Cette nuit-là, nuit du premier Noël, des bergers, des pauvres, des sans-grade, des mal-vus, des mal-aimés ont été les premiers à savoir qu’Il était né, les premiers à lui présenter leurs hommages, les premiers, les tout-premiers témoins de l’évangile. Suivez-les, ils vont vous raconter !
Accueil :Je vous souhaite à tous et toutes la bienvenue pour cette veillée de Noël qui a été préparée et qui sera animée par les enfants et les jeunes de la paroisse. Accueillons-nous les uns les autres et que les préoccupations qui nous habitent n’entravent pas notre marche commune à la rencontre de Jésus-Christ car selon sa promesse, il vient, il est présent parmi nous. Amen.
Louange : (librement adapté de « Une nuit », Chemin d’Avent 2000, p. 48)
Lecteur 1 : Le Peuple marchait dans la nuit, sans guide, sans repères, comme erre hors des chemins, un troupeau sans berger. Mais Dieu est fidèle.
Assemblée : Réjouissons-nous.
Lecteur 2 : Soudain le ciel s’est ouvert et la terre a donné son fruit. Dans la ville du roi David, une jeune fille met au monde un fils, le Fils de l’homme, le Fils de Dieu ; son nom est Jésus-Christ.
Assemblée : Réjouissons-nous.
Lecteur 1 : Quelques bergers ont accouru : pour eux, la nuit n’existait plus ; ils ont trouvé un nouveau-né enveloppé de langes, couché dans une mangeoire.
Assemblée : Réjouissons-nous.
Lecteur 2 : Les anges de Dieu étaient en fête et chantaient :
Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre pour ceux que Dieu aime !
Assemblée : Réjouissons-nous.
Lecteur 1 : Plus de deux mille ans plus tard, cette nouvelle résonne encore !
Assemblée : Réjouissons-nous, c’est Noël ! Amen.
Cantique : O nuit bienveillante (Arc-en-ciel 352/1-4)
Lecture de l’Evangile : Voici comment l’évangile de Luc raconte la naissance de Jésus-Christ. Luc 2/1-9 => Lecteur 3 (Les bergers se préparent)
Saynète
Récit : De ces bergers, on ne sait pas grand-chose, l’évangile nous dit juste qu’ils passaient la nuit dans les champs pour garder leurs bêtes. On ne sait rien de leurs vies, on ne connait pas leurs noms, ni encore moins leurs rêves, leurs espoirs, leurs craintes. Et pourtant avec un peu d’imagination, et Noël est un temps propice à l’imagination, avec un peu, non disons avec beaucoup d’imagination, on pourrait les rejoindre là-bas, sur les collines autour de Bethléem. Il fait nuit et même si le climat est moins rude que chez nous, il fait froid. (Les bergers entrent en scène et s’installent en rond autour du feu)
Cette nuit-là, comme toutes les nuits, les bergers de Bethléem se réchauffent au coin d’un feu timide qui repousse à peine l’obscurité de la nuit, ils discutent entre eux pour oublier le froid et l’obscurité. C’est ainsi que vivent les bergers depuis la nuit des temps : ils parcourent les sentiers, s’endorment sous les étoiles, pas toujours bien vu par ceux qui préfèrent l’abri d’un toit et de quatre murs. Mais cette nuit-là n’est pas comme les autres, écoutons-les…
· Scène 1 :
Berger 1 : Je suis allé à Bethléem aujourd’hui pour y vendre des fromages et des agneaux. Y avait une sacrée agitation ! Des gens installés sur une estrade écrivaient je ne sais quoi. Et comme je regardais, ils m’ont appelé, m’ont posé des questions : comment je m’appelle, d’où je viens… Ils ont tout écrit sur leur liste et ils m’ont renvoyé.
Berger 2 : J’ai entendu dire la semaine dernière que l’empereur avait donné l’ordre de compter tous les habitants.
Berger 3 : Pourquoi, il va y avoir une guerre ? Ils comptent les habitants pour savoir combien il peut avoir de soldats ?
Berger 2 : Non, je crois plutôt que c’est pour payer plus d’impôts.
Berger 4 : Ca, c’est pas de chance ! On n’est déjà pas bien riche, s’il faut encore payer plus d’impôts !
