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- Sept semaines pour l’eau !

La rareté de l'eau fait partie des questions environnementales les plus pressantes à l'heure actuelle dans le monde. Un grand nombre de gens n'ont pas accès à l'eau et manquent de systèmes d'assainissement adéquats.

Le Réseau œcuménique de l'eau organise chaque année une campagne de sensibilisation "7 semaines pour l'eau" proposant diverses ressources et animations utilisables en catéchèse.

  


 

 Le Réseau œcuménique de l'eau vous invite à mettre à profit la période du carême pour vous interroger sur les moyens d'être de meilleurs intendants et intendantes de la création de Dieu et de mettre en pratique l'amour de Dieu dans nos relations avec autrui.

  • But du "Réseau œcuménique de l'eau" :

Promouvoir la conservation, la gestion responsable et la distribution équitable de l’eau pour tous, dans la conviction que l’eau est un don de Dieu et un droit humain fondamental.

  • Objectifs :

Le Réseau œcuménique de l'eau a été créé

   -  pour faire entendre le témoignage chrétien dans le débat actuel sur les questions liées à l'eau,
   -  pour sensibiliser les Eglises à l'urgence du problème,
   -  pour prendre, en tant que communauté œcuménique, des mesures concertées à tous les niveaux.

  • Qui sommes-nous ?

Le Réseau œcuménique de l'eau est un réseau international d'Eglises et d'organisations chrétiennes. Le Secrétariat du Réseau œcuménique de l'eau se situe au Conseil œcuménique des Eglise, à Genève. Cliquez ici pour en savoir plus sur nos organisations participantes, sur le Groupe directeur du ROE et le Secrétariat du ROE.

  • Que fait le ROE ?

    Le ROE facilite l'échange d'informations et propose de la documentation pour les Eglises, les autres organisations chrétiennes, les partenaires et les particuliers concernant la crise mondiale de l'eau et les solutions et initiatives axées sur les communautés
    Le ROE promeut et coordonne la défense des causes en matière de reconnaissance et de mise en œuvre du droit humain à l'eau

Veuillez noter que le Réseau œcuménique de l'eau ne finance pas de projets et n'accorde pas de subventions.

Le Réseau œcuménique de l'eau est un réseau international d'Eglises et d'organisations chrétiennes. Le Secrétariat du Réseau œcuménique de l'eau se situe au Conseil œcuménique des Eglise, à Genève.

Cliquez ici pour en savoir plus sur nos organisations participantes, sur le Groupe directeur du ROE et le Secrétariat du ROE.

  • Sept semaines pour l'eau 2013


1ere semaine : « Goutte à goutte »

2e semaine : « Eaux du baptême, eau de la vie »

3e semaine : « Puits de discorde – Espaces de paix »

4e semaine : « Soif d’eau – Soif de vie »

5e semaine : « Sœur eau ou or bleu? »

6e semaine : « Donne-moi de l’eau... L’eau vivante! »

7e semaine : « Nous devons laver nos pieds sales »

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  • Sept semaines pour l'eau 2014

Les réflexions seront publiées chaque semaine ici à partir du lundi 3 mars 2014.

Depuis 2008, le ROE prépare des méditations hebdomadaires et de la documentation sur le thème de l'eau pour le temps du carême. Cette année, nos réflexions portent sur le «Pèlerinage vers la justice de l'eau». 

Bien que l'eau soit intrinsèquement liée au bien-être global des individus, des milliards de personnes dans le monde sont privées d'accès à l'eau et à l'assainissement. Les réflexions proposées cette année mettront l'accent sur cette injustice qui touche plus d'un tiers de la population mondiale.

Nous avons fait un long chemin sur notre pèlerinage vers la justice de l'eau. Après plusieurs années de lutte, les Nations Unies ont déclaré en 2010 que l'eau et l'assainissement sont des droits humains. Désormais, c'est la mise en œuvre de ces droits au niveau des pays qui fait l'objet de toute les attentions, afin qu'ils deviennent une réalité pour tous ceux et celles qui n'en jouissent pas encore.

Pour télécharger le PDF "L'eau virtuelle" cliquer ici

 

Lire la suite Sept semaines pour l’eau !

- La Cène : un repas

pain vin 75  Dans l'Évangile de Luc, il est fait mention de deux fois moins de prières que de repas, la Cène faisant bien entendu partie de ces derniers.
Cette indication, à elle seule, ne dit-elle pas quelque chose d'emblématique au sujet de la dimension toujours spirituelle et sociale de la Bible et, par là, d'un christianisme fidèle ?

Pour bien entendre cela, il me paraît souhaitable de revenir à certaines des appellations de la Cène ; elles sont à cet égard très significatives.

De quelques appellations

« Cène », ce mot qui correspond au terme latin (cena) désignant plus particulièrement le repas du soir, en quelque sorte le souper. Il n'est pas négligeable qu'il s'agisse là d'un repas. Ce mot latin a peut-être pour origine, le vocable grec koinos qui exprime ce qui est commun et d'où provient le grec koinômia, à savoir la... communion. C'est ainsi que reconnaître dans la Cène un repas, c'est reconnaître en elle un partage et une communion.
En ce qui concerne la « fraction du  pain », on se référera au grand et beau livre de Xavier Léon-Dufour (1) : Le partage du pain eucharistique . Son titre nous montre l'intention profonde de l'auteur : insister sur l'exigence d'une fraternité et d'une solidarité dans la compréhension de la communion et cela pour mettre en œuvre une pratique sacramentelle impliquant le partage des biens. Cette insistance sur un partage conduisant à nourrir les affamés n'est là pas tant motivée par un souci humanitaire, que par la volonté de donner à l'Église son vrai visage. X. Léon-Dufour propose même, pour mieux servir son propos et pour mieux faire ressortir la vérité des textes bibliques, de rendre et traduire l'expression de la « fraction du pain » par celle du « partage du pain ». Il y a ainsi, selon lui, dans cette notion de partage, la volonté de relier l'un à l'autre les plans cultuel et culturel, liturgique et diaconal, théorique et pratique, essentiel et existentiel. Parlant du temps des premiers chrétiens, où la liturgie eucharistique n'était pas encore disjointe du repas fraternel, il s'interroge en ces termes : « Comment ne pas penser aujourd'hui au devoir de l'Église face à la répartition injuste des richesses de ce monde entre les peuples ? (2) ».
« Eucharistie », ce mot provient d'un verbe grec du Nouveau Testament qui signifie « rendre grâces », C'est là le premier des quatre verbes qui introduisent et structurent aussi bien les récits de la Cène que ceux de la multiplication des pains : Jésus « rend grâces », prend, rompt et donne. Cette proximité, voire identité, des gestes reliant la Cène à la multiplication des pains est une raison fondamentale de relier la dimension spirituelle et matérielle qu'elle conjugue dans sa vérité globale. Il faut citer encore ici un livre capital, celui de Jean-Marie Van Cangh : La multiplication des pains et l’Eucharistie (3) . L'auteur pro pose avec une remarquable rigueur exégétique, une interprétation  eucharistique de ce miracle qui est quasiment le seul à être raconté par les quatre évangélistes. Le commandement de Jésus « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mc 6,37) est ainsi à entendre aussi à l'heure de nos célébrations eucharistiques ; il ne concerne pas une préoccupation matérielle d'un côté et spirituelle de l'autre, parce qu'il s'agit justement de relier l'un à l'autre deux récits que les textes évangéliques prennent le plus grand soin de rattacher. Séparer le combat spirituel et social serait donc tomber en pleine aliénation religieuse.

