Une célébration sur le thème de la lumière: idéale pendant le temps de l’Avent, mais aussi transposable à tout moment de l’année…La prédication est une narration « active », un conte participatif.En ce troisième dimanche de l’Avent, nous voici tous réunis pour célébrer et louer notre Seigneur. Que chacun se sente bienvenu. Déposons nos soucis, nos fardeaux, nos inquiétudes, afin de partager sereinement ce moment de culte dans la joie de Jésus qui vient !
Je vous invite à vous lever pour chanter d’une seule voix le cantique 301
AeC: 301 « Aube nouvelle » 3 strophes
Louange (Un lecteur et 3 enfants…)
Trois enfants sont choisis : l’un est invité à allumer la première bougie.
Le lecteur: « Louons Dieu avec le psaume 148 :
Chantez la louange du Seigneur, du haut du ciel, chantez pour lui,
dans les hauteurs ! Chantez sa louange, tous les anges, chantez sa louange,
toute son armée ! Chantez sa louange soleil et lune, chantez sa louange
toutes les étoiles de lumière ! Chantez sa louange, vous les hauteurs du ciel
et toute l’eau qui est au dessus du ciel !
Que tous chantent la louange du Seigneur ! »
Le deuxième enfant allume la deuxième bougie
Le lecteur: « Le psaume 27 nous dit :
Le Seigneur est ma lumière et il me sauve, je n’ai peur de personne.
Et nous lisons le psaume 108 :
Mon cœur a confiance, ô Dieu, je vais chanter, je vais jouer de tout mon cœur. Réveillez-vous harpe et cithare, je dois réveiller la lumière du matin ! »
Le troisième enfant allume la troisième bougie.
Nous chantons le cantique AeC:318 : « Toi qui es lumière » 2 strophes
Loi de Dieu
« Qu’est ce que je dois offrir quand je me mets à genoux devant le Seigneur,
le Dieu très haut ? » On pose la question à l’assemblée !
Le prophète Michée se pose aussi la question : « Est-ce que je dois lui offrir de jeunes taureaux et les brûler entièrement en sacrifice ? Est-ce que le Seigneur veut des milliers de béliers, des milliers et des milliers de torrents d’huile ?
Est-ce que je dois offrir mon fils aîné pour qu’il me pardonne mes fautes
et mes infidélités ?
Le Seigneur te fait savoir ce qui est bien, voici ce qu’il demande à tout être humain : faire ce qui est juste, aimer agir avec bonté
et vivre avec son Dieu dans la simplicité. » Michée 6 : 6-8
Confession des péchés
Seigneur notre Dieu, nous nous tenons devant toi.
Il nous arrive de croire que nous pouvons agir n’importe comment,
dire n’importe quoi, faire vaciller la flamme de l’amour ou de l’amitié, rendre fragile le lien qui nous lie à toi,
et que après, il nous suffira de nous excuser pour repartir à zéro.
Tu nous le dit clairement : les grandes excuses, les cadeaux et les sacrifices ne servent à rien. Il nous faut veiller à faire ce qui est juste à tes yeux,
aimer agir avec bonté, et vivre avec Toi dans la simplicité.
Paroles de grâce
L’apôtre Paul écrit aux romains : «Oui, nous avons été rendus justes en croyant et maintenant nous sommes en paix avec Dieu, par Notre Seigneur Jésus-Christ.
Nous croyons, et par Jésus, nous pouvons nous approcher du Dieu d’amour en qui nous vivons maintenant. Et nous sommes fiers parce que nous espérons recevoir la gloire de Dieu… (Romains 5 : 1-2) Ces paroles nous sont aussi adressées aujourd’hui, alors nous pouvons chanter…
Cantique AeC 724 « Tout dit qu’il est merveilleux ».
Confession de foi
Je crois en Jésus de Nazareth, le nourrisson né dans une étable, d’un couple d’étrangers poussé sur les routes de l’exil pour obéir aux ordres d’un empereur ;
Je crois en Jésus de Nazareth, l’homme fatigué qui s’est assis au bord du puits, et qui a osé parler à une femme étrangère. Il lui a permis de découvrir qui elle était, elle qu’on appelait la femme aux six maris.
