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Yownah la colombe

Yownah, la petite colombe s’est envolée. Elle est libre ! fini les cages des vendeurs du temple. Sur le mont des oliviers, elle retrouve le mouton Kéwesh et les deux discutent de la liberté retrouvée, de la colère de Jésus, du temple de Jérusalem… et du corps de Jésus qui sera signe d’espérance pour les chrétiens. (Matthieu 21, 12-17 – Marc 11, 15-19 – Luc 19, 45-48 – Jean 2, 13-16)

« Frrrttt ! Je me suis envolée ! » jubile Yownah la colombe en passant par le portique du Temple. « Finie la cage, finis les regards cupides fixés sur mes copines et moi, finis les sous sonnants et trébuchants dans la tête et dans la poche du vendeur. Je suis libre ! Ouaouh ! J’ai cessé d’être l’éternel pigeon de la première arnaque venue, je suis devenue une colombe libre et joyeuse ! Faut dire qu’il a fait fort, le Jésus, avec sa corde qu’il maniait comme un fouet en traversant la cour du Temple. Pif ! Paf ! Un coup dans les pieds d’une table de changeur de monnaie, un coup sur les cordes qui retenaient les moutons. Crac ! Boum ! Par terre, les cages où les vendeurs nous tenaient enfermées, nous autres les colombes. Cling clidecling ! Les pièces d’argent qui roulaient sur le sol, drachmes et sesterces et shekels confondus. À nous la liberté ! Je ne vous dis pas le bazar que ça a fait, dans la cour du Temple ! Et maintenant je vole où je veux, ha ha ! Plus personne ne me dira « un shekel pour une colombe ! » Vous savez quoi ? C’est pas un shekel que je vaux, c’est dix mille ! C’est même tout l’or du monde que je vaux ! Et toi aussi. Et toi et toi. Je l’ai compris quand la cage s’est ouverte et que l’air s’est mis à souffler sous mes ailes. Aux yeux de Dieu, je vaux tout l’or du monde. Youhou roucoucou ! » Tout en poussant ses roucoulements joyeux, Yownah la colombe s’en va à tire d’ailes jusqu’au Mont des Oliviers.

Elle sait que là, perchée au sommet de l’arbre du haut de la colline, elle aura vue sur quasiment toute la ville de Jérusalem. Au bout d’un moment, voilà qu’elle entend quelqu’un gravir la pente en soufflant comme un… comme un mouton, tiens ! puisque celui qui vient là est justement l’un de ceux qui se sont échappés du Temple en même temps que Yownah. « Hé ! c’est maintenant que tu arrives, Kéwesh le mouton ?! Je suis là depuis une heure au moins, moi ! »

