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- Prière pour la création
Prière pour accompagner un culte du temps de la création ou tout autre culte impliquant ce motif essentiel de la … Lire la suite “Prière pour la création”
- Cantique au Frère Soleil illustré
Danièle Bantz-Boillot (1939-2018) a illustré la prière de saint François d’Assise « Cantique au Frère Soleil ».
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- Engagés pour un monde meilleur
- Le responsable c’est Dieu
Cette pièce est une adaptation libre par Anne-Christine Hilbold-Croiset du petit conte théologique et écologique sur la Création, … Lire la suite “Le responsable c’est Dieu”
- Evangile et chlorophylle
Les animaux ont leur roi, dit-on, les humains beaucoup. Et les végétaux alors ? S’ils en voulaient un, cela ferait … Lire la suite “Evangile et chlorophylle”
- Les jardins de Dieu dans la Bible ou d’un jardin à l’autre
![]() | En attendant que notre espérance se réalise pleinement, nous demeurons mandatés par Dieu pour « cultiver et garder » cette terre, pour protéger et prendre soin de ce que le Seigneur considère toujours comme une création bonne. |
- Le jardin d’Éden : Genèse 2,8-9
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Le jardin des délices _ La tentation d’Adam et Ève au paradis (exposition bibliothèque nationale de France) | L’homme et la femme sont tenus de « cultiver et garder » les ressources naturelles du jardin d’Éden afin de se nourrir, tant sur le plan physique que spirituel, au propre comme au figuré. Ils peuvent cueillir les fruits de tous les arbres, à l’exception d’un seul : l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Cet arbre est planté au centre du jardin, ses fruits sont beaux à voir et pourtant ils peuvent être mortels. Tentés par un être plus rusé que les autres, l’homme et la femme ne résistent pas à leur belle apparence : ils en mangent et ils perdent alors la liberté de vivre et de travailler avec plaisir, en communion avec Dieu. Ils ont rompu le pacte qui les liait au Créateur. Ils ont eu la prétention de discerner par eux-mêmes ce qui est bien ou mal, ils subissent les conséquences de leur revendication à l’autonomie. Le couple est bientôt chassé du jardin, mais il n’en sort pas totalement nu. L’homme et sa compagne sont revêtus par Dieu lui-même d’un vêtement résistant. Les ronces et les épines envahissent cependant le jardin de la terre, le travail des humains devient pénible, leur situation est désormais précaire. Il leur faudra sans cesse retrouver le chemin qui mène à la communion avec Dieu, au jardin de sa présence, à la vie pour échapper à la mort. Le paradis dont ils ont été chassés après la « faute » est derrière eux, mais il est aussi devant eux comme une promesse, un lieu où la réconciliation avec Dieu et la guérison restent possibles, un jardin où la vie se manifeste avec tant de force qu’elle n’aura pas de fin. Que les humains recueillent donc les fruits de l’expérience de leurs aînés dans le jardin d’Eden, reproduite à chaque génération ! Si le Créateur leur ordonne de ne pas toucher au fruit défendu, fût-il beau à voir, qu’ils lui fassent confiance ; s’il les encourage à vivre dans ce monde, à tirer des ressources naturelles et de leur créativité de quoi se nourrir, à servir leur prochain et pour cela à donner le meilleur d’eux-mêmes, qu’ils lui fassent aussi confiance, il pourvoira à leurs besoins. Abraham et ses descendants ont à leur tour appris cette leçon élémentaire de foi et de vie. |
- Les jardins sans Dieu : Genèse 13,10
Les hommes et les femmes, écrivent les prophètes, sont respectivement à l’image des arbres les plus vigoureux et des fleurs les plus gracieuses. Mais ils peuvent hélas s’enorgueillir de leur parure au point de mépriser leur créateur. Lot, le neveu d’Abraham, avait choisi pour s’établir la vallée de Sodome qui était « comme un jardin de Dieu ». Mais les habitants de cette cité avaient depuis longtemps rompu l’accord proposé par Dieu à tous les hommes après que Noé eut échappé au déluge. Le roi de la ville de Tyr était fier de la richesse et de la puissance politique de sa cité. Le souverain de Babylone se croyait invulnérable derrière ses remparts, bien installé à l’ombre de ses jardins suspendus, luxuriants et continuellement irrigués. Jézabel, l’épouse étrangère du roi Achab asservie aux dieux mésopotamiens, se croyait autorisée à usurper la place de son mari pusillanime et à s’ériger en tyran tout-puissant afin d’anéantir les prophètes du Dieu d’Israël.
Les uns comme les autres, et tant de civilisations après eux, ont été passés au crible du jugement divin et réduits au silence ; les ruines de leurs cités autrefois prospères ont été découvertes sous des mètres de sable et de poussière. On n’entre pas dans le jardin de Dieu sans conclure une alliance avec le Créateur. Que les individus comme les peuples restent donc vigilants, et pour éviter cette tentation de cueillir les fruits du jardin sans être en communion avec Dieu, il est bon de suivre l’exemple de Jésus et d’entrer avec lui dans un autre jardin.
