Chœur parlé pour 3 personnes, ayant pour thème le texte de Luc 14, les invités au grand festin.
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1 Dépêche-toi. Il faut que tout soit prêt. Le maître a déjà envoyé l’intendant pour rappeler le repas de fête ! Tiens, mets vite la nappe brodée, symbole de joie. (mettre la nappe)
2 Tu crois qu’il faut que l’on mette le pain en signe de bienvenue ?
1 Bien sûr. Le pain, c’est le symbole du travail des hommes et des dons dont nous sommes nourris. Je mets aussi du vin pour la joie qui nous rassemble. N’oublie pas le sel qui donne goût aux plats et marque l’amitié qui va nous réunir autour de cette table.
2 Je place un pot de miel pour que notre rencontre aie sa douceur.
1 Et enfin, comme lors de tous nos banquets, des œillets et du romarin, symboles d’amitié et de gaité.
2 Voilà ! Tout est prêt ! Les invités peuvent arriver. (commencer à ramener les plats)
1 Dis ! Tu sais qui le maître a invité ?
2 Ses amis bien sûr. Toi aussi à sa place t’inviterais tes amis ! Il y aura certainement Peter, le vieux Andrej, et aussi la famille Tado. Et forcement Simona et ses enfants, et Lusy… Attends, je consulte la liste… Regarde tous les invités… Du beau monde en définitive.
3 Vite, enlevez tout cela. Quelle catastrophe !
2 Mais qu’est-ce qui se passe ?
3 Tous les invités ont une excuse pour ne pas avoir le temps de venir à la fête. L’un met en avant son travail, l’autre sa famille et ses engagements, l’un sa santé et l’autre ses inquiétudes. En fait, on dirait qu’ils ne veulent pas prendre le temps d’avoir de la place pour autre chose que ce autour de quoi tourne leur vie.
Ils disent qu’ils se réjouissaient, qu’ils voulaient venir.
Mais pas un n’est prêt à le faire. C’est comme si aucun n’avait faim et soif… C’est comme si chacun pensait qu’il aura encore sa place s’il ne vient pas aujourd’hui. C’est comme si chacun pensait que cette occasion ratée il pourra la revivre.
Qu’est-ce qu’il va dire ? (il va parler au maître pendant que les deux autres enlèvent les plats)
3 Remettez tout ! Vite, vite !
1 et 2 Tout remettre ?
1 Il (en montrant le maître) veut faire la fête sans invités ?
3 Non, il veut inviter tout le monde. Les pécheurs, les exclus, les enfants. (il part chercher quelqu’un dans l’assemblée) Viens, toi ! Même si tu es sans domicile, tu es accueilli au repas du maître. Viens, c’est par amour qu’il veut te voir à sa table malgré tes doutes, tes refus, tes incertitudes.
Viens, même si le poids de ton enfant te pèse. Viens et il t’en déchargera !
Viens, je vais te guider. Tu es aveugle, mais je veux t’emmener à la vraie lumière ! Viens voir les beauté de Dieu dans ta vie !
Viens, tu ne m’entends pas, mais le maître te fait signe. Il t’a fait signe au moment de ton baptême. Il t’a fait signe à chaque fois que tu viens vers lui. Il te fait signe encore et toujours dans des moments inattendus de ta vie! Viens et écoute les paroles de consolation et d’amour de Dieu.
Viens, même si ton corps ne te porte pas… quatre personnes porteront ton brancard pour te rapprocher de lui. Quatre personnes qui t’aideront à venir à la table de fête.
Viens, regarde, c’est pour un festin, pour une fête, pour la joie que tu es appelé.
Venez, car tout est prêt ! (mettre ces personnes autour de la table)
2 Inviter tout ce monde quand même. Il exagère.
1 On allait quand même pas laisser se gâcher toute cette bonne nourriture. Et honnêtement les excuses étaient un peu bidon. C’est carrément une offense que ce refus à la dernière minute !
2 Regarde qui arrive. Les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. Ça fait une tablée de miséreux quand même.
1 Non une tablée de gens qui ont été invités. Qui sont heureux d’être là.
3 Venez, tout le monde, venez car tout est prêt !
Proclamation de la Bonne Nouvelle – interlude musical
Autour de la table, les invités ont sûrement parlé de ce qu’ils ont vécu… Tout en commençant à se sustenter.
Nous tous sommes invités à la table du Seigneur, le lieu où se construisent les communautés.
Au début du christianisme, le partage du repas était au centre de la vie de foi. Alors aujourd’hui, c’est autour de ce repas que nous voulons aller à la rencontre de l’autre.
Manger et nourrir notre foi dans un même geste.
Nous nous demanderons :
– Qui est invité au repas du Seigneur lors de la sainte cène ? Mais aussi à l’occasion des repas paroissiaux ?
– Qui invitons-nous à nos repas ?
– Nos tables, en Eglise ou à la maison sont-elles de belles tables accueillantes qui apportent joie et amour ?
– Nos tables d’église ou à la maison accueillent-elles l’étranger, ouvrent-elles les bras aux enfants, prennent-elles en considération les ouvriers de la dernière heure ?
– Comment vivre dans la joie du festin annoncé par le Seigneur. Au culte, dans nos repas ?
Crédits : pasteure Isabelle Horber (UEPAL), Point KT, Photo Pixabay