Une unanimité chrétienne

Je voudrais ici donner trois citations  typiques et tellement explicites, qu'elles se passent de tout commentaire. Il n'est pas indifférent de les emprunter à trois grandes confessions chrétiennes ; cela montre qu'il peut y avoir, grâce à un christianisme social, une vérité œcuménique marquant une union, là où l'on trouve si souvent dans la Cène un facteur de désunion. 
Le catholique Maurice Zundel a écrit ces mots décisifs : « au cœur du culte chrétien ce souci de l'homme est si formellement inscrit que le repas du seigneur n'aurait plus aucun sens s'il n'était cautionné, au moins dans le secret de quelques âmes, par cet amour sans frontière et sans partialité [...] qui exige que nous partagions notre pain avec tous les hommes et tous les peuples - en étant les premiers à réclamer et à proposer les réformes économiques, démographiques et techniques indispensables à une juste circulation des biens - pour participer sans sacrilège à la fraction du pain, où le Seigneur veut nous rassembler tous comme un seul corps sous un seul Chef. (4) »
L'Archiprêtre Boris Bobrinskoy, Doyen de l'Institut de Théologie orthodoxe (Saint-Serge) de Paris, écrit : « Rompre le pain, c'est un simple geste qui peut transmettre des ressources infinies de chaleur, de respect, d'amour ; rompre le pain, c'est contribuer à faire tomber les barrières entre les hommes, entre compagnons de travail, entre races et nations, entre classes sociales, entre membres de différentes Églises, entre chrétiens et non chrétiens, surtout entre les nantis et les démunis. (5) »
Wilfred Monod, qui faisait donner un repas pour les pauvres du Quartier des Halles chaque fois qu'on célébrait la Cène au cours du culte de l'Oratoire, affirmait dans une prédication : « Ce repas mystique est, en même temps, un repas social » ; ou encore : [...] le réveil religieux du protestantisme français sera lié à une compréhension plus profonde, à la fois plus sociale et plus mystique, de la sainte Cène. (6.) » C'est à Wilfred Monod que j'emprunte l'idée si forte selon laquelle, dans l'oraison dominicale, les premières requêtes, qui concernent Dieu, commencent par « Notre Père » et les dernières demandes, qui concernent l'être humain, par « Notre pain ». Le titre de cette prière, qui dit l'infrangible solidarité d'un christianisme toujours à la fois spirituel et social, ne devrait-il pas être « Notre Père - Notre pain » ? Ces deux dimensions se retrouvent dans la Cène.

Revenir à Calvin

On peut se rappeler le rôle joué par l'Ascension dans la présentation que Calvin fait de la Cène dans le Petit traité de la sainte Cène de 1541. C'est parce que l'humanité de Jésus connaît une « condition glorieuse » après avoir été « exaltée au ciel », que nous ne pouvons pas parler de sa présence dans la Cène comme si son corps y était « enclos » et « conjoint localement ». affirme Calvin. En pensant et en nous exprimant ainsi, « nous anéantissons la gloire de son Ascension (7) ». Cette dernière est un argument décisif des réformés pour récuser toute conception matérialiste ou chosiste de la présence réelle, expression à bien des égards piégée et ambiguë que Calvin n'utilise pas. Cela dit, si l'Ascension nous conduit à l'heure de la Cène à « regarder au ciel » et à y « élever les cœurs », cette attitude ne signifie pas pour autant que nous n'avons plus les deux pieds sur la terre. Calvin tient les deux bouts de la chaîne. La dimension verticale de la communion ne supprime pas sa dimension horizontale. On pourrait l'illustrer par les deux bras de la Croix. Le christianisme spirituel et le christianisme pratique forment ainsi un tout solidaire. Le partage et la solidarité qu'implique toute communion authentique, - à savoir le fait d'être « membres de Jésus-Christ » et « membres d'un même corps », signifient et appellent « surtout » et « particulièrement », comme il l'écrit, « la charité », « l'amour fraternel entre nous », « la concorde » (8) . On retrouve les mêmes accents dans l'Institution de la religion chrétienne. Parlant de la Cène, qui doit « inciter et enflammer à charité, paix et union », Calvin montre que le sacrement, quand il est vraiment vécu comme « lien de charité », selon ce que voulait Augustin, nous conduit à comprendre que « nul des frères ne peut être de nous méprisé, rejeté, violé, blessé, ou en aucune manière offensé »; il souligne avec force que nous sommes un même corps et participons d'un même pain qu'à la seule condition que nous voulions aussi être « conjoints et assemblés entre nous » et qu'il n'y ait parmi nous « aucune noise ni divisions (9) ». On a rarement mieux dit et mieux établi le souci de l'autre dans la dimension eucharistique du culte protestant.
On se rappelle les mots du récit de la Cène dans le Nouveau Testament où Jésus déclare : « Prenez et mangez », après avoir rompu le pain, et, après avoir pris une coupe de vin, « buvez-en tous » (Mt 26,26-27 et parallèles). Manger : ce mot nous renvoie à la Cène, mais la dimension du repas n'est que partielle, quand on la limite à la répétition dans nos cultes de gestes symboliques. Pour être saisi dans sa plénitude, le « mangez », biblique, en l'occurrence, n'a de sens et de vérité que s'il implique un partage authentique et devient un geste de multiplication des pains pour les autres, les affamés de ce monde. Christianisme spirituel et christianisme social, c'est bien cela que représentaient ensemble l'Abbé Pierre et Coluche quand ils lancèrent les « Restos du Cœur ».
Article extrait de la revue Autres Temps n°62/1999 pp. 31-35 et publié dans PointKT N° 32 pages 6 et 7
 
ANIMATION "Jeunesse" sur ce thème : Le repas
 

1.) X. Léon –Dufour ; Le partage du pain eucharistique, Paris, Seuil, 1982.

2.) Op. cit., p. 41.

3.) J.-M. Van Cangh, La multiplication des pains et l'Eucharistie, (Lectio Divina 86). Paris, Cerf. 1975.

4.) M. Zundel, Morale et mystique. Paris, DDB, 1962, p. 126.

5.) B. Bobrinskoy. « Étude biblique », Nouvelles de Saint-Serge, Paris. 1994/18, p. 5.

6.) W Monod, Certitudes, Paris, Fischbacher ; 1991, p. 353 et Le Buisson ardent, « La Parole de Dieu », Paris, Fischbacher, 1934, p. 11.

7.) J. Calvin, Petit traité de la sainte Cène, Paris Les Bergers et les Mages. 1997, pp. 66•67.

8.) Pour ces différentes citations, cf. p. 67 et p. 50.

9.) J. Calvin, Institution de la religion chrétienne, Livre IV, ch. XVII, 38.

 

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- Tous capables d’une relation à Dieu !

fauteuil handicap 115 Henri Bissonnier, en 1959, dans son ouvrage Pédagogie de la résurrection, dira des personnes handicapées qu'elles sont « Capax Dei ».
Philippe Meirieu, dans Le choix d’éduquer, éthique et pédagogie, ESF 1991, écrit : « l'affirmation de l'éducabilité de tous les hommes n'est en rien une banale constatation, mais bien une pure et simple provocation, une provocation à penser, à imaginer, à agir, à exercer sa liberté ».

Craintes et tremblements !

