« David, Jonathan et Saül : histoires de famille dans l’Ancien Testament » était une journée d’animation pour des enfants de 6 à 12 ans proposée par Hélène Marx, Evelyne Schaller, Séverin Schneider, Anne-Sophie Hahn et Madeleine Maurer.
Résumé : nous avons imaginé une journée d’animation sur le thème de la fraternité dans l’Ancien Testament. En introduction, les enfants sont amenés à présenter leur famille et invités à découvrir 4 fratries : David-Saül-Jonathan, Joseph et ses frères, Caïn et Abel, Jacob et Esaü. Dans chaque atelier, une histoire et un bricolage qui exprime ce qui a cassé le lien entre frères et ce qui a permis de se réconcilier ; et de refaire le lien.
Dans chaque atelier, les enfants réalisent un bricolage qui signifie le lien rompu et la réconciliation. Nous découvrons ici l’animation autour du thème : David, Jonathan et Saül. Pour cette animation, nous réunissons les enfants autour d’une table sur laquelle est placé un triangle à trois têtes : David – Jonathan – Saül, et au centre de ce triangle on place une couronne.
Débat : Une couronne pour trois têtes, comment faire ? On ne peut pas la partager ! L’animateur raconte l’histoire en déplaçant la couronne.
Histoire
Saül : Voici le roi choisi par Dieu… (poser la couronne sur sa tête) Il vit au palais… il a une cour de serviteurs autour de lui pour satisfaire ses moindres désirs. Tout le monde lui doit obéissance et tout le peuple est à ses pieds. Mais le roi Saül, devant qui tout le monde s’incline, a fini par croire qu’il était au-dessus de tous et de tout « Moi, je suis le roi ! Tout m’est permis ! » Mais non, au-dessus du roi, il y a le Roi de tous les rois : Dieu ! Et Dieu n’est pas du tout content de voir que Saül n’écoute pas ce qu’il dit et n’en fait qu’à sa tête ! Cela ne va pas ! Le roi est responsable de tout un peuple, il doit en prendre soin ! Il n’a pas le droit de le mettre en danger et de faire ce qu’il veut ! Alors Dieu a décidé de remplacer Saül par un roi qui prendrait vraiment soin du peuple et écouterait la voix de Dieu et il choisit…
David : (poser la couronne sur sa tête) Qui donc le connait, David ? (faire réagir les enfants) C’est un jeune berger… qui passe son temps à garder les moutons de son père dans les champs. Sans expérience de la cour, sans formation. C’est lui que Dieu choisit pour remplacer le roi Saül. Savez-vous pourquoi ? Dieu a vu combien il prend soin de ses moutons, et se dit : voilà quelqu’un qui prendra aussi soin de mon peuple !
David a un ami : Jonathan, le fils de roi Saül. Le roi Saül a un fils ! Ne serait-il pas normal qu’il devienne un jour roi à la place de son père ? (poser la couronne sur sa tête) Voilà donc une couronne pour trois têtes ! (faire tourner la couronne de tête en tête) Il y a là deux têtes en trop ! Comment faire ?
Saül a une idée ! (remettre la couronne sur la tête de Saül). Car il est fou furieux, et il ne peut plus penser à David sans se dire « il va prendre ma place ! » Alors il décide de se débarrasser de David ! Il cherche une occasion pour le tuer ! Bien des fois, il essaye et de justesse David en réchappe, à chaque fois. Mais ça devient vraiment dangereux pour lui, et David doit fuir et se cacher dans la montagne.
Chaque jour Saül recherche David mais Dieu ne permet pas que David tombe entre ses mains.
Dieu n’est-il pas le Roi de tous les rois ? (poser la couronne au milieu du triangle) C’est Lui qui veille à ce que Saül ne puisse pas tuer David ! Pourtant David doit sans cesse fuir ou se cacher. Il a peur ! Un jour, tout triste, il va voir son ami Jonathan, le fils de Saül, peut-être pourra-t-il l’aider ? (1 Sam 20/1) Il lui dit : qu’ai-je donc fait à ton père pour qu’il cherche à me tuer ? Jonathan, tout surpris répond : comment, mon père veut te tuer ? Ce n’est pas possible, d’ailleurs, je le saurais ! Mais David reprend : ton père sait que je suis ton ami et il se dit : il ne faut surtout pas que Jonathan l’apprenne, il en aurait trop de chagrin ! Alors Jonathan dit : écoute, je vais faire mon enquête et si j’apprends que c’est vrai et que mon père cherche à te faire du mal, je te le dirai ! Promis ! Juré ! D’ici demain, je saurai !
Et les deux amis se promettent : toute la vie on restera amis ! Promis ! Juré ! On sera amis pour la vie !
Jonathan, hélas, découvre que son père veut éliminer David, son rival. Il prend alors la défense de David et dit à son père : mais qu’a-t-il fait de mal ? Saül sort alors son épée pour frapper Jonathan alors celui-ci comprend : rien ne retiendra son père. Il sort, prévient David et lui dit : va-t-en vite ! Fuis ! Ta vie est en danger ! Mais auparavant les deux amis se jettent dans les bras l’un de l’autre en pleurant et Jonathan dit à David : je sais que Dieu t’a choisi pour être roi à la place de mon père, prends donc courage ! Dieu te protègera ! et je te le promets : tu pourras toujours compter sur moi et tu resteras pour toujours mon ami et David lui jura : moi aussi je resterai ton ami quoi qu’il arrive. (En disant cela ; faire passer la couronne de la tête de David à celle de Jonathan et vice-versa)
Est-ce que ce n’est pas épatant que Jonathan encourage David ? Il aurait pu faire autrement ! (Faire réagir les enfants)… Il aurait pu être jaloux lui aussi… Après tout, ne devrait-il pas, lui, devenir roi à la place de son père ? Et Dieu avait choisi un autre… ce David ? Épatant aussi ce David ! Il aurait pu se méfier de Jonathan qui ne deviendra jamais roi et qui doit lui laisser la place à lui, David, si lui aussi voulait se débarrasser de lui ! Épatant, cette amitié plus forte que la méfiance et la jalousie. Si forte que chacun dit à l’autre : on sera amis pour toute la vie. Promis ! Juré ! Rien ne pourra nous séparer !
(Prendre la couronne, la montrer et dire) : c’est là ce lien d’amitié entre David et Jonathan qui est roi. Car l’amitié a triomphé de tout ce qui aurait pu les séparer ! Cette amitié elle est comme l’amitié de Dieu pour nous (Esaïe 54/10) signifiée par l’arc-en-ciel.
Suite à cette narration-discussion, l’animatrice introduit le bricolage collectif : dessiner sur feuilles cartonnée et découper des pierres : ce sont les pierres qui séparent (jalousie – peur – méfiance – méchanceté). Et puis peindre ensemble sur une grande feuille l’arc-en-ciel qui représente cette amitié plus forte que tout.
Apres le bricolage collectif, proposer un bricolage individuel qui reprend l’objet de la narration : réaliser un triangle avec deux bras l’un finissant par un poing fermé, l’autre par une main tendue à décorer comme une couronne.