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Culte des Rameaux avec l’âne qui rêvait d’être un cheval

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rameaux 2015 - copie

Petit Âne nous raconte l’entrée de Jésus à Jérusalem. Cheminons avec lui pour ce culte des Rameaux intergénérationnel où des rameaux reverdissent et se rassemblent pour qu’un « arbre » de mort deviennent arbre de vie…

Préparation : 

Découper des rameaux et des feuilles en feuille de mousse (modèle ci-joint). Les feuilles de mousse sont des plaques de caoutchouc souples et colorées, vendues au format papier standard (A4 ou A5 généralement) dans les boutiques de loisirs créatifs notamment. On peut également utiliser du papier coloré, mais les feuilles de mousse sont plus solides et surtout permettront que les feuilles tiennent bien sur le rameau (au contraire du papier qui glisse).

Peindre une grande croix sur un grand carton qu’on pourra accrocher au mur ou sur des panneaux d’exposition.

Prévoir du scotch double face.

Les enfants de l’école du dimanche avaient répété un chant : le psaume de la Création.

Les textes liturgiques ont été répartis parmi les catéchumènes et jeunes volontaires pour participer à l’animation du culte.

A l’entrée, chacun a reçu un « rameau » en feuille de mousse.

Dans des corbeilles, des « feuilles » en feuille de mousse. 

Déroulement du culte : 

  • Accueil : Je vous souhaite à tous la bienvenue dans cette église. Ce matin nous sommes rassemblés, petits et grands, jeunes et moins jeunes, rassemblés pour nous mettre en route : en route avec Jésus-Christ qui entre à Jérusalem, nous sommes donc en route à la suite d’un âne et avec en main, un rameau, symbolique, je vous l’accorde. Alors en route ! Et pour se mettre en route, quoi de mieux que de se lever et de chanter ?!
  • Cantique : Arc-en-ciel 212/1-3
  • Louange : (librement inspiré du psaume 69/31, 34-35)

Officiant : Entrons dans la louange et réjouissons-nous d’être réunis devant Dieu ! Par nos chants acclamons le Seigneur !

Assemblée : Dans nos louanges, proclamons sa grandeur !

Officiant : Car le Seigneur nous écoute, surtout lorsque nous sommes dans la peine.

Assemblée : Il ne rejette pas ceux qu’il aime, il ne les oublie pas.

Officiant : Que le ciel, la terre, les mers et tout ce qu’ils contiennent chantent la louange du Seigneur !

Et les enfants de l’EDD vont poursuivre la louange en chantant le Psaume de la création

  • Narration 1 : L’âne qui rêvait d’être un cheval (d’après Marc 11/1-8)

Ce jour-là, comme tous les autres jours, Petit Âne était attaché. La corde était assez longue pour lui permettre de manger l’herbe maigre et les broussailles qui lui râpaient la bouche. Il n’était pas malheureux, son maître le traitait plutôt bien, mais il souffrait parfois de ce qu’il entendait dire de lui et des frères de sa race : il était tout jeune, mais il savait déjà que lorsqu’un humain en traitait un autre d’âne, ce n’était pas un compliment ! 

Il regardait les humains de ses jeunes yeux et se demandait souvent pourquoi dans le langage des hommes, âne voulait dire bête, car s’il était bien un âne, il ne se trouvait pas bête. Après tout, il avait le pied sûr, même sur les chemins escarpés de Palestine, il était capable de porter de lourdes charges et il avait déjà son caractère : on ne lui faisait pas faire ce qu’il n’avait pas envie de faire. Son maître pouvait toujours le traiter de bourrique, et croyez-moi, il ne s’en privait pas, si Petit Âne avait décidé qu’il n’avancerait pas, et bien il n’avançait pas. A vrai dire, Petit Âne aurait tout aussi bien pu s’appeler Tête de Mule, mais il estimait qu’après tout, n’en déplaise aux humains, il était assez malin pour savoir ce qui était bon pour lui ou pas.

Ce jour-là donc, il était attaché, il mâchonnait un peu d’herbe en rêvant… et son rêve… son rêve, comme sûrement celui de beaucoup de ses frères de race, son rêve, c’était d’être un cheval, un cheval avec une crinière fine et soyeuse, un port de tête élégant et de l’allure. Etre un cheval noble et fier qui servirait de monture à un prince ou un roi, un cheval que les hommes admireraient et soigneraient, au lieu de le traiter de bourrique et de le charger des tâches les plus ingrates! 

