Culte des Rameaux avec un groupe d’enfants de 8 à 11 ans :
Introduction au contexte de préparation de ce culte :
Ce culte a été préparé avec un groupe d’enfants de l’enseignement biblique de la paroisse de Bernex-Confignon, Genève. Il est constitué essentiellement d’une saynète, rédigée par la ministre du lieu (Georgette Gribi), selon les besoins et idées exprimées par les enfants.
Ce culte peut être repris tel quel ; ou modifié selon les besoins d’un autre groupe.
Les textes en vert ci-dessous ont été lus par les catéchètes durant la célébration. Chaque enfant et chaque catéchète avait à la main durant la célébration un petit livret avec l’ensemble du texte.
Le rôle de la ministre a essentiellement été celui de rédiger la saynète, puis de la mettre en scène avec les enfants présents (répartition des rôles, organisation des répétitions, et direction des enfants pendant la célébration).
Les prières ont été préparées par les enfants avec les catéchètes, durant les semaines précédant la célébration, de même que les chants (choisis dans le recueil Alléluia).
Certains enfants jouant d’un instrument ont agrémenté le culte de leur prestation.
Matériel :
- Un manuscrit et un rouleau pour la gd-mère
- Costumes : tuniques blanches pour les rôles d’enfants ; tuniques noires pour les rôles d’adultes
- Billes
- Tables, paniers
- Tissus
- Branchages
- Tapis, coussins
Rôles :
- Enfant 1 : Marcus
- Enfant 2 : Rebecca, sœur de Ruben
- Enfant 3 : Myriam, fille du marchand juif
- Enfant 4 : Joseph, le vagabond
- Enfant 5 : Ruben, fils du notable
- Jésus
- Gd-mère Sarah
INTRODUCTION
Célébrante :
Bienvenue pour ce culte, qui va nous emmener à Jérusalem… un certain jour de printemps… il y a très longtemps…
Il y aura beaucoup de musiques, de chants et de théâtres durant ce moment ; mais nous l’avons pensé comme un culte, c’est aussi un moment où l’on va se recueillir, méditer, prier.
Musique
Célébrante :
La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu de notre Père, et de notre Seigneur Jésus-Christ.
Ah… la paix ! Comme j’aimerais bien que tous les humains puissent vivre en paix ! Libres ! Heureux ! Comme cette espérance semble en même temps si lointaine, par les temps qui courent !
Pourtant, c’est l’espérance de tous les humains, depuis toujours ; une espérance relayée à toutes les époques… une espérance que nous allons redécouvrir ce matin sous un jour nouveau…
Car, chers amis, j’ai le privilège de vous montrer ce matin un objet très précieux : un manuscrit inédit, qui a été retrouvé récemment… que les spécialistes ont daté du 1er siècle ap J-C. Et, chose étonnante, ce manuscrit semble avoir été écrit par des enfants… des enfants qui, eux aussi, rêvaient de paix et de liberté…
Mais je laisse planer un peu le suspense avant de vous livrer le contenu de ce texte, car nous voulons d’abord louer le Seigneur :
Prière de louange (préparée par les enfants…)
Chant : 51/02 Jeunes et vieux…
Pendant le chant, Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca vont se placer sur le devant de l’estrade, debout. Les autres, côté Cour, forment la foule qui acclame Jésus.
Célébrante :
Attention, mesdames et messieurs, nous allons maintenant vivre ce moment historique, et découvrir le contenu de ce rouleau :
TABLEAU I : les enfants voient Jésus entrer à Jérusalem
Musique
Nous, Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca, enfants de Jérusalem, nous voulons vous raconter les évènements qui se sont passés récemment dans notre ville.
Myriam : Moi, je m’appelle Myriam. Je vis à Jérusalem, mes parents n’ont pas beaucoup d’argent, surtout depuis que les Romains sont là. Mon père fabrique des pots de terre cuite. Il les vend bien, mais les impôts que nous prennent les Romains sont si élevés que nous n’avons plus grand-chose pour nous.
Phrase musicale
Ruben : Moi, c’est Ruben. Mes parents sont des notables importants. J’ai de la chance, je peux avoir des beaux habits…
Phrase musicale
Rebecca : Moi, je suis Rebecca, la sœur de Ruben. Parfois, on se bagarre un peu avec mon frère. Surtout quand il veut m’empêcher de jouer aux billes parce que je suis une fille. Mais j’aime bien jouer aux billes, moi aussi.
