Point KT

Violence, guerre et tremblement de terre

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Comment aborder le sujet de la souffrance humaines avec des jeunes au KT ? Février 2023, la guerre en Ukraine s’éternise depuis une année. Et en Turquie et en Syrie un tremblement de terre provoque des milliers de morts. Voici une animation vécue dans notre groupe à Marly-le-Roi (78)

  1. Lecture : Dans « les news de Galilée » en l’an 30 environ

Scandale : L’occupant romain, contre toutes promesses, est entré dans le temple : 16 morts d’après les premières estimations. Profanation du lieu du culte. Du sang versé injustement. Jusqu’où la violence ? Pour quand une libération d’Israël ?

Horreur : « A Siloé une tour s’est écroulée. De nombreuses personnes à l’intérieur et à proximité furent surprises par l’évènement et se sont retrouvées ensevelis sous les ruines. On estime le nombre de morts à 18 actuellement. D’autres sont blessés. Tous se disent traumatisés ».

– Distribuer une copie à chaque participant

  • lire à haute voix
  • situer les textes dans leur temps : que sait-on du rapport entre les Romains avec les pays occupés ?
  • comparer les deux drames : des différences ? du commun ?
  1. Des parallèles avec aujourd’hui ?
  • faire un lien ou une comparaison avec les drames de notre époque
  • quels sont les titres à la « une » de nos journaux ?
  1. Comment la Bible en parle : lecture

Luc 13 : En ce temps-là, quelques personnes vinrent raconter à Jésus comment Pilate avait fait tuer des Galiléens au moment où ils offraient des sacrifices à Dieu. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que si ces Galiléens ont été ainsi massacrés, cela signifie qu’ils étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne changez pas de vie, vous mourrez tous comme eux. Et ces dix-huit personnes que la tour de Siloé a écrasées en s’écroulant, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne changez pas de vie, vous mourrez tous comme eux. »

Discussion en groupe :

  • Comment les gens qui viennent voir Jésus se sont expliqué ce drame ?
  • Jésus, donne-t-il une raison ou une explication à ce qui se passe ?
  • Pourquoi demande-t-il un changement de vie ?
  • Que pensez-vous de cette approche ?
  • Quelqu’un vous interpelle par rapport à un drame de nos jours, que répondez-vous ?

Il dit, par exemple :

« C’est la preuve que Dieu n’existe pas. »
ou
« C’est leur faute. Chez nous ce ne serait jamais arrivé ainsi. »
ou
« C’est la vie. Il n’y a pas de garantie de bonheur. »

  1. Comment vivre un deuil / ou alors comment répondre à qqn dans la souffrance

Voir et écouter ce dialogue en vidéo

Réagir en groupes :

  • comment vit-on un deuil d’après ces témoins ? Que se passe-t-il dans leur vie ?
  • que proposent-ils comme aide ou alors comme piège ?
  1. Travail personnel : écrire
  • Quelqu’un vous interpelle par rapport à un drame personnel ou universel de nos jours, que répondez-vous ?

Voici les réponses écrites de nos participants :

Ce qu’on peut dire ou faire : toutes nos condoléances – je laisse la personne seule si elle le souhaite (parfois on a besoin de se retirer) – je parle avec la personne et lui demande de quoi elle a besoin – j’aide la personne à attaquer le deuil – il ne faut pas laisser la personne physiquement mais l’accompagner en essayant de concentrer son esprit sur autre chose – la laisser s’exprimer – être à l’écoute – tenter de consoler sans insister – lui proposer un divertissement – trouver de quoi lui changer des idées – ne pas trop s’excuser au point que cela devienne impoli – ne pas insister sur le sujet si la personne ne veut pas en parler – lui accorder des moments seuls – laisser la personne seule si elle le souhaite, et l’accompagner si elle le désire – la réconforter – être doux et compréhensible – prier pour elle – être attentif

Paroles ou actions à éviter : tu t’en remettra – lui dire que c’est la vie – c’est pas grave – il ne faut pas essayer de rassurer la personne avec des phrases de style : « ah, mince » ou « je peux t’aider »… – ne pas la faire culpabiliser

Ensuite nous avons partagé les réponses en groupe

  • que sont les propositions qui reviennent plusieurs fois ?
    > dans notre cas c’était de souligner le besoin de se retirer quand on va mal. A partir de là nous avons pu différencier dans la discussion qui a suivi que respecter le besoin de quelqu’un (par exemple se retirer) ne veut pas dire de le laisser seul ou le laisser abandonné à lui-même.
    Mais de rester proche pour être à l’écoute aussi ou alors de lui permettre de sortir de là et de faire autre chose.
  • Que peut-on conclure de ces exemples ?
    > notre groupe est arrivé au point qu’il n’y a pas de recette et qu’il fait alors se parler et s’écouter pour savoir ci qui est bon à faire ou pas

Crédits : Christina Weinhold (EPUdF) avec le groupe des collégiens – EPU Marly-le-Roi et environs , février 2023, Photo Pixabay, Point KT