Petit Âne était ainsi plongé dans ses rêves de gloire, lorsqu’il vit s’approcher deux hommes qui n’avaient pas vraiment fière allure : il remarqua tout de suite, leurs vêtements usés et leurs pieds salis par la poussière des chemins où ils avaient marché. Petit Âne se dit que cela n’annonçait rien de bon. 

L’un des deux hommes le détacha. Mais où allait-il donc l’emmener ? Son maître l’aurait-il vendu ?

Petit-Âne s’apprêtait à freiner de ses quatre sabots, pour ne pas suivre ces deux étrangers, lorsqu’il entendit son maître interpeller les deux hommes : « Eh, vous deux là-bas, pourquoi détachez-vous mon âne ? »

Très tranquillement, l’un des deux hommes répondit : 

« Le Seigneur en a besoin. »

Son maître ne dit plus rien et laissa faire les deux hommes. Petit Âne hésita. 

« Le Seigneur en a besoin ». Un seigneur qu’il ne connaissait pas avait besoin de lui, il l’avait choisi, lui, l’âne, la bourrique, au  lieu de choisir un cheval, c’est-à-dire une monture digne de son rang ? 

Plongé dans ses pensées, Petit Âne se laissa conduire par les deux hommes.

Les deux hommes l’amenèrent à un troisième à qui il s’adressait avec beaucoup de respect : parfois, ils l’appelaient par son prénom, Jésus, mais la plupart du temps, ils s’adressaient à lui ne lui disant « Seigneur » ou « rabbi », ce qui veut dire maître dans leur langue. Puis ils placèrent leurs manteaux sur le dos de Petit Âne et Jésus s’installa sur cette selle improvisée. 

Petit Âne était toujours perplexe et intrigué, mais il se sentait immensément fier d’avoir été choisi pour porter un homme important. Malgré son pelage gris et ses longues oreilles, il ressemblait peut-être un peu à un cheval finalement? Ou peut-être même qu’il était plus beau encore qu’un cheval ? 

Petit Âne faillit presque s’en persuader, car alors qu’ils approchaient de Jérusalem, les gens tout autour de lui étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres y déposèrent de petites branches : il trouvait cela très étrange, mais il ne comprenait pas toujours ce que faisaient les hommes alors… En tout cas, les vêtements et les rameaux formaient comme un tapis doux pour ses sabots. 

Nous allons nous interrompre un moment et laisser Petit Âne à ses réflexions, car il est temps pour nous, de prendre notre rameau en main.

Regardez-le. Il est sec, sans vie.

  • Confession du péché : 

Seigneur, regarde-nous. En nous il y a tant de choses qui ressemblent à ce rameau sec : des jalousies, notre égoïsme, nos échecs, nos colères injustes, nos doutes, notre manque de foi, notre indifférence… Pardonne-nous. Aide-nous à comprendre qu’avec toi, notre vie serait tellement plus belle ! Amen.

  • Répons : O Seigneur, guéris-nous (Arc-en-ciel 813)
  • Annonce de la grâce : 

L’amour de Dieu est comme la sève qui apporte la vie aux branches. L’amour de Dieu peut faire bourgeonner, éclore et s’épanouir le beau et le bon dans notre vie, parce qu’au-delà de nos révoltes, de nos refus, de nos erreurs, de nos oublis, il y a cette parole qui nous dit : vous êtes aimés de Dieu. 

Que cette parole d’amour coule en vous comme le sang dans les veines, comme la sève dans les branches, pour que votre vie en soit transformée, comme le rameau qui bourgeonne et se couvre de feuilles et de fruits.

Amen

  • Répons : Quand les montagnes (Arc-en-ciel 167)

Pendant le répons, nous transformons notre rameau sec en rameau vert : on fait passer les corbeilles contenant les « feuilles » en feuille de mousse, chacun peut en prendre 2 ou 3 et les glisser sur les branches de son rameau.

  • L’âne qui ne rêvait plus (d’après Marc 11/9-11)

Revenons à Petit Âne

Il regardait la foule joyeuse autour de lui, savourant chaque pas sur le tapis de vêtements et de rameaux.

Est-ce que c’était pour lui ? 

Il sortit de sa rêverie pour écouter plus attentivement ce que la foule criait autour de lui : 

« Gloire à Dieu ! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! Que Dieu bénisse le Royaume qui vient, le Royaume de David notre Père ! Gloire à Dieu dans les cieux ! ».

Ainsi donc, ce n’était pas pour lui, mais pour l’homme qu’il portait et ce Jésus était manifestement très important pour son peuple pour être acclamé de la sorte. Petit Âne en fut tout rempli de joie. Finalement, ce n’était pas si mal d’être un âne !

