Un jeu traditionnel met en avant la compétition, la réussite, les meilleurs talents, favorise les forts ou les faibles.
Le jeu de coopération lui, prend le contre pied de cette réalité de vie. Il développe chez les enfants, les adultes ou toute personne qui y joue l’esprit d’équipe, de collaboration, d’entraide dans la réalisation de l’activité ainsi que dans le résultat collectif poursuivi. Le jeu coopératif se distingue du jeu traditionnel par la philosophie qui le sous tend. Les forces sont accumulées pour atteindre un objectif, que seul ou à deux ou trois, on n’arriverait pas à atteindre. Les animateurs encadrent le groupe de façon à ce que tout le monde puisse participer et cela de façon similaire en fonction des forces, talents, difficultés, handicaps de chacun.
De plus, dans un jeu coopératif, il arrive bien souvent que les participants s’entraident, se « fassent des fleurs » afin que les autres puissent avancer eux aussi.
Évidemment, cela n’est pas facile à inventer! Car la tendance est souvent de vouloir être mis en avant tout seul, de vouloir être regardé, chacun pour ses qualités individuelles… Et se dire que c’est ensemble qu’on a réussi à atteindre un but fait changer la donne! Tout le monde est « les meilleurs », tout le monde a manœuvré pour atteindre l’objectif commun de départ.
Animer, inventer, encadrer un jeu coopératif ne se fait pas facilement! Il faut le penser, le réfléchir et lui insuffler une dimension différente de la philosophie sociale ambiante qui prône la réussite individuelle. Le jeu de coopération favorise la mise en avant de tous, l’avancée de tous, l’entraide, la solidarité, le respect, l’écoute… C’est une manière d’être et de faire à part entière.
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Crédit : Christine Roscher