut dire un peu la même chose, non ? On va bien finir par arriver là où on doit arriver, c’est lointain mais on va finir par s’y rendre !
  • Sceptique : Mais bien sûr…
  • Erudit : Je crois que Sceptique a raison, Allègre… Je crois qu’on n’est pas rendu… Il faut bien se rendre à l’évidence !
  • Allègre : Mais ?! Et le GPS ?! Qu’est qui dit, le GPS ? Il a pas pris le GPS, Melchior ?!
  • Erudit : Si, Melchior a pris le GPS, mais Gaspard a oublié les piles…
  • Allègre : Oh ben flûte, alors !
  • Sceptique : Et y’en a marre de leurs galettes, mais y’a que ça dans leur désert… Ras le bol, on carapate !
  • Erudit : Je suis d’accord avec Sceptique… Cette fois-ci, si on reste avec eux, on ne sortira jamais d’ici…
  • Allègre : Mais comment on fait ?
  • Sceptique : c’est simple, on attend qu’ils s’endorment, l’estomac bourré de galettes, et on carapate ! A nous la liberté et les petites pépés !
  • Allègre : Ok, mais on va où ? On n’a pas non plus de GPS !
  • Erudit : Pas de souci… N’as-tu pas remarqué la nuit cette étoile brillante qui ne change jamais de direction ? On va la suivre, et on finira bien par sortir de ce désert, fais-moi confiance…
  • Allègre : Ah ben non, moi la nuit, je dors… Mais qu’est-ce qu’on fait de leurs affaires qu’on porte ?
  • Erudit : On leur laisse, mon petit… Nous ne sommes pas des humains, nous, nous sommes honnêtes…
  • Allègre : Oh… (déçu)… C’est que… Les cadeaux du petit bébé-roi, là, ben, ils me font drôlement envie… J’aurais bien aimé jouer un petit coup avec, prendre mon bain avec les petits canards, dormir avec le truc bizarre qui fait tout, et jouer au grand guerrier derrière les dunes avec les armes !
  • Sceptique : Mais bien sûr… Oh, écoute, t’as qu’à les prendre, si ça te fait tellement envie, de toute façon, il sont pas prêt de mettre les canards à la mare et de trouver leur bébé-roi !
  • Allègre : Euh… Ouais, j’aimerais bien, mais comme disait Mamie, « Qui vole un oeuf vole une teuf » !
  • Erudit : Un boeuf, Allègre, pas une teuf… « Qui vole un oeuf vole un boeuf »…
  • Allègre : T’es sûr ?
  • Sceptique : Evidemment qu’il en est sûr, bougre d’âne !
  • Allègre : oh ben pourtant, ça va bien aussi, parce que si on t’a volé ton oeuf, tu peux pas faire la teuf, si ? Alors si le petit bébé-roi, il a pas ses canards, ça va pas être sa teuf !
  • Sceptique : Prends tes jouets et tais-toi, d’accord ?
  • Allègre : D’accord ! Je me tais, pas de souci, promis ! Suis cap ! Comme disait Mamie, « Motus et mouffle cousue… Si je mens… »… « Si je mens »… Ah flûte, me souviens plus… Attends ça va me revenir…
  • Sceptique : Mais bien sûr… En attendant, regardez, ils se sont endormis… Go, les amis, on carapate ! (ils laissent leurs affaires sur place, à part les jouets, et s’en vont) (les rois mages se réveillent, et voient les sacs sans chameaux)
  • Gaspard : Balthazar ? Où as-tu garé les chameaux ?
  • Balthazar : Ben là, au joli palmier tout coché !
