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C’est l’Ancien ou le Nouveau ?

Une séance de caté avec des enfants de 6 à 9 ans pour distinguer l’Ancien et le Nouveau Testament dans la Bible avec une magnifique frise pour l’Ancien et pour le Nouveau de Aliénor Atinault (voir son blog). Cela permet de rechercher, de découvrir les personnages ou les épisodes bibliques et de parvenir à les situer 🙂

Et la frise peut servir à long terme comme un fil rouge…

Qu’est-ce que la Bible ? (planification pour l’animateur et livret pour le catéchète)




Peace for this world ! La paix pour ce monde ! Une chanson de Daniel Priss

En ces temps d’incertitudes, Daniel Priss nous propose un hymne pour la paix !
Peace for this world !
La paix pour ce monde !
Frieden für die Welt !

Paroles et musique : Daniel Priss
Chant : Adina Romana, Françoise Priss et Daniel Priss.
Arrangement, guitare, e-bass et claviers midi : Daniel Priss

Ecouter la chanson – Télécharger la chanson * (MP3)

Ecouter le play back – Télécharger le Play-back * (MP3)

Partition – Peace for this world !  **

* Destiné à un usage hors ligne. Cliquer sur le lien > (sur Windows) clic droit sur la barre de lecture > Save Audio As…
** Guitaristes, placez un capodastre en position 1 ou 3 !

Peace for this world !

La paix pour ce monde !
Frieden für die Welt !

La paix dans ce monde !

A tous les humains de la terre,
J’adresse cette prière,
Apprenons à vivre en frères,
Refusant toutes les guerres.

Des vies brisées, des vies meurtries,
Sacrifiées au nom d’la patrie,
Enfants, enfants démunis,
Abandonnés, mal nourris.

Il est plus facile de détruire
Que d’apprendre à reconstruire
Bâtissons un monde de paix
D’amour, de vie, de respect.

L’œuvre appartient à son créateur, elle a été déposée à la SACEM, son usage est réservé aux cadres cultuels, pédagogiques et privés. Toute exécution publique sortant de ces cadres, nécessite une déclaration à la SACEM.
Pour tout renseignement complémentaire et demande d’autorisation, veuillez contacter Daniel Priss à l’adresse suivante : daniel.priss@gmail.com




Les confirmands prêchent !

J’ai fait un culte KT sur les récoltes/temps pour la création où ce sont les confirmands qui ont fait la prédication. La démarche pédagogique et le culte sont dans ce document à télécharger.

En fin de document, une proposition de lettre à envoyer à sa banque pour interpeller les pratiques actuelles.

Ici, toute la démarche

LA TERRE, L’ECOLOGIE ET LE KT

La démarche écologique correspond à une préoccupation réelle d’une partie de la communauté. D’un autre côté, le public auquel s’adresse le culte est également très attaché au culte de remerciement pour les récoltes pour plusieurs raisons, notamment parce que nombre d’entre eux ont un lien fort avec la terre (agriculteur avec ou sans deuxième activité, grand jardin, vergers, etc.).
Ainsi, ce culte cherche à concilier l’idée de faire un culte de remerciement et d’y intégrer la thématique proposée par le « Temps pour la création ».
Nous avons également intégré une proposition du COE (Conseil œcuménique des Églises). Cf. « Annonces » et l’annexe en fin d’article.

Traditionnellement, les enfants sont intégrés au culte des récoltes. Nous voulons donc également rendre visible la jeunesse durant ce culte. Le contexte pour une participation forte est favorable puisque l’accompagnement des deuxièmes années de catéchisme de notre secteur est pensé pour les accompagner vers la réalisation d’un culte. Ainsi, les confirmands ont déjà fait une liturgique l’année d’avant, il ne leur reste qu’à produire eux-mêmes une prédication…

VERS UNE PREDICATION DES CONFIRMANDS

L’année d’avant, ce groupe de confirmands a produit la liturgie d’un culte de fin d’année et à le célébrer. La prédication avait alors été sous forme de sketch leur permettant d’expliquer ce qu’ils ont vécu au KT. À présent, l’idée est de leur faire étudier un texte et produire une prédication. L’exercice présenté ci-dessous montre cette démarche dans ce contexte et nécessite bien entendu de ne pas chercher à maîtriser ce qui en ressort. La méthode pour y arriver se déroule en deux activités comprenant chacune deux sous-étapes :

1.1. Brainstorming autour de la question « à quoi pensez-vous lorsque l’on dit ‘création’ ? ». Les réponses sont notées au tableau. (NB : il est possible de noter des idées venant d’adultes ou des idées paraissant absurdes)

