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Les parents ne s’intéressent pas…

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C’est une chanson que l’on entend beaucoup dans les écoles, mais aussi dans les associations et maisons de loisirs. On l’entend bien sûr aussi quand il s’agit de catéchèse. Les parents donc ne s’intéresseraient pas aux activités de leurs enfants ?…C’est vrai et c’est faux !

C’est vrai si le critère est la participation des parents aux réunions qui leur sont destinées.C’est faux si l’on regarde l’effort que représente dans notre mode de vie éclaté la présence régulière d’enfants à une activité : trajets, concurrence entre les propositions de loisirs, surcharge des emplois du temps…C’est vrai et c’est faux également selon ce que l’on attend des parents, selon ce qu’on leur propose aussi.

Parfois, dans l’Église, on attend trop des parents, mais sans jamais exprimer clairement ce qu’on attend d’eux : on voudrait qu’ils soient présents dans la vie de la communauté, qu’ils entretiennent un dialogue régulier avec les catéchètes, qu’ils se mettent eux-mêmes en catéchèse… Alors les parents ne s’intéressent-ils pas ou bien ont-ils peur des attentes implicites qu’ils perçoivent ? Les parents ne s’intéressent-ils pas ou leur silence est-il une marque de confiance envers l’Église à laquelle ils confient leurs enfants pour une « éducation » qu’ils ne se sentent pas à même de donner. Pour beaucoup le « contrat » s’arrête là et si nous ne savons pas ce qui se passe dans les familles, cela ne veut pas dire qu’il ne se passe rien : si les enfants partagent ce qu’ils découvrent (ne serait-ce qu’un petit flash), s’ils peuvent témoigner de leur joie de venir, c’est aussi un moyen de communiquer avec les parents.

Une catéchèse « bien faite » où accueil des enfants et contenu sont « soignés » est peut-être alors notre premier atout, avec les cultes de familles quand ils sont régulièrement proposés pour créer une « habitude ».

Et puis, il y a des choses toutes simples :

–    associer les parents à l’organisation d’un week end, d’une journée, d’une fête…

–    leur demander d’être chauffeurs pour une sortie, de faire un gâteau…

–    les inviter à un goûter festif à la fin d’une rencontre avec les enfants

–    vivre des temps forts où leurs compétences de bricoleur ou de couturière seront très utiles et appréciées…

–    savoir accueillir même les parents que l’on ne voit que lorsqu’ils déposent leurs enfants, les reconnaître et les saluer lors d’une rencontre fortuite au supermarché ou à l’école…

Voilà des occasions d’avoir avec les parents d’autres relations que la chanson « les parents ne s’intéressent pas » qui souvent bloque tout.

 Sonia ARNOUX