La première séance de club biblique, de catéchisme, avec cet enfant présentant des troubles autistiques, ou scolarisé en hôpital de jour et ayant un très grand retard scolaire, ou ... ; la première séance est pour bientôt.
Vous avez accepté l'enfant, dit à sa famille et à lui-même l'accueil de tous par Dieu, sans condition. Vous avez témoigné de votre conviction : chacun de nous est « capable d'une relation à Dieu » (1). Oui, mais demain, en séance ?...
C’est si évident qu'il est nécessaire de le rappeler et de l'affirmer en Église 1ocale : l'accueil d'enfants ou d’adolescents avec des difficultés de compréhension, de socialisation ou autres nécessite des équipes de catéchètes suffisamment nombreuses. Dans les classes avec intégration d’enfants handicapés, on rajoute un adulte, veillant plus spécialement sur cet enfant-là, sur son intégration. Pourquoi pas en Église ? Ce pourrait être un beau ministère, et 1'on peut imaginer appeler à un tel accompagnement lors de nos cultes. Cela, même si les parents de l’enfant accueilli se proposent de rester en séance. Trouver un adulte autre que les parents, cela permettra à ces derniers de « souffler» et à l'enfant d'être comme les autres, hors du regard et des oreilles parentales le temps de la catéchèse.

Comment se préparer à accueillir chacun ?

Sans doute est-il également nécessaire de se préparer à accueillir chacun, à voir en chacun une personne capable de dire « Je » : l'enfant qui passera l'année debout ou sur une chaise à la porte, au seuil, pour ne rentrer vraiment que lorsqu'il donne son avis - l'enfant qui passera l'année sous la table pour n'en sortir que lorsqu'il le décide - l'enfant qui ne saura jamais écrire mais qui apprend à colorier avec l'un de ses membres ou en tenant le crayon dans sa bouche - l'enfant qui ne répond ou ne discute jamais mais, qui se lève quand vous proposez que se lèvent ceux qui veulent recevoir le baptême - l'enfant qui se lève pour danser dès qu'un chant est un peu rythmé... Mais comment se préparer : peut-être en commençant par reprendre 1a liste ci-dessous (2), en équipe, pour partager ce que chacun « ressent » à l'annonce de tel ou tel comportement.
Votre équipe de catéchètes renforcée, vous vous lancez. Autant que faire se peut, si la catéchèse se passe par groupe d’âge, un enfant ou adolescent handicapé physique, handicapé  psychique ou mental peu ou très déficient, suit la catéchèse avec son groupe d'âge, reçoit baptême et cène avec son groupe d'âge ! L'évaluation de 1a catéchèse n’est pas une évaluation faisant la somme la somme des connaissances théologiques, bibliques ou historiques acquises. « Je crois, Jésus-Christ est mon Seigneur », chacun va le mettre en mots et en actes avec ses capacités et compétences !

Des rencontres ritualisées

Dans tous les matériaux édités par Olivétan, Méromédia ou Passiflores, vous trouverez de la matière pour bâtir des rencontres avec suffisamment de ritualité. La présence d'un déroulement de séance ritualisé, rassurant (je sais que l'on commence toujours par chanter deux chants, puis quelqu’un allume la bougie, puis une animatrice raconte une histoire biblique, puis...) est atout pour votre réussite. Chacun de nous a besoin de sécurité, et ce besoin est « à fleur de peau » en situation de handicap.
Après cela : une équipe d'adultes renforcée + un accueil avec son groupe d'âge + une ritualité des séances rassurante ; 1e reste est affaire de créativité.
Pour nous permettre à tous d'oser cette aventure de l’accuei1 des enfants et adolescents handicapés dans nos rencontres de catéchèse, je m'inscrirais volontiers comme héritière de D. Hameline et de Philippe Meirieu (3) racontant l'action du pédagogue comme celle du bricoleur. Osons le bricolage, ses recherches, ses tâtonnements, sa naïveté, ses exigences. Osons aussi la prière pour remercier et demander, porter avec Dieu le souci de la vie spirituelle de chacun des enfants et jeunes qui nous sont confiés.


(1) L'expression du sujet peut être discours, gestes, sourire... De nombreux exemples sont racontés au fil des pages de l'ouvrage de Catherine Fino et Anne Herbinet La pédagogie catéchétique spécialisée, Le Senevé / lSPC 2011. Je citerai ces mots de Giuseppe Morante. p. 90 «Le regard attentif d'un enfant trisomique qui traverse la chapelle pour embrasser celui qui pleure pendant la célébration ; la patience dont chacun fait preuve pour attendre que le plus agité ou angoissé soit attentif. La reconnaissance de cette aptitude à la charité pratique permet que la personne en situation de handicap ne soit pas seulement un destinataire, mais un « sujet reconnu pour son propre témoignage de foi ».

(2) Tous les outils d’animation et pédagogiques qui jouent avec les cinq sens ont bel et bien leur place en catéchèse, afin de se donner toutes les chances de rejoindre toutes les formes d'intelligence.
Il sera alors nécessaire d'avoir dans votre matériel d’animation des outils qui ne nient pas le handicap physique ou menta1 :
Dans les Playmobils avoir le fauteuil roulant et la civière, et garder un ou deux playmobils cassés : il manque une jambe ou un bras...
Pour faire des photolangages sur les textes, avoir quelques photos de personnes avec des handicaps ou autres.
Lors de réalisations manuelles collectives ou individuelles, penser à l’importance du « beau ».

(3) Philippe Meirieu, opus cit p.96 : « L'activité pédagogique s'apparente profondément à celle du bricoleur. Sa recherche est celle d'une- correspondance, souvent mystérieuse, parfois étonnante, entre des événements observés et des propositions effectuées. »

 

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- Du pain en partage

Les saveurs bibliques passent immanquablement par l’odeur du pain ! Et le pain, dans la Bible, a la place belle ! 

Repas d’Abraham, pains de propositions, multiplication des pains, autant de miettes d’histoire qui nous font supposer le partage du pain dans la maison de Dieu, jusqu’au festin eschatologique ! 

Ce n’est donc pas réellement un hasard que le lieu de naissance du Fils de Dieu porte le doux nom de maison du pain : « Bethleem » ! Du pain au partage pour l’humanité, de Celui qui s’est donné pour nous !! PointKT s’apprête à fêter ce Noel de partage avec vous tous ! On pourrait comparer l’outil du site au four du boulanger ! Parfois il faut reconstruire le four pour continuer à offrir du bon pain et permettre aux odeurs de catéchèse de se répandre aux quatre coins du monde. Notre « four » a été réaménagé, la cuisson peut continuer, le bon levain agit en chacun et chacune d’entre-nous et la maison du pain peut s’apprêter à fêter Noël !

 


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- Pour un temps de crise(s)

En ces jours-là parut Jean le Baptiseur ; il proclamait dans le désert de Judée : Changez radicalement, car le règne des cieux s’est approché Lire la suite “Pour un temps de crise(s)”

- Espérer en Exil – Là-bas, au bord des fleuves de Babylone

L’Exil, comme l’Exode, sont des expériences charnières dans la vie du peuple d’Israël.
Si l’Exode peut être considéré comme son acte de naissance, l’Exil aurait pu signifier la fin de son existence.
C’est pourtant l’inverse qui s’est produit.