1.2. Le « jeu des marées (contextualisé) ». À partir des propositions notées au tableau, on demande : est-ce que pour toi cette affirmation définit « la création » ? Les jeunes se positionnent physiquement dans l’espace entre deux points extrêmes, symbolisant « tout à fait d’accord » et « pas du tout d’accord ». Cela permet de nuancer les affirmations. On échange avec les jeunes selon les différents avis exprimés pour comprendre pourquoi ils se positionnent ainsi. Et on essaye de transcrire au tableau la pondération des affirmations ainsi exprimées, en demandant confirmation au groupe s’exprimant. Le résultat de cette première étape est une définition subjective de ce qu’est la « création » pour l’ensemble du groupe. On récapitule ce qui a été dit en lisant le tableau pour s’assurer que l’on a bien compris et pour donner aux jeunes une vision d’ensemble de ce qui a été fait. Le tableau représentant ce brainstorming nuancé et annoté est pris en photo pour plus tard.

2.1. Jeu de la nappe. Un texte imprimé en grand présente le texte biblique proposé par le « Temps pour la création ». Il est scotché sur une table autour de laquelle on peut tourner. Nous l’avons d’abord lu à haute voix. Puis, en silence les jeunes inscrivent dans les espaces disponibles des symboles. « ! » pour ce qui les étonne ; « ? » pour ce qu’ils ne comprennent pas ; « ♥ » pour ce qu’ils aiment ; « ~ » pour ce qu’ils n’aiment pas. On reprend le document annoté en cherchant à expliciter et comprendre ce qui n’est pas compris et lister ce qui a étonné, a été aimé et n’a pas été aimé.

2.2. Jeu de la nappe, suite. Les jeunes sont tous envoyés en pause. Pendant cette pause, chacun leur tour (seul et en silence), ils viennent annoter une nouvelle « nappe » vierge présentant le même texte. Ils peuvent écrire ce qu’ils veulent, commenter le texte, un verset ou répondre/augmenter le commentaire d’un autre. Les annotations sont anonymes au moment où ils commentent et répondent. Mais ils utilisent chacun une seule couleur pour pouvoir demander des précisions à la reprise. Ensuite on reprend le texte ensemble en lisant les commentaires et le verset en rapport. Le cas échéant, on demande un éclaircissement de ce qui a été noté, les raisons pour lesquelles ils sont d’accord entre eux ou pas d’accord. Ce second travail doit être pris en note. Il est souvent à la fois un travail de compréhension, mais aussi d’actualisation par les réflexions des jeunes.

Il ne reste plus qu’à mettre en forme…

LA MISE EN FORME D’UNE PREDICATION

Nous avons obtenu deux résultats : une photographie du tableau donnant une définition subjective de la création et une grande feuille (= nappe) avec le texte biblique commenté. Il reste à les transcrire sous forme de discours.

Pour le culte que nous présentons, il n’a pas été possible de poursuivre ce travail ensemble par manque de temps. Mais il semble inévitable qu’une seule personne, l’adulte responsable de l’activité, fasse la mise en phrases de ces deux résultats.

Dans notre cas, elle a mis en évidence des questionnements et thèmes communs à la « définition » et au « commentaire de texte ». Nous avons simplement regroupé ces thèmes sans mélanger les deux textes. Et après quelques lissages stylistiques et renoncements, pour garder une cohérence et limiter la prédication à un temps d’écoute raisonnable, nous avons obtenu une prédication à deux voix (la définition et le commentaire), lu par deux confirmands lors du culte ci-dessous.

LITURGIE DU CULTE

Prélude

ACCUEIL
Célébrant : Bienvenue à tous pour ce culte des récoltes où nous allons dire merci pour ce que la nature nous offre. Ce merci sera aussi l’occasion de réfléchir sur notre rapport à la nature. Que faisons-nous de la terre ? Pour quoi disons-nous merci ?

INVOCATION
Catéchumène : Nous sommes réunis au nom du Dieu Père, Fils et Saint-Esprit
Assemblée : Amen.
Catéchumène : Notre secours est dans le nom du Seigneur
Assemblée : qui a fait les cieux et la terre !
Catéchumène Le Seigneur soit avec vous !
Assemblée : et avec ton esprit !
Catéchumène : Rendez grâce au Seigneur, car il est bon ! Sa bonté dure toujours et sa fidélité dure de génération en génération !