  • Gaspard : Vraiment ? Et où sont-ils, hein ?
  • Balthazar : Euh… Peut-être derrière le joli palmier tout coché ?
  • Gaspard : (ironique) oh ben oui, bien sûr, je vois un bout d’oreille de chameau dépasser du côté droit… Tu le vois ?
  • Balthazar : Euh…
  • Melchior : Allons, les amis… Ne nous énervons pas…
  • Gaspard : Balthazar les a mal attachés ! J’ai le droit de m’énerver !
  • Melchior : Et à quoi ça servirait ? Il vaut mieux rester calme, au milieu d’un désert…
  • Gaspard : Tu as raison… Bon, nos sacs sont là, faisons l’inventaire… (Ils fouillent dans les sacs)
  • Balthazar : Ouf, tout est là !
  • Melchior : Tu es sûr ? Moi, il me manque quelque chose !
  • Gaspard : Quoi donc ?
  • Melchior : les petits canards pour le bébé-roi !
  • Gaspard : Quoi ?! Oh non !! (Il fouille dans son sac)… Non ! Plus de BX3 version 6 !
  • Balthazar : Et plus d’armes !
  • Gaspard : Comment est-ce possible ?! On va avoir m’air malin, sans cadeaux !
  • Melchior : On se débrouillera, Gaspard, on trouvera bien quelque chose, on improvisera, ne t’inquiètes pas…
  • Balthazar (fier de lui, sortant sa poupée du sac) : Tada !!!! Regardez ce que j’ai, moi !! Je me disais bien que ça pouvait servir !!!
  • Gaspard : Mais enfin, espèce de roi d’opérette, le bébé-roi est un garçon !!! Tu as écouté les calculs, ou non ?!
  • Balthazar : Euh… Oui, oui, mais…
  • Gaspard : Pas de mais ! Remballe ton truc pour gonzesse, et mettons nous en route, on a encore un long chemin, et sans chameau, ça va encore être plus long !
  • Balthazar : Euh… Ok… Mais… Euh… Dans quelle direction ?
  • Gaspard : Rahhh, Balthazar… Tais-toi et marche, je sais ce que je fais, on trace la route tout droit depuis le début ! N’est-ce pas, Melchior ? Dis-lui, toi !
  • Melchior : Euh…
  • Gaspard : Pfff… Bande d’incrédules !! Allez, en route, mauvaise troupe !!
  • Balthazar : Attends… Un peu de galette pour nous donner du courage, et zou…(Ils s’en vont pendant que Balthazar chante : « J’aime la galette, savez-vous
    comment ? Quand elle est bien faite, avec du beurre dedans ! etc.)
  • Narrateur (pancartes) : Ainsi, les mages marchèrent, marchèrent, marchèrent, toujours tout droit, grâce au grand sens de l’orientation de Gaspard, mais passant
    curieusement par des contrées encore inconnues :
    – Sydney, où ils crurent pouvoir remplacer leurs chameaux par des kangourous jusqu’à ce que Balthazar se fasse écraser le nez…
    – Beutal, exotique village où ils ne rencontrèrent que des biches, impossibles à attraper…
    – New York, où ils ne parvinrent pas à amadouer les chevaux sauvages…
    – Ouagadougou, où ils trouvèrent les zébus trop lents, et un œil torve aux autruches…
    – Montbéliard, où la Tante Arie refusa de leur céder son âne… Bref, ils marchèrent, marchèrent, toujours tout droit, jusqu’à ce que, en l’an 0 plus on
    ne sait combien de jours… (pancarte)

