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L’aventure d’un livre, le livre de Marc

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Narration pour présenter brièvement la composition et la rédaction de la Bible à partir de l’évangile de Marc. Dans les années 70 de notre ère, à Rome, sur une colline dominant la ville, un homme assis devant sa maison à l’ombre de sa glycine en fleurs est songeur… Devant lui, une table, des feuilles de papyrus, une tige de roseau, un encrier…

Cet homme c’est MARC, le compagnon de l’apôtre Pierre. Il s’apprête à écrire ce qu’il lui a confié durant toutes ces années sur la vie de Jésus, son enseignement. Il sait qu’il est le Fils de Dieu, le Messie, le Seigneur. Il se souvient, comme s’il l’avait accompagné lui-même, des actes de Jésus, Pierre les lui a si souvent racontés. Avec les chrétiens de Rome, Marc fait mémoire de la mort et de la résurrection de Jésus en prenant la cène avec eux et en allant annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus, l’Évangile. Mais cet Évangile, cette Bonne Nouvelle est et reste orale, Pierre n’a pas jugé utile d’écrire une vie, un enseignement de Jésus. Et cela fait bientôt 40 ans que celui-ci a disparu.

Marc vieillit, Pierre n’est plus là. A Rome, les nouveaux chrétiens désirent en savoir plus sur la vie de Jésus et ils ont besoin d’un support pour les guider dans leur foi : comment prier ? Quel est le plus grand commandement ?…

Il faut donc songer à tout mettre par écrit pour ne rien perdre.
Marc prend sa tige de roseau, la trempe dans l’encrier et se met à écrire : « Ici commence la Bonne Nouvelle qui parle de Jésus-Christ, le Fils  de Dieu … « 

Cet homme c’est MARC, le compagnon de l’apôtre Pierre. Il s’apprête à écrire ce qu’il lui a confié durant toutes ces années sur la vie de Jésus, son enseignement. Il sait qu’il est le Fils de Dieu, le Messie, le Seigneur.

Il se souvient, comme s’il l’avait accompagné lui-même, des actes de Jésus, Pierre les lui a si souvent racontés.

Avec les chrétiens de Rome, Marc fait mémoire de la mort et de la résurrection de Jésus en prenant la cène avec eux et en allant annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus, l’Évangile.

Mais cet Évangile, cette Bonne Nouvelle est et reste orale, Pierre n’a pas jugé utile d’écrire une vie, un enseignement de Jésus. Et cela fait bientôt 40 ans que celui-ci a disparu.
Marc vieillit, Pierre n’est plus là. A Rome, les nouveaux chrétiens désirent en savoir plus sur la vie de Jésus et ils ont besoin d’un support pour les guider dans leur foi : comment prier ? Quel est le plus grand commandement ?…
Il faut donc songer à tout mettre par écrit pour ne rien perdre.

Marc prend sa tige de roseau, la trempe dans l’encrier et se met à écrire : « Ici commence la Bonne Nouvelle qui parle de Jésus-Christ, le Fils  de Dieu … « 

A la suite de Marc, trois autres Apôtres, MATTHIEU, LUC et JEAN écriront eux-aussi leur évangile (témoignage), mais chacun à des dates et en des lieux différents. Ils vont s’adresser à des communautés géographiquement éloignées les unes des autres, donc diverses. Chacun d’entre eux aura, à travers son évangile, son propre regard et une interprétation particulière de Jésus.

  • Pour Matthieu, qui s’adresse aux chrétiens de Syrie, Jésus est le maître qui enseigne son Église.
  • Pour Luc qui écrit aux chrétiens du monde grec, c’est le Sauveur du monde.
  • Jean, le plus jeune des apôtres, s’adresse aux chrétiens d’Asie Mineure persécutés pour leur foi. Pour lui, Jésus est l’Envoyé du Père, le Messie promis.

Quand la première Église commence à devenir importante, Luc va rajouter à son évangile le livre des ACTES. Il y raconte la naissance et la croissance de cette première Église ; il explique comment le christianisme s’est propagé, a gagné tout le pourtour méditerranéen grâce à l’action de l’apôtre Pierre (le compagnon de Marc) et de l’apôtre Paul, dont tout le monde connaît les voyages…

Ces écrits ainsi que les évangiles vont circuler librement tout autour du bassin méditerranéen, tout comme ont circulé quelques dizaines d’années auparavant les lettres écrites par l’apôtre Paul aux nouvelles églises qu’il a fondées, en Asie Mineure et en Grèce.

C’est ainsi qu’il écrit aux chrétiens d’ÉPHÈSE, de CORINTHE, de PHILIPPES, de COLOSSE, de THESSALONIQUE, de ROME. Il écrit aussi aux GALATES et à ses compagnons de voyage TIMOTHÉE, TITE, ainsi qu’à son ami PHILÉMON et aux HÉBREUX.
Ses lettres propagent le message de Salut offert gratuitement par le Christ à tout homme et dont la proclamation incombe maintenant à l’Église du Christ.
Leurs destinataires les lisent, les conservent comme un véritable trésor. On les copie, on les distribue aux églises voisines. Cela est d’autant plus facile que les lettres, tout comme les évangiles d’ailleurs sont écrits en grec, la langue commune à tout le bassin méditerranéen.

Mais Paul ne sera pas le seul à écrire des lettres, qu’on appelle aussi épîtres. Il y aura les lettres d’autres apôtres tels JACQUES, PIERRE et JEAN. Jean qui écrira l’APOCALYPSE, qui termine le NOUVEAU TESTAMENT.