« Une heure ? Certainement pas. Bêêê ! Quelle grimpette ! Je me demande si j’ai eu raison de quitter les autres, ils sont tous restés dans la vallée du Cédron. »
« Bien sûr que tu as eu raison ! » fait la colombe. « Ici, tu es libre ! »
« Oui, » répond Kéwesh, « libre, mais seul. »
« Meuh non ! Pas seul ! D’abord il y a moi, et ensuite écoute, j’ai moi-même entendu le maître promettre qu’il irait chercher tous les moutons perdus, toujours ! »
« De quel maître est-ce que tu parles ? »
« Mais ! de Jésus bien sûr ! Celui qui nous a libérés tout à l’heure ! Il a même dit qu’il était prêt à quitter 99 moutons pour en chercher un seul qui s’est perdu ! Et que, à son retour, il y aurait une grande fête pour le mouton retrouvé, alors… ! »
« Ah ça, pour bousculer les vieilles habitudes, il est fortiche, celui-là, il n’y a pas à dire ! Tu sais pourquoi il a fait tout ce ramdam tout à l’heure, dans le Temple ? »
« Ben… parce que ça lui faisait mal cœur de nous voir attachés et dans des cages, non ? »
« Oui, peut-être, Yownah. Mais la raison de son geste est ailleurs. Réfléchis. »
« Moi, tu sais, avec ma cervelle de moineau… »
« Justement, tu n’es pas un moineau, tu es une colombe et les colombes ont toujours joué un grand rôle dans le plan de Dieu, à commencer par celle qui a annoncé à Noé la fin du déluge. »
« Bon bon, je réfléchis… Peut-être qu’il n’aime pas le bruit de l’argent dans la sainte maison ? »
« C’est vrai que l’argent devient facilement une idole », concède le mouton Kéwesh. « Et qu’il faut choisir entre servir une idole de métal ou servir le Dieu vivant. Mais ce n’est pas exactement ça que Jésus visait. »
« Euh… Je sais, c’est les sacrifices qu’il n’aime pas ! Et ça, ça change tout ! Il avait raison, le prophète qui disait ‘Je hais les sacrifices, et les parfums sacrés je ne peux plus les sentir !’ Eh bien, moi Yownah je te le dis : un jour, dans un siècle ou dans quinze, un disciple de Jésus se révoltera de nouveau, sans aucune indulgence, contre le trafic des bienfaits de Dieu. C’est quand-même dingue, cette idée de vouloir marchander avec le Seigneur ! Comme si, avec de l’argent ou avec des bonnes actions, avec des sacrifices d’animaux ou encore avec des massacres d’innocents, on pouvait faire plaisir à Dieu et attirer ses bonnes faveurs ! »
« C’est pas mal du tout, ce que tu dis là, petite Yownah ! Tu deviens prophète à ton tour, on dirait. Mais il faut faire un pas de plus pour apercevoir ce que Jésus visait en renversant les tables des changeurs dans le Temple. »
« Et comment tu le sais, toi, ce que Jésus visait ? »
« On en discutait tout à l’heure avec les copains, dans la vallée du Cédron. L’un de nous a marché avec le maître et ses amis pendant un temps, sur le chemin vers Jérusalem. Et quand le Temple a été en vue, Jésus s’est arrêté et il a montré le grand mur avec les ouvriers sur l’échafaudage et il a dit qu’il allait détruire le Temple et qu’en trois jours il le reconstruirait. »
« Trois jours ? » s’étonne Yownah. « Comme tu dis : il est fortiche ! Depuis plus de 50 ans des dizaines et des centaines d’ouvriers travaillent tous les jours pour le restaurer, le Temple, et il n’est pas près d’être terminé, et voilà que Jésus veut le reconstruire tout seul en trois jours. Eh ! ben ! Je serais curieuse de voir ça. »
« Yownah, tu fais l’idiote maintenant ! Tu te doutes bien qu’il ne parlait pas des pierres et des murs, mais du Temple de son corps ! pour annoncer qu’il va mourir et que trois jours après il sera de nouveau vivant. »
« Je ne comprends pas cette histoire de Temple », soupire la colombe.
« Je t’explique. » Kéwesh s’installe sous l’arbre et Yownah vient le rejoindre. « Le Temple, dans la tradition du peuple hébreu, c’est le lieu de la présence de Dieu. C’est pour ça que les Juifs de la terre entière viennent à Jérusalem aussi souvent qu’ils peuvent. »
« Attends un peu ! » proteste la colombe. « Je croyais que c’est la Loi de Moïse qui est au centre de la foi juive ? »
« Tu n’as pas tort », répond le mouton. « Les Hébreux savent bien que le moyen par lequel Dieu leur parle, c’est la Torah, le livre sacré, Moïse et les prophètes comme ils disent, et que là est l’essentiel. Mais le lieu saint, celui qu’ils regretteront éternellement si jamais il est détruit, c’est le Temple. »
« Oui, mais », rétorque la colombe, « Jésus est juif lui aussi et il connaît la Torah par cœur ! Il n’y a rien de neuf ! »
« Si », fait le mouton, « la nouveauté de Jésus, c’est que pour lui Dieu n’est pas réduit au silence par la Torah, et qu’il n’est pas prisonnier du Temple. Le scandale de Jésus c’est que, en lui, Dieu vient vers nous. Dans la personne même de Jésus, dans tout ce qu’il dit. Là où il est, lui Jésus de Nazareth, là il y a Dieu. Marchant dans la poussière. Ou assis sur le dos d’un âne. Ou serrant la main d’une personne malade de la lèpre. Ou parlant avec une femme au bord d’un puits. La présence de Dieu, c’est lui, avec son esprit et son corps. C’est lui le Temple, le lieu de la présence de Dieu. »

« Alors là ! » fait la colombe au comble de l’étonnement. « Il y a mille fenêtres qui s’ouvrent en même temps ! Ce ne sont donc pas seulement les tables et les cages qu’il a renversées tout à l’heure, c’est le Temple tout entier, avec ses prêtres et ses sacrificateurs, avec tout leur pouvoir sur les croyants, sur la vie et sur l’avenir des gens. Le système, quoi ! Et c’est pour ça que je me suis sentie si formidablement libre, tout d’un coup. Tous ces murs tout autour se sont écroulés, en un sens. »

« Oui », approuve Kéwesh le mouton. « Et tu comprends alors pourquoi Jésus va devoir mourir. Les puissants et tous ceux qui sont si sûrs de détenir la vérité sur Dieu et sur la vie et sur le monde, ils ne supporteront pas que Jésus applique son programme révolutionnaire. Ils savent déjà qu’ils ne pourront pas le calmer et que pour le faire taire il ne leur reste qu’une solution : le faire mourir. Et ça, je crois bien que Jésus le sait. Il accepte de passer par là, pour revenir ensuite à la vie et répandre sa Parole sur la terre entière par la voix de tous ses disciples. »

« Mais dis-moi… » réfléchit Yownah tout haut, « si la présence de Dieu n’est pas fixée dans un Temple, alors elle n’est pas non plus réservée à un seul pays, ni à un seul peuple ! Et alors elle n’est plus prisonnière d’aucune religion ! Juste ? »

« Ah ! je ne sais si on peut aller jusque-là, Yownah. »

« Mais si, mais si ! Tu te rends compte, Kéwesh ? Si la présence de Dieu ne peut pas être éliminée, ni sur une croix ni par un fusil, si elle n’est pas dans un objet ni dans une frontière matérielle, mais qu’elle est dans l’esprit et le corps d’un être bien vivant, alors il est dans tous les êtres vivants et dans toutes les cultures et personne n’en est propriétaire. Et si personne ne possède Dieu, alors personne n’est supérieur aux autres et alors il n’y a plus de raison de se faire la guerre pour savoir qui détient la vérité ! Et alors et alors et alors… on va enfin pouvoir vivre en paix sur la terre ! Youpi ! »

Toute heureuse, Yownah s’envole dans l’olivier et saute de branche en branche en faisant autant de bruit que toute une volière de tourterelles. Puis, un brin d’olivier en travers du bec, elle revient se poser près de Kéwesh.