Phrase musicale
Joseph : Moi, c’est Joseph. Je vis dans la rue, certains disent que je suis un vaurien. C’est que c’est dur de vivre tout seul, sans famille. Surtout depuis que je me suis fait taper dessus par des grands, et que mon bras est devenu tout mou.
Musique
Pendant la musique, Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca sortent les billes et commencent à jouer.
L’autre jour, il nous est arrivé quelque chose d’un peu bizarre. Nous étions en train de jouer aux billes, et là, Rebecca est arrivée et elle était tout excitée :
Rebecca : Eh, les amis, venez voir, il y a un drôle de bonhomme qui vient d’arriver en ville. Il est un peu ridicule… il monte un ânon !
Myriam : Un ânon ? Le petit d’une ânesse ?
Joseph : Encore une de tes histoires de fille. Laisse-nous jouer, c’est sérieux, là !
Ruben : C’est pas possible de monter un ânon ! ça doit être un freluquet, alors, cet homme…
Rebecca : Mais si, c’est vrai ! Venez voir, il y a plein de monde qui est en train de se rassembler pour le voir passer…
Alors nous sommes partis voir ce qui était en train de se passer. Nous avons couru jusqu’à une grande rue, où il y avait en effet beaucoup de gens qui s’étaient rassemblés. Nous nous sommes faufilés dans la foule, jusqu’à arriver au premier rang ; on a dû pousser un peu, et Myriam a dû empêcher Joseph de voler un bracelet à une dame. Mais on a fini par arriver presque devant la foule. Et là, c’était incroyable.
Les gens avaient tapissé la rue de branches, ils avaient mis leur manteau par terre, ça faisait comme une immense allée d’honneur pour cet homme qui arrivait. Tout le monde criait et chantait : Hosannah au fils de David ! Béni soit celui qui vient ! Hosannah au plus haut des cieux !
La foule cache d’abord Jésus, puis Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca arrivent à passer et voient Jésus monté sur l’ânon.
Chant 54/09 : Quand Jésus entre à Jérusalem…
Nous, on ne comprenait pas grand-chose à ces histoires. Pourquoi est-ce que la foule était en train de traiter cet homme comme un roi, alors qu’il avait l’air si pauvre, sur son petit âne ?
Nous les avons regardés passer, avec les copains, et c’était vraiment bizarre. A un moment, l’homme a croisé le regard de Joseph… et on a vu des larmes dans les yeux de notre ami. Mais ce n’était pas des larmes de tristesse. Joseph, c’était un dur à cuire, je ne l’ai jamais vu pleurer, même dans les pires moments. On aurait plutôt dit que l’homme l’avait regardé comme personne avant n’avait pu le faire.
Alors que nous étions encore en train de regarder passer le drôle de bonhomme, voilà que Marcus est arrivé.
Marcus : Salut les gens !
Marcus, c’est un Romain. C’est le fils du centurion qui garde le palais du gouverneur, Pilate. Nos parents nous disent qu’il faut se méfier de lui, parce que rien de bon ne peut venir des Romains. Mais nous, on aime bien Marcus. Il n’en peut rien, des histoires entre adultes. Il est né ici, comme nous, et c’est un chouette copain. Il est le seul qui arrive à battre Joseph aux billes. Alors nous, on lui a répondu :
Les 4 : Salut !
Marcus : Vous savez qui c’est, cet homme ?
Les 4 : Non…
Marcus : Il s’appelle Jésus. Il vient de Nazareth. Ça fait quelques temps qu’il se balade en Galilée et en Judée…
Les 4 : Comment tu sais ?
Marcus : C’est mon père qui m’a dit. Mon père…
Les 4 : Oui, on sait ton père il est centurion au palais de Pilate…
Marcus : Ben quoi, ne soyez pas jaloux.
Ça, c’est quelque chose que Marcus ne comprendra jamais. On n’est pas jaloux de lui, oh non. Mais on est Juifs, nous. Et pour les Juifs, le centurion, ça ne peut pas être un copain. Lui, Marcus, oui, parce qu’il est différent. Mais le reste des Romains, non. Enfin, c’est ce que nos parents nous disent, parce que nous, à part Marcus, on n’en connaît pas trop, des Romains. On n’a pas vraiment le droit de les fréquenter.
Ruben : Et qu’est-ce qu’il y a d’intéressant, avec ce… Jésus ?
