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Chemin de croix

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Une célébration pour jeunes vécue le Vendredi saint.

Ce chemin de croix propose une célébration « ambulatoire », les jeunes se déplacent de l’extérieur vers l’intérieur de l’église et également dans l’église. Celle reproduite ici a été vécue en 2007.

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Chant de l’Assemblée : Pour quel péché Jésus Alléluia, n°33/11 ; Arc-en-Ciel, n°453

Pour quel péché, Jésus, pour quelle offense,
a-t-on sur toi prononcé la sentence ?
Ah ! Qu’as-tu fait, innocente victime ? Quel est ton crime ?

Qui peut t’avoir attiré ce supplice ?
C’est nous, Seigneur, oui, c’est notre injustice :
de ces tourments où ton amour t’expose nous sommes cause.

Pour nous sauver, ô mystère adorable,
toi l’innocent, tu meurs pour les coupables,
tu as vécu de notre vie humaine toute la peine.

Veuille affermir, Seigneur, notre confiance ;
fais resplendir sur nous cette espérance :
notre avenir, Jésus, c’est ta promesse, c’est ta tendresse !

A l’extérieur

1. L’épée et le bâton

Jésus parlait encore quand arriva Judas, l’un des douze disciples. Il y avait avec lui une foule de gens armés d’épées et de bâtons. Ils étaient envoyés par les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens. Judas, celui qui leur livrait Jésus, avait indiqué à cette foule le signe qu’il utiliserait : « L’homme, que j’embrasserai, c’est lui ! Saisissez-le et emmenez-le sous bonne garde. » Dès que Judas arriva, il s’approcha de Jésus et lui dit : « Maître ! » Puis il l’embrassa. Les autres mirent alors la main sur Jésus et l’arrêtèrent. Mais un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille. Jésus leur dit : « Deviez-vous venir armés d’épées et de bâtons pour me prendre, comme si j’étais un brigand ? Tous les jours j’étais avec vous et j’enseignais dans le temple, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais cela arrive pour que les Ecritures se réalisent. » Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
Marc 14.43 à 50

C’est de nuit qu’ils sont venus ‘arrêter, avec épées et bâtons, les lâches ! Ils ont voulu te prendre par la violence, mais toi, tu l’as refusée et tu as dit à Pierre de ranger son épée. Tu ne t’es pas défendu face aux armes de la nuit.

Répons : Kyrieleison (3 x)

2. Le coq

Ils emmenèrent Jésus chez le grand-prêtre, où s’assemblèrent tous les chefs des prêtres, les anciens et les maîtres de la loi. Pierre suivit Jésus de loin, et il entra dans la cour de la maison du grand-prêtre. Là, il s’assit avec les gardes et il se chauffait près du feu.
Pierre se trouvait encore en bas dans la cour, quand arriva une des servantes du grand-prêtre. Elle vit Pierre qui se chauffait, le regarda bien et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Nazareth. » Mais il le nia en déclarant : « Je ne sais pas ce que tu veux dire, je ne comprends pas. » Puis, il s’en alla hors de la cour, dans l’entrée. Alors un coq chanta. Mais la servante le vit et répéta devant ceux qui étaient là : « Cet homme est l’un d’eux ! » Et Pierre le nia de nouveau. Peu après, ceux qui étaient là dirent encore à Pierre : « Certainement, tu es l’un d’eux, parce que, toi aussi, tu es de Galilée. » Alors Pierre s’écria : « Que Dieu me punisse si je mens ! Je le jure, je ne connais pas l’homme dont vous parlez. » A ce moment même, un coq chanta pour la seconde fois, et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante deux fois, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. » Alors, il se mit à pleurer.
Marc 14.53 et 54, 66 à 72

Ça fait mal, le cri du coq, quand il vous rappelle votre faiblesse. Comme Pierre, j’oublie ma foi quand elle risque de me mettre dans une situation difficile. J’abandonne ton chemin, Seigneur, quand il demande trop d’efforts, trop d’amour !