« Je ne savais pas que tu portais en toi une telle force d’espérance », lui dit Kéwesh avec admiration. « A la prochaine assemblée générale des Objectifs Non Usés… »
« Ah oui, je sais », l’interrompt Yownah, « l’O.N.U., Objectifs Non Usés, j’en ai entendu parler. »
« Tant mieux. A la prochaine assemblée, donc, je proposerai que toi, en tant que colombe, tu sois reçue pour toujours comme le symbole même de l’espérance de paix, tu le mérites bien. » Stupéfaite et ne se sentant plus de joie, Yownah ouvre un large bec et laisse tomber sa… son brin d’olivier.
« Allez, arrêtes, tu te moques de moi ! Pourquoi ne pas me dessiner sur les drapeaux, tant que tu y es ! »
« Excellente idée, Yownah ! Reprends ton brin d’olivier et tiens-le avec ton bec, que je te prenne en photo avec mon smartphone, ça fera un buzz dans la postérité ! »

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Crédit : Christian Kempf (UEPAL) – Point KT




Passer l’adolescence

ID1398-slacklineAvec un groupe de jeunes, vous arrivez en fin d’année scolaire et la perspective de changements à la rentrée de septembre est un enjeu important. Procurez-vous une « slackline », et lancez-vous à l’assaut de vos souvenirs, et tester votre courage en groupe… Une animation dynamique et… aérienne !

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Crédit : Annick Monnot




Un nouveau départ

A partir du film « Mission » (qui a reçu des Oscars), aborder le thème du pardon comme un nouveau départ accordé. Cette animation propose de parler des fardeaux, de la culpabilité, etc., et se demande que faire après un échec ou une déception ?

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Crédit : Annick Monnot




Joseph, beau et favorisé de forme

images_506px-Joseph_and_Potiphars_WifeLes textes bibliques – qui sont pour nous, et dans la foi, Parole de Dieu – ne nous appartiennent pas…
Nous n’en avons pas l’exclusivité. Prenons par exemple la sourate XII du Coran.
« La sourate XII du Coran ? » Ben oui, Genèse 37 à 50, quoi !

Comment imaginons-nous Joseph ? Le Joseph que nous – chrétiens – connaissons : un hébreu du livre de la Genèse (chapitres 37 à 50), un sémite en Égypte… Comment l’imaginons-nous dans cette Égypte où il est d’abord amené et malmené comme esclave, vendu, emprisonné ? Comment l’imaginons-nous dans ce pays a priori inhospitalier où il devient le conseiller du Pharaon ?
Comment les lecteurs du Coran imaginent-ils Yussuf ?
Comment son histoire est-elle transmise, par exemple dans le récit de Ibn CIsa Ahmad (en 973 de l’Hégire, c’est-à-dire 1565 de l’ère chrétienne ) ?
Et comment serait-elle écrite aujourd’hui, comment s’inscrirait-elle dans le contexte que nous connaissons à propos du pays de Canaan… et de l’Égypte actuelle ?
Et comment les croyants d’Amérique latine, d’Inde ou de Madagascar lisent-ils et interprètent-ils le récit concernant Joseph, dans leurs réalités propres ?
Autant de questions dont les réponses nous confirment que les textes bibliques ne nous appartiennent pas.

Bible, Genèse 39, fin du verset 6 : « Et Joseph était beau/élégant/racé, bien formé/favorisé de forme »
Coran, Saurate XII.30. Et dans la ville, des femmes dirent : « La femme d’Al-Azize essaye de séduire son valet ! Il l’a vraiment rendue folle d’amour. Nous la trouvons certes dans un égarement évident. » 31. Lorsqu’elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya [des invitations,] et prépara pour elles une collation [des oranges] ; et elle remit à chacune d’elles un couteau. Puis elle dit : « Sors devant elles, [Joseph !] » – Lorsqu’elles le virent, elles l’admirèrent, se coupèrent les mains et dirent : « à Allah ne plaise ! Ce n’est pas un être humain, ce n’est qu’un ange noble !  »
(Vous trouverez l’ensemble de la Sourate XII sur internet)

images_Yusuf_and_Zulaikha« Le récit de Joseph, qu’il soit en paix », de Ibn CIsa Ahmad : (Zulaykha lui dit) : « Oh Joseph, rien n’égale le noir de tes yeux, ni le noir de tes cheveux, ni les fossettes de tes joues. Aucun parfum n’est aussi pur que le tien, aucune démarche aussi innocente. […] Soumets-toi à moi et je me convertirai à l’Islam avec ton aide » […] La nouvelle se répandit dans Misr parmi toutes les dames qui s’écrièrent : « Zulaykha aime un des adolescents ! » Zulaykha invite alors l’épouse du ministre du Souverain, l’épouse de son chancelier, l’épouse de son vicaire et l’épouse de son trésorier. À chacune elle présente un citrus et un couteau et leur dit : « Jurez-moi toutes que si Joseph venait à vous et vous le demandait, vous lui donneriez chacune une part de citrus… » […] Il ressemblait à l’astre lunaire dans sa nuit de plénitude. Quand les femmes le virent, elles se troublèrent et perdirent la raison à la vue de sa beauté. « Ce n’est pas un être humain, on dirait un ange par son essence ! » Elles ressentirent un tel trouble qu’elles se tailladèrent les mains…