Marcus : On dit qu’il fait plein de choses incroyables… Il guérit des malades, il parle aux gens… On raconte même qu’il a transformé de l’eau en vin…
Joseph : Ah oui, j’ai rencontré un vagabond, l’autre jour, qui dormait dans la rue à côté de moi. Il m’a dit qu’avant, il était aveugle, et qu’il avait été guéri par un homme…
Myriam : Vous dites n’importe quoi, c’est pas possible.
Marcus : Je ne sais pas si c’est possible, mais en tous cas, c’est ce qu’on raconte. Et mon père m’a dit qu’il n’aimait pas trop cette affaire, que ça risquait de mal finir. Mais je ne comprends pas trop toutes ces histoires, moi.
Rebecca : Et si on allait voir la vieille Sarah, la grand-mère de Myriam, peut-être qu’elle saurait nous en dire un peu plus ?
Tous : Oui, bonne idée.
TABLEAU II : chez grand-mère Sarah
Musique
Pendant la musique, on met en place sur l’estrade : Tenture avec des coussins, une petite table. Grand-mère Sarah est là ; Marcus, Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca sont encore dans la foule. Ils arrivent en courant, lorsque le texte le dit.
Nous sommes partis en courant chez la grand-mère Sarah. On aime bien aller chez elle, parce qu’elle a toujours des gâteaux au miel pour nous. Et elle ne nous gronde pas trop quand on ramène Marcus. Bon, elle dit quand-même des choses comme : « Vos parents ne seraient pas très contents de savoir que vous jouez avec un Romain » ; mais elle dit ça pour la forme, parce qu’au fond, elle est très contente, grand-mère Sarah, de nous voir arriver tous chez elle.
Et ce jour-là, elle a eu l’air particulièrement contente, surtout quand on a commencé à lui raconter ce qu’on venait de voir. Apparemment, elle connaissait déjà cet homme, Jésus. Elle savait même qu’il était venu, monté sur un ânon.
Grand-mère : c’est l’ânon de la mère Salomé, qui habite à l’entrée de la ville. Elle m’a dit ce matin que des hommes étaient venus lui emprunter son ânon. D’abord, elle s’est énervée ; elle est souvent ronchon, la mère Salomé. Mais après, les hommes lui ont dit : « Le Seigneur en a besoin ». Et elle s’est calmée. Elle était toute drôle, quand elle m’a raconté ça.
Ruben : Mais qui c’est, cet homme ? Pourquoi est-ce qu’il se fait appeler Seigneur ?
Alors, grand-mère Sarah a pris le rouleau des Ecritures qu’elle garde chez elle. Elle l’a ouvert à un endroit, et elle a lu :
Grand-mère : livre du prophète Zacharie, chapitre 9, verset 9 : Voici que ton roi vient à toi, humble et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de somme.
Et puis grand-mère Sarah nous a raconté l’histoire de notre peuple : d’après elle, ça fait des siècles que notre peuple attend qu’un roi vienne nous délivrer de ceux qui nous ont envahi. Ce roi serait un descendant du grand roi David, qui a fait tant de belles choses pour Israël. Et ces derniers temps, depuis que ce Jésus parcoure la Galilée et la Judée, les gens l’entendent, voient ce qu’il fait… et certains disent que c’est lui, ce nouveau roi, qui va venir rétablir notre peuple, et chasser les Romains.
Quand on a entendu ça, on a regardé Marcus, qui a commencé à être inquiet. Et nous aussi, on a eu un peu peur. Si des Juifs voulaient se battre contre les Romains, qu’allait-il arriver ? Est-ce qu’on pourrait continuer à jouer aux billes ensemble ? Est-ce qu’on deviendrait ennemis, nous et Marcus ?
Myriam : Pourquoi vouloir faire la guerre ? On pourrait peut-être trouver un moyen de nous allier avec les Romains…
Ruben : ça m’étonnerait que ce Jésus ait envie de faire la guerre aux Romains.
Rebecca : Il avait l’air si faible, monté sur son ânon…
Joseph : De toute façon, les Romains sont trop forts, on ne pourra jamais les battre.
Grand-mère Sarah a souri, et elle nous a dit que nous avions tout à fait raison, et qu’à son avis, Jésus ne voulait pas du tout la guerre. Il parlait souvent du Royaume, mais d’un Royaume de paix, d’un peuple réconcilié… Elle nous parlait de ce nouveau Roi qui allait venir… comme si c’était Dieu lui-même, en réalité : ce Dieu qui nous parle par les prophètes, par les textes du rouleau… un Dieu qui nous aime tendrement, qui veut nous protéger.