ACTE 3 : Les mages croisent les anges et les bergers J + 0,5

(anges avec instruments, bergers avec moutons, les rois mages sont dépenaillés et visiblement éreintés)

  • Balthazar : Gaspard ! Melchior ! Regardez, là-bas !! Des gens !! Des gens !!
  • Melchior : Tu as raison ! Enfin des gens !! On est sauvé !!
  • Gaspard : Vite, allons les voir ! ( ils stoppent net devant les 2 anges)
  • Balthazar : Oh, Messieurs, quelle joie de vous rencontrer Je commençais à croire que nous étions un peu perdu, voyez-vous…
  • Gaspard : Laisse tomber, Balthazar…
  • Balthazar : Ben quoi ?
  • Gaspard : C’est un mirage, Balthazar, tu vois bien ! Tu as déjà vu des gens avec des auréoles et des plumes dans le dos, toi ?
  • Balthazar : Euh… Non, mais là, tu vois, je suis ouvert à tout, après ces mois à traîner dans le désert sans voir âme qui vive…
  • Gaspard : Comment ça, à traîner ?! Tu doutes de moi, de mes capacités d’orientation ?!
  • Melchior : Chut, Gaspard… Le mirage a l’air de vouloir communiquer !
  • Ange 1 : Salut les gars ! Vous traînez ?
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! Salut les gars ! Vous traînez ?
  • Gaspard : on, on ne traîne pas ! On est en chemin !
  • Ange 1 : Ah, ok, on dirait pas…
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! Vous avez l’air tout perdus !
  • Gaspard : On n’est pas du tout perdus !!!
  • Ange 1 : Ah, ok, tant mieux pour vous… Vous venez d’où ?
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! Vous allez où ?
  • Balthazar : On vient de là-bas, enfin, je crois, et on va par-là, enfin, j’en sais rien… Je sais plus rien, j’en peux plus… Des mois et des mois qu’on erre, pis nos chameaux se sont fait la malle !!!
  • Gaspard : On n’erre pas du tout !!!
  • Melchior : Calme toi, Gaspard… Voilà, nous venons de très très loin, du royaume de « Boussolentête »…
  • Ange 1 : « Boussolentête » ? Ah mais c’est tout près, ça, c’est juste là-bas (montre une autre direction que celle indiquée plus tôt par Balthazar)
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! A vol d’ange, c’est à peine à quelques ailes !
  • Gaspard : N’importe quoi, c’est très très loin !
  • Melchior : Nous nous sommes mis en route pour venir rendre hommage au bébé-roi qui doit naître…
  • Ange 1 : Ah ben c’est bien, mais c’est que là, vous avez un peu trop traîné en chemin !
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! Vous êtes carrément en retard ! Va falloir vous magner la fesse !
  • Gaspard : Quoi ? Vous êtes au courant, Où est-il ?
  • Ange 1 : Juste par là derrière, mais ça fait un moment !
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! Pas sûr qu’ils y soient encore !
  • Gaspard : Quoi ?!
  • Ange 1 : Ben oui, nous, ça fait déjà un moment qu’on a accompli notre mission, et on fait un peu de tourisme en attendant de remonter…
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! On avait envie de voir le petit désert où un peuple a réussi à se paumer pendant 40 ans ! Trop fort !
  • Melchior : Oui, bon, ça arrive à tout le monde… Dites nous tout, maintenant !
  • Ange 1 : On est allés réveiller les bergers, avec une jolie musique, et hop, on leur a indiqué où trouver le bébé roi !
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! Mission hyper facile !
  • Balthazar : Ben, et nous, alors, on n’aurait pas pu avoir un peu plus d’aide ?
