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Noël avec Noé

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Culte de familles pour le temps de l’Avent et Noël
« … Bon, quoiqu’il en soit, au bout d’un moment, ils étaient tous dans l’arche. Tous ? Oui, tous, même les deux licornes (Est-ce que tout le monde sait ce qu’est une licorne ? Comment sont les licornes ?). Eh bien, contrairement à ce que disent les gens mal informés, les licornes faisaient bien partie du voyage !    ***
Alors bon, tous dans l’arche, c’est un fait, mais quand à dire « chacun à sa place », qui dans son écurie, qui dans son étable ; qui dans son pigeonnier, qui dans son panier ; ça, c’est une autre affaire !!! Comme je vous l’ai dit précédemment, c’est un grand désordre, un vrai capharnaüm ! »

Matériel nécessaire:
2 cartes (photos-dessins) de nombreux animaux, un mâles et une femelle. Veiller à avoir tous les animaux cités pendant le culte, SAUF les licornes (Pas de cartes licornes)
2 cartes spéciales « souris » avec le commentaire (au dos, par exemple): « Écoute bien la voix de l’Esprit » ou une autre phrase qui prévient les souris qu’elles ont un rôle particulier à jouer, les prévenir que l’on va les appeler spécialement, comme des complices.
Les cartes sont distribuées, soit à l’entrée, soit quand les gens sont déjà assis, mais il ne faut pas qu’ils soient déjà assis en couple (d’animaux): au départ, les cartes animaux doivent être disséminées, dispersées, et après, ce sont les gens qui vont bouger, ils seront mélangés et remis en couples d’animaux plus tard dans la célébration.

Accueil – Narration
Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres : aujourd’hui, c’est aujourd’hui !
L’arche, …   l’arche de Noé est enfin construit, terminé juste à temps ! Les premières gouttes s’abattent sur le pont supérieur. Dans l’arche de Noé règne un grand désordre car contrairement aux imageries habituelles, les animaux ne sont pas montés sur la passerelle deux par deux, sages et disciplinés ! !
Non, quand on est nombreux à rester ensemble, je dirais, pardonnez-moi l’expression, nombreux « dans le même bateau », il y a toujours du brouhaha, du mouvement, de l’ambiance, quoi…! Eh bien, dans les heures qui ont précédé le déluge, c’est la même chose. L’embarquement s’est déroulé dans le plus grand charivari, quelque chose comme un écho au TohuBohu originel, le grand désordre d’avant la Création !
Imaginez : chaque animal y va de son cri
(Inviter tout le monde à faire son cri selon les cartes distribuées ! = Grand chahut) et comme chacun veut être entendu, tous crient plus fort les uns que les autres ! (On refait une fois encore plus fort – pour le plaisir !!!)
Les animaux ne sont pas du tout en couples au début: ceux qui ont entendu l’appel de Noé viennent de partout : un lion, du parc national Serengeti  et une lionne du Mont Atlas, une chatte d’Égypte et un chat d’Iran, un coq wallon et une poule flamande, … Donc ils montent à bord au fur et à mesure de leurs arrivées, le loup avec l’agneau, le mille-pattes pressé faisant du saute mouton, l’escargot baveux sur le dos du hérisson…
Forcément, le rang deux par deux n’avait pas encore été inventé !
Bon, quoiqu’il en soit, au bout d’un moment, ils étaient tous dans l’arche. Tous ? Oui, tous, même les deux licornes (est-ce que tout le monde sait ce qu’est une licorne ? Comment sont les licornes ?). Eh bien, contrairement à ce que disent les gens mal informés, les licornes faisaient bien partie du voyage !    ***
Cantique au choix

Alors bon, tous dans l’arche, c’est un fait, mais quand à dire « chacun à sa place », qui dans son écurie, qui dans son étable ; qui dans son pigeonnier, qui dans son panier ; ça, c’est une autre affaire !!! Comme je vous l’ai dit précédemment, c’est un grand désordre, un vrai capharnaüm ! 