Je crois en Jésus de Nazareth, le juif qui croyait que son message était réservé aux enfants d’Israël. Mais qui a élargi son regard lorsqu’une femme cananéenne s’est humiliée à l’image des petits chiens.
Je crois en Jésus de Nazareth, cet homme qui accepte qu’une femme lui lave les pieds de ses larmes, les essuie de ses cheveux, et répande sur eux un parfum précieux.
Je crois en Jésus de Nazareth, le prisonnier victime d’un procès inique, cet homme de souffrance, abandonné, humilié, flagellé, crucifié, suivi par quelques femmes jusqu’à la croix, mais qui trouve encore la force de pardonner à ses bourreaux.
Je crois en Jésus de Nazareth, qui n’est pas au tombeau lorsque les femmes veulent l’embaumer, mais qui partage la route des pèlerins découragés, et qui se révèle dans le pain rompu et partagé.
Je crois en Jésus de Nazareth
Je crois qu’il est le Christ de Dieu le Père,
Je crois que, par son esprit, il est avec nous tous les jours.
Antoine Nouis (La galette et la cruche T3)
Prière d’illumination (4 enfants et un lecteur…)
Avant la lecture de notre texte du jour, prions:
O notre Dieu !
Enfant 1 : Ta parole est comme le feu, éclaire-nous !
Enfant 2 : Ta parole est comme l’eau, rafraîchis-nous !
Enfant 3 : Ta parole est comme le ciel, élargis-nous !
Enfant 4 : Ta parole est comme la terre, enracine-nous !
Le lecteur: « Nous ne comptons pas sur nos paroles à nous, paroles d’hommes qui oublient et déçoivent souvent ; nous comptons sur ta parole à toi, parce que tu es Dieu de mémoire, Dieu d’espérance.
Chaque jour tu recrées pour nous et nous tâchons de recréer avec toi les cieux et la terre, jusqu’à ce que vienne ce Royaume, qui a déjà commencé au milieu de nous. Fais-nous don d’une vigueur d’adulte et d’une attente d’enfant. Amen. »
Lecture
Une enveloppe est posée sur la table, un jeune qui sait lire vient découvrir le texte de la lettre:
Première lettre aux Corinthiens, chapitre 13, verset 13 :
« Maintenant trois choses sont toujours là : la foi, l’espérance et l’amour.
Mais la plus grande des trois, c’est l’amour… »
Cantique AeC 318″ Toi qui es lumière » Strophes 3 à 5.
Prédication (Sur base d’un conte du pasteur David Bouillon, revu et transformé avec son aimable permission…)
Sur la table, on a la couronne de l’Avent avec trois bougies, dont la plus grande est l’amour… Préparer sur un plateau d’autres bougies de différentes grandeurs, de différents formats, déjà allumées, mais posées sur le côté ou cachées.
« Dans un commencement du monde, Dieu créa la lumière. Et immédiatement après, il créa le pays des bougies… C’était un pays magnifique, chaud, lumineux, éclairé de mille feux. Toutes sortes de bougies y vivaient : des petites, des grosses, des rondes, des fines, des rouges, des blanches, … Certaines étaient simplement posées comme ça, d’autres jouissaient d’un chandelier, d’autres encore s’abritaient dans une lanterne… Eclairé par toutes ces flammes, le pays des bougies était aussi un pays de lumière.