· Récit (Ange se prépare, toutes les voix off se préparent) Bethléem grouillait de monde, l’abri destiné aux voyageurs était plein de ceux qui étaient venus pour le recensement ordonné par l’empereur. Alors, dans une étable parce qu’il n’y avait plus de place pour eux, Marie, venue de Nazareth avec son fiancé Joseph venait de mettre au monde son fils premier-né. Elle l’avait emmailloté et couché dans une mangeoire. De cela, les bergers n’auraient rien su, mais un ange du Seigneur leur apparut (Ange entre en scène), les bergers eurent très peur (les bergers sont terrifiés) mais l’ange leur dit :
· Scène 2 : Ange : N’ayez pas peur…
· Récit : Les bergers ne dirent rien, on ne coupe pas la parole à un ange, mais je me demande si certains n’ont pas pensé …
· Scène 3 : Voix off
– Il en a de bonne cet ange ! N’ayez pas peur !
– Nous avons tous peur de quelque chose !
– Peur du noir
– De la guerre
– De la violence
– De la mort
– Des autres
– De la maladie
– De la misère
– Peur de ce que l’ange allait annoncer
– La fin du monde peut-être
– ou le jugement de Dieu
· Récit : Mais malgré les craintes inavouées des bergers, l’ange poursuivit.
· Scène 4 :
Ange : Je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup tout le peuple : cette nuit, dans la ville de David, est né pour vous un Sauveur ; c’est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous fera le reconnaître : vous trouverez un petit enfant, enveloppé de langes et couché dans une crèche.
· Récit : Tout à coup, il y eut avec l’ange une troupe nombreuse d’anges du ciel qui louaient Dieu en chantant : (tous les enfants)
· Chant des enfants : Gloire à Dieu (Arc-en-ciel 375) (puis les enfants vont s’asseoir sauf les bergers)
· Récit : Lorsque les anges eurent disparus, l’Evangile ne dit pas ce qu’en pensèrent les bergers. Pourtant ce que l’ange venait de leur annoncer était très étonnant. Il leur avait annoncé la naissance du Sauveur promis par Dieu à son peuple, du Messie. C’était une bonne nouvelle. (basé sur Flash missionnaire, Noël 2007)
Il leur avait dit aussi que l’enfant était emmailloté de langes, comme tous les bébés du monde. Les langes, les couches, c’est un peu la tenue réglementaire des tout-petits. Les soldats ont leur uniforme, les pasteurs leur robe noire, les ministres leur costume trois pièces, les bébés ont leurs langes, même les bébés rois. C’est un peu comme si les langes étaient le premier signe distinctif de l’égalité des hommes. Mais l’ange leur avait dit aussi, qu’il était couché dans une mangeoire. Une mangeoire, une crèche, ça, c’était pas possible, pas pensable, inimaginable ! Ça voulait dire que le Messie venait de naître dans une étable, près des bêtes, dans la paille, comme le plus pauvres parmi les plus pauvres, comme eux les bergers… Il y avait de quoi hésiter à croire l’ange. Et s’ils avaient simplement rêvé ?
· Cantique : Sortez bergers (Arc-en-ciel 362/1-4)
· Saynète
Récit : Pourtant les bergers se dirent les uns aux autres…
· Scène 5 :
Berger 1 : Et si nous allions jusqu’à Bethléem…pour voir.
Berger 2 : Normalement, les anges ne racontent pas d’histoire.
Berger 3 : Pourquoi pas ? Allons voir ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. ( Les enfants vont faire le tour de l’église.)
· Récit : Les bergers se mirent en route, la tête pleine de questions. (basé sur Flash missionnaire, Noël 2007) Dans la nuit, sur le chemin vers l’enfant, il y a tant de questions, de douleurs et de peurs qui remontent du plus profond de nous-mêmes. Il faut les laisser jaillir, ne pas les faire taire, mais bien au contraire aller les déposer devant la crèche, au pied de celui qui peut comprendre. Et alors, nous verrons tout l’amour de Dieu fait homme, amour de Dieu qui veut nous mettre en route vers la justice, la paix et l’amour.
· Interlude
· Récit : La Bible ne dit pas de quoi les bergers ont parlé en chemin. J’imagine qu’ils se demandaient comment trouver l’enfant, Bethléem n’avait pas qu’une seule étable, ou peut-être qu’ils s’inquiétaient d’être pauvres parmi les pauvres devant leur Seigneur. (Les bergers reviennent devant)
· Scène 6
Berger 1 : Les amis, nous n’avons pas décidé du cadeau que nous allons offrir à l’enfant.