Pour mieux comprendre les textes bibliques que nous allons vous proposer au fil des prochaines mises en ligne il convient de les replacer dans leur situation historique. Nous ferons un lien sur l'ensemble des ses notes extraites du dossier de catéchèse enfants : Espérer en Exil.

Les fiches bibliques ont été préparées par Jean HADEY.

PRÉAMBULE

L’Exil, une nouvelle naissance
L’Exil, comme l’Exode, sont des expériences charnières dans la vie du peuple d’Israël.
Si l’Exode peut être considéré comme son acte de naissance, l’Exil aurait pu signifier la fin de son existence.
C’est pourtant l’inverse qui s’est produit.
La déportation à Babylone est devenue pour les Juifs l’occasion de vivre une nouvelle naissance. L’expérience les a transformés, mais ils sont toujours le peuple de Dieu. À Babylone comme à Jérusalem, il est avec eux.
Fin et recommencement, mort et nouvelle vie, ce thème est développé sur la toile de fond de l’Exil à Babylone. Il ne s’agit pas d’un parcours historique. Le fil conducteur est une réflexion sur les événements et sur des réactions possibles pour y répondre. Nous nous demanderons à partir de là comment assumer des événements semblables et comment les intégrer à ce que nous vivons.
Cette démarche se vit sur trois plans :
-    l’acquisition de connaissances : textes bibliques en relation avec les événements de l’Exil, données historiques et culturelles éclairant cette période...
-    l’interprétation : passer du texte au(x) sens, de l’événement aux significations, du concret au niveau symbolique.
-    l’appropriation et l’actualisation : comment les réalités vécues par le peuple d’Israël résonnent-elles dans notre vie ? Comment réagissons-nous devant des catastrophes que nous rencontrons ? À quoi nos découvertes nous conduisent-elles ?
Ces trois plans ne sont pas toujours distincts, ni dans le temps, ni dans la manière de les vivre avec les enfants : un chant, un jeu, un dessin peuvent servir aussi bien à découvrir et à mémoriser des renseignements concrets qu’à exprimer une interrogation ou à révéler une émotion personnelle, par exemple.

  1. L’EXIL DANS L’HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

=> Les données générales :

  • Israël : quelques tribus entre les grandes puissances

Ce qui détermine toute l'histoire d’Israël, c’est la terre de Canaan. Nous l’appelons Palestine, mais ce n'est qu’un lieu de passage, entre le désert à l'est et la Méditerranée à l'ouest.
Le long de la côte, dans la vallée du Jourdain et la dépression de la Mer Morte, et même par la montagne d'Ephraïm, les routes vont d'Égypte en Mésopotamie et en Asie Mineure.
Parce que sur cette étroite bande de terre il était possible de trouver de manière régulière de quoi nourrir et abreuver les animaux et les hommes, les caravanes commerciales regroupant des centaines d'ânes passaient par là, comme les troupeaux de petit bétail des semi-nomades... et aussi les armées des grandes puissances du moment, avides de contrôler les routes utiles à leur approvisionnement et de disposer d'une zone tampon entre eux et leurs rivaux.
L'histoire de ce pays aurait pu se résumer entièrement aux passages plus ou moins réguliers de la domination Égyptienne à celle des empires qui naissaient, enflaient, puis disparaissaient, en Mésopotamie (Babyloniens, Assyriens...) ou en Asie Mineure (Hittites).
Dans ces conditions, il n'y avait, à vue humaine, que bien peu de possibilités pour qu'un peuple puisse naître, s'installer et grandir, devenir un état indépendant qui survivra en Palestine  durant environ trois siècles. Il fallut pour cela un "accident" de l’Histoire : la disparition ou l’affaiblissement simultané des deux puissances qui en 1269 avant Jésus-Christ, se partageaient encore le contrôle du Moyen-Orient. À cette date en effet, Ramsès II, pharaon d'Égypte, et Hattusil III, roi des Hittites, passaient un traité, aucun des deux n'ayant pu écraser l'autre.
Un siècle plus tard les Hittites ont totalement disparu de l’Histoire. Et les Égyptiens, attaqués par des "peuples de la mer" (dont font partie les Philistins de la Bible), ne sortent plus de la vallée du Nil. C'est alors que les tribus israélites vont prendre le contrôle du pays de Canaan, et, sous la conduite de David, bâtir un royaume puissant qui s'étendra de la frontière égyptienne à l’Euphrate.
Mais il suffira que cette "anomalie" dans l'histoire prenne fin, que de nouveaux Empires s‘imposent en Mésopotamie pour que l’indépendance et la survie d'un état israélite soit fortement compromises. Et comme la fragilité et les querelles internes se sont mises de la partie, Israël n'avait, militairement, économiquement, politiquement, aucune chance de survie. De ce point de vue-là, l'Exil était inévitable et n‘est qu'une péripétie dans l’Histoire mondiale.

  • Quelques grandes dates de l'histoire d'Israël

Toutes les dates qui suivent sont "avant Jésus-Christ", bien entendu. Dans les tableaux chronologiques de vos Bibles ou d'autres livres, vous trouverez peut-être des dates différentes, parce que la datation de certains événements est très difficile et évolue selon les réflexions et les découvertes.

- Entre 2000 et 1300 environ, des clans et des tribus araméennes s‘installent plus ou moins provisoirement en Canaan dans une existence semi-nomade.

- Entre 1300 et 1200 un groupe de tribus, guidées par Moise, puis par Josué, sort d'Égypte et pénètre en Canaan.- Vers 1010 Saul, puis David deviennent rois en Israël. David assure la domination définitive des Israélites sur le pays de Canaan. Il se taille un vaste empire auquel son fils Salomon imposera l'organisation et le pouvoir de la royauté à la manière de l'0rient Ancien.

- En 932-933 à la mort de Salomon, le royaume est divisé : Israël au Nord, avec Jéroboam ; Jérusalem et Juda au sud où se succèdent des descendants de David. Les deux royaumes s‘opposeront parfois violemment

.- En 722-721, les Assyriens prennent Samarie, capitale du royaume du Nord, qui est anéanti. Les habitants sont déportés, et les Assyriens installent dans le pays des colons assyriens (II Rois 17,1-41). Le royaume de Juda se soumet à l'Assyrie et lui paie un tribut. Il restera sous domination assyrienne jusqu'aux années 640-609.

- À partir de 622, c'est le règne de Josias qui, profitant de l’affaiblissement de l'Assyrie, procède à une réforme politico-religieuse qui lui permet de rétablir pour quelques courtes années le royaume de David. Mais en - 609 les Égyptiens veulent porter secours aux dernières troupes assyriennes qui résistent encore aux Babyloniens. Josias veut couper la route au pharaon, mais il est tué dans la bataille. Son second fils Yoakhaz, règne environ trois mois, avant d'être déposé et déporté en Égypte. Le pharaon installe son frère ainé, Yoaqim, sur le trône de Jérusalem.

- En 605, Nabuchodonosor écrase l'armée égyptienne à Karkémish, sur l'Euphrate. Yoyakim se soumet à Babylone et paie un tribut, qu'il cesse de verser en -601, provoquant une réaction de Babylone (4 ans plus tard).

- En 598 ou -597 Jérusalem est assiégée et tombe aux mains de Babylone. Yoyakin, qui a succédé à son père, est emmené en déportation à Babylone. Avec lui, une grande partie des élites de Jérusalem -prêtres, artisans, chefs militaires. Ezéchiel, le prophète fait partie de cette première vague de déportés.