Confession des péchés
Seigneur notre Dieu, nous voulons te prier dans le calme…
Seigneur notre Dieu, nous te confions nos vies. Nous te les confions, même si elles sont pleines de bruits, pleines de désordres, même si tout n’est pas toujours bien rangé dans notre existence.
Nous venons vers Toi comme des petites souris, sur la pointe des pieds, car nous savons que nous ne sommes pas parfaits. Nous ne sommes pas toujours les meilleures personnes. D’une part, nous regardons notre propre désordre et nous nous trouvons 1000 et une excuses pour ne rien y changer : « Je m’en occupe demain, Seigneur ; Tu sais, c’est mon désordre, moi je m’y retrouve ; Qu’est-ce que tu dis, Seigneur ? Où es-Tu ? Je t’entends mal ; Je ne t’entends pas… Je ne te retrouve pas dans tout le fatras de ma vie… »
Je reconnais que trop souvent, je mets Dieu en dessous de la pile de linge ; j’ai tant de leçons à apprendre pour l’école : je penserai à Dieu plus tard ; il faut que je range le garage, pour ce qui est de Dieu, je verrai ce soir. Pardonne-moi, Seigneur (silence) ***

Narration suite
Indépendamment de ce qui se passe à l’intérieur, à l’extérieur, goutte après goutte, l’eau autour de l’arche se met à monter. La mer se glisse sous le grand navire et le soulève, d’abord de quelques centimètres (Gestes : ça fait combien quelques centimètres ? Disons, 2 cm ? ) puis de 10 cm, puis de 20, puis de 30, puis d’1m, puis de 10 mètres (On peut faire les gestes avec les mains et les bras de montrer les différentes hauteurs), et puis la mer porte le grand navire et les vagues le font avancer (Geste ample exemple : les deux bras en avant qui font le ressac d’une vague). (Désigner un enfant) Est-ce que tu peux faire avec tes bras la vague qui porte le bateau ? (A ses voisins) Pouvez-vous le faire avec lui ? (Englober tout le monde, enfants et adultes : tout le monde fait la vague avec les bras, les vagues doivent se coordonner, être plus disciplinées que les animaux !…)
Vous voyez la force que nous avons tous ensemble: une vague toute seule ne peut porter qu’une toute petite barque, un bateau en papier peut-être, mais toutes les vagues de la mer peuvent bien porter ensemble l’immense arche avec tout ce qu’il contient, non ?

Annonce de la grâce
Voilà la force de la grâce de Dieu. C’est celle qui nous unit, qui nous met en mouvement, tous ensembles. Cette grâce, c’est l’assurance de l’amour de Dieu. Nous pouvons être sûrs et certains que Dieu nous aime. Dieu aime chacun de nous, ici, dans ce temple ce matin, et Il aime aussi toutes les personnes que nous connaissons, et même toutes les personnes que nous ne connaissons pas ! Dieu nous aime.
Cet amour fait de nous des vagues fortes et puissantes !
Une seule vague dans la mer peut déjà changer beaucoup de chose : avez-vous déjà été à la mer ? Avez-vous sauté dans une vague ? Avez-vous essayé de rester debout dans l’eau quand la vague arrive droit sur vous ? Que se passe-t-il quand la vague arrive ?
Elle nous pousse, elle nous fait tomber, elle nous renverse…
Vous imaginez la force d’une seule vague, eh bien avec l’amour de Dieu, nous avons chacun cette force, nous pouvons la partager les uns avec les autres, et lorsque nous sommes unis, nous sommes vraiment très très forts.