- Le jardin de la terre promise : Deutéronome 8,7-11
Avant que les Israélites n’entrent dans la terre promise, Dieu les conduit au désert. Il les dépouille tout en leur donnant de quoi manger et boire ; il leur montre qu’ils ne doivent pas regretter les melons ou les concombres d’Égypte, les fruits de ce jardin où ils étaient esclaves ; il leur révèle sa fidélité toute paternelle et leur apprend à compter sur lui en toute circonstance, bonne ou mauvaise. Dieu leur promet enfin un pays ruisselant de lait et de miel, d’oliviers et d’amandiers, de vignes et de figuiers : un nouveau jardin où ils pourront vivre libre. Ils seront heureux dans ce pays, à condition toutefois de ne pas oublier qu’ils y sont entrés non grâce à leurs mérites, à leur justice morale ou à leur force armée, mais tout simplement parce que Dieu les aime et qu’il leur offre sa grâce ; à condition qu’ils observent la loi transmise par Moïse et qu’ils rendent leur culte exclusif au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, car lui seul est l’auteur de leur salut, au sens matériel comme spirituel. La prospérité peut devenir un piège, avertit Moïse. Elle engendre souvent la paresse ou l’indifférence religieuses, ces liserons envahissants qui empêchent la plante semée par Dieu dans les cœurs de germer et de se développer pour le bien de tous, enseignera Jésus plus tard dans l’une de ses paraboles.
- Le jardin de la souffrance : Ésaïe 53,2-5
À quoi peut-on comparer le royaume de Dieu, dit Jésus ? À une petite semence, la plus petite même, une graine de moutarde, par exemple, ou un grain de blé : on le jette en terre, le germe se nourrit des réserves de la graine qui se dessèche bientôt et meurt, puis la plante désormais enracinée s’épanouit, elle devient un refuge pour les oiseaux, elle produit cent grains pour un seul semé.
Le dernier soir avant la Pâque, Jésus se rend avec ses disciples à Gat-shémani, le jardin du pressoir à huile, au pied du mont des Oliviers. Jésus s’entoure de trois de ses disciples, Pierre, Jacques et Jean, pour prier. Mais les trois disciples somnolent ou s’endorment, tandis que Jésus reste seul pour prier. Et Seul devant son Père, il accepte de prendre à son compte les fautes des hommes, il donne sa vie pour racheter l’humanité ; il accepte de goûter le fruit de la mort, du jugement de son Père sur le mal, à la place de tout être humain. Le lendemain, le Fils du Dieu tout-puissant va mourir non seulement comme un simple homme, mais aussi comme un malfaiteur, crucifié, pendu à l’arbre de la malédiction : sa vie sera offerte comme on offre l’agneau de la Pâque dans le Temple, en sacrifice d’expiation. Jésus est bien « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde », selon les termes du prophète Jean-Baptiste. Pour renouer l’alliance avec Dieu et pour que les hommes puissent entrer de nouveau dans le jardin de sa présence par la porte qu’il va forcer, il faut que Jésus accepte de souffrir, de donner son corps et de verser son sang. Il doit passer sous la meule du pressoir à huile, l’olive va éclater pour libérer son huile précieuse. Le grain meurt pour que la plante germe, le tronc est coupé pour qu’un rameau fragile repousse et que l’arbre de vie élance enfin ses ramures jusqu’au ciel. Ces images bibliques esquissées par les prophètes évoquent la venue du Messie, sa mort et sa résurrection.
- Le jardin de la Résurrection : Ésaïe 53,9-10
Il ne suffit pas d’entrer avec Jésus dans le jardin de Gethsémani, mais il faut aussi se rendre au jardin de la tombe, où seules les femmes ont pensé aller rendre un dernier hommage à leur rabbi-messie et embaumer sa sépulture. Mais c’est dans le jardin de la résurrection qu’elles pénètrent en réalité ! Il n’est pas étonnant qu’elles confondent alors Jésus avec un jardinier, car Jésus est bien le divin jardinier, le roi vainqueur de l’être malin qui conduisait l’humanité à sa perte !
Entrer dans ce jardin avec Jésus, c’est ressusciter avec lui pour cueillir le fruit de la vie éternelle. Dans ce lieu sans limite, comme dans le Cantique des cantiques, les amants sont des jardins l’un pour l’autre, leur amour est un nouvel Éden prolifique et parfumé. Car l’amour digne du Christ ressuscité n’est pas la passion déréglée auquel les habitants de Sodome se livrent dans un jardin dont Dieu est absent. Il se manifeste par les « fruits de l’Esprit » mentionnés, entre autres, par l’apôtre Paul dans sa lettre aux Galates : patience, bonté, vérité, douceur, justice, fidélité, joie, pureté, compassion, amour, pardon… Ces fruits sont cultivés dans nos jardins intérieurs par l’Esprit-Saint de Dieu pour être offerts à tous, jusqu’aux extrémités du jardin de la terre. C’est aux fruits qu’ils arborent que l’on distinguera les hommes et les femmes qui reconnaissent Jésus comme leur Messie et Seigneur. Tout disciple du Christ devrait ainsi porter ce fruit à son prochain pour qu’il le goûte et le savoure, pour qu’il en découvre la semence prête à germer dans la terre préparée par le propriétaire de la vigne, par le maître de la moisson.
- Le jardin de la vie : Psaume 1,1-3 ; Proverbes 11,30
Nous n’avons donc pas à souffrir et à mourir pour être rachetés par Dieu, pour obtenir notre droit d’entrée dans le jardin du Seigneur. Jésus l’a fait, une fois pour toutes, en notre faveur. Il suffit de placer notre foi en ce Messie rédempteur, de nous détourner du mal et de nous tourner vers le seul « Dieu juste et qui sauve ».