Nabuchodonosor installe alors à Jérusalem, comme roi, le troisième fils de Josias, Sédécias. Jérusalem sera détruite en -587.

=> La fin du Royaume de Juda et les débuts de l'Exil

Avec la mort de Josias, l'Histoire de l'état de David entre dans ses dernières convulsions.
À Jérusalem, deux partis sont en conflit :
- Ceux qui, comme le prophète Jérémie, pensent que la victoire babylonienne est irréversible, parce qu'elle est le châtiment de Dieu sur son peuple infidèle et qui appellent à la soumission.
- Et ceux qui, comme certains prêtres, ne peuvent accepter l'idée de la défaite. Au nom de la foi d'Israël, à cause des promesses de Dieu à David (II Sam.7,8-16), et parce que le temple est pour eux "la maison de Dieu", dont Dieu ne saurait accepter qu'elle tombe aux mains des étrangers, ils prêchent la révolte, poussent à une coalition anti babylonienne pour laquelle ils espèrent le soutien des Égyptiens.

C'est, au bout du compte, ce parti-là qui l'emporte. Sédécias est assez indécis mais se révolte contre Babylone, cesse de payer le tribut. Et la machine de guerre babylonienne se met en marche, prend une à une les places fortes judéennes, assiège Jérusalem pendant un an et demi. Et même si une intervention égyptienne provoque une interruption de ce siège, ce n'est qu'un bref répit.

Fin juillet 587 les Babyloniens pénètrent dans Jérusalem. Sédécias et sa suite, qui ont tenté de fuir, sont conduits devant Nabuchodonosor. Les fils de Sédécias sont égorgés devant lui, puis on lui crève les yeux. Un nombre important de combattants sont tués. Fin août 587 le temple et la ville de Jérusalem sont incendiés et démolis, les objets du culte installés par Salomon sont emportés par les vainqueurs.

Tous les survivants un peu importants sont à leur tour déportés, c'est la fin de l'Histoire d'Israël en tant qu'état indépendant. Mais ce n'est pas la fin du peuple d'Israël.

Photo 1 : Jérusalem en ruines

=> La survie d'un peuple vaincu

Comme Israël, d'autres petits peuples de Palestine ont été écrasés par la puissance babylonienne : les Philistins, les Phéniciens, Ammon, Moab... Aucun ne s'en est remis, Israël a survécu. Il est difficile de dire comment, car les textes, bibliques ou étrangers, ne décrivent pas la situation, ne racontent pas le temps de 1'Exil. Les indications sont rares, mais elles permettent de comprendre ce qui a permis au peuple de Dieu de vivre.
 

a)    En Exil

Le nombre des déportés à Babylone n'est pas aussi important qu'on puisse se l'imaginer. En effet :
- On ne sait rien des déportés du Royaume du Nord exilés par les Assyriens en 722, et on peut supposer qu'ils s'étaient assimilés à la population mésopotamienne.
- II Rois 24,14 indique une déportation de 10 000 personnes en 597 et, en 587, "le reste du peuple qui restait dans la ville" (II Rois 25,11). Mais ces indications sont très vagues.
- Les données du livre de Jérémie semblent beaucoup plus précises. Elles donnent :
3023 Judéens en 597 (Jér. 52,28)
832 survivants en 587 (Jér. 52,29)
745 déportés en 582 (Jér. 52,30), sans doute à l‘occasion de quelque trouble.
Même en admettant que les chiffres du livre de Jérémie ne concernent que Jérusalem et qu’il faille y ajouter des personnes plus ou moins influentes des cités de Juda, le nombre de 10 000 déportés à Babylone est un chiffre plafond. Cela fait beaucoup de vies qui changent de cours. Mais ce n'est pas la totalité d'un peuple.
 

b)    Conditions de vie

Les conditions de vie des déportés ne sont sans doute pas des plus agréables. Mais la déportation n'est pas l'esclavage. Après tout, c'est l'élite d'un peuple qui est déportée, à titre d'otages, pour que le roi les ait "sous la main". Les indications des livres de Jérémie (29,4-7), d'Ezéchiel (1,3 ; 8,1 ; 14,1 ; 20,1) et des Rois (II Rois 25,27-30) montrent que le roi Yoyakin, bien que dépossédé de tout pouvoir, est traité en roi vassal. Et si les déportés sont assignés à résidence, ils vivent en communauté dans les différents lieux de déportation, gardant leurs Anciens, avec la possibilité de construire leurs maisons, de fonder des familles, de pratiquer leur religion et de respecter leurs usages.
Mais la difficulté, pour les exilés, c'est que toute la vie de Jérusalem tournait autour du temple, lieu de culte unique depuis la réforme de Josias, "lieu que Dieu a choisi pour y faire habiter son nom", selon la formule du Deutéronome. C‘est au temple qu'ils montaient pour prier, pour les cultes, pour les grandes rencontres du peuple, pour consulter Dieu quant aux décisions publiques ou privées qu'il convenait de prendre. Or le temple n'existe plus. Et ils sont bien loin du lieu où il s'élevait. En outre, la terre étrangère est rituellement impure, on ne peut y célébrer un culte au Dieu d'Israël.
Alors les exilés vont développer les pratiques qui peuvent encore être respectées loin de Jérusalem. Elles ne sont pas nouvelles, elles sont même très anciennes, mais du fait que tout ce qui est lié au temple est devenu impossible, elles prennent une valeur et une importance qu'elles n’avaient jamais eues : le respect du sabbat, par exemple, qui deviendra au temps de Jésus une démarche tatillonne poussée à l'absurde, est, en Exil, une confession de foi, un signe de l'appartenance au peuple de Dieu. Il en est de même pour la circoncision que les Mésopotamiens n'ont jamais pratiquée. C’est en Exil encore que, par la force des choses, va se développer ce qui deviendra le culte de la synagogue : lectures des textes anciens, méditation et prière.
En tout, cela ne fait que quelques substituts imparfaits, insatisfaisants pour tous ceux qui manque de temple. Tous les exilés ne s'y rallient sans doute pas. Mais ceux qui le font, le font au nom d'une fidélité au passé qui leur assure un avenir.
 

c)    Les autres Exils

Tous les Judéens n'ont pas été déportés. Mais un certain nombre d'entre eux ont choisi la fuite. Il semble que quelques-uns ont cherché refuge chez les peuples voisins, Ammon, Moab, Edom... Ceux-là ont disparu, se sont fondus dans leurs peuples d'accueil et ont subi leur sort.
Ce qui est certain, c'est qu'un groupe relativement important de Judéens s'est enfui vers l'Égypte, entrainant Jérémie dans leur fuite, bien que le prophète se soit opposé à cette démarche-là (Jérémie 42). Ils fondèrent la une colonie juive qui se maintint, sans trop de souci de retour, jusqu'à l'époque romaine.
 

d)    Au pays

Malgré tous les départs, nombreux étaient ceux qui restèrent sur place. Jérémie 39,10 et II Rois 25,12 indiquent que les Babyloniens ont délibérément laissé sur place les gens les plus faibles, les plus démunis. Ceux-là pouvaient cultiver la terre, payer un imp6t, sans pour autant se risquer à une révolte. Habitués à obéir, ils n'avaient plus personne pour les diriger, les guider, les informer.
Ils n'étaient pas dangereux pour leurs vainqueurs. Ceux-là pouvaient, d'une certaine manière, poursuivre sur place le culte du temple. Même ruiné, son emplacement restait sacré, et Jérémie 41,5 laisse entendre qu'on pouvait encore y monter en pèlerinage.
Mais ceux qui restaient ainsi au pays vivaient au milieu des ruines. Les fouilles archéologiques ont montré que toutes les cités du royaume de Juda ont été rasées à ce moment-là. Certaines n'ont plus jamais été rebâties, d'autres ne l'ont été que beaucoup plus tard. Les habitants se sont donc logés dans des maisons qui n'ont pas laissé de traces.
La situation était on ne peut plus difficile, surtout que beaucoup des artisans qui auraient pu fournir des outils et des ustensiles faisaient partie des déportés. Peu à peu par contre, à force de cultiver les terres abandonnées par des propriétaires exilés, ils s'en sont sentis les maitres, et cela devait poser quelques problèmes au moment du retour des déportés.
 

e)    Pour survivre, la foi, mais pour que la foi vive ?