www.lib.utexas.edu_maps_historical_shepherd_ottoman_empire_1481-1683Le récit d’Ibn CIsa Ahmad, inspiré de l’histoire de Joseph, et étudié par Faïka Croisier*, est écrit à la fin du règne de Soliman le Magnifique, Soliman le Législateur. L’empire ottoman est à son apogée (agrandir la carte) et Soliman, tout en étant lié à l’Islam et à la loi suprême de la Charia, promulgue des lois pour soulager le sort des rayas, serfs chrétiens, et le sort des réfugiés juifs qui fuient l’Espagne et l’Europe centrale. En résumé, en ce temps-là, le vaste empire ottoman est une terre d’accueil pour les trois religions monothéistes, et l’Égypte en particulier est une province d’abondance et de bénédictions… Eh oui… !
Ce qui transparaît dans la narration d’Ibn CIsa Ahmad.

* « L’histoire de Joseph, d’après un manuscrit oriental », un ouvrage de Faïka Croisier aux Éditions Labor & Fides, Arabiyya 10, avec la préface du Professeur Robert Martin-Achard, 1989.

Joseph dans son récit est tout de suite apprécié par son maître égyptien Al-CAzïz qui est tenté de l’adopter.
L’auteur, au XVIe s., est l’héritier d’une succession de narrateurs, dans une tradition orale et écrite qui ne s’appauvrit pas. Dans sa culture, il est normal d’en apprendre autant des commentateurs des histoires que des récits eux-mêmes…
Et il a une intention, tout comme nous-mêmes nous désirons porter, transmettre et/ou recevoir un enseignement lorsque nous partageons un récit biblique. Dans la version étudiée ici, le narrateur musulman met l’accent sur l’homme éprouvé mais triomphant des difficultés au moyen de la foi, et sur l’accomplissement de la volonté de Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux. Qu’est-il dit là que nous ne puissions partager ?
Le narrateur place aussi le lecteur devant un choix : qui doit gouverner nos vies ? Est-ce Joseph, un homme exemplaire ? Est-ce Pharaon (ou le Sultan, ou n’importe quel homme politique, fut-il « religieux »), qui utilise l’homme exemplaire comme prétexte pour assoir son gouvernement ? Ou est-ce Dieu, auquel tout homme peut s’abandonner avec confiance en toute circonstance ?
Dans son (long) récit de l’histoire de Joseph, Ibn CIsa Ahmad aménage régulièrement des pauses dans lesquelles il invite les auditeurs à la prière : « Nous reprendrons le récit lorsque tous ceux ici présents auront prié pour le Pur. »

images_yusuf_zulaikhaNous avons déjà beaucoup de travail, comme moniteurs et catéchètes, à témoigner de notre foi chrétienne sur base de la Bible que nous connaissons (un peu). Peut-être à certains moments, pourrons-nous lire certains textes dans le Coran, juste pour voir… Peut-être aurons-nous l’occasion d’entrer dans un groupe de dialogue interreligieux ? Peut-être pourrons-nous nous pencher sur l’Histoire, celle du passé qui précède notre actualité et qui bien souvent nous éclaire sur le présent ?

En tant que témoins et enseignants, dans le contexte actuel, il est de notre difficile responsabilité de partager la foi en Dieu sans prétendre aveuglément en avoir le monopole… Partager sa Parole, sans en avoir le monopole… C’est un point important de notre mission, et un défi vis-à-vis des enfants avec lesquels nous souhaitons partager notre identité chrétienne, dans le contexte européen d’aujourd’hui.

« A présent, nous ne voyons qu’une image confuse, pareille à celle d’un vieux miroir ; mais alors, nous verrons face à face. A présent, je ne connais qu’incomplètement ; mais alors, je connaîtrai Dieu complètement, comme lui-même me connaît. Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour ; mais la plus grande des trois est l’amour. » 1 Cor 13.12-13
« Pas de monopole » : voilà ce que nous dit l’apôtre Paul, voilà ce que nous dit aussi le beau Joseph !

Crédits Marie-Pierre TONNON

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Tu as une place

Tu as ta place dans la famille de Dieu… n’est-ce pas là un message à faire passer, à chanter de tout son cœur et à partager ?

Partition Tu as ta place dans la famille de Dieu (Denis Riedinger)

© Publié avec l’autorisation de l’auteur

 




Une dispute qui finit bien

Ce beau sketch adapté d’un chœur parlé d’Alain et Marion Combes allie humour et réflexion pour inciter chacun à reconnaître les qualités et l’utilité des autres au sein d’un groupe ou de l’Eglise. Avec suggestions de chants appropriés. Ces animations ont été présentées lors d’un culte de famille. Texte biblique de référence : 1 Corinthiens chapitre 12, versets 12 à 26.

Chant : Différents, d’une même famille (Arnaud Chatirichvili, CD Toutes ces rencontres)

Chœur parlé : Librement adapté de l’ouvrage Scènes bibliques et chœurs parlés de Alain et Marion COMBES, Réveil Publications.

Les acteurs sont habillés en noir, hormis la partie du corps qu’ils représentent et qui est en rouge. Ils se tiennent face au public.
Matériel : en rouge ! Des lunettes, un cache oreille, des gants, des chaussettes ou chaussures, un nez rouge en mousse, un bonnet.