Mais le principe reste le même : le renoncement à nos richesses, à notre confort ou à nos loisirs, afin de donner davantage à ceux qui en sont dépourvus, ces « morts » sont autant de semences de vie. Les martyrs chrétiens qui ont payé de leur vie la confession de leur foi en Jésus-Christ, hier dans l’empire romain comme aujourd’hui encore dans certains pays, ont littéralement fécondé les futurs croyants convaincus de la vérité par leur témoignage. Rien à voir, ici, avec les croisés du Moyen Age ou les kamikazes modernes, qui pensent mourir pour Dieu en semant la mort. Ces fruits vénéneux ne peuvent indiquer le chemin qui mène au jardin de Dieu. La vérité et la vie se trouvent dans l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, l'affection profonde d’un père qui donne la vie à ses enfants.
- Le jardin du ciel sur la terre : Apocalypse 21,1-4
Il nous faut considérer, comme de loin, le jardin vers lequel nous cheminons tous ; un jardin que nous apercevons en espérance, situé au sein de la ville céleste, la Jérusalem d’en haut, entre deux bras d’un fleuve qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau ; un jardin du ciel sur la terre recréée par le Seigneur.
Dans le livre de l’Apocalypse, ce jardin urbain se réduit très symboliquement à un seul arbre produisant douze récoltes de fruits par an et dont les feuilles ont la vertu de guérir les nations. Dans la nouvelle Jérusalem, le regard vient naturellement à se poser sur le jardinier du ciel, non avec la crainte de Marie et de ses compagnes dans le jardin de la tombe, mais avec joie, dans la paix. Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, règne sans partage ; il est à la fois l’astre qui éclaire, la source d’eau vive et l’arbre de vie. La communion avec Dieu est sans obstacle, cette ville est un jardin bien irrigué, fertile et fructueux, un verger où l’on vit éternellement, un paradis où des relations harmonieuses sont rétablies entre toutes les créatures et la création régénérée.
Cette espérance doit paraître bien étrange pour nos contemporains, naïve peut-être, insensée même, mais elle fait cependant partie, avec la foi et l’amour, de la vie chrétienne. La création attend comme en soupirant la restauration finale, le renouvellement de toute chose annoncé par les prophètes et confirmé par les apôtres.
En attendant que notre espérance se réalise pleinement, nous demeurons mandatés par Dieu pour « cultiver et garder » cette terre, pour protéger et prendre soin de ce que le Seigneur considère toujours comme une création bonne. Dans ce jardin, les ronciers prolifèrent encore de façon anarchique, ils sont parfois infranchissables et souvent menaçants. Mais déjà on peut sentir le parfum subtil d’une rose aux pétales délicats défiant les épines sévères et agressives ; on peut cueillir les mûres noires au goût sucré à l’endroit même où l’on hésite à plonger la main, de peur qu’elle ne soit déchirée. Là où le péché a abondé, s’exclame l’apôtre Paul, la grâce surabonde.
Fleurs et fruits jalonneront désormais le chemin qui mène au jardin de Dieu dans ce monde et nous conduit à la présence bienfaisante du Créateur. Nous pouvons entretenir dès à présent une relation de confiance avec notre Père, grâce à son Esprit de force, d’amour et de sagesse.
L’annonce du salut en Jésus-Christ aux hommes et aux femmes qui nous entourent, nos actes en leur faveur et pour leur bien, la protection des ressources et de la diversité de la nature, notre foi et nos actes sont comme un indice du règne de Dieu à venir ; un signe des noces entre Dieu et la terre ; un avant-goût de l’harmonie qui règnera dans cette « Jérusalem qui descend du ciel », la cité-jardin où le peuple de Dieu jouira d’une communion parfaite avec son Seigneur.
Extraits du livre de Frédéric BAUDIN avec autorisation de l'auteur, « D’UN JARDIN À L’AUTRE ». Ce livre est actuellement épuisé (réédition ?), seuls quelques exemplaires sont encore disponibles auprès de l’auteur. Renseignements auprès de Nicole VERNET.
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- Tutoriel « Fabriquer en plastique »
On trouve sur Facebook de nombreux tutoriels sur l’utilisation de matériaux de recyclage.
Nous avons choisi d’en tester un pour … Lire la suite “Tutoriel « Fabriquer en plastique »”
- Culte des récoltes : respecter la vie
| La vie de Jésus a inspiré celles de beaucoup d’hommes et de femmes jusqu’à aujourd’hui, dont le 1er écologiste protestant qui a marqué le 20è siècle, un alsacien en plus : j’ai nommé Albert Schweitzer. Cette année nous avons un triple jubilé : les 140 ans de la naissance d’Albert Schweitzer, les 50 ans de sa mort et les 100 ans du respect de la vie, concept largement développé par ce pasteur, médecin, musicien et théologien. Voici un culte des récoltes qui reprend des éléments de la pensée de ce grand homme, après un travail préalable de recherche par les jeunes du catéchisme. |
Entrée en cortège des enfants avec fruits et légumes à déposer devant l’autel.
Accueil
Au nom du Dieu qui nous appelle à la vie et qui fait germer l’espérance dans notre monde,
Soyez toutes et tous les bienvenus à ce culte de fête !
En ce début d’automne, à l’heure où nous commençons à préparer nos jardins pour le temps d’hiver- et que nous récoltons les derniers fruits et légumes, nous voulons exprimer à Dieu notre reconnaissance pour toutes ces bonnes choses que nous offre sa Création et les partager avec d’autres – qui en ont besoin.
Martin Luther se plaisait à dire : « La création est le plus beau livre dans lequel Dieu s’est décrit et présenté.»
La création, dans sa beauté et tout ce qu’elle nous donne de bon, nous dit qui est Dieu : un Dieu bon, un Dieu qui veut que la vie grandisse, un Dieu qui a de beaux projets pour nous les hommes.