Alors qu’elle nous parlait de Jésus, grand-mère Sarah avait un drôle de regard… à la fois plein d’espoir ; mais aussi un peu triste… comme si elle pressentait que quelque chose de grave allait se produire.
Musique
Elle a fini par nous dire :
Grand-mère : J’espère qu’il ne lui arrivera rien… Aujourd’hui, la foule l’a acclamé… Mais d’ici quelques jours, quand ils vont se rendre compte de qui il est vraiment…
Là-dessus, Marcus est parti, l’air triste, sans nous dire vraiment au revoir, comme s’il ne se sentait plus vraiment des nôtres, tout d’un coup.
Nous aurions eu envie de lui dire qu’il ne fallait pas s’inquiéter, qu’il resterait notre copain, même si la guerre éclatait contre les Romains. Mais c’était trop tard, nous devions tous rentrer. Juste au moment de partir, nous avons vu grand-mère Sarah en train de préparer une natte pour Joseph. Cela nous a réconfortés, de savoir qu’au moins, Joseph serait à l’abri pour cette nuit.
Le soir, chacun dans notre lit, nous étions tous remués par ce que nous avions vu et entendu dans la journée.
Nous avons prié notre Dieu, pour lui dire ce que nous ressentions pour lui.
Prière de confession de foi (préparée par les enfants)
TABLEAU III : dans le temple
Chant…
Pendant le chant, on enlève la tenture et les coussins. La foule se rassemble de nouveau côté Salève, Jésus est là. Il y a des tables avec des paniers. Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca sont sur l’estrade avec leurs billes.
Le lendemain matin, on s’est retrouvés comme d’habitude pour jouer aux billes. Nous étions un peu inquiets, parce que Marcus n’était pas là. Nous l’avons cherché partout, et quand nous sommes arrivés près du temple, nous avons entendu du bruit. Nous nous sommes approchés. Et là, incroyable : Jésus était là. C’était lui qui faisait tout ce bruit, il était en train de s’énerver contre les marchands. Il disait :
Jésus : Ma maison sera appelée maison de prière, mais vous vous en faites une caverne de bandits !
Nous avions du mal à comprendre… lui qui avait l’air si doux, hier, il était devenu franc fou. Bon, il faut dire que le Temple était devenu une sorte de grande foire aux bestiaux, avec tous ces pigeons, ces colombes, ces agneaux qui étaient là, pour les sacrifices. Beaucoup de ces marchands avaient fait fortune sur le dos de pauvres gens qui mettaient toutes leurs économies dans une bête pour un sacrifice. Sans compter ceux qui se faisaient de l’argent en changeant la monnaie des Romains contre notre monnaie – soi-disant plus pure. C’était un sacré trafic, tout ça. Mais bon, de là à piquer une colère pareille.
Et là, il s’est passé de nouveau quelque chose d’incroyable : Jésus s’est approché de nous, il a vu le bras mou de Joseph. Il l’a touché, et Joseph a pu bouger son bras de nouveau !
Nous, je ne sais pas ce qui nous a pris… nous étions si heureux… : nous nous sommes mis à crier : Hosannah au fils de David !
Chant : Refrain du 54/09 : Hosannah
Les prêtres qui étaient là ont commencé à nous rabrouer, et à s’en prendre à Jésus. Mais lui, il ne s’est pas laissé faire : il a dit :
Jésus : Par la bouche des tout-petits et des nourrissons, tu t’es préparé une louange.
Et il les a plantés là et il est parti. Nous aussi, on s’est vite faufilés hors du Temple… et dans la rue, nous sommes tombés sur Marcus, qui était venu voir lui aussi ce qui se passait.
Marcus a vu la main de Joseph ; nous a regardés, tous, il nous a vus si heureux. Il a eu l’air content pour nous, mais il avait toujours son air triste. Alors on l’a entraîné avec nous, et on s’est mis à parler tous en même temps :
Myriam : Ce Jésus n’est pas en train de vouloir la guerre avec les Romains ; il ne veut pas la guerre tout court.
Ruben : Il veut que les aveugles voient de nouveau, que les infirmes soient guéris… regarde, il a guéri Joseph !