MOT D’ORDRE
Célébrant : « Les yeux sur toi, tous, ils espèrent, tu leur donnes la nourriture en temps voulu. » (Psaume 145.15)

• Chant « Merci, pour ce matin de vie » (Recueil Alléluia 42-09.1-2 +6)

1. Merci pour ce matin de vie, Merci pour chaque jour nouveau, Merci, car à toi je confie Soucis et fardeaux.
2. Merci pour le prochain que j’aime, Merci pour l’autre rencontré, Merci, car à l’ennemi même Je peux pardonner.
6. Merci, ce mot joyeux résonne, Merci, car ferme est ton salut, Merci, car ton amour étonne Même tes élus.

LOUANGE (D’après psaumes 103 & 104)

• Catéchumène & assemblée

C : Merci pour la vie de ce matin, merci pour chaque jour nouveau. Merci pour ce que je reçois Seigneur !
Assemblée : Seigneur, mon Dieu, tu es si grand  !
C : Dans les ravins, tu fais jaillir des sources :
Assemblée : elle abreuve les bêtes des champs,
C : les oiseaux séjournent près d’elle.
Assemblée : La terre se rassasie du fruit de tes œuvres.
C : Tu fais pousser l’herbe pour le bétail,
Assemblée : tu fais croître les plantes que cultive l’homme.
C : De la terre, l’homme tire son pain,
Assemblée : Tous, ils comptent sur toi, tu leur donnes en temps voulu la nourriture.
C : Toute ma vie, je chanterai le Seigneur

• Répons : « Merci, pour ce matin de vie » (Recueil Alléluia 42-09.2§). Merci pour le travail, la peine, Merci pour les simples bonheurs. Merci pour la chanson sereine Reprise avec cœur. Danke für diesen guten Morgen, danke für jeden neuen Tag, danke, dass ich all meine Sorgen auf dich werfen mag.

DEMANDE DE PARDON
• Catéchumène : Dieu tout-puissant, auteur de toute vie, tu nous confies les merveilles de ta création. Père, écoute notre prière !
Répons : « Kyrie eleison » (Recueil EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison

• Catéchumène : Seigneur Jésus, lumière des hommes, tu nous accompagnes sur le chemin de foi et nous donnes l’espérance. Christ, écoute notre prière !
Répons : « Kyrie eleison » (Recueil EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison

• Catéchumène : Esprit saint, source de sainteté, tu nous fortifies dans notre action. Saint-Esprit, écoute notre prière !
Répons : « Kyrie eleison » (Recueil EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison

ANNONCE DU PARDON
Catéchumène : Dieu nous pardonne. En Jésus Christ, il nous apporte une vie nouvelle. Brisant notre péché et nos erreurs, il nous donne l’espérance que notre passé ne nous enferme plus. Avec ceux qui mettent leur confiance en Dieu, chantons notre joie et tout notre espérance !

• « Ô ma joie et mon espérance » (Recueil Alléluia 61-37) Ô ma joie et mon espérance, le Seigneur est mon chant. C’est de lui que vient le pardon ; en lui j’espère, je ne crains rien ; En lui j’espère je ne crains rien.

PRIERE DU JOUR
Célébrant : Seigneur, tu nous as donné la nourriture pour notre corps. Mais nous avons aussi besoin de nourriture pour notre vie. Accorde-nous ton Esprit pour que ta Parole devienne pain pour notre chemin, pour qu’elle nous nourrisse, nous fortifie, nous apprenne à vivre et à contempler la nature comme tes enfants vivant auprès de leur mère. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et qui règne avec toi, Père, et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles…, Assemblée : Amen.

• Chant « Wir pflügen, und wir streuen » (Recueil EG 508.1-4)

1. Wir pflügen, und wir streuen den Samen auf das Land, doch Wachstum und Gedeihen steht in des Himmels Hand: der tut mit leisem Wehen sich mild und heimlich auf und träuft, wenn heim wir gehen, Wuchs und Gedeihen drauf.
Refrain : Alle gute Gabe kommt her von Gott dem Herrn, drum dankt ihm, dankt, drum dankt ihm, dankt und hofft auf ihn!

2. Er sendet Tau und Regen und Sonn– und Mondenschein, er wickelt seinen Segen gar zart und künstlich ein und bringt ihn dann behende in unser Feld und Brot: es geht durch unsre Hände, kommt aber her von Gott.

3. Was nah ist und was ferne, von Gott kommt alles her, der Strohhalm und die Sterne, der Sperling und das Meer. Von ihm sind Büsch und Blätter und Korn und Obst von ihm, das schöne Frühlingswetter und Schnee und Ungestüm.

