Point KT

Trois femmes… Deux hommes

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Cette réflexion sur le matin de Pâques est écrite comme une narration. Elle peut se lire mais aussi se jouer. L’auteur du texte est spécialiste des figurines bibliques et transmet sa passion narrative. Aussi ce texte peut être lu et joué. On peut imaginer un déplacement de figurines bibliques, ou des acteurs, ou des figurants alors que d’autres lisent les rôles. Il y a là trois femmes et deux hommes, Pierre et Jean, premiers témoins du mystère de la résurrection.

Remarque pour le jeu : les 3 femmes sont notées : 1,2,3 et les deux hommes sont notés : P et J

Nous avons respecté la présentation du texte, insistant sur le rythme suggéré.

1.    Je marchais, les yeux baissés,
et tout était gris,
le chemin et le ciel,
et mon cœur aussi….
S’il battait encore
C’était par habitude.
Je n’avais plus qu’une pensée en tête :
Il est mort, mort, mort !
Et puis, il y a eu cette lumière,
Dis, toi aussi tu l’as vue !…

2.    Oui. Et j’ai eu si peur, si peur !
Si peur que mon cœur
s’est arrêté de battre,
avant de repartir, tout affolé.
Si peur que je ne savais plus que faire,
Ni même que penser.
Si peur, que j’ai fermé les yeux…..

3.    Oui… Et je les ai entendus :
« Rappelez-vous ce qu’Il disait… »
Et je me suis souvenue
des jours qu’Il a passés avec nous.
Je me suis souvenue
de toutes ses paroles,
si simples, si claires…
Et je me suis demandé :
« Pourquoi n’ai-je pas compris avant ? »

1.   Et maintenant, pour moi, le soleil brille
et j’ai envie de chanter !

2.   Maintenant, j’ai confiance,
je me sens forte :
je ne suis plus seule,
je n’ai plus peur.

3.   Maintenant, Il est vivant !
Venez, allons vite,
le dire aussi aux autres……

PIERRE  ET  JEAN

J.    Tu as entendu ?
Il serait vivant ?

P.   Ce n’est pas possible !
Elles sont folles, ces femmes !

J.    Et pourtant, j’aimerais tant
que ce soit vrai !

P.    Mais, je sais que c’est impossible :
Je l’ai vu mourir,
J’ai vu le coup de lance….
C’est vrai que j’étais loin,
j’avais peur, j’avais honte :
moi, moi, je l’avais renié !…

J.    Moi, j’étais tout près,
j’ai entendu ses dernières paroles :
« Tout es fini »
Non, « Tout est accompli ! »…
J’ai aidé à le porter dans sa tombe….

P.    Mais ces femmes,
elles sont si sûres….

J.    Qui croit à la parole d’une femme ?…
Mais, Lui, Il les écoutait
Il leur répondait…

P.   Alors, tu crois que .. ?
Je ne peux plus supporter
cette incertitude,
il faut que je sache !
Je vais là-bas !….

J.    Regarde !
Ce sont les linges avec lesquels
nous l’avons enveloppé…

P.    Mais alors ? …Où ?..
Je ne comprends pas,
comment  est-ce possible ?
Je ne comprends pas !…..

Crédit : Point KT