Chant 1 : Levée Première AL 49/16, 1-3
Lecture de la Genèse 1, 1 à 2, 4 par deux catéchumènes
Introduction : Mettons-nous à l’écoute de ce beau récit de la Création. C’est vrai qu’il est souvent difficile d’entendre ce mythe aujourd’hui, car il réveille en nous bon nombre de questions --qui éprouvent notre confiance en Dieu : Comment Dieu a-t-il créé le monde ? Est-ce un magicien ? Ce n’est pas possible que ce soit vrai ? Et ce que fait-on de la théorie de l’évolution ?
Or, nous oublions que le but de la Bible n’est pas d’être un livre historique ou scientifique. Le premier chapitre de la Genèse n’explique pas le processus de formation des planètes… ce texte nous parle d’autre chose : il chante les merveilles de cette Création qui nous entoure.
Ce poème nous montre que Dieu a voulu la VIE – en nommant et en ordonnant les éléments- et qu’il est lié à l’histoire de l’homme depuis le début, et jusqu’à aujourd’hui.
Répons : Gloire soit au Saint-Esprit ! Gloire soit à Dieu le Père ! Gloire soit à Jésus-Christ, notre Sauveur, notre frère ! Son immense charité dure pour l’éternité. ARC 243, 4
Prière d’Ouverture par 1 catéchumène (réf . S. Reff Grain2kt)
Cette parole qui ponctue le récit : « Dieu voit que c’est une bonne chose » rappelle tout le bien qui existe dans notre monde. Depuis notre naissance, nous faisons chaque jour l’expérience de ce qui est bon pour nous.
Même la création de l’homme à l’image de Dieu - Dieu la trouve très bonne (Gen 1, 31) et concerne chaque être humain. Cette parole nous rappelle ce matin ce regard d’amour que Dieu pose sur chacun de nous, comme une bénédiction. //
Nous te remercions Seigneur, parce que tu nous as créés,
Nous n’aurions pas pu le faire nous-mêmes,
Tu as dessiné nos visages avec tendresse, tu nous as appelés chacun par notre nom
Tu nous as invités à naître et tu as des projets avec nous.
Nous te remercions Seigneur pour la beauté de ta Création,
La joie d’y découvrir les innombrables merveilles que tu as créées, la diversité éblouissante des espèces et des visages.
Tu nous as tout donné, Tu nous as laissés libres.
Nous te remercions pour cette confiance,
Car tu as choisi d’agir par nos cœurs, nos mains, nos bouches,
Tu nous attends pour achever ton œuvre.
Nous nous réjouissons, Seigneur, de cette vie que tu nous as confiée,
Dans laquelle tu marches avec nous,
Et de cette joie qui gonfle nos cœurs lorsque nous t’écoutons, te parlons,
Lorsque nous reconnaissons ton nom.
Répons : ARC 720, 1-2
1. Pour les champs de blé, merci ; L’herbe ensoleillée, merci ; L’eau des ruisselets, merci. Que grâces te soient rendues !
2. Pour toute beauté, merci ; Pour toute bonté, merci ;
Pour toute amitié, merci. Que grâces te soient rendues !
Lecture de l’Epitre: 2 Corinthiens 9, 6 à 15
Chant 2 : Danke für diesen Guten Morgen AL 42/09, 1-4
Prédication :
Au KT, nous avons vu que lorsque Dieu créé l’homme, il le bénit, c’est -à-dire : il lui adresse une bonne parole – et lui donne une mission : peupler cette terre et de la « dominer » au sens d’en être responsable pour la rendre habitable, vivable – labourer, aménager, en prendre soin pour que la vie soit possible. La vie, TOUTE vie et pas que la nôtre ;-)
Si les 1ers chapitres de la Bible chante la beauté de la vie, - tout de suite avec le récit de la Création suivent l’épisode avec Adam et Eve qui seront chassés du jardin et connaîtront la souffrance, puis la 1ère violence avec les frères Caïn et Abel…ces récits évoquent l’existence du mal au sein du monde. Et la destruction de notre planète en est une manifestation.
Aujourd’hui, plus qu’hier, nous sommes conscients des torts que nous faisons à la Création. C’est comme si une sorte de fossé sépare Dieu et les hommes. Aujourd’hui, Beaucoup de gens veulent réduire ce fossé et se mobilisent pour la défense de la nature en agissant, dénonçant car parfois’ et il faut aller ‘contre la nature… humaine.
Avec Jésus, Dieu a prouvé qu’il voulait vivre avec nous malgré nos erreurs ET il nous montre comment Dieu veut lutter AVEC les humains contre toutes les formes le mal.
La vie de Jésus a inspiré celles de beaucoup d’hommes et de femmes jusqu’à aujourd’hui, dont le 1er écologiste protestant qui a marqué le 20è siècle, un alsacien en plus : j’ai nommé Albert Schweitzer. Cette année nous avons un triple jubilé : les 140 ans de la naissance d’Albert Schweitzer, les 50 ans de sa mort et les 100 ans du respect de la vie, concept largement développé par ce pasteur, médecin, musicien et théologien.
Les catéchumènes ont fait des recherches au kT et vont vous présenter brièvement : sa vie et surtout le grand principe qui a guidé ses engagements.
Catéchumène 1:
Découvrir le 1er écologiste protestant, de plus est, c’est un Alsacien : Albert Schweitzer
1875/1965 (90 ans), marié en 1912 avec Hélène Breslau, pasteur-musicien et médecin/Prix Nobel de la paix / créé hôpital Lambaréné au Gabon
Catéchumènes 2 et 3:
« Le droit au bonheur » d’Albert Schweitzer
Schweitzer est à la fois connu et méconnu. Il est devenu une image d’Epinal, une figure pour timbres postaux, un héros de bandes dessinées, un personnage de films. Sa personne disparaît derrière l’image qu’on en donne. Selon les milieux et les périodes, on l’a loué ou critiqué.