  • Ange 1 : Et l’étoile, alors ?
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! On vous l’a fait briller toute belle toute pimpante ! Me dites pas que vous ne l’avez pas vue ?!
  • Gaspard : Quelle étoile ?!
  • Ange 1 : Ah ben vous l’avez pas vue, alors… Pas très futés, comme mages, sans vouloir vous offenser…
  • Ange 2 : Je dirais même plus !…
  • Gaspard : Ne dites plus rien, stop !!! Seulement où est le bébé-roi, et fissa !!
  • Ange 1 : A Bethléem, pardi, juste par-là !
  • Melchior : Allons-y, Gaspard, on peut peut-être encore y arriver ! Merci, Messieurs, et profitez bien de votre voyage !
    (les rois mages s’en vont, les anges les regardent partir)
  • Ange 1 : Tu sais quoi ? Je me demande si leurs chameaux ne sont pas un peu plus intelligents que ceux-là…
  • Ange 2 : Je dirais même plus ! Royaume de « Boussolentête » ? « Mais bien sûr ! », comme dirait notre copain Sceptique…
  • Narrateur : Alors ils marchèrent encore, toujours tout droit…
  • Gaspard : Eh, vous, les deux manants, là !
  • Berger 1 : A qui y cause, çui-là ?
  • Berger 2 : De quoi qu’y nous a traité ?
  • Melchior : Tu devrais peut-être leur parler un peu mieux, non ?
  • Gaspard : D’accord. Messieurs, pourriez-vous nous indiquer la direction de Bethléem, s’il vous plaît ? Une affaire de toute urgence nous y attend !
  • Balthazar : Nous avons rendez-vous avec le bébé-roi, si si !
  • Berger 1 : Ouh là, mes bons !
  • Berger 2 : C’est t’y pas que vous êtes pas en avance !
  • Berger 1 : Va même savoir si le loustic, il y est encore, dans sa gamelle !
  • Gaspard : Loustic ? Gamelle ? Mais de quoi parlez-vous donc ?
  • Berger 2 : de vot’ bébé-roi, là ! Il était là-bas, à Bethléem, né dans une étable, couché dans une mangeoire, tout réussi, sérieux : un pif, 10 doigts de pied, tout nickel !
  • Berger 1 : mais ça fait djà du temps qu’on l’a vu, nous !
  • Berger 2 : C’est q’nous, on s’est grouillé la fesse ! Dès qu’les anges ont braillé alors qu’on pionçait, on a filé faire connaissance avec le roitelet !
  • Berger 1 : Comment qu’ça s’fait qu’vous êtes en retard comme ça, vous ? Z’avez pas eu d’anges ?
  • Berger 2 : Vous vous êtes paumés ?
  • Gaspard : Non, pas d’anges, pas d’étoile brillante, rien de rien ! Et on s’est pas perdus, je vous dis !!!
  • Berger 1 : Ah ben c’est pas d’pot ! Nous, on a trouvé fastoche !
  • Berger 2 : Pi les chameaux aussi !
  • Balthazar : Comment ça, des chameaux ? Nos chameaux ?
  • Berger 1 : Ah ben ça, je sais que dalle ! Mais des grands machins sympas !
  • Berger 2 : Z’ont même emmené des babioles au p’tit gars ! Les ptits canards, ça l’a scotché, le minus !
  • Gaspard : Oui, ben, ça sent le méchoui, tout ça, foi de Gaspard ! Ils vont me le payer !
  • Balthazar : Ah ben ça nous changerait des galettes… Je commence à en avoir un peu marre, des galettes, moi… Mais ne le dites pas à ma douce Blanchette, hein ? Euh, Gaspard… Du chameau en méchoui, t’es sûr que ça se fait ?
  • Gaspard : A partir de maintenant, ce sera même la spécialité du royaume de Boussolentête !
  • Melchior : Allez, trêve de badinages, les amis, encore un effort, allons vite voir si le bébé-roi est encore là, plutôt que de jouer à un dîner presque parfait ! Par-là, n’est-il pas ? Parfait, merci pour vos indications ! (ils s’en vont)
  • Narrateur : Annonce du cantique Cantique

