Tous les oiseaux du ciel

Scénario Jean Domon Une fiction d’après la parabole de la graine de moutarde
Revenue de vacances dans sa tour de banlieue avec son papa et son grand frère, une petite fille trouve dans l’abondant courrier une publicité vantant les vertus d’une graine qui, plantée, peut devenir un arbre. Malgré les moqueries des deux hommes et le scepticisme amusé de sa grande copine, l’enfant décide de planter cette graine dans un pot.

Elle souffre du fait que sa maman ne soit pas revenue du lieu de leurs vacances à la suite, sans doute, d’un différend avec son mari, mais elle trouve compréhension et réconfort chez son voisin de palier, un vieux monsieur malade qui est à la fois son protégé et son confident.

Ce dernier a, pour sa part, tout le respect qu’il faut pour le projet de la petite fille. Il lui suggère de peindre le bel arbre dont elle rêve. Au cimetière, tenant la main de la mère enfin revenue, elle entend prononcer par l’officiant, le texte choisi par son vieil ami décédé brutalement. Il s’agit de la parabole évangélique qui compare le Royaume de Dieu à une petite graine promise à devenir un grand arbre où « … tous les oiseaux du ciel s’abritent sous son ombre».

L’enfant a compris le message. Elle déterre la graine inchangée et va la coller au bas du tronc de l’arbre peint en disant : « Nous sommes tous dans cet arbre, en tout cas, le papy y est, j’en suis sûre! ».

La petite fille s’éloigne, paisible et heureuse au milieu des arbres du parc, après avoir jeté dans une poubelle la terre et la publicité.

Témoignage

Samedi soir, nous visionnons pour la première fois le court métrage « Tous les oiseaux du ciel». La projection se termine. Encore sous le charme, nous gardons un moment le silence, avant l’intervention courageuse de Cécile. Le débat, ou plutôt le partage est lancé. Chacun enrichit l’autre quand bien même des positions diamétralement opposées s’expriment.

Je pense particulièrement aux réactions face à la non-germination de la graine plantée par la petite fille (indispensable selon les uns, mal venue selon d’autres), à l’interpellation par la musique (forte ou absente). Cadre citadin, situation familiale de rupture du couple, vitalité du personnage de la petite fille nous ont semblé particulièrement adaptés et parlants pour un tout public d’aujourd’hui.

Hésitations à propos des images données sur l’Église (vieux monsieur, enterrement), de la répétition des photos d’arbres, sur les clichés-bougies. L’accent est mis sur la dimension émotionnelle très forte de ce court métrage et sur sa richesse thématique. Relation au père, relation à la mort, mûrissement fécond par la Parole, espérance du Royaume… Chacun y a trouvé sa nourriture.

Restait en point d’interrogation : l’utilisation d’un tel court métrage en catéchèse, mais c’était au programme du lendemain !

Quelle utilisation pédagogique ?

Ce film si riche de sens et d’images évocatrices peut donner lieu à plusieurs pistes de réflexions avec les enfants, Des projets pédagogiques ont été ébauchés selon des angles différents, en fonction des âges et du milieu (catéchèse, paroisse, éclaireurs). Les thèmes retenus ont été les suivants : le partage, grandir, les ruptures (séparation du couple, mort), le temps qui passe (les trois générations), la mort.

Certains ont choisi des activités proches de celles proposées dans le court métrage : peindre un arbre, faire pousser des graines. D’autres ont préféré sortir du cadre proposé : aller dans la ville ou dans la nature à la recherche d’objets qui évoquent l’histoire et partir de là pour analyser la compréhension de chacun.

Tous furent d’accord pour dire que : «Les oiseaux du Ciel» était «utilisable» autant avec un groupe de petits, de moyens, de grands, que d’ados ou d’adultes.

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crédits : Claude Gillet, pasteur ERF, Point KT

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