Cantique
Narration suite
Mais pendant tout ce temps, que fait donc Noé ?!?
Il chante des psaumes en mettant la dernière main à son ouvrage. Bien sûr, il ne sait pas que ce sont des psaumes, puisqu’ils n’ont pas encore été inventés, mais inspiré d’un souffle créateur, il déclame d’une voix affirmée:…
Psaume 119 : 1 à 8 (version Parole de Vie ou Français fondamental), lu par le doyen de la communauté (Imprimer en caractères assez grands pour confort de lecture.)
Narration suite
Au dehors, le vent souffle et souffle encore, l’arche est balloté en tous sens. Et ça pendant 40 jours. (Gn 7.4)
Quarante jours !!! Hamaï, oufti (comme on dit à Liège) (ou toute autre exclamation spontanée pour dire : je ne te crois pas/c’est pas vrai, c’est incroyable !)
Allons un peu relire le chapitre 8 du livre de la Genèse : Chapitre 8 verset 1 : « Dieu se souvient de Noé (…) le 17ième jour du 7ième mois…» Ca fait plus que quarante jours, ça ! « Au bout du 10ième mois, le sommet des montagnes apparaissent », et ce n’est que 40 jours plus tard que Noé peut ouvrir sa fenêtre. Pendant tout ce temps là, le vent souffle et souffle, et l’Esprit de Dieu qui plane au dessus des eaux depuis le commencement de la terre souffle avec le vent. Il y prend peut-être du plaisir, on ne sait pas, ça n’est pas écrit, toujours est-il qu’à eux deux, le vent et l’Esprit, ils ballottent l’arche en tous sens (geste des mains), c’est une vraie tempête d’eau et d’Esprit.
Dans l’arche, souvenons-nous en, il ne régnait pas une grande discipline : tout le monde crie, ça valdingue à gauche, ça valdingue à droite…
Intrigué par tout ce bruit, l’Esprit s’insinue aussi dans l’arche, par le volet de la petite fenêtre, tout au dessus. Et que voit-il dans l’arche ? Les animaux, Noé, sa famille, le charivari, le désordre…
Pauvre Esprit ! Lui qui était là au commencement du monde, qui planait sur les eaux et qui a participé à l’organisation des choses dès le début: les eaux d’en bas pour la mer, les eaux d’en haut pour le ciel, la terre sèche d’un côté, les grands lacs de l’autre…
Pensez-vous que ça lui plaise beaucoup tout ce désordre ??? Ben non.
Alors, l’Esprit prend avec lui toute sa sainteté, et il intervient à l’intérieur de l’arche : allez, tout le monde deux par deux, les kangourous avec les kangourous, les ouistitis avec les ouistitis, allez hop ! Mettons un peu d’ordre divin là dedans !

Inviter l’assemblée à reformer les couples d’animaux : chacun a reçu une carte avec un dessin. On se lève et on part à la recherche de son « conjoint ». On se place deux par deux, on reste debout (autant que possible) = résultat: toute l’assemblée (familles, générations…) est mélangée
Formidable ! Mais, mais… Que se passe-t-il ? L’arche commence à pencher ! Le poids n’est pas bien réparti, pas bien équilibré !
Inviter les gens à ouvrir grand les bras et on « penche » tous ensemble d’un côté !
Il faudrait que les … (ânes, girafes, ou autre: un couple d’animaux du côté qui penche vers le bas, mais pas les souris) changent de côté !
Les deux personnes se déplacent.
Ah non, voilà que ça penche de l’autre côté !
Tout le monde penche de l’autre côté avec les bras !
Il faudrait que les … (un couple d’autres animaux du côté qui penche, mais pas les souris) changent de côté !
Les deux personnes se déplacent.
Ah non, voilà que ça penche de l’autre côté ! Tout le monde penche de l’autre côté avec les bras.

Narration suite
La solution semble désespérée, quoi que l’on fasse, quoi que l’on essaie, l’arche penche dangereusement d’un côté ou de l’autre, il gîte* de façon catastrophique… *c’est toujours bien d’apprendre des nouveaux mots !
(En insistant:) L’Esprit (Saint !), voyant la situation, inspire un couple d’animaux pour qu’ils se mettent en mouvement.
Les petites souris changent de côté, c’est écrit sur leur carte, veiller à ce qu’il y ait au moins un ado-adulte « souris »
… et lorsque ces animaux ont trouvé leur place, le place que l’Esprit leur réserve dans sa divine organisation, … Eh bien, l’arche se remet bien droit sur les flots, il retrouve son équilibre.
(Geste: tout le monde ouvre les bras bien à l’horizontale, comme dans un grand geste d’accueil)

Dans la joie de cet équilibre retrouvé, et puisque nous sommes toujours debout, je vous invite à chanter d’un cœur enthousiaste le Cantique

(Assis, en restant mélangés)
Et voilà : des petites choses que l’on pense sans importance, des petites décisions, les initiatives même les plus minimes, des petites personnes, pas plus lourdes que le poids d’un couple de souris, et bien, ce sont ces petites choses là qui remettent de l’équilibre dans le monde.
Nous sommes réunis aujourd’hui, pour fêter en communauté, la venue de… (Jésus), la fête de… (Noël)
Et à Noël, tous les chrétiens dans le monde entier fêtent la venue de Jésus, « sauveur du monde ».
La venue de Jésus, elle ne se fait pas comme l’arrivée de Superman ou l’arrivée d’un grand roi ou d’un président super puissant pour lequel on bloque toute la ville pendant trois jours ; excepté celle des anges, il n’y a pas de fanfare !
Jésus vient parmi nous en étant un petit enfant, un bébé.
Un bébé dans une famille pas très riche, une famille normale… ¿ Il faut être un peu fou, non ? pour penser que ce petiot peut être « sauveur du monde » ? Un tout petit bébé, à peine 3kg 400 !
Pourtant, nous avons bien vu que dans l’arche de Noé, ce sont les petits, les poids plume, les petites souris bien inspirées qui ont sauvé l’arche, non ?
Alors pourquoi pas Jésus !?!