Texte du chœur parlé :
Introduction (en voix off) : Le corps forme un tout, et pourtant, il a plusieurs parties. Malgré leur nombre, toutes les parties du corps ne forment qu’un seul corps. Imaginons une chose impossible : les différentes parties du corps sont jalouses les unes des autres et se méprisent. Voyons ce que cela donnerait…

Le pied
J’aimerais être une main. J’aimerais avoir des doigts, et pas des orteils. Je pourrais jouer du piano ou peindre ; et puis, j’aimerais savoir écrire avec des lettres bien tracées. Mais moi, je ne suis qu’un pied raide et maladroit.
L’oreille
Comme j’aimerais être un œil brillant et coloré. Je serais très important : je verrais tout avant tout le monde ! Mais je ne suis qu’une simple oreille, cachée sous les cheveux. C’est pas juste !
Le nez
Comme j’aimerais être une bouche ! Si j’étais une bouche, je dirais des choses extraordinaires : toutes les oreilles m’écouteraient. Et les oreilles sont deux fois plus nombreuses que nous, elles nous méprisent, nous, les nez. C’est un scandale !
L’œil (à la main)
Espèce de main ! Tu ne fais que des catastrophes, tu es maladroite. C’est toujours toi qui casses tout ! J’en ai assez !
La main (à l’œil)
Méchant œil ! Si tu regardais un peu ce que je fais, je ferais peut-être moins de bêtises !
L’œil
Comme je suis énervé ! Je lirais bien une histoire pour me calmer ; mais comment faire pour tourner la page ?
La main
Tu vois, sans moi pour tourner la page, tu ne pourrais pas finir ton histoire !
Le cerveau (à tous)
Vous ne comprenez rien, vous tous, vous ne savez qu’obéir à mes ordres. Sans moi, vous êtes des incapables ; allez-y pour voir, essayez de bouger sans que je vous en donne l’ordre. Je suis indispensable, je suis le chef, j’ai des idées géniales !
La main
Essaie donc de faire quelque chose sans notre aide !
Le pied
Une idée, même géniale, ne sert à rien si nous ne sommes pas là !
Le nez
C’est vrai, pourquoi nous disputer ?
L’oreille (au nez)
Tu as raison. Mon cher nez, c’est tout de même toi qui donnes l’alerte quand ça sent le brûlé. Grâce à toi, nous pouvons sentir le parfum des fleurs !
L’œil
D’ailleurs, si dans le corps, il n’y avait que des yeux, comment ferait-on pour entendre la poésie, la musique, les chants ?
La main
Finalement, on est fait pour vivre ensemble…
Le cerveau
C’est plus raisonnable.
Le pied
On est quand même bien ensemble.
L’oreille
Oh oui, heureusement que vous êtes tous là.
L’œil
Je suis ému…
La main
Attends, j’essuie ta larme.
Le cerveau
Si on chantait ?
Tous
D’accord, chantons tous ensemble.

Les acteurs chantent « Moi c’est moi, et toi c’est toi » (DEN ISA, CD Bonjour la différence)
Moi, c’est moi et toi c’est toi
On n’est pas les mêmes
C’n’est pas un problème
Important, chacun différent,
Oui, mais Dieu nous aime,
Tous ses enfants !
Ouais, ouais, ouais !
C’n’est pas un hasard si….

Repris plusieurs fois avec l’assemblée.

Témoignage :
Une personne, un groupe ou une famille raconte une expérience vécue : l’accueil de quelqu’un de différent, le bénéfice de la complémentarité, l’utilité des dons de chacun dans un groupe ou dans l’église.

Chant : Tu as une place (Denis Riedinger)

Crédit : Catherine Ulrich




Tu es précieux

Chacun est victime de préjugés ou de jugements de valeur. Cette histoire, joliment illustrée, adaptée à tous publics, met en valeur l’amour inconditionnel du Créateur. Cette animation a été présentée lors d’un culte de famille.

Accueil du public
Quelques enfants saluent les arrivants et collent sur le dos de leur main, au hasard, soit une ou plusieurs gommettes grises, soit des étoiles jaunes.
Les participants sont invités à se regrouper entre porteurs de gommettes ou d’étoiles.
Les participants sont invités à se saluer, à s’accueillir d’un regard, d’un sourire, d’une poignée de mains.

Narration à partir de l’album illustré « Tu es précieux » de Max Lucado.
Au fur et à mesure de la lecture, les images sont projetées sur écran géant.

Autre formule : le récit est lu à plusieurs voix (narrateur, Punchinello, Lucia, Eli)

Un accompagnement musical peut être proposé à différents moments de la narration.

Résumé : Punchinello est couvert de gommettes grises alors que d’autres, plus beaux et plus doués, sont couverts d’étoiles jaunes. Il rencontre Lucia sur qui ni les étoiles, ni les gommettes ne se fixent. Elle lui parle d’Eli, le créateur. Auprès de lui, Punchinello apprend que sa valeur ne dépend pas de l’évaluation des autres, mais de l’amour inconditionnel de son créateur. Les gommettes finissent par tomber !

A la fin du récit, l’animateur invite les personnes à retirer leurs gommettes ou leurs étoiles.

Pour vous procurer le livre
Pour l’écouter

Catherine ULRICH, à partir d’un album de Max Lucado, Tu es précieux, Ed. CLE, 2013.