Mais ce que nous pouvons dire c’est que sa vie, ses engagements et surtout ses idées peuvent aujourd’hui nous faire réfléchir et peut-être nous inspirer. Le théologien qu’il était a travaillé les écritures avec sérieux. Selon lui, l’évangile avait perdu tout impact et Jésus toute crédibilité parce que les hommes ne le voyaient qu’au travers de l’Eglise. Aussi, le langage biblique n’était plus compréhensible pour le commun des mortels, c’est pourquoi il a essayé de prêcher l’évangile dans un langage plus simple. Pas si différent d’aujourd’hui…
Prédication (suite) : Selon lui, la foi chrétienne suscite ainsi un véritable respect et un authentique service de la vie. L’évangile nous invite à la suite du Christ à lutter contre le mal sous toutes ces formes pour permettre la vie : le mal tel que la violence, le mal-être que nous vivons, les situations de discordes, la destruction progressive de la planète…
SCHWEITZER base toute son action sur une formule simple : « RESPECTER LA VIE ». En français, le mot « respect » n’est pas très engageant- il s’agirait juste de ne pas détruire/ de ne pas polluer/ de ne pas faire de mal). Or, le mot allemand qu’utilise Schweitzer est Ehrfurcht- qui est composé des mots « Ehr – honneur et Furcht – peur » N’entendons donc pas par « respect » un état d’âme sans effet pratique mais bel et bien un travail à accomplir. Respecter la vie ne se réduit pas selon lui à la contempler avec espoir et inquiétude en la laissant aller son cours et en évitant seulement de la détruire. Il s’agit de la servir, de la développer, de la cultiver, de la défendre contre ce qui la menace.
Dans l’univers, les vivants ne cessent de s’opposer à d’autres vivants : regardons la chaîne alimentaire ou le monde végétal. Le monde des humains ne fait pas exception, mais il apparaît aussi le sentiment que la vie peut s’associer avec la vie ; chez les hommes se manifeste timidement un élan pour que des vivants s’aident, s’allient, collaborent pour le plus grand bien de chacun. Oui, il ne s’agit pas uniquement de la vie comme contraire de la mort. Respecter la vie, c’est aussi lutter contre la violence, les situations de guerre, contre la pauvreté, contre la faim dans le monde, contre tout ce qui oppresse nos vies. La force de l’idéal est incalculable !
Parler du respect de la vie, plutôt que des vivants, exprime cet espoir d’une vie harmonieuse et non déchirée, solidaire et non adversaire – que nous appelons nous, les chrétiens : le Royaume de Dieu.
Alors aujourd’hui, pour toi, respecter la vie, c’est … quoi ?
Interlude
Chant 3 : Toi qui disposes ARC 631, 1-3
Prière finale
Bénédiction
La paix profonde de la vague qui déferle, soit sur vous
La paix profonde de l’air qui circule soit sur vous
La paix profonde du calme de la terre soit sur vous
La paix profonde des astres brillants soit sur vous
La paix profonde du Fils de la paix soit sur vous, Amen.
- Manger !
| Manger est bien plus qu'un geste quotidien dicté par la nécessité de se nourrir. En témoignent les nombreuses émissions télévisées, le succès des livres, des cours, des blogs, des applications consacrés à la cuisine. Vous trouverez ici une série de 7 brefs articles écrits par différents auteurs, pasteurs, théologiens, philosophe qui ont été publiés dans le mensuel "Evangile & Liberté". (reproduits ici avec autorisation) |
1. « Donnez-leur vous-mêmes à manger » Marc 6,37
Manger. Manger. Voilà une préoccupation qui ne quitte pas les êtres vivants. Il faut manger pour vivre, mais aussi manger ensemble pour se rencontrer, cultiver les amitiés, apprécier les douces saveurs de la terre. Pas étonnant que la Bible baigne dans les questions de nourriture. Elle se déploie depuis cette faute initiale, dans le jardin d’Éden, où Adam et Ève ont mangé ce qu’il ne fallait pas, jusqu’à cette excellente grillade de poissons, à la fin de l’évangile de Jean, partagée entre le Jésus ressuscité et ses disciples.
Entre ceux qui mangent trop et ceux qui ne mangent pas assez, l’humanité ne parvient pas à résoudre ses problèmes. Les questions lancinantes de la faim et du partage de la nourriture ressortent de la Bible comme elles ressortent de notre monde contemporain.
En témoigne cette fameuse multiplication des pains, racontée si souvent dans les évangiles : Jésus et ses disciples sont en face d’une foule affamée qui n’a rien mangé depuis trois jours et qui risque de défaillir à chaque instant. Cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. Ne sommes-nous pas en pleine actualité ? Les disciples ne veulent pas faire d’ingérence. Ils ne sont pas là pour s’occuper de ces besoins élémentaires : « Que ces braves gens aillent donc dans les villages, s’acheter de quoi manger ; qu’ils se débrouillent ; nous avons tout juste assez pour nous-mêmes », disent-ils, en substance, à Jésus.
Mais Jésus tranche avec autorité : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Sous-entendu : « Vous craignez de ne pas pouvoir les nourrir, mais vos ressources vous permettent de partager davantage que ce que vous pensez. » Les disciples s’inclinent, le Maître a dit. Il a dit que son enseignement et tous les beaux discours qui s’en suivent sont vains si d’abord les disciples ne donnent pas à manger aux foules qui ont faim.