Ce qui permet à Israël de dépasser la catastrophe c'est sa religion, c'est sa foi. Cela, nous pouvons le dire aujourd'hui. Mais au moment de la catastrophe de 587, et dans les années qui ont suivi, ce qui était menacé de mort, c'est la foi d'Israël.
En effet, que devenaient les promesses de fidélité de Dieu ? Celles qu'il avait faites à David (II Sam. 7) et par les prophètes (Ésaïe 33,17-24 ; 37,21-35) ? Le Dieu d'Israël apparaissait soit comme infidèle à ses promesses, soit comme trop faible pour les réaliser. La victoire du roi de Babylone, c'est aussi la victoire des dieux de Babylone. La destruction du temple signifiait aussi cela aux yeux des vainqueurs, et bien des vaincus ont pu penser la même chose.
Mais, en Exil ou au pays, une minorité sans doute des survivants entreprit tout un travail de méditation et de réflexion pour répondre à la question du peuple. Il a examiné les prédications conservées des prophètes. Ce travail visait à comprendre et surmonter la catastrophe. De cette activité devaient surgir les réponses qui refoulent au second plan les lamentations :
- Ce n'est pas Dieu qui avait abandonné le peuple, mais le peuple qui avait abandonné Dieu, et qui en subissait les conséquences. Tous les cris des prophètes qui n'avaient pas obtenu la conversion du peuple servaient maintenant à assurer sa survie : Si Dieu tient parole, quand il menace, il peut aussi tenir ses promesses de fidélité.
- Le regard lucide et sans complaisance sur le passé a alors permis de regarder l'avenir avec espérance. Ézéchiel d'abord, le prophète anonyme dont les prédications sont recueillies en Ésaïe 40 à 55, forts de la certitude que Dieu est fidèle, et qu'il est vivant, maître de l'Histoire et du monde, vont proclamer cette espérance qui seule fait vivre...

photo 2 : fresque exilés vers Babylone

=> La fin (?) de l'Exil

En 550 avant Jésus apparaît au nord-est de l'empire babylonien un nouveau conquérant : Cyrus II, .roi des Perses. Il est vainqueur des Mèdes, puis de Crésus, roi de Lydie, en 547.
Au même moment, l'empire babylonien se dégrade. Son dernier roi laisse se désintégrer l’organisation du pays, ne s'intéresse pas au pouvoir, ni au maintien des conquêtes militaires.

En 539, Cyrus pénètre pratiquement sans combat dans Babylone. Son fils Cambyse fera la conquête de l'Égypte.
Or, la politique des rois perses est l’inverse de celle des Babyloniens. Ils respectent les langues, les coutumes et les cultes des pays soumis. C'est dans la ligne de cette politique générale que Cyrus publie en 537 un décret conservé en Esdras 6,3-5 qui ordonne la reconstruction du temple. Il n’est pas certain que ce décret impliquait une autorisation de retour. D'ailleurs celui-ci fut plutôt lent à se dessiner, et tous les exilés -ou plutôt tous les descendants d’exilés- ne revinrent pas. En Égypte ou à Babylone, ils avaient fait leur vie, retrouvé des racines. Nombreux furent donc ceux qui se contentèrent de faire une fois ou l’autre le pèlerinage au temple.
Les quelques données dont nous disposons se trouvent dans les livres d'Esdras et Néhémie, mais elles ne sont pas en ordre. Il est cependant à peu près certain que, dès 537 une première caravane arrive à Jérusalem. Elle est conduite par Sheshbaçar, chargé de mission de Cyrus et peut-être descendant de Yoyajin. Elle rapporte un certain nombre des objets du culte qui avaient été saisis en 587, reconstruit un autel et rétablit le culte régulier. Les premiers à revenir sont des prêtres et des artisans qui entreprennent la reconstruction du temple.
Mais les choses n'avancent pas vite : ces exilés sont sans doute seuls à se préoccuper du temple, et ils rencontrent dans la population locale la plus grande inertie, quand ce n’est pas une certaine hostilité.

Entre 525-522 arrive un autre chargé de mission. Zorobabel, qui est, lui, certainement un descendant de David. Sous l'impulsion des prophètes Aggée (520) et Zacharie (520-515), les travaux du temple reprennent alors et sont menés à bien. L'empire perse ayant quelques difficultés de succession et la présence de Zorobabel suscitent à ce moment-là un espoir aussi bref que vif de voir se rétablir un royaume à Jérusalem (Aggée 2,20-23). Cet espoir vite déçu contribue probablement à l'entreprise de construction. Mais en 515, lors de la fête de la dédicace du temple reconstruit, Zorobabel n'est plus là. (Néh. 6,13-22).

Ce qui se passe pendant les 70 ans qui suivent, nous l'ignorons totalement. En 445 arrive à Jérusalem un nouveau chargé de mission, Néhémie. Il trouve une ville encore à moitié ruinée, et entreprend la reconstruction des murs d'enceinte de Jérusalem, non sans difficultés (Néhémie 1 et 2). Il sera actif à Jérusalem une douzaine d'années. A cette époque-là, le nombre des exilés rentrés à Jérusalem et dans ses environs.
À cette époque-là, le nombre d’exilés rentrés à Jérusalem et dans ses environs immédiats serait selon les listes conservées en Néhémie 7,6-72 et Esdras 2,1-7 de 42 360. Mais en faisant le total des listes on n'arrive qu'à 29 818 pour Esdras et 31 089 pour Néhémie. Or il s'agit sans doute d’un mélange de deux listes. Il est donc probable que les habitants de Jérusalem rentrés de Mésopotamie, ou leurs descendants, près d‘un siècle après 1'édit de Cyrus, n'étaient que 15 000 environ.

Puis nos informations sautent jusqu'en 398-397, année d'activité d'Esdras, le prêtre qui est amené à imposer de sérieuses réformes pour faire respecter la loi et les règles de pureté du peuple telles qu'e1les se sont élaborées et précisées en Exil.

En fait, les livres d'Esdras (9-10) et Néhémie (13, 10) signalent de grandes difficultés entre ceux qui sont restés au pays et ceux qui arrivent de Mésopotamie dans un pays qu'ils ne connaissent pas dans sa réalité et qu'ils s'imaginaient grandiose et entièrement consacré au temple, au culte, à la fidélité religieuse telle qu'ils l'avaient connue en Exil. Ainsi, en Esdras 4,1-4 nous apprenons que ceux qui "rentrent" refusent la participation des "gens du pays" à la reconstruction du temple. Ainsi, les uns et les autres n'ont pas la même conception de la fidélité à Israël et à son Dieu.