4. Er lässt die Sonn aufgehen, er stellt des Mondes Lauf; er lässt die Winde wehen und tut den Himmel auf. Er schenkt uns so viel Freude, er macht uns frisch und rot; er gibt den Kühen Weide und unsern Kindern Brot.

• Acclamation chantée : « Alléluia ! » (Recueil Alléluia 63-44)

ÉVANGILE SELON MATTHIEU Chap.9 v.35-38
Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et les cambrioleurs forcent les serrures pour voler. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’y a ni mite ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler. Car ton cœur sera toujours là où est ton trésor.

• « Louange à toi ô Christ » (Recueil Alléluia 63-45)

LETTRE AUX ROMAINS Chap.8 v.19-25
La création entière attend avec impatience le moment où Dieu révélera ses enfants. Car la création est tombée sous le pouvoir de forces qui ne mènent à rien, non parce qu’elle l’a voulu elle-même, mais à cause de celui qui l’y a mise. Il y a toutefois une espérance : c’est que la création elle-même sera libérée un jour du pouvoir destructeur qui la tient en esclavage et qu’elle aura part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Nous savons, en effet, que maintenant encore, la création entière gémit et souffre comme une femme qui accouche. Elle le fait en solidarité avec nous, car ce n’est pas seulement la création qui souffre : nous qui avons déjà l’Esprit saint comme première part des dons que Dieu a promis, nous gémissons aussi intérieurement en attendant que Dieu fasse de nous ses enfants et qu’il délivre nos corps de leurs souffrances. Car nous avons été sauvés, mais en espérance seulement. Si l’on voit ce que l’on espère, ce n’est plus de l’espérance : qui donc espérerait encore ce qu’il voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.

MESSAGE DES CONFIRMANDS

Célébrant : Aujourd’hui, nous fêtons les récoltes. Nous sommes reconnaissants que la terre produise du fruit et de pouvoir profiter de la création. Avec les confirmands, nous avons travaillé sur la création et le texte de Paul aux Romains que N.N. vient de lire. Leurs réflexions ont permis de mettre en forme une prédication que N.N. et N.N. vont vous présenter. Aujourd’hui, nous voulons dire « merci », mais la Création gémit. Alors, voulons-nous dire merci aux récoltes pour nous rassurer et justifier nos pratiques, pour que rien ne change ? Adressons-nous véritablement ce merci à Dieu ou à nous-mêmes ? Si nous sommes sincères, peut-on dire « merci » sans qu’il n’y ait de conséquence dans notre vie ?

Catéchumène 1 : Pour nous, la création c’est d’abord un sol, un support pour nos pieds, un espace où vivre et une terre où pousse la vie. La terre nous nourrit. Mais la création, c’est aussi de l’eau d’où vient la vie et de l’air que l’on respire.

Catéchumène 2 : La création est importante pour l’humain. Pour que nous puissions vivre sur un sol et nous nourrir. Pourtant aujourd’hui, elle est parfois un enfer pour nous avec des tempêtes, des crues, des coulées de boues ou, au contraire, la chaleur et la sécheresse…

Catéchumène 1 : Nous sommes aussi la création. Nous sommes créés au milieu des êtres vivants, des plantes, des animaux. Les humains sont les derniers arrivés, pourtant ils utilisent souvent la Création comme un objet créé pour lui. Trop souvent l’on considère mal les plantes et les animaux, ce qui conduit à la disparition d’espèces. La lettre de Paul aux Romains nous rappelle que la création est plutôt une sœur avec laquelle nous sommes liés et dans laquelle nous devons collaborer comme des co-créatures.

Catéchumène 2 : La situation évolue vers l’urgence et la création n’est plus seulement en train d’attendre avec impatience, elle souffre (verset 19). La vérité est que cette souffrance n’est pas de son fait.

Catéchumène 1 : Parler de création, c’est aussi dire qu’on est créé par quelqu’un. La terre est créée par Dieu. Et dans le processus de création, il y a une chaîne où chacun crée à son tour pour permettre à la vie d’évoluer et de grandir. Avec d’abord des bactéries jusqu’à l’être humain. Nous aussi nous créons à notre tour à partir de la création.

Catéchumène 2 : (Verset 21) La création n’est pas libre, elle est prisonnière de nos actes. (verset 22) C’est un fait. Mais la création ne devrait pas avoir à en souffrir. Nous devrions pouvoir vivre avec elle, en son sein, plutôt qu’en lutte contre ce qui nous entoure.