Et il resta 12 corbeilles pleines, une pour chaque disciple. Ils ramenèrent à la maison plus que ce qu’ils ne voulaient pas donner.
Henri PERSOZ
***
2. Manger ou prier ?
J’admire les moines. Ils ont du temps ! Du temps pour faire ce qu’aucune autre personne ne ferait. Tenez, par exemple, voici quelques années, l’un d’entre eux a compté dans toute la Bible le nombre de récits de repas pour le comparer au nombre de récits… de prières ! Il en est arrivé à la conclusion suivante : il y a cinquante fois plus de récits de repas que de prière. Faut-il en tirer une conclusion radicale ? Faut-il manger cinquante fois plus qu’on ne prie ? D’ailleurs si l’on regarde les trois religions monothéistes, leurs coeurs se définissent dans un rapport à la nourriture : la cacherout (NDLR : règles alimentaires juives), la Cène, le Ramadan… En positif comme en négatif, la nourriture joue un rôle déterminant dans la pratique religieuse, d’ailleurs bien au-delà même des frontières de nos trois religions soeurs. Seul – semble-t-il– le protestantisme (surtout libéral) échappe relativement à cette règle. Bien que les repas de paroisses et autres repas-conférences aient encore de l’avenir.
Allons plus loin… Pourquoi la nourriture est-elle si « religieuse » ? Je l’ai sans doute mieux compris en apprenant à faire la cuisine qui est devenue ma seconde passion (après la théologie, cela va de soi… un peu de sérieux !). Parfois ce questionnement intérieur naquit d’une certaine frustration : préparer la cuisine pendant des heures, monter un plat avec une superbe présentation… qui s’effondre à peine arrivée sur la table ! Le plat, mon patient labeur, est mangé en un rien de temps… L’éphémère frustrant comme seule récompense !
Et pourtant… Les plaisirs de la table sont éminemment spirituels car ils sont un lien complice (une communion ?) entre les personnes. Le cuisinier se fait démiurge des relations et artisan de paix. Le plaisir ouvre à l’autre, il interdit la sinistrose. La spiritualité de l’angoisse solitaire devient spiritualité de la connivence humaine, où les mots peuvent alors nous ouvrir à un ailleurs, à une nouvelle création…
Et la parole s’est faite chair…
Jean-Marie de BOURQUENEY
***
3. Le miel est doux mais une abeille ça pique
Pourquoi la Terre promise est-elle présentée comme un pays où le miel se trouve en abondance ? Sans doute parce que le miel est, dans l’Écriture, signe de douceur. Ce que Dieu nous promet, c’est la plénitude de sa présence, présence qui est une nourriture, une source de force et de vie, et aussi quelque chose d’infiniment doux et agréable.
Mais dans la nature, et même dans la Terre Promise, le miel ne se trouve pas tout conditionné en pots. Le miel est doux, certes, mais il est extrêmement difficile à récolter. De même, la présence de Dieu, la foi, sont des choses merveilleuses, mais qui ne s’achètent pas en supermarché, il y a tout une démarche personnelle, une quête pour les obtenir.
Le miel est fait par les abeilles, or « l’abeille » se dit « Deborah » en hébreu, et ce mot n’est rien d’autre que le féminin du mot « Dabar » qui signifie « la parole ». Voilà un premier indice : la présence de Dieu dans nos coeurs est produite par la Parole de Dieu ; c’est en écoutant, en méditant cette Parole que notre foi peut très progressivement se constituer et grandir.
Mais une abeille ça pique ! Aller récolter du miel est donc quelque chose de difficile, il faut de la méthode et du courage. Le croyant doit en avoir aussi : la parole de Dieu n’est pas une chose sirupeuse facile à avaler, elle est d’une approche difficile, elle nous contrarie, nous blesse parfois ; il faut se battre avec elle pour pouvoir y prélever les quelques grammes de vie et de douceur qu’elle peut nous donner.
Et même, quand on prélève enfin les rayons, il ne faut pas tout gober sans discernement. La cire n’est pas bonne à manger. Il faut dans cette Écriture faire un travail critique, prendre ce qui est bon et nourrissant, et laisser le reste.
Mais l’apiculture aurait-elle autant d’intérêt si les abeilles ne piquaient pas ? La vertu principale de la Parole, c’est de nous nourrir... mais aussi de nous aiguillonner pour nous mettre en mouvement et nous contraindre à agir avec intelligence et attention, tout en sachant, comme les abeilles, se nourrir du meilleur que produit le monde, en laissant de côté le reste.
Louis PERNOT
***
4. Manger : « une effroyable nécessité »
Manger est un acte apparemment assez indifférent. Mais dès qu’on y réfléchit, les choses se compliquent. D’abord, la convivialité des repas est un vain mot pour tant de personnes dont les repas solitaires sont bien souvent une épreuve quotidienne. Ensuite et surtout, nous savons les ravages causés par la faim dans le monde. Quand une telle pensée nous traverse l’esprit, manger devient quelque chose de secrètement très douloureux. Une troisième raison vient obscurcir les plaisirs de la table : manger est une forme inévitable de violence « une effroyable nécessité » (Albert Schweitzer, La civilisation et l’éthique). Se nourrir est en effet incompatible avec le principe absolu du « respect de la vie ». On nous dira qu’il suffit d’être végétarien ou végétalien pour résoudre ce drame. Mais une salade ou une poire sont, elles aussi, une prodigieuse manifestation de la vie.