D’autre part, la reconstruction du temple et le retour de groupes importants d’exilés ne rendaient pas à Israël sa liberté. Le peuple de Dieu restera soumis et dépendant. Après les Perses se seront les soldats d’Alexandre et leurs descendants, puis les Romains qui leur imposeront leur volonté et leur puissance et les soumettront et tenteront de les briser, jusqu’à la destruction de Jérusalem par les Romains en 70 après Jésus.

Photo 3 : les remparts restaurés

Mais à tout, Israël survivra, par l'espérance et la foi née du premier Exil

  2 .  POUR SITUER LES TEXTES BIBLIQUES DU PARCOURS

L'Exil est l'un des temps forts de l'histoire d'Israël. Autant que la sortie d'Égypte et l'installation en Canaan, autant que le règne triomphant de David, la fin du royaume de Juda et ses conséquences forgent l'histoire, 1'existence, la foi du peuple.
En effet, alors que tout s'effondrait et que l'aventure d'Israël pouvait s'arrêter là, le peuple a survécu. Alors que des empires autrement puissants se bâtissaient et disparaissaient au fil des siècles, Israël devait survivre à tous les exils, à tous les anéantissements, à toutes les tentatives d’assimilation.
La clef de cette survie est probablement à chercher dans la manière de vivre ce premier Exil. Comprendre comment Israël vaincu est passé du désespoir le plus absolu à l'espérance -même mêlée d'illusions- qui fait vivre, en passant par les désirs de vengeance, les lamentations, les regrets et la reconnaissance des erreurs passées, c'est comprendre comment une communauté peut survivre à n'importe quelle catastrophe.
Pour percevoir les enjeux et les démarches d'Israël en Exil nous avons retenu les textes suivants :
- Psaume 137
- Jérémie 29,1-14
- Psaume 80
- Ezéchiel 34,1-31
- Ésaïe 44,24 - 45,7
- Ésaïe 40,1-17
Ces passages ne racontent pas l'Exil. Aucun texte biblique ne raconte l'Exil. Nous avons simplement retenu quelques exemples de la prière, des méditations et des prédications qui ont aidé le peuple à surmonter l'épreuve.
Les textes retenus pour le parcours ont tous un lien étroit avec l'Exil. Mais ils ne proviennent ni du même auteur, ni du même lieu, ni du même moment. Ils expriment des attitudes assez différentes à l'égard de la catastrophe qui a frappé le peuple. Il serait sans doute faux de dire que l'une de ces attitudes est la bonne, tandis que les autres seraient fausses, contraires à la foi d'Israël. La lamentation, le cri de vengeance, la méditation du passé qui permet de reconnaitre pourquoi on en est venu là sont sans doute les fondations d'une espérance nouvelle qui n'est pas sans contenir sa part d'illusions humaines. Encore faut-il, pour qu’i1 y ait foi et fidélité, que chacune de ses attitudes vienne en son temps, que le peuple ne se lamente pas quand il est temps d'espérer, qu'i1 ne se berce pas de faux espoirs sans reconnaitre ses erreurs...

Mais pour comprendre ces textes il convient de les replacer dans leur situation historique.

A) LES PSAUMES

Le livre des Psaumes n'est rien d'autre qu’un recueil de cantiques. Il en a donc toutes les caractéristiques : il réunit des prières composées et chantées à des siècles de distance, par des poètes et des musiciens croyants qui ont mis dans leurs œuvres les joies et les préoccupations de leur temps, que ce soient celles de tout le peuple, ou des sujets tout personnels.
Tel qu'il se présente à nous, le recueil des Psaumes représente le choix de cantiques retenus par les lévites qui constituaient les chœurs du second temple au 3e-2e siècle avant Jésus.
Mais certains psaumes sont beaucoup plus anciens, et il n'est pas toujours facile de situer leur origine. Car, comme c'est encore le cas aujourd’hui pour nos cantiques, s’ils ont traversé le temps, c’est qu'ils exprimaient l'angoisse ou la joie, la peine ou l’espérance de telle manière que la communauté du peuple se retrouvait dans cette expression. Ils ont donc servi en bien d'autres occasions que celle qui les a vus naître, et ont, à l’occasion, été adaptés, actualisés par des corrections ou des rajouts. Ce qui était d’autant plus naturel que ces cantiques se transmettaient oralement. De sorte que chaque psaume a sa propre origine et sa propre histoire dont on peut parfois deviner quelque chose au travers d’une lecture attentive, mais qui nous reste en grande partie cachée.
Le Psaume 137 est très sûrement un des plus jeunes, sinon le plus récent du recueil. C'est aussi l'un des rares paumes dont la date d’origine soit pratiquement certaine, car il parle clairement de la situation des exilés à Babylone, et il en parle au passé : il s'agit donc d'un psaume qui date d’après 537, en un temps où le possibilité du retour n'a pas estompé la douleur de la destruction du temple et de la déportation. Pendant longtemps encore, il sera chanté dans les célébrations qui commémorent la destruction du temple. Les difficultés du retour et la lenteur de la reconstruction ne pouvaient qu'inciter à reprendre cette lamentation sur ce qui est resté une des ruptures les plus tragiquement décisives de l’Histoire d'1sraël.
Le Psaume 80 a une origine plus ancienne. Comme il ne mentionne que des tribus du royaume du Nord, dont le psaume ne dit pas clairement, si elles existent encore ou non, ses origines pourraient remonter jusqu'à la période qui précède la chute de Samarie (721). Mais il contient des traits qui permettent de penser aussi à l'époque du roi Josias.
En tout cas il est facile de comprendre quel usage pouvaient faire de ce psaume les "petites gens" laissées sur place par les envahisseurs. Et c'est dans ce cadre-là que nous l’avons retenu pour ce parcours.

B) JÉRÉMIE

L'activité prophétique de Jérémie s'étend du règne de Josias aux mois qui ont suivi la destruction du Temple. Jérémie n'est donc pas un prophète exilique à proprement parler. Mais il a vécu la dernière décennie du royaume de Juda, et pris parti dans le difficile débat de son temps. Il a appelé à la soumission devant le jugement de Dieu et donc devant la puissance babylonienne.
Sa prédication eut un impact décisif sur les exilés, alors même qu'elle n'avait provoqué que le rejet du prophète par la majorité de ses contemporains. Son annonce répétée de la catastrophe finale a permis que l'événement puisse être compris comme un acte du Dieu d'Israël. Jérusalem détruite n'était pas la défaite de Dieu devant les pouvoirs supérieurs des divinités étrangères.
Mais l'intérêt même de la prédication prophétique de Jérémie va faire de sa transmission et de sa fixation écrite l'objet d'un débat et de tensions qui couvrent plusieurs siècles. Le désordre du livre de Jérémie tel que nous le connaissons témoigne de cette Histoire difficile. Il n'est pas possible de reconstituer minutieusement cette Histoire, mais il importe que le lecteur soit attentif à un fait: certaines parties ont été mises par écrit du vivant du prophète, mais le livre n'a acquis sa forme actuelle qu'au second siècle avant JC, soit quatre siècles plus tard.
Jérémie29 n'échappe pas à ce processus. Il veut à l'origine une démarche du prophète envers les exilés de 597, et sans doute une réaction négative de certains d'entre eux. Mais la formulation actuelle du chapitre comporte des éléments exiliques et postexiliques. Nous nous attacherons ici surtout à la lettre du prophète aux exilés, qui témoigne bien de la tension entre l'espérance lucide du prophète et l'illusion idéologique d'une partie du peuple, exilé ou non.