Joseph : C’est un roi, oui ; mais pas un roi qui veut la guerre : il veut une royauté de paix, d’amour, pour tous les humains.
Marcus : Même pour les Romains ?
Rebecca : Oui, même pour les Romains ! Et nous, on a décidé qu’on allait s’allier avec toi, même si nos parents nous disent que les Romains sont nos ennemis. Toi, tu n’es pas notre ennemi, tu es notre ami. Top-là !
On était drôlement contents d’être de nouveau bien, tous ensemble, après toutes ces choses étranges qui s’étaient passées. Mais Marcus continuait à avoir l’air inquiet.
Myriam : ça va Marcus ? Tu as l’air inquiet ?
Marcus : C’est que… J’ai entendu mon père dire que des gens veulent faire arrêter Jésus…
Rebecca : Il y a des gens qui veulent faire mourir cet homme ? Mais ils sont fous !
Ruben : C’est pour ça que grand-mère était en souci, l’autre jour.
Et nous avons compris alors pourquoi Jésus avait l’air triste, lorsqu’il est entré dans la ville, monté sur son ânon. Il savait que les choses n’allaient pas forcément être faciles pour lui, dans les jours à venir.
Avec les copains, on s’est remis à jouer aux billes. Nous étions bien, mais inquiets en même temps, sans oser nous le dire. Qu’allait-il arriver à Jésus ? Comment allait-il s’en sortir face à tous ces gens qui lui voulaient du mal ?
Alors à un moment, on s’est arrêtés de jouer, et on s’est regardés, tous… C’était drôle, parce qu’on a eu l’impression qu’il n’y avait plus de différences entre nous… plus de Romains, de Juifs, de riches, de pauvres… Nous étions simplement des enfants, unis par cet homme Jésus que nous avions rencontré et qui nous avait fait tant d’effet. Et c’est comme si nous avions pu lire ce qu’il y avait au fond de nos cœurs, les uns, les unes, les autres. Nous sentions que nous avions tous envie de la même chose : que la paix puisse régner dans notre pays ; que la joie soit toujours plus forte que tout le reste, comme hier, quand la foule a acclamé Jésus alors qu’il entrait dans Jérusalem…
Musique
FIN DE CULTE
Célébrante :
Notre manuscrit ne continue pas plus loin… Nous ne savons pas ce qui est arrivé à ces enfants dans les jours suivants… Nous, nous savons ce qui est arrivé à Jésus, parce que c’est raconté dans notre Bible ; nous savons que la foule a fini par se retourner contre lui, comme le pressentait la grand-mère Sarah.
Mais aujourd’hui, nous fêtons cet épisode des Rameaux, qui est comme une parenthèse de joie, de liesse, au cœur d’une vie qui sera bouleversée quelques jours plus tard.
Une parenthèse ? Non ! Plutôt : l’irruption d’une joie divine au cœur de l’existence humaine ; la manifestation sur terre d’une paix qui a le pouvoir de faire taire la haine, les canons, la violence.
Nous avons peut-être de la peine à le croire, mais pourtant… c’est la promesse que Dieu nous fait ; c’est la promesse qui s’offre dans le récit de ces enfants de Jérusalem… dans l’amitié que les enfants du monde sont capables d’avoir les uns pour les autres, au-delà des différences et des préjugés ; dans la force de vie qui pousse des êtres humains un peu partout sur la terre à prendre soin les uns des autres, à soigner, à panser les blessures, à soutenir… à aimer.
Cette soif de paix, de tendresse, nous pouvons l’exprimer maintenant dans cette prière :
Prière d’intercession (préparée par les enfants…)
Célébrante :
Cette soif de paix, elle résonne aussi dans ces paroles toutes simples : donne-nous ta paix, Dona nobis pacem : des mots latins, que des chrétiens chantent et prononcent depuis des siècles dans des célébrations de toutes sortes à travers le monde, et qui disent mieux que tout discours cette conviction qui nous anime : en Dieu seul nous pourront trouver la paix à laquelle nous aspirons tous du plus profond de notre être ; en Dieu seul nous pouvons trouver les forces pour être de ceux/celles qui cherchent à répandre cette paix autour de nous, inlassablement, pour qu’un jour, la terre entière en soit remplie.
Chant : 53/08 Dona nobis pacem, canon
Fin de culte – collecte – annonces – bénédiction
Musique finale
Georgette Gribi, Paroisse de Bernex-Confignon (Genève)