Il y a un scandale dans l’ordre naturel des choses et, à cet égard, notre monde correspond à une sorte de machine infernale. Je reste, pour ma part, scandalisé par cette fatalité d’avoir à tuer pour vivre. Quand des confessions de foi célèbrent le Créateur, je me demande si le Dieu de la vie a vraiment voulu une si impitoyable mécanique. S’interrogeant dans un sermon (L’avoir du chrétien) sur l’effroyable « entre-mangement » qui caractérise le monde naturel, Wilfred Monod s’interrogeait encore dans cette même prédication sur la difficulté qu’il peut y avoir alors à parler du « Bon Dieu ». C’est toujours lui qui déclarait que le lion est, tout compte fait, de la gazelle digérée et que la nature ressemble à un vaste tube digestif. Michel Houellebecq, dans Les particules élémentaires, n’a-t-il pas raison de faire dire à son héros que « prise dans son ensemble, la nature sauvage n’était rien d’autre qu’une répugnante saloperie » ? Il m’est arrivé parfois de me demander si la beauté de nos tables et le côté esthétique de certains repas n’étaient finalement pas là pour en masquer inconsciemment l’horreur secrète.
Ce qui est certain, c’est que manger n’est précisément pas un geste indifférent, un acte qui va de soi.
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5. La Cène
Pour le repas de Jésus, à table ! Après avoir été joyeusement surpris, émerveillés, comblés par la proposition, la bonne nouvelle de Jésus, ce qui est de beaucoup le plus important, nous sommes conviés à nous rassembler autour de la table, avant de reprendre la route…
À l’invitation du frère, nous nous accueillons avec bonheur les uns les autres… Table de famille, lieu joyeux du partage du pain et, si possible, d’un vin d’allégresse ! Lieu de parole et de convivialité, nous voici rassemblés…
Toi l’enfant, attablé pour la première fois, toi le père ou le frère aîné qui sait ce qu’il en coûte de travaux et d’efforts pour un gagne-pain ; toi, la mère ou la soeur aînée qui a mis tant d’amour dans les préparatifs ; vous les jeunes filles et les jeunes gens, pressés de découvrir le monde ; vous les blessés de la vie qui espérez toutes les guérisons ; vous les plus âgés qui évoquez en silence tous les absents ; toi l’ancien, l’ancienne que nous craignons de ne plus voir bientôt ; toi, le voisin avec qui on était brouillé, toi l’ami de passage qui a fait un détour pour être là ; toi l’étranger, que nous avons pris soin d’aller chercher ; vous les savants et vous qui avez tout à apprendre ; oui, vous tous, et beaucoup d’autres encore en des tables lointaines, rassemblés par le coeur et l’esprit, réjouissons-nous ensemble, car c’est la table de Jésus, la table de famille, comme une table de ferme avec une nappe à carreaux rouges et blancs, comme une table de fête, pleine d’inattendus, de surprises, de beauté, de sentiments parfois différents mais qui s’additionnent, des inquiétudes, des espérances, des interrogations…
Ce n’est pas le menu qui compte, bien sûr, frugal ou copieux, symbolisé par ce peu de pain et de vin partagés, où l’essentiel est dans l’échange des regards et des paroles, promesses de nouveaux regards et de nouvelles paroles, dans l’enthousiasme discret ou éclatant pour les propositions de Jésus, son offre du monde renversé vers le bonheur pour tous, son appel qui donne sens à la vie…
Roger PARMENTIER
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6. Obésités
On nous le redit, l’obésité infantile est passée dans notre doux pays de 3 % en 1965 à 16 % aujourd’hui, et probablement 20 % en 2020 (avec une réduction de 13 ans de l’espérance de vie). C’est la fin de l’exception culturelle française. Comme si on s’était tous mis à grossir ensemble, un peu comme, dans le feuilleton des shaddoks, les gibis attrapent tous la maladie du temps, qui les fait à la fois grossir et vieillir ! C’est que nous avons changé de régime alimentaire, autant que de régime de dépense physique, et tout est devenu trop facile, jusqu’au dégoût de soi. Mais il n’y a pas que cela : l’imaginaire de notre société valorise la minceur au point d’en faire une valeur morale, un idéal, le résumé de toutes les vertus : le mince est ferme et flexible, actif, et intelligent puisqu’il sait remplacer la quantité par la qualité. N’est-ce pas cependant le conformisme de la minceur qui fait voir tout ce qui dépasse comme une obésité anormale ? Et c’est ainsi que notre société oscille entre l’anorexie adorée de ses top-modèles et la mal bouffe ordinaire des consommateurs.
Manger est une activité à forte charge affective et symbolique puisque nous ne vivons qu’à manger du vivant autre que nous-même, mais que ce que nous mangeons devient nous-mêmes. C’est pourquoi l’intime plaisir que cela procure n’est pas sans réveiller une certaine anxiété. C’est ce qu’on a pu appeler le paradoxe de l’omnivore : nous avons besoin de diversité, de variété (nous ne sommes pas capables, comme certains herbivores, de tout tirer d’une seule chose). Cela pousse à l’innovation, et à l’adaptation, mais tout nouvel aliment est un danger potentiel. D’où l’oscillation, fondamentale dans la culture humaine, entre innovation et tradition, entre « néophilie » et « néophobie », très sensible chez les enfants. C’est elle qu’il faut cultiver et éduquer, ne serait-ce que par les rythmes familiaux des repas : on a trop négligé le fait que le langage et la nourriture étaient intimement mêlés, et qu’il est bon d’intercaler finement la parole à l’aliment, car l’homme ne se nourrit pas de pain seulement, et les paroles sont comme des aliments, qui donnent de la saveur au monde.