Martin Luther, l’aventurier de Dieu

Vous souhaitez rafraîchir vos connaissances à propos du moine allemand ? Vous voulez vous préparez pour 2017 et les festivités des 500 ans de la Réforme ? Vous souhaitez offrir un livre qui explique les origines du protestantisme ? Voici un ouvrage pour vous…

Annick Sibué, Martin Luther. L’aventurier de Dieu, OPEC / Olivétan, 2014, 128 pages.

Les 500 de la Réforme approchant à grands pas, le réformateur Martin Luther va être au centre de l’intérêt pour une longue période. A tous ceux, petits et grands, qui aimeraient commencer par le commencement, ce petit ouvrage de 130 pages intitulé « Martin Luther, l’aventurier de Dieu » offre une initiation bienvenue. Son expérience d’enfant battu, son adolescence studieuse, sa vie de moine, ses idées révolutionnaires, sa traduction de la Bible, son mariage… Les étapes de la vie de Luther sont présentées de façon claire. Une carte permet de le suivre dans les lieux qui ont compté dans sa vie, Eisleben, Eisenach, Erfurt, Wittenberg… et de comprendre l’organisation de l’Europe à son époque. De nombreuses illustrations égayent le texte et nous plongent dans la société de son temps (texte tiré du site labonnenouvelle.ch).

Sommaire :

  1. Martin Luther, un enfant et élève comme les autres
    L’enfance de Luther, c’est celle d’un enfant du XVe siècle, et vu d’aujourd’hui, cela n’avait vraiment pas l’air facile…
  2. Martin Luther, un étudiant modèle, mais…
  3. Luther au couvent : un moine trop zélé et un prêtre torturé par le doute !
  4. Une découverte lourde de conséquences
  5. Un bien rude combat pour la nouvelle foi
  6. Le mystérieux chevalier Georges
  7. La traduction de la Bible en allemand, une sacrée entreprise !
  8. Une lutte sans merci contre les dérives de la Réforme
  9. Un mariage pas comme les autres
  10. Luther, père de famille !
  11. La Réforme de Luther, un succès grandissant
  12. Épilogue

Crédit : Etienne Jeanneret – Point KT




Culte des Rameaux avec l’âne qui rêvait d’être un cheval

rameaux 2015 - copie

Petit Âne nous raconte l’entrée de Jésus à Jérusalem. Cheminons avec lui pour ce culte des Rameaux intergénérationnel où des rameaux reverdissent et se rassemblent pour qu’un « arbre » de mort deviennent arbre de vie…

Préparation :
Découper des rameaux et des feuilles en feuille de mousse (modèle). Les feuilles de mousse sont des plaques de caoutchouc souples et colorées, vendues au format papier standard (A4 ou A5 généralement) dans les boutiques de loisirs créatifs notamment. On peut également utiliser du papier coloré, mais les feuilles de mousse sont plus solides et surtout permettront que les feuilles tiennent bien sur le rameau (au contraire du papier qui glisse).
Peindre une grande croix sur un grand carton qu’on pourra accrocher au mur ou sur des panneaux d’exposition.
Prévoir du scotch double face.

Les enfants de l’école du dimanche avaient répété un chant : le psaume de la Création.
Les textes liturgiques ont été répartis parmi les catéchumènes et jeunes volontaires pour participer à l’animation du culte.

A l’entrée, chacun a reçu un « rameau » en feuille de mousse.
Dans des corbeilles, des « feuilles » en feuille de mousse. 

Déroulement du culte : 

  • Accueil : Je vous souhaite à tous la bienvenue dans cette église. Ce matin nous sommes rassemblés, petits et grands, jeunes et moins jeunes, rassemblés pour nous mettre en route : en route avec Jésus-Christ qui entre à Jérusalem, nous sommes donc en route à la suite d’un âne et avec en main, un rameau, symbolique, je vous l’accorde. Alors en route ! Et pour se mettre en route, quoi de mieux que de se lever et de chanter !
  • Cantique : Arc-en-ciel 212/1-3
  • Louange : (librement inspiré du psaume 69/31, 34-35)

Officiant : Entrons dans la louange et réjouissons-nous d’être réunis devant Dieu ! Par nos chants acclamons le Seigneur !
Assemblée : Dans nos louanges, proclamons sa grandeur !
Officiant : Car le Seigneur nous écoute, surtout lorsque nous sommes dans la peine.
Assemblée : Il ne rejette pas ceux qu’il aime, il ne les oublie pas.
Officiant : Que le ciel, la terre, les mers et tout ce qu’ils contiennent chantent la louange du Seigneur !

Et les enfants de l’EDD vont poursuivre la louange en chantant le Psaume de la création

  • Narration 1 : L’âne qui rêvait d’être un cheval (d’après Marc 11/1-8)

Ce jour-là, comme tous les autres jours, Petit Âne était attaché. La corde était assez longue pour lui permettre de manger l’herbe maigre et les broussailles qui lui râpaient la bouche. Il n’était pas malheureux, son maître le traitait plutôt bien, mais il souffrait parfois de ce qu’il entendait dire de lui et des frères de sa race : il était tout jeune, mais il savait déjà que lorsqu’un humain en traitait un autre d’âne, ce n’était pas un compliment ! 

