« LE NOEL DES ANGES » est proposé sous forme de dialogue pour une mise en scène avec les figurines bibliques (tableaux 1 à 3) et sous forme de narration plus simple (tableau 4)… de la plume de Marthe Balla, formatrice AFiBi (Association des Figurines Bibliques).
Dialogue entre anges…
Personnages : 1 grand ange avec une grande épée – 1 grand ange avec une épée plus petite – 1 grand ange (Gabriel) – plusieurs anges plus petits
Tableau 1
- Grand ange grande épée (GA) : Ouf ! Enfin c’est Noël, je peux me reposer !
- Petit ange (PA) : Ton travail était si fatigant ?
- (GA) : Il a surtout duré très longtemps !
- (PA) : Tu vas nous dire « depuis la création » !
- (GA) : Tu as raison ! Souvenez-vous : le sixième jour Dieu a créé…
- (PA) : les animaux terrestres !
- (GA) : oui, et…
- (PA) : Adam et Eve
- (GA) : qu’il a placés
- (PA) : dans le jardin du Paradis
- mais ils ont mangé le fruit défendu !
- c’était la faute du serpent !
- et Dieu les a chassés du Paradis !
- (GA) : Et moi, il m’a placé à la porte pour en garder l’entrée.
- (PA) : C’est pour cela que tu as une si grande épée !
- (GA) : Mais maintenant c’est Noël, Dieu ouvre de nouveau la porte du Paradis, mon travail est terminé.
Tableau 2
- (PA) : Toi aussi tu as une épée ! Tu t’en es servi, dis ?
- (GA) : Il s’en est fallu de peu ! Heureusement il y avait l’ânesse !
- (PA) : Une ânesse ? Raconte…
- (GA) : Quand Dieu a fait sortir Israël du pays d’Egypte, le roi Balak a eu peur de ce peuple et a appelé le prophète Balaam pour les maudire. Balaam a suivi les envoyés du roi et je devais l’arrêter, mais l’ânesse m’a vu et s’est écarté du chemin à trois fois. Balaam s’est mis en colère et l’a frappée.
- (PA) : Pauvre bête ! Qu’as-tu fait alors ?
- (GA) : J’ai donné la parole à l’ânesse pour qu’elle puisse parler à Balaam.
- (PA) : Et que lui a-t-elle dit ?
- (GA) : « Pourquoi me frappes-tu ? Ne t’ai-je pas toujours bien servi ? » Et alors Balaam m’a vu…
- (PA) : Et donc tu ne l’as pas tué ! J’espère qu’il a remercié son ânesse !
- (GA) : Il est allé avec le roi Balak pour voir le camp du peuple d’Israël mais au lieu de le maudire il l’a béni, trois fois, et il a ajouté « un astre apparaît parmi les descendants de Jacob, un souverain surgit au milieu du peuple d’Israël… (d’après Nombres 22)
Tableau 3
- (PA) : Et toi, Gabriel ? tu ne dis rien ?
- (GA) : Eh bien moi, j’ai fait le contraire.
- (PA) : Le contraire ? Explique !
- (GA) : Je n’ai pas fait parler une ânesse, j’ai rendu un homme muet !
- (PA) : Qui ça ? Raconte vite !
- (GA) : Dieu m’a envoyé au temple de Jérusalem annoncer au prêtre Zacharie qu’il allait avoir un fils avec sa femme Elisabeth, et qu’il devrait l’appeler Jean. Je me suis montré à lui près de l’autel des parfums et il ne m’a pas cru ! Alors je l’ai rendu muet.
- (PA) : Mais pas pour toujours quand même !
- (GA) : Non, pas pour toujours. Quand il a écrit sur la tablette « son nom est Jean » il a retrouvé la parole et a loué Dieu.
- (PA) : Et c’est tout ce que tu as fait ?
- (GA) : Non. J’ai eu un autre travail, bien plus agréable celui-là : Dieu m’a envoyé à Nazareth chez…
- (PA) : Marie ! Et elle, elle t’a cru tout de suite !
- (GA) : Oui, elle m’a répondu : « je suis la servante du Seigneur… » et maintenant il me reste le plus beau à faire…
- (PA) : C’est quoi ? Dis !
- (GA) : C’est d’aller chez les bergers de Bethlehem, leur dire que le sauveur est né et qu’ils le trouveront dans l’étable, couché dans la crèche.
- (PA) : Que j’aimerais voir ça ! Je peux venir avec toi ? Je me ferai tout petit, sans me montrer, juste pour voir ! Moi aussi, moi aussi, emmène-nous s’il te plait !
- (GA) : Vous pouvez tous venir, et vous pourrez chanter : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, gloire à l’enfant nouveau-né ; paix sur la terre aux hommes qu’il aime, paix dans l’éternité ! » (Extrait d’une cantate de Noël d’A. Stricker, peut être remplacé par un autre gloria)
Tableau 4 Noël des anges – forme narrative
Ce soir-là les anges se sont réunis, ils bavardent, échangent des nouvelles… Tout à coup un grand ange armé d’une grande épée arrive. Il se laisse tomber sur un petit nuage, pose son épée à côté de lui et dit :
- Ouf ! Enfin c’est Noël, je peux enfin me reposer !
- Ton travail était si fatigant ? Demande un petit ange.
- Non, pas vraiment fatigant mais il a duré si longtemps !
- Tu ne vas quand même nous dire qu’il durait depuis la création !