Olivier ABEL
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7. Comment nourrir son âme ?
Comment la nourriture pourrait-elle mettre l’être humain en relation avec son Dieu ? Examinons deux hypothèses… Première hypothèse, la nourriture permettrait une relation physique avec Dieu. En vertu de l’adage « on est ce qu’on mange ! », l’être humain prendrait la religion de ce qu’il mange. Certains chrétiens défendent une telle conception. Il y a ceux qui veulent gagner le paradis en ne mangeant que ce que Dieu a donné aux êtres humains dans le jardin d’Eden. D’autres préfèrent un régime plus évangélique, moins drastique, mais toujours un peu monotone : manger exactement ce que Jésus aurait mangé. Certains protestants polynésiens plaident pour le régime du fenua : ils mangent la nourriture locale, celle que produit le fenua – la terre-mère que Dieu leur a donnée – pour rester en relation avec Dieu. Certains chrétiens enfin mangent une hostie pour s’incorporer le corps du Christ.
Seconde hypothèse, la nourriture indiquerait symb oliquement la relation avec Dieu. Ceux qui préfèrent cette manière de penser – et j’en suis – estiment que, selon le principe du signifiant et du signifié, un aliment peut indiquer certains aspects de Dieu, de l’être humain et de la relation qui les unit. La nourriture fonctionne comme un symbole dont le sens dépend d’un cadre de référence. Ainsi, c’est dans la communion qu’un pain, constitué d’innombrables épis, peut signifier le rassemblement de la communauté. C’est dans une Église polynésienne que la noix de coco, parce qu’elle donne à boire et à manger, peut signifier l’unité de la personne du Christ. C’est en Suisse qu’un gâteau aux pruneaux mangé le jour du Jeûne Fédéral, peut signifier la repentance par la privation. C’est à l’Épiphanie que la couronne des rois peut rappeler la visite des mages ; et c’est dans l’esprit d’un théologien protestant gourmand que le chocolat peut résumer la foi chrétienne, puisqu’il mélange l’amertume de la Passion et la douceur de la Résurrection…
Olivier BAUER
NOTES :
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Pour aller plus loin : Olivier BAUER, "Le protestantisme à table", Genève, Labor et Fides, 2000.
- Sept semaines pour l’eau !
![]() | La rareté de l'eau fait partie des questions environnementales les plus pressantes à l'heure actuelle dans le monde. Un grand nombre de gens n'ont pas accès à l'eau et manquent de systèmes d'assainissement adéquats. Le Réseau œcuménique de l'eau organise chaque année une campagne de sensibilisation "7 semaines pour l'eau" proposant diverses ressources et animations utilisables en catéchèse. |
Le Réseau œcuménique de l'eau vous invite à mettre à profit la période du carême pour vous interroger sur les moyens d'être de meilleurs intendants et intendantes de la création de Dieu et de mettre en pratique l'amour de Dieu dans nos relations avec autrui.
- But du "Réseau œcuménique de l'eau" :
Promouvoir la conservation, la gestion responsable et la distribution équitable de l’eau pour tous, dans la conviction que l’eau est un don de Dieu et un droit humain fondamental.
- Objectifs :
Le Réseau œcuménique de l'eau a été créé
- pour faire entendre le témoignage chrétien dans le débat actuel sur les questions liées à l'eau,
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- pour prendre, en tant que communauté œcuménique, des mesures concertées à tous les niveaux.
- Qui sommes-nous ?
Le Réseau œcuménique de l'eau est un réseau international d'Eglises et d'organisations chrétiennes. Le Secrétariat du Réseau œcuménique de l'eau se situe au Conseil œcuménique des Eglise, à Genève. Cliquez ici pour en savoir plus sur nos organisations participantes, sur le Groupe directeur du ROE et le Secrétariat du ROE.
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Le ROE facilite l'échange d'informations et propose de la documentation pour les Eglises, les autres organisations chrétiennes, les partenaires et les particuliers concernant la crise mondiale de l'eau et les solutions et initiatives axées sur les communautés
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- Sept semaines pour l'eau 2013
1ere semaine : « Goutte à goutte »
2e semaine : « Eaux du baptême, eau de la vie »
3e semaine : « Puits de discorde – Espaces de paix »
4e semaine : « Soif d’eau – Soif de vie »
5e semaine : « Sœur eau ou or bleu? »
6e semaine : « Donne-moi de l’eau... L’eau vivante! »
7e semaine : « Nous devons laver nos pieds sales »

- Sept semaines pour l'eau 2014
Les réflexions seront publiées chaque semaine ici à partir du lundi 3 mars 2014.
Depuis 2008, le ROE prépare des méditations hebdomadaires et de la documentation sur le thème de l'eau pour le temps du carême. Cette année, nos réflexions portent sur le «Pèlerinage vers la justice de l'eau».
Bien que l'eau soit intrinsèquement liée au bien-être global des individus, des milliards de personnes dans le monde sont privées d'accès à l'eau et à l'assainissement. Les réflexions proposées cette année mettront l'accent sur cette injustice qui touche plus d'un tiers de la population mondiale.
Nous avons fait un long chemin sur notre pèlerinage vers la justice de l'eau. Après plusieurs années de lutte, les Nations Unies ont déclaré en 2010 que l'eau et l'assainissement sont des droits humains. Désormais, c'est la mise en œuvre de ces droits au niveau des pays qui fait l'objet de toute les attentions, afin qu'ils deviennent une réalité pour tous ceux et celles qui n'en jouissent pas encore.
Pour télécharger le PDF "L'eau virtuelle" cliquer ici
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