ACTE 4 : Les bergers à la crèche

(Marie, Joseph, chameaux, rois mages)

  • Marie : (joue avec un canard au-dessus du berceau) Qui c’est ça ? Oh mais c’est mon ami le canard !! Coin –coin ! (puis aux chameaux) Encore merci, les gars, pour vos cadeaux, vous avez vraiment été adorables !
  • Joseph : Moi aussi, je vous dis merci ! Je ne sais pas d’où vous sortez, mais c’est vraiment une bonne étoile qui vous a conduit !
  • Marie : J’espère que vous n’êtes pas fâchés pour les armes, hein ? Vous comprenez, les armes, c’est pas trop notre truc… (à Joseph) Bon, Joseph, tu en es où, dans les bagages ? On peut y aller ?
  • Joseph : Absolument, ma belle… Quand tu veux, dès que le petit est prêt, on rentre chez nous !
  • Marie : Ah, il me tarde, depuis le temps que l’on est ici ! (ils prennent leurs sacs)
  • Joseph : Sûrs de ne pas vouloir venir en vacances chez nous, les gars ? Bon, tant pis, mais venez nous faire un gros câlin, vous allez nous manquer ! (les chameaux et les parents se font des câlins. Les mages arrivent à ce moment-là)
  • Gaspard (fâché) : Sceptique ! Qu’est-ce que tu fais là ?!
  • Balthazar : Coucou mon Allègre : Content de te voir, mon beau garçon !
  • Melchior : Bonjour tout le monde !! Etes-vous les parents du bébé roi ?
  • Marie : En effet !
  • Joseph : D’où venez-vous ?
  • Melchior : Qu’importe ! Nous vous avons trouvés ! Quelle joie, nous avons tellement peur de vous rater !
  • Balthazar : C’est qu’on s’est un peu perdus dans le désert…
  • Gaspard : Absolument pas ! Et qu’est-ce que c’est que ce canard ?! Sceptique, explication !!
  • Melchior : Allons, allons, du calme… Nous aussi, nous lui avons apporté des cadeaux… Tenez, moi, j’ai de l’encens…
  • Balthazar : Et moi de la myrrhe !
  • Gaspard : Et moi de l’or !
  • Joseph : Ah… Ah eh bien merci, ce sont de bien jolis présents… Euh, ça va beaucoup lui servir, c’est sûr…
  • Gaspard : C’est que, comment dire…
  • Marie : Chut, Joseph… Messieurs, quelle intelligence dans le choix de vos cadeaux !! Vous dites déjà tout, vous avez déjà tout compris de notre enfant !
  • Balthazar : Ah bon ?
  • Melchior : Vraiment ?
  • Marie : Oui, vraiment ! Et je vous en remercie du fond du coeur ! Je suis très heureuse que vous soyez arrivé juste à temps, parce que là, on s’en allait ! Merci !
  • Balthazar : Euh… Si vous voulez, moi, j’ai encore ça… (il sort la poupée de son sac)
  • Joseph : C’est que c’est un garçon…
  • Balthazar : Bon, tant pis… (il range sa poupée)… Ah, mais prenez quand même ça, de la bonne galette de ma douce Blanchette, vous m’en direz des nouvelles !
  • Melchior : Prenez aussi celles de nos épouses, vous allez voir, elles sont excellentes aussi !
  • Gaspard : Oh oui, nous on en a assez mangé, comme on s’est un peu… perdus en chemin…
  • Marie : Oh que c’est gentil… Nous allons les appeler « galette des rois », en votre hommage ! Je suis sûr qu’elles auront un franc succès et qu’on se souviendra longtemps de vous !
  • Joseph : Allez, Marie, il est temps pour nous de nous mettre en route… Au revoir, les amis, et rentrez bien chez vous ! (Marie et Joseph s’en vont)
  • Gaspard : Alors, les méchouis sur patte ? Je vous préviens, dès qu’on rentre, on vous mange, bande de chameaux !!
  • Balthazar : Oh ben quand même, Gaspard… Moi, je suis quand même content de les revoir… J’ai pas envie de manger Allègre, moi !
  • Melchior : Et puis, réfléchis, Gaspard… Tu connais vraiment le chemin du retour ? A mon humble avis, on a besoin d’eux pour rentrer, donc… On devrait éviter les menaces carnivores, tu veux bien ?
  • Gaspard : Bon, très bien… Rentrons à Boussolentête… C’est bien pour revoir ma constellation que je vous fais grâce, chameaux puants, c’est bien compris ? (ils se mettent tous en route)
  • Sceptique : Eh, les gars… On carapate, rien que pour voir ?
  • Allègre : Pour voir quoi ?
  • Sceptique : Pour voir combien de temps ils mettent à rentrer tout seuls !
  • Allègre : Mais s’ils se perdent encore ?
  • Erudit : Allons, ce désert est grand comme un mouchoir de poche !
  • Allègre : Oh pi t’as raison ! Comme disait ma mamie, « tous les chemins mènent à Boussolentête ! »
  • Erudit : A Rome, Allègre, à Rome, pas à Boussolentête… « Tous les chemins mènent à Rome »
  • Allègre : T’es sûr ?
  • Sceptique : Mais oui, il est sûr ! Alors, chiche ?
  • Erudit : Chiche ! (les chameaux se carapatent)
  • Gaspard : Non !!!!! Revenez !!!
  • Melchior : Laisse tomber, ils sont déjà loin…
  • Gaspard : Maudits chameaux, nous faire un coup pareil !!! Rahhh… Combien de temps, tu as dit, pour le peuple qui s’est paumé dans le désert ?
  • Melchior : 40 ans…
  • Gaspard : 40 ans… Bon, ben, essayons d’être un peu moins ridicules… J’ai pas envie qu’on en rigole encore dans 2000 ans… Allez, en route…
  • Balthazar : Quelque chose me dit qu’on aurait dû garder un peu de galette… Bon, si jamais quelqu’un passe, on peut faire du chameau-stop (Il brandit un panneau avec marqué : ROME)

Narrateur, puis chant « Les rois mages sont fatigués » : Voilà, chers amis, nous avons rétabli la vérité historique, et vous savez maintenant pourquoi les mages sont arrivés en retard à la crèche, pourquoi nous ne les fêtons qu’en janvier, et pourquoi, autre question cruciale, nous mangeons de la galette des rois en cette occasion… Tout est dit, vous savez tout… Sauf peut-être : Combien de temps ont-ils mis pour rentrer à Boussolentête ? ( pancarte An 0 + ?) Ah ça, nul ne le sait… Allez savoir, peut-être errent-ils encore, et les rencontrerez-vous à l’occasion de quelque voyage exotique à Ouagadougou ou au marché de Noël à ontbéliard… Ouvrez l’oeil !

Annonce chant des enfants : Les rois mages sont en panne

FIN

 

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Crédit : Point KT