Berger 2 : C’est vrai ça, on ne peut pas arriver les mains vides.
Berger 3 : Une naissance, surtout, comme celle-là ça se fête !
Berger 4 : Mais nous n’avons rien ! Rien de beau à donner.
Berger 5 : Le peu que nous avons, nous suffit à peine à vivre nous et nos familles.
Berger 6 : Et puis, nous n’avons rien d’assez beau pour le Messie.
Berger 1 : J’ai bien pensé à quelque chose… mais je ne sais pas trop…
Berger 2 : Dis toujours…
Berger 1 : Peut-être que nous pourrions lui offrir un bâton, un bâton de berger puisque, d’après ce qu’a dit l’ange, cet enfant sera celui dont on dira…
(Psaume 23 => Officiant / Assemblée)
Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me met au repos sur des prés d’herbe fraîche, Il me conduit au calme près de l’eau. Il ranime mes forces, Il me guide sur la bonne voie, parce qu’il est le berger d’Israël Même si je passe par la vallée obscure, je ne redoute aucun mal, Seigneur, car tu m’accompagnes. Tu me conduis, tu me défends, voilà ce qui me rassure. Face à ceux qui me veulent du mal, Tu prépares un banquet pour moi. Tu m’accueilles en versant sur ma tête un peu d’huile parfumée. Tu remplis ma coupe jusqu’au bord. Oui, tous les jours de ma vie, ta bonté, ta générosité me suivront pas à pas. Seigneur, je reviendrai dans ta maison aussi longtemps que je vivrai. Amen
· Récit : Cette histoire de cadeau des bergers à Jésus n’est qu’imaginaire, mais en tout cas, comme l’ange l’avait dit, ils trouvèrent Marie et Joseph avec le petit enfant couché dans une mangeoire. Quand ils virent le petit enfant, ils racontèrent ce que l’ange leur avait dit. Eux les mal-vus, les sans-voix, les exclus, les pauvres étaient porteurs d’une bonne nouvelle qui étonna tous ceux qui les entendirent :
(les enfants répètent doucement puis, plus fort) Le messie est né, le messie est né, le messie est né ! Alléluia !
· Chant : Il est né le divin enfant (Alléluia 32-29)
· Les enfants souhaitent : Joyeux Noël !
· Chant des enfants : Un sauveur nous est né (Carillon 24)
· Annonces et Offrande : C’est maintenant le moment de l’offrande, souvenons-nous que Dieu aime celui qui donne sans contrainte et avec joie.
· Prière d’offrande : Lecteur 4 Seigneur, tout ce qui est dans le ciel et sur la terre t’appartient et c’est de toi que nous avons tout reçu. Accepte notre offrande en signe de notre reconnaissance et de notre engagement à ton service. Amen.
· Cantique : Voici Noël (Arc-en-ciel 354/2-4)
· Prière d’intercession : Pasteur : Unissons-nous dans la prière.
- Père très bon, merci pour Jésus-Christ, l’enfant de Noël, porteur de ton immense amour.
- Lecteur 5 : Merci pour les anges que tu nous envoies et qui nous disent de ta part le sens de notre vie.
- Lecteur 6 : Merci pour les bergers qui ont su écouter, comprendre et témoigner.
- Lecteur 7 : Apprends-nous, comme ils ont su le faire, à écouter, comprendre et témoigner.
- Lecteur 8 : Nous savons que tu as choisi de naître petit et fragile parmi nous ; donne-nous d’accepter paisiblement nos propres fragilités.
- Lecteur 9 : Nous savons qu’en Jésus-Christ, tu as choisi d’être notre frère, ami des petits, des exclus et des déshérités.
- Lecteur 10 : Apprends-nous à sortir de nos conforts égoïstes, donne-nous d’aimer nos frères comme tu nous aimes. Amen
Pasteur : Et comme tu l’as enseigné à tes disciples nous prions ensemble Notre Père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen.
Cantique : O peuple fidèle (Arc-en-ciel 359/1-3)
Bénédiction : Comme Marie a déposé l’enfant Jésus au creux d’une mangeoire, que le Seigneur dépose l’espérance au creux de vos vies, que le Seigneur dépose son amour au creux de vos mains, que le Seigneur dépose sa lumière au fond de vos yeux, que le Seigneur dépose sa paix au fond de vos cœurs. Qu’il vous bénisse et vous garde. Allez dans sa paix ! Amen
Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) Point KT