C) ÉZÉCHIEL

Ézéchiel était prêtre à Jérusalem (Ez. 1,1). Il a été déporté dès 597, avec Yoyakin. Son ministère prophétique s'est écoulé de l'été 593 au printemps 571, en Exil à Tel Aviv, une des colonies de déportés, située au bord du fleuve Kebar, un canal de dérivation de l'Euphrate, non loin de l'ancienne ville de Nippur, au sud-est de Babylone.
Ezéchiel est ainsi un témoin de l'Exil dans sa première période, sous le règne de Nabuchodonosor et la domination triomphale des Babyloniens. Prêtre, il est particulièrement informé des pratiques du Temple, directement concerné par ce qui advient de l'édifice sacré.
Jusqu'en 587, sa prédication sera pour les déportés comme l'écho en Mésopotamie de la prédication de Jérémie à Jérusalem. Dieu juge son peuple, et Jérusalem sera détruite, malgré tous les espoirs et toutes les illusions contraires. Même la mort de sa femme (Ez. 24,15-27), qui survient peu de temps avant la fin de Jérusalem, est l'occasion d'annoncer le jugement.
Mais à partir de ce moment-là, Ezéchiel devient celui qui annonce pour Israël un avenir. Il voit déjà le Temple reconstruit (Ez. 40-44) et le peuple qui revit (37), et la gloire de Dieu, qui avait quitté Jérusalem, réintégrer la ville reconstruite.
Ezéchiel 34 que nous avons retenu dans le dossier, est à la fois un chapitre facilement compréhensible, et qui, bien que non daté, donne un peuple le ton de la prophétie d'Ezéchiel, entre le jugement sur le passé -et le présent- et l'annonce d'un avenir où s'inscrit le règne de Dieu sur son peuple

D) UN ANONYME APPELÉ « DEUXIÈME ÉSAÏE »

Aucun livre de l’Ancien Testament n’a été écrit d’une seule traite, d’une seule main. Pour la plupart des livres des prophètes, ce que nous lisons aujourd’hui est le résultat d’un travail de collection. Les disciples des prophètes ont rassemblé, collecté les oracles. Pour le livre d’Ésaïe, les choses sont un peu plus compliquées, car on peut reconnaitre trois parties dans ces 66 chapitres.

- Chapitres 1-39 : recueil de prophéties et récits concernant le prophète Esaïe, fils d’Amos. Son activité prophétique se déroule à partir de 740 et jusqu’après 700, en un temps ou la puissance dominante du Moyen Orient est l’Assyrie.

- Chapitres 40-55 : recueil des prophéties d’un prophète qui reste entièrement anonyme, mais qui connait Cyrus (Esaïe 44,28 ; 45,1). Il est de toute évidence membre de la communauté de l’Exil. Sa prédication d’espérance s’inscrit tout entière dans les dernières années de la domination babylonienne, entre 550 et 537. Ce prophète anonyme est désigné aujourd’hui sous le nom de « Second Ésaïe », ce qui correspond au fait que ses paroles ont été ajoutées à celles de son lointain prédécesseur. Il y a aussi à une certaine parenté dans la manière de comprendre et de proclamer l’œuvre du Dieu d’Israël, même si les circonstances sont très différentes.

- Chapitres 56-66 : un recueil de prophéties tout aussi anonymes. Il est difficile de dire s’il s’agit des prédications d’une seule personne, ou de la pour- suite par un groupe de disciples, de la prédication du Second Ésaïe.

Ésaïe 44,24 - 45, 7
est un des sommets de la prédication du Second  Ésaïe. Les exilés ne voient dans la progression des armées de Cyrus que l’annonce d’un prochain changement de maitre qui n’apportera rien de bon. Le prophète annonce, lui, que Cyrus est celui que Dieu envoie pour sauver son peuple. Parce que Dieu est le Seigneur de l’Histoire et de la Création, même un roi païen qui l’ignore peut devenir son serviteur, le berger que Dieu donne à son peuple.  

Ésaïe 40, 1-17
contient sans doute le <<récit» de la vocation du prophète. En tout cas, ce texte fonde l’espérance proclamée tout au long des chapitres 40-55. Elle n'est pas basée sur une analyse de la situation politique et militaire, mais sur la parole de Dieu qui décide de sauver son peuple après l’avoir puni.

REMARQUE :

Il convient de manier avec précaution l’idée que l’Exil est la PUNITION d’Israël. Cette notion se trouve sans doute bien dans l’Ancien Testament. Mais :
- d’une part, tous les textes de l’Ancien Testament qui parlent de l’Exil n’y voient pas le châtiment (Ps 137 par exemple),
- d’autre part, lorsque l’Exil est présenté par des prophètes et des écrivains d’lSRAËL comme la punition du peuple, cela comporte un élément de confession des péchés indéniable, parce qu’ils font partie du peuple. Lorsque nous en parlons de l’EXTÉRlEUR du peuple, nous risquons de nous placer en juges ou en accusateurs, ce que l’Écriture ne nous permet certainement pas.

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- Le Carême : histoire et signification


Pâques a toujours constitué pour l’Église ancienne le centre de sa vie et de sa foi. Un calendrier liturgique, rythmant l’année s’établit au cours du IVe siècle et il était, dès lors, tout naturel que l’année liturgique s’organisa autour de ce noyau pascal. C’est vers cette même époque, peu avant l’établissement de la fête de Noël, qu’apparaît pour la première fois le carême. Ce terme, qui vient du latin quadragesima signifiant quarante, désignera désormais la période de quarante jours, instituée par l’Église afin de permettre aux chrétiens de se préparer, par l’ascèse, à vivre et à célébrer Pâques.

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- Le jeûne : une pratique désuète ?

 

En son sens strict, le jeûne désigne l’abstention de tout aliment pendant une période donnée. Dans la pratique, on l’a vu, le jeûne dans l’Église a rarement revêtu ce caractère absolu puisque la pratique ancienne voulait qu’on ne jeûna que durant le jour. Une manière de jeûner qui n’est pas sans rappeler également celle que pratiquent les musulmans durant le Ramadan. Même si certains jours de l’année commandaient une pratique plus stricte, la règle était donc que le jeûne consistât à ne prendre qu’un repas par jour ou que l’on s’abstînt de certains aliments. Et encore, n’était-il imposé qu’à ceux qui n’étaient pas trop faibles ou malades pour pouvoir le supporter.

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- Dieu rit… les humains aussi ! Clins d’œil divins et éclats de rire…

Quand on consulte les forums religieux sur le net et les sujets qui y sont abordés, la religion de l’amour ne rime pas toujours avec humour ! Certains pensent que les religions sont sources d’intolérance et de guerres plutôt que des facteurs de paix et de compréhension entre les humains ! D’ailleurs, a-t-on le droit d’en rire ? La religion est beaucoup trop sérieuse pour ne pas plaisanter avec cela…
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- Vous êtes sel de la terre et lumière du monde !

C’est une bonne nouvelle ! Une bonne nouvelle à la fois provocante et encourageante pour nous catéchètes… Trois petits versets ! Trois petits versets de Lire la suite “Vous êtes sel de la terre et lumière du monde !”