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Du tohu bohu à la coccinelle module 1 : Le chaos

image_pdfimage_print

ImageAu commencement, Dieu crée le ciel et la terre. La terre est comme un grand vide. Elles est dans la nuit. Une eau profonde la recouvre. Le souffle de Dieu se tient au dessus de l’eau.

Dossier sur Genèse 1, versets 1 et 2 de la Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris : Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean-Claude Deroche, Patricia Lefevre, Anne Noblesse Rocher, Jean Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin.

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Accueil des enfants

Les enfants sont assis sur une grande couverture, à coté d’une bible ouverte.

Matériel

  • Un panier comprenant des objets qui pourront faire du bruit, des cailloux, des colliers en graine, des clés, des petites percussions.
  • Des feuilles de papier grand format (A3).
  • Des gros pinceaux de type bricolage, en nombre suffisant pour tous les enfants. Et au moins un pinceau fin.
  • De la gouache bleue, de la gouache noire de la gouache blanche, de la gouache marron et du jaune vif.
  • Prévoir de l’essuie tout et un lieu pour se laver les mains.

Lecture du texte à partir de la bible, Genèse 1, 1 et 2

« Au commencement, Dieu crée le ciel et la terre. La terre est comme un grand vide. Elle est dans la nuit. Une eau profonde la recouvre. Le souffle de Dieu se tient au dessus de l’eau. »

Narration interactive

La narration indiquée par des lettres en italique est à raconter aux enfants. Ils participent par des bruitages et en répétant une comptine.

Il y a très, très, très longtemps, lorsque vous n’étiez pas encore nés, lorsque votre papa, votre grand père n’était pas encore né, lorsque rien n’existait, Dieu a fait, il a créé le ciel et la terre…
Mais la terre était noire, vide, c’était le tohu bohu.

Les enfants répètent le mot « tohu bohu » : «  Tohu bohu, tohu bohu… », lentement et doucement, de plus en plus fort, puis soudainement, on fait silence.L’animatrice joue au chef d’orchestre pour faire monter le son et arrêter d’un coup net. Ensuite les enfants à prennent des objets permettant de faire du bruit : des baguettes de bois, des objets de métal, une flûte, un tambourin, tout ce qui passe par la tête, tout ce dont on dispose, et tous jouent en même temps, chacun comme il veut. Puis, de nouveau, silence… : l’animatrice décide du rythme mais elle peut aussi transmettre sa fonction à l’un des enfants , ou même proposer que chacun le fasse à tour de rôle.

Alors, c’était comment, ce que nous venons de faire ?

Réponses possibles des enfants : C’est pas bien, c’est pas joli, ça casse les oreilles, ça fait mai à la tête.
Les réactions des enfants montrent bien que le tohu bohu ainsi illustré, ce n’est pas bien, pas agréable; bref, le tohu bohu n’est pas une valeur positive.
La narration continue.

La terre était sens dessus dessous.

Les enfants, la catéchète se laissent tomber les uns sur les autres, n’importe comment. Une tête, un bras, une jambe dépassent.
A nouveau , on récolte les impressions des enfants : C’est n’importe quoi, c’est pas intelligent, c’est des bêtises…

L a terre donc était comme cela, en désordre.

L’animatrice prend le temps de chercher comment, avec leurs mots d’enfants, ils peuvent exprimer ce désordre, ce tohubohu. Laisser les enfants parler, consigner leurs expressions. Cela peut donner quelque chose de ce genre : « Elle était sale et grasse, dure et liquide, pas propre, en creux, en bosses, remplie de trous, c’était dégoûtant… »

Ce qui importe beaucoup pour les petits, c’est ce qui les concerne directement. C’est pourquoi, on s’éloigne un peu du texte pour chercher ce qui met le désordre en nous et non plus le désordre dans le monde. Là encore, les enfants ont beaucoup de choses à dire, laisser le temps que tout cela sorte…

Nous aussi, il nous arrive d’être gris et en désordre à l’intérieur de notre cœur. Quand on est fatigué, quand on a sommeil, quand on est infernal, quand on est grincheux, boudeur, notre cœur est en tohu bohu, quand quelqu’un a été tué à la guerre, quand il y a des manifs, quand on tire sur des animaux. Quand on nous gronde, alors on pleure. Mais Dieu n’a pas laissé les choses en désordre. Il est intervenu (c’est pourquoi on revient au récit).

Alors le vent de Dieu a commencé à souffler, à tournoyer.

Tous soufflent ensemble, grands et petits, mais dans le calme, sans excitation, afin de bien sentir le contraste avec le désordre qui a précédé. Le récit a lui-même introduit ce rythme calme et attentif.

Le souffle de Dieu envoie la vie, c’est la respiration de Dieu.
Quand Dieu souffle, c’est pas sale,c’est tout propre,c’est joli.

A nouveau, l’animatrice récolte les impressions des enfants : le jugement des enfants est devenu beaucoup plus positif, conséquence du changement de ton, illustration du projet divin de mettre harmonie, là où il y avait désordre.A ce stade, les enfants sont rassurés après leur jugement très critique vis-à  vis de ce qui a été fait au début de séance, cacophonie… Il devient possible de revenir au tohu bohu, car on sait que ce n’est pas la fin de cette histoire.

On reprendre encore une fois la partie « tohu bohu », en entrant les percussions au fur et à mesure, les voix qui scandent le tohu bohu, puis terminer avec un son dégressif, avec un silence qui se fait au fur et à mesure, les instruments de bruits se taisent aussi chacun à son tour ainsi que les voix. Lorsque le silence se fait, on le goûte, on l’apprécie et un doux souffle termine cette partition musicale !

On quitte le coin du récit, de la parole, celui où on peut s’asseoir par terre, se rouler au sol, se laisser tomber les uns sur les autres et on se déplace vers le coin de l’action pour la deuxième séquence de la séance.

Réalisation  / Expression

Les enfants se mettent autour d’une table avec une grande feuille devant chacun , un gros pinceau et des palettes chargées de couleur bleue, blanc et noir, du marron. Ils représentent cette terre toute en bosses et en creux : le tohu bohu.
La représentation du souffle de Dieu se fera à la fin. Proposer des mélanges de couleurs : le noir et le blanc cela fait du gris, le noir et le bleu donne un bleu de nuit et si on rajoute du marron…

Introduction du souffle de Dieu : lorsque les jeunes artistes ont terminé leur peinture chaotique, présenter, au dernier moment, un pot de peinture jaune vif, avec un pinceau très effilé,que les enfants pourront ajouter dans leur tableau, en petite quantité.

Fin de ce module

Après la première séquence, récit vécu et la deuxième, expression peinte, on termine en se retrouvant tous ensemble, l’enfant vivant souvent son dessin de manière solitaire. Pour cela  l’animatrice invite les enfants à la prière qui peut être introduite par la relecture du verset introductif Genèse 1 /1 à 2

Prière

Dieu, mon Père, j’ai quelquefois l’impression
que je ne suis bon à rien,
j’en ai marre, je pleure.
Dieu, mon Père,
je sais que tout peut changer
je sais que toi, tu peux changer
ma tristesse en joie
mes larmes en sourire.
Dieu, mon Père, je sais que je ne suis pas seul,
d’autres aussi sont tristes,
d’autres pleurent, d’autres ont mal.
Dieu mon Père, donne leur la joie,le sourire,
Le bonheur.

Elie Maréchal : « Bon à rien », Prière avec les enfants, Editions du Cerf.

Crédit : Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris : Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean-Claude Deroche, Patricia Lefevre, Anne Noblesse Rocher, Jean Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin, Point KT