Il regardait les humains de ses jeunes yeux et se demandait souvent pourquoi dans le langage des hommes, âne voulait dire bête, car s’il était bien un âne, il ne se trouvait pas bête. Après tout, il avait le pied sûr, même sur les chemins escarpés de Palestine, il était capable de porter de lourdes charges et il avait déjà son caractère : on ne lui faisait pas faire ce qu’il n’avait pas envie de faire. Son maître pouvait toujours le traiter de bourrique, et croyez-moi, il ne s’en privait pas si Petit Âne avait décidé qu’il n’avancerait pas, eh bien il n’avançait pas. A vrai dire, Petit Âne aurait tout aussi bien pu s’appeler Tête de Mule, mais il estimait qu’après tout, n’en déplaise aux humains, il était assez malin pour savoir ce qui était bon pour lui ou pas.

Ce jour-là donc, il était attaché, il mâchonnait un peu d’herbe en rêvant… et son rêve… son rêve, comme sûrement celui de beaucoup de ses frères de race, son rêve, c’était d’être un cheval, un cheval avec une crinière fine et soyeuse, un port de tête élégant et de l’allure. Etre un cheval noble et fier qui servirait de monture à un prince ou un roi, un cheval que les hommes admireraient et soigneraient, au lieu de le traiter de bourrique et de le charger des tâches les plus ingrates ! 

Petit Âne était ainsi plongé dans ses rêves de gloire, lorsqu’il vit s’approcher deux hommes qui n’avaient pas vraiment fière allure : il remarqua tout de suite leurs vêtements usés et leurs pieds salis par la poussière des chemins où ils avaient marché. Petit Âne se dit que cela n’annonçait rien de bon. L’un des deux hommes le détacha. Mais où allait-il donc l’emmener ? Son maître l’aurait-il vendu ?
Petit-Âne s’apprêtait à freiner de ses quatre sabots, pour ne pas suivre ces deux étrangers, lorsqu’il entendit son maître interpeller les deux hommes : « Eh, vous deux là-bas, pourquoi détachez-vous mon âne ? »

Très tranquillement, l’un des deux hommes répondit : « Le Seigneur en a besoin. »

Son maître ne dit plus rien et laissa faire les deux hommes. Petit Âne hésita. « Le Seigneur en a besoin ». Un seigneur qu’il ne connaissait pas avait besoin de lui, il l’avait choisi, lui, l’âne, la bourrique, au lieu de choisir un cheval, c’est-à-dire une monture digne de son rang ? Plongé dans ses pensées, Petit Âne se laissa conduire par les deux hommes.

Les deux hommes l’amenèrent à un troisième à qui il s’adressait avec beaucoup de respect : parfois, ils l’appelaient par son prénom, Jésus, mais la plupart du temps, ils s’adressaient à lui ne lui disant « Seigneur » ou « rabbi », ce qui veut dire maître dans leur langue. Puis ils placèrent leurs manteaux sur le dos de Petit Âne et Jésus s’installa sur cette selle improvisée.
Petit Âne était toujours perplexe et intrigué, mais il se sentait immensément fier d’avoir été choisi pour porter un homme important. Malgré son pelage gris et ses longues oreilles, il ressemblait peut-être un peu à un cheval finalement ! Ou peut-être même qu’il était plus beau encore qu’un cheval ?
Petit Âne faillit presque s’en persuader, car alors qu’ils approchaient de Jérusalem, les gens tout autour de lui étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres y déposèrent de petites branches : il trouvait cela très étrange, mais il ne comprenait pas toujours ce que faisaient les hommes alors… En tout cas, les vêtements et les rameaux formaient comme un tapis doux pour ses sabots. 

Nous allons nous interrompre un moment et laisser Petit Âne à ses réflexions, car il est temps pour nous, de prendre notre rameau en main.

Regardez-le. Il est sec, sans vie.

  • Confession du péché : 

Seigneur, regarde-nous. En nous il y a tant de choses qui ressemblent à ce rameau sec : des jalousies, notre égoïsme, nos échecs, nos colères injustes, nos doutes, notre manque de foi, notre indifférence… Pardonne-nous. Aide-nous à comprendre qu’avec toi, notre vie serait tellement plus belle ! Amen.

  • Répons : O Seigneur, guéris-nous (Arc-en-ciel 813)
  • Annonce de la grâce : 

L’amour de Dieu est comme la sève qui apporte la vie aux branches. L’amour de Dieu peut faire bourgeonner, éclore et s’épanouir le beau et le bon dans notre vie, parce qu’au-delà de nos révoltes, de nos refus, de nos erreurs, de nos oublis, il y a cette parole qui nous dit : vous êtes aimés de Dieu.
Que cette parole d’amour coule en vous comme le sang dans les veines, comme la sève dans les branches, pour que votre vie en soit transformée, comme le rameau qui bourgeonne et se couvre de feuilles et de fruits.
Amen

  • Répons : Quand les montagnes (Arc-en-ciel 167)

Pendant le répons, nous transformons notre rameau sec en rameau vert : on fait passer les corbeilles contenant les « feuilles » en feuille de mousse, chacun peut en prendre 2 ou 3 et les glisser sur les branches de son rameau.