Une foi nouvelle, héritée et enracinée dans les Écritures juives est donc née, inaugurée par la personne, l’enseignement et la vie de Jésus de Nazareth. En effet, en venant dans le monde, en mourant pour les péchés du monde et en ressuscitant des morts, Jésus-Christ accomplissait les Écritures. Il réalisait dans sa personne ce que la Loi et les prophètes avaient annoncé dans l’ANCIEN TESTAMENT.

Voilà pourquoi, quand les premiers chrétiens se rassemblent pour adorer, ils continuent à lire le premier Testament juif, la TORAH, comme l’avait fait Jésus lui-même pendant sa vie, d’autant que la Torah avait été traduite en grec trois siècles auparavant, à Alexandrie (la Septante).

La TORAH ou livre de la Loi est divisé en cinq parties d’où son nom, le PENTATEUQUE. C’est le fondement, le cœur du Judaïsme.

C’est quand les juifs sont déportés par l’empereur Perse Nabuchodonosor, en 587 à Babylone, où ils y resteront un demi siècle, qu’ils ont besoin de remonter vers leurs traditions pour retrouver des raisons d’espérer et pour donner un sens à leur vie.

Alors on commence à mettre par écrit les souvenirs du passé, ces histoires transmises oralement de père en fils. L’EXODE avec Moïse devient l’expérience fondamentale où l’on découvre que Dieu est libérateur et sauveur. On écrit aussi l’histoire des patriarches, des pères fondateurs : Abraham, Isaac, Jacob….

Plus tard, quand l’empereur Cyrus libère les juifs et que ceux-ci se réinstallent en Palestine, les histoires rédigées en exil sont alors rassemblées en rouleaux pour former la Torah, qui contient les Lois et enseignements donnés par Dieu à son peuple.

A la fin du Ve siècle l’histoire d’Israël est cohérente. L’histoire des origines de l’humanité, le commencement, la GENÈSE est le premier livre, la préface, le cinquième livre, le DEUTÉRONOME, s’achève par le testament et la mort de Moïse.

Suivront les livres historiques, depuis l’entrée en Canaan, la terre promise, avec JOSUÉ, puis l’histoire des premiers ROIS, Saül, David, Salomon, l’exil et le retour de l’exil.

Viendront ensuite les livres de poésie et de sagesse, ainsi que les PSAUMES qui sont des poèmes et des chants de louange.

Les rouleaux des prophètes JÉRÉMIE, ÉSAÏE, DANIEL, JOËL…, seront composés et termineront l’Ancien Testament (certains rouleaux seront retrouvés en 1947 près de la mer morte).

Ces prophètes, messagers de Dieu y dénoncent les péchés du peuple d’Israël et le risque d’un châtiment divin. Dieu rendit certains de ces prophètes capables de discerner l’avenir et d’annoncer ce qui arriverait plus tard, comme l’arrivée d’un Messie, d’un Sauveur.

A l’époque de Jésus, tous les livres de l’Ancien Testament, qui est la Bible juive, sont connus et acceptés.

Nous voyons que la Bible n’est pas un seul livre, mais des livres, une bibliothèque.

Nous l’avons vu c’est un recueil de livres écrits à des époques différentes sur des sujets divers. Les livres les plus anciens ont été écrits il y a plus de 2500 ans, les plus récents 1900 ans.

Pendant des siècles, des copistes ont recopié les textes.

D’abord les scribes ont recopié sans relâche l’A.T. puis les moines, car l’Ancien testament avait été traduit de l’hébreu en latin, puis le Nouveau testament du grec en latin par un fameux linguiste du nom de Jérôme au IVe siècle. Celui-ci mit 21 ans à achever cette traduction.

Grâce à l’imprimerie, la première Bible fut imprimée par Gutenberg en 1456, la Bible pourra être ainsi diffusée et répandue en Occident.

 Bible de Gutenberg

En 1521 Luther traduit la Bible en Allemand pour que sa lecture ne soit pas le privilège d’un petit nombre.

En France le travail de traduction avait commencé avec un prêtre catholique, Jacques Lefèvre d’Étaples. Il publia sa bible en Belgique, car les autorités françaises le soupçonnaient de sympathie pour la Réforme naissante.
Sa Bible fut interdite par l’Église.

En 1532, au synode de Chanforan (vallée vaudoise du Piémont), Suisse, les vaudois décident de financer une traduction de la bible en français. Farel charge Olivetan de la traduction. Ce protestant, Pierre-Robert Olivetan, réalise ce travail en deux ans et publie la bible de Genève, pour la première fois, traduite à partir des textes originaux, en hébreu et en grec. Olivetan s’inspira du travail de Lefèvre d’Étaples. Sa bible est préfacée par Calvin qui n’a alors que 25 ans. Elle est imprimée à Neuchâtel en 1535. Elle devint la principale version des protestants français.

S’en suivit une explosion de traductions dans plus de 1800 langues et dialectes différents.

Des traductions plus récentes ont vu le jour : Bible de Jérusalem (1965), de la Pléiade 1971), de Chouraqui (1974 -1985), la traduction œcuménique de la Bible (la T.O.B.) 1972-75, la Bible en français courant. (1982).

La Bible est aussi le livre le plus largement répandu dans le monde avec 2 500 000 000 exemplaires de 1875 à 1975.

La Bible est différente de n’importe quel autre livre pour une raison très importante. C’est à la fois l’œuvre de beaucoup d’auteurs différents et de Dieu lui-même, la Bible est « inspirée » par Dieu, cela ne signifie pas que Dieu ait dicté ses mots aux écrivains, mais qu’il les a inspirés ou les a poussés à écrire.

Crédit : Point KT