Mais, un jour, un sombre voyageur passa par là. C’était un prince des ténèbres, et toutes ces lumières ne lui plaisaient pas du tout ! « Comment faire pour ruiner cet éclat ? Comment éteindre tous ces feux ? Raaah ! Toutes ces flammes belles et chaudes me rendent malade !!! J’ai une idée : plutôt que de me fatiguer à souffler des heures sur tout ça, et me mettre tout le monde à dos, je vais… faire en sorte qu’elles s’éteignent d’elles-mêmes, toutes seules, comme des grandes… » Et il alla de l’une à l’autre, en papotant l’air de rien : « Bonjour, temps de pluie aujourd’hui, il vaudrait mieux se mettre à l’abri ! » Quelques luminaires effrayés par l’averse annoncée s’éteignirent rapidement. Le narrateur, en promenade dans l’assemblée, demande à l’un et à l’autre d’éteindre les bougies… « Savez-vous que votre flamme ne durera qu’un temps, selon la longueur de votre mèche ? » Tristes, tristes à cette pensée, quelques cierges encore démissionnèrent. Idem « Ce qui vous rend belles, mes chéries, sera bientôt flétri, lorsque la cire aura fondu, je ne donne pas cher de votre éclat ! » Toutes découragées, chandelles et bougies abandonnèrent leurs feux et s’éteignirent à leur tour… Idem
Restaient trois courageuses : trois bougies sur une couronne de l’Avent, trois bougies qui attendaient un heureux évènement. La première s’appelait ‘foi’. Le prince des ténèbres s’approcha d’elle « Alors donc tu es la foi ? Mais si personne ne croit, tu meurs ! Regarde les églises à moitié vides, les magasins ouverts le dimanche, qui détournent les croyants de leurs communautés, allume la télé, y a des choses à faire à la maison, pas le temps pour la religion, regarde autour de toi ! Et puis, tu as foi en quoi ? En un bébé couché dans la paille ?!? Hahaha !… » La pauvre foi reçu en pleine face le souffle fétide et puant de ce rire méchant, et… elle s’éteignit. Le narrateur la souffle. Le sombre personnage se tourna vers la bougie espérance. « Salut toi ! As-tu compté les gens que tu as déçus ? Les gens qui comptaient sur toi, et que tu n’as pas toujours exaucés ? Chère Espérance, n’es-tu pas un peu comme ces publicités mensongères… ? » Surprise et estomaquée, l’espérance s’éteignit à l’instant. Idem
Restait la bougie Amour. « Il ne reste que toi, regarde, tu es seule… abandonnée… » « Je suis la seule à briller encore, et nous voici face à face : toi et tes ténèbres, et moi et ma lumière. Moi, j’ai avec moi toute la gloire et la puissance de mon créateur. Regarde seulement et dis-moi si tu peux en faire autant : quand je dit à l’espérance ‘je t’aime’, vois… la bougie espérance est rallumée à la flamme de l’amour. Et si je dis à la foi ‘je t’aime’, regarde ! La bougie foi se rallume à son tour. Maintenant, toi tu es seul, et nous sommes trois ! Et si je dis ‘J’aime la lumière, j’aime la chaleur, je suis prête à partager, je m’offre à toutes les bougies du pays des bougies, le narrateur rallume une à une toutes les bougies à la flamme de l’amour… Regarde, tu as travaillé pour rien, prince des ténèbres. Pars maintenant. Retourne dans tes abîmes et laisse briller avec force la foi, l’espérance, et aussi l’amour !
Le prince, tout confus, s’en retourna dans ses ténèbres, et depuis ce jour la foi et l’espérance savent qu’elles peuvent compter sur l’amour : L’amour se partage sans jamais s’épuiser, comme la flamme d’une bougie.
Sœurs et frères, des ‘princes des ténèbres’, il y en a des toutes sortes. En cette période de l’Avent, si nous leur en laissons l’occasion, ils auront la belle vie : il suffit de penser que ‘fête = grosses dépenses’, que ‘beau cadeau = plus beau et plus gros et plus cher que celui du voisin’, que ‘fin d’année = rumba obligatoire’, etc. Si nous, croyants, laissons ces idées quelque peu commerciales envahir notre Avent, les princes des ténèbres en profiteront. Ils pourraient toujours faire valoir nos difficultés financières, nos jalousies, nos égoïsmes pour souffler les bougies de notre enthousiasme à nous préparer pour Noël. Ces sombres princes évoqueraient pour nous toutes les raisons, valables et mauvaises, de nous jeter dans la course à la consommation. Stress, fatigue, frustrations auraient alors vite fait de moucher la flamme de notre joie. Jésus vient ! Noël, c’est notre fête à nous, croyants, pour accueillir comme il se doit le roi des rois. Un roi qui n’exige pas de grosses dépenses, qui n’a que faire des gros cadeaux… Un roi qui, se faisant proche de nous, enfants, parents, grands parents, entretient la flamme de notre espérance, et nous montre le partage de l’amour. Un roi, sœurs et frères, en qui il est si doux de placer sa foi.