  • L’âne qui ne rêvait plus (d’après Marc 11/9-11)

Revenons à Petit Âne. Il regardait la foule joyeuse autour de lui, savourant chaque pas sur le tapis de vêtements et de rameaux. Est-ce que c’était pour lui ? Il sortit de sa rêverie pour écouter plus attentivement ce que la foule criait autour de lui : « Gloire à Dieu ! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! Que Dieu bénisse le Royaume qui vient, le Royaume de David notre Père ! Gloire à Dieu dans les cieux ! »
Ainsi donc, ce n’était pas pour lui, mais pour l’homme qu’il portait et ce Jésus était manifestement très important pour son peuple pour être acclamé de la sorte. Petit Âne en fut tout rempli de joie. Finalement, ce n’était pas si mal d’être un âne !

Comme la foule ce jour-là, nous aussi disons notre joie en chantant… 

  • Cantique : Quand Jésus entre à Jérusalem (Arc-en-ciel 777/1-3)
  • Les larmes de l’âne (d’après Luc 19/41-48) :

C’est donc un Petit Âne très fier qui entre dans Jérusalem, avec sur son dos celui qui porte tant d’espoir, celui dont la foule attend tellement. Petit Âne marche dans les rues de Jérusalem. Jamais il n’a vu tant de monde ! Il avait bien entendu dire qu’on y attendait beaucoup de monde pour cette fête que les humains appellent la Pâque, mais là, cela dépasse tout ce qu’il s’était imaginé !
Mais il n’a pas le temps de contempler tout ce qu’il entoure qu’il entend l’homme sur son dos pleurer en contemplant la ville. Il l’entend chuchoter : « Jérusalem, tu n’as pas su aujourd’hui trouver la paix. Hélas, maintenant, tes yeux n’ont pas voulu voir… Tu n’as pas reconnu le moment où Dieu est venu pour te faire du bien. »

Petit Âne ne comprend pas très bien ce que cela veut dire, mais il sent la tristesse de Jésus l’envahir, son cœur de bête se sert et des larmes mouillent ses yeux sombres. Ainsi cette joie n’est qu’apparente ou alors provisoire ?
Ses sabots le conduisent à travers les rues étroites de la ville jusqu’au Temple. Là, le Seigneur descend et entre dans le Temple. Bien sûr, Petit Âne n’a pas le droit d’aller plus loin et il voit à regret s’éloigner cet homme dont il sait bien peu de choses, mais qui a malgré tout bouleversé sa vie. Bientôt, il ne le voit plus, mais il entend des cris à l’intérieur du Temple, le bruit de tables qu’on renverse, les protestations d’humains mécontents, les applaudissements d’autres qui ont l’air satisfait. Il voit s’échapper quelques pigeons…
On dirait que Jésus a provoqué une belle pagaille dans le Temple, pense Petit-Âne et, pas si bête, il se dit que les choses pourraient bien mal finir ! C’est peut-être pour cela que Jésus pleurait tout à l’heure. Quel homme étrange, quel Seigneur surprenant, pense Petit Âne : il sait que cela va mal finir et il y va pourtant, comme s’il était prêt à tout accepter, à tout donner. Mais être prêt à tout pour ceux qu’on aime, c’est peut-être ça que les humains appellent l’amour ?

On accroche la croix

  • Cantique : Jésus, ton peuple vient à toi (Alléluia 33-32/1-3)
  • Annonces
  • Offrande
  • Prière d’offrande : 

Seigneur, merci pour tout ce que tu nous donnes : la vie, l’amour, le sens de la vie, la vraie fraternité et tant d’autres choses encore. Fais que notre offrande soit le signe de notre reconnaissance et de notre désir de vivre comme tu l’as fait : en aimant Dieu et en aimant nos frères et nos sœurs. Amen.

  • Cantique : Je louerai l’Eternel (Arc-en-ciel 151/1 et 4)
  • Prière d’intercession : 

Je vous invite à prendre en main votre rameau et à nous unir dans la prière.

Seigneur, nous voici devant toi, avec un rameau symbolique en main.
Fais que ce rameau nous invite à t’ouvrir tout grand les portes de notre cœur pour que tu y entres comme tu es entré à Jérusalem, afin que ta parole remplisse et embellisse notre vie.
Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.
Fais que ce rameau nous invite à t’accueillir pleinement dans notre cœur et dans notre vie : que nous vivions à ton exemple, une vie de bonté et d’amour, où foisonnent des gestes concrets de solidarité à l’égard de nos frères et sœurs humains.
Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.
Fais qu’à travers nous, ta parole d’amour et d’espérance soit annoncée en ce monde.
Fais qu’à travers nous, ta vie et ton œuvre se poursuivent autrement.
Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.

Et comme tu l’as enseigné à tes disciples, nous prions…

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Pendant le prochain cantique, je vous invite à venir accrocher votre rameau pour donner vie à la croix du Christ

  • Cantique : Ensemble
  • Bénédiction :

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde.
Que le Seigneur fasse rayonner sur vous son regard et vous donne sa grâce.
Que le Seigneur tourne son visage vers vous et vous donne la paix.
Amen

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) – Point KT




Le centième mouton

Après avoir retrouvé le centième mouton, le berger appelle ses amis et se réjouit avec eux (évangile de Luc, chapitre 15, versets 3 à 7). Voici un bricolage à proposer, aux petits enfants. Habille le mouton en collant de la ouate sur son corps… N’oublie pas sa tête !
Pour les jeunes enfants, le découpage est effectué par les adultes.

Auteur de l’illustration : Florian Jeanvoine

Dessin du mouton (PDF)

Photo agrandie du mouton (JPG)