- Si, enfin juste quelques jours après. Vous vous rappelez l’histoire de la création : le premier jour Dieu fit… la lumière ; le second jour il créa… les cieux ; le troisième jour… il fit la terre qu’il couvrit de végétaux ; le quatrième jour… le soleil, la lune, les étoiles ; et le cinquième… les poissons, les oiseaux , le sixième jour…
- Adam ! Oui et pour qu’il ne soit pas seul… Eve ! Oui, et il les fit vivre au jardin…
- du paradis ! Du paradis !
- Mais Adam et Eve ont désobéi et ont été chassés du paradis. Et Dieu m’a donné cette épée pour que je garde la porte. Mais maintenant c’est Noël, Dieu ouvre à nouveau la porte et mon travail est terminé…
Un des petits anges a remarqué quelque chose , il s’adresse à un autre ange :
- Toi aussi tu as une épée ! Tu t’en es servi ? Dis…
- Il s’en est fallu de peu ! Heureusement il y avait l’ânesse !
- Une ânesse ? Raconte…
- Lorsque le peuple d’Israël est sorti d’Égypte, il a marché longtemps avant d’arriver près du pays que Dieu leur avait promis. Quand ils se sont approchés de son royaume, le roi Balak a eu peur. Il a fait appeler Balaam, le prophète, pour qu’il maudisse ce peuple. Balaam a d’abord refusé puis a accepté en disant : Je ne peux dire que ce que l’Eternel me dira, Balak.
Dieu m’a envoyé sur la route de Balaam pour l’arrêter mais à deux fois son ânesse m’a vu et s’est écartée du chemin, Balaam l’a frappée pour qu’elle y revienne. Alors j’ai choisi d’attendre Balaam dans un chemin très resserré et quand l’ânesse m’a vu elle ne pouvait pas s’écarter, alors elle s’est couchée. Balaam s’est mis en colère et l’a encore frappée. - Qu’il est méchant ce Balaam ! Pauvre bête ! Est-ce que Balaam était aveugle ? Toi, qu’as-tu fait ?
- J’ai permis à l’ânesse de parler comme les hommes.
- Et, qu’a-t-elle dit ?
- « Pourquoi me frappes-tu ? Ne t’ai-je pas toujours bien servi ? »
- Et Dieu a ouvert les yeux de Balaam et il m’a vu…
- Et alors ? Que s’est-il passé ?
- Balaam au lieu de maudire le peuple d’Israël l’a béni par trois fois et a prophétisé : « Je vois ce qui arrivera, mais ce n’est pas pour aujourd’hui… un astre apparaît parmi les descendants de Jacob, un souverain surgit au milieu du peuple d’Israël. »
Les petits anges se taisent un moment puis demandent aux autres anges qui sont là : « Et vous qu’avez-vous fait ?
- L’un d’eux répond : moi j’ai fermé la gueule des lions quand ils devaient dévorer Daniel.
- [Moi j’étais avec Daniel dans la fournaise pour que les flammes ne le brûlent pas. Moi j’ai montré la source cachée dans le désert à Agar. Moi j’ai apporté du pain et de l’eau à Elie qui dormait sous le buisson.]
- Un autre se tourne vers Gabriel et lui dit : « Et toi, Gabriel, tu ne dis rien ? »
- Gabriel réfléchit un peu puis se lance : Vous avez entendu l’histoire de Balaam, et bien moi j’ai fait le contraire. Je n’ai pas donné la parole à une ânesse, j’ai rendu un homme muet…
- Toi ? Mais tu n’es pas méchant ! Pourquoi as-tu fait cela ?
- Dieu m’a envoyé au temple de Jérusalem alors que le prêtre Zacharie y était. Je me suis montré à lui près de l’autel des parfums et je lui ai annoncé que lui et sa femme Elisabeth allaient avoir un fils et devaient l’appeler Jean. Zacharie et Elisabeth étaient déjà très vieux tous les deux et Zacharie ne m’a pas cru alors qu’un prêtre devrait savoir que rien n’est impossible à Dieu ! Pour lui rappeler cela je l’ai rendu muet… pas pour toujours, seulement jusqu’au jour où ce que j’avais annoncé serait réalisé.
- Mais, s’il était muet il ne pouvait pas dire le nom de l’enfant…
- Non, mais il a demandé par signe une tablette et son stylet et il a écrit « son nom est Jean » et à ce moment-là je lui ai rendu la parole.
- Et puis ? C’est tout ce que tu as fait ?…
- j’ai eu une autre mission bien plus agréable celle-là, Dieu m’a envoyé à Nazareth chez…
- Je sais, je sais ! Chez Marie ! Et Marie, elle, a cru tout de suite !
- Oui, elle m’a répondu : « je suis la servante du Seigneur ». Et maintenant il me reste encore une chose à faire…
- C’est quoi, c’est quoi ? Dis vite !
- Aller à Bethlehem chez les bergers, leur dire que Jésus est né et qu’il le trouveront dans l’étable couché dans une crèche.
- Oh ! Que j’aimerais voir ça ! Je peux venir avec toi ? Je me ferai tout petit, sans me montrer, juste pour voir ! S’il te plaît…
- Moi aussi ! Moi aussi ! Emmène-nous !
- Vous pouvez tous venir et chanter…
Chant (André Stricker, Noël 1959)
Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Gloire à l’enfant nouveau-né !
Paix sur la terre aux hommes qu’il aime, paix pour l’éternité !
Crédits : Marthe Balla – Point KT – Photo Annette Ruby