Répons : Kyrieleison (3 x)

Sur le seuil de l’église

3. La couronne d’épines et la tunique

Tôt le matin, les chefs des prêtres se réunirent en séance avec les anciens et les maîtres de la loi, c’est-à-dire tout le Conseil Supérieur. Ils firent ligoter Jésus, l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. » Les chefs des prêtres portaient de nombreuses accusations contre Jésus. Alors Pilate l’interrogea de nouveau : « Ne réponds-tu rien ? Tu entends combien d’accusations ils portent contre toi ! » Mais Jésus ne répondit plus rien, de sorte que Pilate était étonné.

Les soldats emmenèrent Jésus à l’intérieur du palais du gouverneur et ils appelèrent toute la troupe. Ils le revêtirent d’un manteau rouge, tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur sa tête. Puis ils se mirent à le saluer : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils frappaient sur la tête avec un roseau, crachaient sur lui et se mettaient à genoux pour s’incliner bien bas devant lui. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau rouge et lui remirent ses vêtements. Puis ils l’emmenèrent au-dehors pour le clouer sur une croix.
Marc 15.1 à 5, 16 à 20

Jésus, tu es roi, mais ton royaume n’est pas du monde des humains. Tu as reçu des hommes cette couronne d’humilité et de souffrance, tu as reçu des hommes ce manteau couleur de sang, couleur d’amour. Tu as abandonné tes vêtements de Dieu pour devenir homme comme moi. De Roi, tu es devenu frère.

Répons : Quel sauveur merveilleux Alléluia, n°33/24 ; Arc-en-Ciel, n°458 ; refrain
Attaché à la croix pour moi, attaché à la croix pour moi, il a pris mon péché, il m’a délivré, attaché à la croix pour moi.

Dans l’église

4. La croix et les dés

Un certain Simon, de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, passait par là alors qu’il revenait des champs. Les soldats l’obligèrent à porter la croix de Jésus. Ils conduisirent Jésus à un endroit appelé Golgotha, ce qui signifie « Le lieu du crâne ». Ils voulurent lui donner du vin mélangé avec une drogue, la myrrhe, mais Jésus le refusa. Puis, ils le clouèrent sur la croix et se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun recevrait.
Marc 15.21 à 24

Arbre mort qui par toi, Seigneur, va donner la vie. Croix, signe de mort devenu pour les chrétiens signe d’espérance. Sur cette croix, tu m’ouvres les bras et tu m’accueilles dans la vie. Rien ne peut plus te détacher de ce bois, rien ne peut plus te détacher de ce que tu as prévu pour moi : les dés sont jetés : tu as accepté que d’autres décident de ton sort, mais c’est toi qui me sortiras de la mort !

Chant de l’Assemblée O Jésus ta croix domine Alléluia, n°33/21 ; Arc-en-Ciel, n°449

Dans le chœur de l’église

5. Les clous et le « titulus » (INRI)

Il était neuf heures du matin quand ils le clouèrent sur la croix. Sur l’écriteau qui indiquait la raison de sa condamnation, il y avait ces mots : « Le roi des Juifs ». Ils clouèrent aussi deux brigands sur des croix à côté de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. C’est ainsi que se réalisa le passage de l’Ecriture qui déclare : « Il a été placé au nombre des malfaiteurs. »
Les passants l’insultaient en hochant la tête ; ils lui disaient :
« Hé ! toi qui voulais détruire le temple et en bâtir un autre en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix ! »
Marc 15.25 à 30

Tu es cloué sur la croix. Moi aussi, je continue d’enfoncer le clou de la haine et de l’égoïsme. Chaque fois que l’autre est rejeté, maltraité parce qu’il est différent, chaque fois que je laisse crever mon frère plutôt que de partager, Jésus est re-crucifié.
Pourtant, clouée au-dessus de ta tête, cette inscription : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ». Ces mots m’invitent à te reconnaître comme seul maître et seul roi de ma vie.

Répons : Quel sauveur merveilleux Alléluia, n°33/24 ; Arc-en-Ciel, n°458 ; refrain
Attaché à la croix pour moi, attaché à la croix pour moi, il a pris mon péché, il m’a délivré, attaché à la croix pour moi.