Comme la foule ce jour-là, nous aussi disons notre joie en chantant… 

  • Cantique : Quand Jésus entre à Jérusalem (Arc-en-ciel 777/1-3)
  • Les larmes de l’âne : (d’après Luc 19/41-48)

C’est donc un Petit Âne très fier qui entre dans Jérusalem, avec sur son dos celui qui porte tant d’espoir, celui dont la foule attend tellement. Petit Âne marche dans les rues de Jérusalem. Jamais il n’a vu tant de monde ! Il avait bien entendu dire qu’on y attendait beaucoup de monde pour cette fête que les humains appelle la Pâque, mais là, cela dépasse tout ce qu’il s’était imaginé ! 

Mais il n’a pas le temps de contempler tout ce qu’il entoure qu’il entend l’homme sur son dos pleurer en contemplant la ville. Il l’entend chuchoter : 

«  Jérusalem, tu n’as pas su aujourd’hui trouver la paix. Hélas, maintenant, tes yeux n’ont pas voulu voir… Tu n’as pas reconnu le moment où Dieu est venu pour te faire du bien. »

Petit Âne ne comprend pas très bien ce que cela veut dire, mais il sent la tristesse de Jésus l’envahir, son cœur de bête se sert et des larmes mouillent ses yeux sombres. Ainsi cette joie n’est qu’apparente ou alors provisoire ?

Ses sabots le conduisent à travers les rues étroites de la ville jusqu’au Temple. Là, le Seigneur descend et entre dans le Temple. Bien sûr, Petit Âne n’a pas le droit d’aller plus loin et il voit à regret s’éloigner cet homme dont il sait bien peu de choses, mais qui a malgré tout bouleversé sa vie. Bientôt, il ne le voit plus, mais il entend des cris à l’intérieur du Temple, le bruit de tables qu’on renverse, les protestations d’humains mécontents, les applaudissements d’autres qui ont l’air satisfait. Il voit s’échapper quelques pigeons… 

On dirait que Jésus a provoqué une belle pagaille dans le Temple, pense Petit-Âne et pas si bête, il se dit que les choses pourraient bien mal finir ! C’est peut-être pour cela que Jésus pleurait tout à l’heure. Quel homme étrange, quel Seigneur surprenant, pense Petit Âne : il sait que cela va mal finir et il y va pourtant, comme s’il était prêt à tout accepter, à tout donner. Mais être prêt à tout pour ceux qu’on aime, c’est peut-être ça que les humains appellent l’amour ?

On accroche la croix

  • Cantique : Jésus, ton peuple vient à toi (Alléluia 33-32/1-3)
  • Annonces
  • Offrande  
  • Prière d’offrande : 

Seigneur, merci pour tout ce que tu nous donnes : la vie, l’amour, le sens de la vie, la vraie fraternité et tant d’autres choses encore. Fais que notre offrande soit le signe de notre reconnaissance et de notre désir de vivre comme tu l’as fait : en aimant Dieu et en aimant nos frères et nos sœurs. Amen.

  • Cantique : Je louerai l’Eternel (Arc-en-ciel 151/1 et 4)
  • Prière d’intercession : 

Je vous invite à prendre en main votre rameau et à nous unir dans la prière.

Seigneur, nous voici devant toi, avec un rameau symbolique en main. Fais que ce rameau nous invite à t’ouvrir tout grand les portes de notre cœur pour que tu y entres comme tu es entré à Jérusalem, afin que ta parole remplisse et embellisse notre vie. Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.

Fais que ce rameau nous invite à t’accueillir pleinement dans notre cœur et dans notre vie : que nous vivions à ton exemple, une vie de bonté et d’amour, où foisonnent des gestes concrets de solidarité à l’égard de nos frères et sœurs humains. Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.

Fais qu’à travers nous, ta parole d’amour et d’espérance soit annoncée en ce monde. Fais qu’à travers nous, ta vie et ton œuvre se poursuivent autrement. Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.

Et comme tu l’as enseigné à tes disciples, nous prions…

Notre Père qui est aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,

pardonne-nous nos offenses 

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

et ne nous soumets pas à la tentation, 

mais délivre-nous du mal,

car c’est à toi qu’appartiennent

le règne, la puissance et la gloire, 

pour les siècles des siècles.

Amen.

Pendant le prochain cantique, je vous invite à venir accrocher votre rameau pour donner vie à la croix du Christ

  • Cantique : Ensemble
  • Bénédiction : Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Que le Seigneur fasse rayonner sur vous son regard et vous donne sa grâce. Que le Seigneur tourne son visage vers vous et vous donne la paix.

Amen

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) Point KT