Lecture évangile
Luc 2, 1 à 7, dans une version accessible aux enfants (Parole de Vie…)
Chant des enfants
Lecture de l’épître
Philippiens 2.1 à 4 dans une version accessible aux enfants (Parole de Vie…)
Cantique

Prière d’intercession
Réunis en communauté, dans l’Église de ton Fils, Jésus, le Christ, nous t’adressons, Dieu notre Père, notre prière.
Tu nous veux en communion de l’Esprit,
tu nous invites à être en communion, c’est-à-dire à être embarqués dans le grand bateau de la foi. Pour embarquer, nous devons d’abord te faire confiance. Nous devons accepter de te suivre.
Nous devons accepter aveuglément de te suivre : alors que nous sommes comme les animaux de l’arche, plutôt habitués à la terre ferme, plutôt attachés à ce que nous connaissons, Tu nous invites à aller avec Toi vers l’inconnu, à lâcher les amarres.
Nous te prions Seigneur pour les membres de notre communauté qui n’ont pas peu être avec nous ce matin pour les raisons que Tu connais.
Nous te prions pour nos familles,… nos amis,…
Tu connais les difficultés de chacun, Seigneur,
que ta présence et le souffle de ton Esprit puisse redonner de l’équilibre dans toute situation.
Nous voici humbles devant Toi.

Inspire jusqu’au plus jeune, jusqu’au plus petit d’entre nous, afin que, comme les petites souris de l’arche, et à l’exemple de Jésus petit bébé dans la crèche, nous soyons des ouvriers d’équilibre et de paix partout où Tu nous dis d’aller.
Nous te prions au nom du Christ, Jésus, notre Seigneur et Sauveur.
Amen.

Offrande – Annonces

Narration suite et fin
Avant de recevoir la bénédiction du Seigneur et d’entonner notre cantique final, il reste un point important à éclaircir.
J’en vois certains qui se disent : « Tout du long, elle nous a raconté n’importe quoi ! La preuve ? Les licornes, ça n’existe pas ! »
Question : pourquoi se limiter à dire : « On en n’a jamais vu donc ça n’existe pas » ?!?
Est-ce qu’on voit le vent ? Est-ce qu’on voit l’air que l’on respire ? Et pourtant, nous respirons !
Alors donc : pourquoi n’y aurait-il pas de licornes ?
Vous voulez savoir ce qui leur est arrivé aux licornes ?
He bien, je vais vous le dire : L’eau a commencé à baisser autour de l’arche. Dieu s’est souvenu de Noé et de toutes Ses créatures, et Il a arrêté le déluge. Dès qu’elles ont aperçu, entre deux lattes de bois de la coque, un tout petit sommet qui sortait de l’eau, une petite pointe verdoyante, les licornes ont pris une grande décision. Leur écurie était vraiment trop étroite : leurs longues uni-cornes se cognaient tout le temps, se coinçaient dans les planches, ça n’était plus possible ! Alors, elles ont demandé à Noé de les débarquer sur cet îlot, ce petit sommet sortant des eaux.
(C’est ce qu’on appelle : succomber à la tentation ! Alors on quitte le navire…)
Elles sont encore là bas, bien sûr. L’eau est descendue, le petit sommet est devenu une île, et les licornes y vivent heureuses sans aucun doute.
Mais bon, voilà, depuis longtemps on cherche cette île, à travers les mers, à travers les océans, mais jusqu’à présent, personne ne l’a encore trouvée !
Levons-nous pour recevoir la bénédiction après laquelle nous chanterons le cantique

Bénédiction et envoi
Deux petites souris ont fait la différence dans l’arche, elles ont sauvé la situation.
Un bébé est né dans une humble étable, lui aussi est annoncé comme sauveur du monde, accueillons donc sa venue avec une grande joie et faisons-lui de la place parmi nous et en nous !
Que la paix de Dieu le Père,
L’amour de Jésus le Christ,
et l’inspiration de l’Esprit Saint soient avec nous tous, Amen.
Cantique

Crédits Marie-Pierre Tonnon