En ce temps d’Avent, et au jour de Noël, gardons toujours en mémoire la conclusion de l’histoire du pays des bougies : là où il y a l’amour, tout peut commencer ou recommencer.
Par le témoignage de notre présence ce matin au temple, pour rendre à Dieu le culte qui lui est du, nous affirmons avec force et tous ensemble : Jésus est la lumière du monde. Nous donnons la victoire à la foi, à l’espérance, et par-dessus tout, à l’amour. Amen.
Prions avec Claude Arthur Danloy
Seigneur, c’est toi la lumière et tu me demandes d’éclairer,
Ma terre est quelque fois si sombre, mon jour est parfois ma nuit,
Je vois si mal, mes balises se réduisent,
les ombres s’attachent à mes yeux, la peur devient mon habitude…
Qui suis-je pour briller ?
Je suis timide et maladroit, je suis inquiet, j’ai froid.
Aurais-je si peu de foi ?
Moi qui aime tant être vu, et qui ne vois pas,
Aide moi à comprendre que tu as besoin de moi,
rends-moi plus fort, et disponible…
J’ai reçu la vie, petit morceau d’éternité fait pour apprendre à aimer…
Aide moi à rayonner !
Prière d’intercession
Seigneur reçoit notre prière : nous pensons particulièrement ce matin
aux sœurs et aux frères retenus chez eux par l’âge ou la maladie.
Que ta lumière brille jusqu’à eux et les prépare aussi à la joie de Noël.
Nous remettons entre tes mains les personnes en souffrance,
celles qui vivent un deuil, celles qui doivent faire face à la solitude.
Que Noël soit pour elles l’occasion de te sentir proche, oh Dieu,
humble enfant dans une étable…
Nous te remettons les projets de cette communauté.
Tiens allumée la flamme qui guide les responsables.
Que ta sagesse admirable de répande sur nos dirigeants.
Donne l’espérance aux plus pauvres, soutiens les dans leur vie de chaque jour.
Que la foi qu’ils placent en toi soutienne les opprimés,
Et que la terre entière rayonne de ton amour !
Offrande
Cantique Aec 514 « Pour que le jour qui se lève »
Parce que Christ est venu dans notre monde et dans notre histoire,
qu’il a brisé le silence et la souffrance,
Qu’il a rempli le monde de sa gloire,
Qu’il a été la lumière dans notre froide nuit,
Qu’il est né dans une sombre crèche,
Qu’il a répandu tout au long de sa vie l’amour et la lumière,
qu’il a brisé les cœurs endurcis
Qu’il a réconforté les âmes en détresse,
A cause de tout cela, aujourd’hui nous avons la foi, l’espérance, et l’amour.
Exhortation et bénédiction
Viens, Seigneur, et bénis-nous !
Répands sur nous ta paix.
Etends tes mains au-dessus de nous, et donne-nous ta force !
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, Sœurs et frères.
Il le fera de toutes sortes de manières :
par son Esprit qui est présence du Christ en nous, et aussi
par le soleil qui brille sur nos têtes,
par la terre sous nos pieds,
par les amies et les amis qui nous entourent,
par son amour dont le source est cachée au cœur de notre vie.
Allons ! Il nous envoie sur les chemins de son amour. Amen.
Cantique final AeC 302 » Après la longue attente »
Matériel à rassembler: Trois bougies pour la foi, l’espérance et l’amour (la plus grande), d’autres bougies sur un grand plateau (dans des photophores, des lanternes, avec des bougeoirs…), un allume-gaz (sécurité pour les enfants) ou des allumettes, la lettre des paroles de grâce sous enveloppe à l’adresse de la communauté.