A l’extérieur

6. L’éponge et le vinaigre

A midi, l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi. Et à trois heures, Jésus cria avec force : « Eloï, Eloï, lema sabactani ? » ce qui signifie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Quelques-uns de ceux qui étaient là l’entendirent et s’écrièrent : « Ecoutez, il appelle Elie ! » L’un d’eux courut remplir une éponge de vinaigre et la fixa au bout d’un roseau, puis il la tendit à Jésus pour qu’il boive et dit : « Attendez, nous allons voir si Elie vient le descendre de la croix ! »
Marc 15.33 à 36

Quelques instants avant ta mort, tu as crié « J’ai soif. » Tu as soif de moi, de mon amour, de notre engagement. Mais je n’ai pas grand’chose à te donner : juste du vinaigre, issu de mes déceptions, de mes souffrances, de mon mal-être : tu t’en contentes, car tu peux en faire le bon vin du Royaume, comme au temps de la Noce de Cana…

Répons : Le Seigneur m’aime, bonheur suprême, le Seigneur m’aime, il est amour. Je redirai toujours : le Seigneur m’aime, le Seigneur m’aime, il est amour.

7. Le voile du Temple

Mais Jésus poussa un grand cri et mourut. Le rideau suspendu dans le temple se déchira en deux depuis le haut jusqu’en bas. Le capitaine romain, qui se tenait en face de Jésus, vit comment il était mort et il dit : « Cet homme était vraiment Fils de Dieu ! »
Marc 15.37 à 39

Tu l’avais pourtant annoncé : tous avaient ri ! Ce temple, disais-tu, je le détruirai et le rebâtirai en trois jours. Tu parlais de ton corps, de ta vie reconstruite par la puissance de Dieu. Désormais, il y a une faille dans la mort, une déchirure qui ouvre sur la vie.

Répons : Le Seigneur m’aime, bonheur suprême, le Seigneur m’aime, il est amour. Je redirai toujours : le Seigneur m’aime, le Seigneur m’aime, il est amour.

8. La lance et le linceul

Le soir était déjà là, quand arriva Joseph, qui était d’Arimathée. Joseph était un membre respecté du Conseil supérieur et il espérait, lui aussi, la venue du Royaume de Dieu. C’était le jour de la préparation, c’est-à-dire la veille du sabbat. C’est pourquoi Joseph alla courageusement demander à Pilate le corps de Jésus. Mais Pilate fut étonné d’apprendre qu’il était déjà mort. Il fit donc appeler le capitaine et lui demanda si Jésus était mort depuis longtemps. Après avoir reçu la réponse de l’officier, il permit à Joseph d’avoir le corps. Joseph acheta un drap de lin, il descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans le drap et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le rocher. Puis il roula une grosse pierre pour fermer l’entrée du tombeau.
Marc 15.42 à 46

La lance devait être le coup de grâce, pour vérifier que la mort avait bien fait son œuvre. Le linceul qu’on replie sur toi, Seigneur, le confirme une nouvelle fois. Tu es bien mort. La mort t’a enveloppé, elle a enveloppé ceux que nous aimions et elle nous recouvrira à notre tour. Mais toi, Dieu, tu as visité la mort et tu as brisé son étreinte. Depuis cette nuit sainte, la nuit de Pâques, il n’existe plus de tombeau où la lumière de Dieu ne pourrait s’infiltrer. Tu es victorieux. Le tombeau sera ouvert pour accueillir la vie !

Répons : Le Seigneur m’aime, bonheur suprême, le Seigneur m’aime, il est amour. Je redirai toujours : le Seigneur m’aime, le Seigneur m’aime, il est amour.

A l’intérieur

Chant de l’Assemblée Grain de blé Alléluia, n°55/07 ; Arc-en-Ciel, n°652

Silence

Notre-Père

Chant de l’assemblée Christ est venu Alléluia, n°62/51 ; Arc-en-Ciel, n°871

Crédit : Claude Demissy (UEPAL) – Point KT