Catéchumène 1 : L’humain essaie de rendre le monde meilleur. En fait, ce qu’il fait c’est prendre le contrôle de son environnement avec l’espoir qu’il arrive à en faire quelque chose de meilleur. Mais créer nécessite de l’imagination et de la réflexion, ce n’est pas facile et l’humain n’a pas toujours la vision nécessaire à son ambition. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut désespérer.

Catéchumène 2 : La création nous a déjà sauvés en nous donnant la vie. Dieu nous aime et nous sommes déjà des enfants de Dieu, par Jésus Christ. Cela doit nous rendre libres face à nos erreurs. Nous ne sommes pas condamnés par nos erreurs. C’est cette liberté qui doit nous permettre d’agir pour aller vers l’espérance. C’est possible.

Catéchumène 1 : Que voulons-nous faire en disant « merci » pour les récoltes ? Est-ce que nous voulons fermer les yeux sur l’avenir en nous rassurant avec le passé ? Est-ce que notre seule ambition est de profiter encore, avant que la terre ne puisse plus nous accueillir ?

Catéchumène 2 : Il y a deux façons de ne pas désespérer. En français, on parle d’« espoir », pour évoquer l’attente de quelque chose de meilleur. Une attente passive de ce que nous ne voyons pas encore. On parle aussi d’« espérance » pour exprimer la confiance active dans l’action que nous menons. Être chrétien, c’est croire que Dieu nous a déjà donné à voir l’espoir, l’amour, par Jésus Christ. Nous vivons alors d’espérance. Nous pensons qu’être chrétien, c’est avoir de l’espérance et nous voudrions que tous voient cette possibilité pour agir ensemble.

Célébrant : L’espérance n’est pas simplement de l’optimisme ou l’attente d’un miracle. C’est la confiance dans le fait que nos actions ont du sens, même si les résultats ne sont pas immédiatement visibles (cf. Romains 8:24). Comme le dit Esther Duflot, prix Nobel d’économie, il ne s’agit pas d’être parfait pour changer les choses, mais seulement de faire un peu mieux.
Amen.

Interlude

  • Chant « Quand le soir descend » (Recueil Alléluia 49-17.1-3)
  1. Quand le soir descend sur ma peur, Montre-toi vivant à mon cœur ; Quand le soir descend sur ma peur, Réveille ma foi, Seigneur !
  2. Je n’ai pas trouvé le trésor, Mais l’amour caché n’est pas mort ; Je n’ai pas trouvé le trésor, Mon Dieu, je te cherche encor.
  3. Viens chez moi t’asseoir, prends le pain ! Tu rejoins si tard mon chemin ; Viens chez moi t’asseoir, prends le pain ! Mes yeux s’ouvriront enfin.

Annonces : Explication d’un projet du Conseil œcuménique des Églises – c’est un conseil qui rassemble presque tous les chrétiens du monde. Comment réduire la peur de l’avenir chez les enfants. Un enfant a suggéré d’investir dans l’avenir plutôt que d’attendre qu’eux qu’ils le fassent plus tard. Alors, comment investir dans l’avenir, dans quelque chose de renouvelable, plutôt que dans le fossile qui a une fin et abîme la création ? Voir site internet.
Le COE propose une lettre que l’on peut compléter et envoyer à sa banque. L’idée est de lui dire qu’investir dans l’avenir ça nous intéresse. Et les discussions avec les banquiers montrent qu’ils sont intéressés par la démarche, ce n’est pas juste du temps de perdu.

Les confirmands n’ont pas souhaité vous forcer à prendre cette lettre. On ne la donnera pas à chacun. Donc sentez-vous libres à la sortie d’accepter la lettre ou de choisir un autre moyen. Mais que ceux qui la prennent s’en servent, m’ont-ils dit, « pour ne pas gaspiller du papier et rester écologique. »

(Lettre en fin de document)

Offrande. Voici le temps de l’offrande.

Interlude

Prière
Seigneur Dieu, éternel est ton amour. Nous nous présentons à toi avec cette offrande, elle est le signe de notre amour pour toi et pour le monde qui nous entoure. Tu es béni pour les siècles des siècles.
Assemblée : Amen

Intercession

  • Catéchumène 1 : Seigneur, nous te louons pour ta bonté, visible dans toute la diversité de ce que tu as créé en faisant de nous une même famille avec la terre.
  • Catéchumène 2 : Grâce à la Terre que tu as créée, nous recevons dans nos vies amour et récoltes, foyer, protection et nourriture. Merci.
  • Catéchumène 3 : Seigneur, écoute notre prière !
  • Répons : « Kyrie eleison » (EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison
  • Catéchumène 4 : Nous ne comprenons pas toujours que la Terre est un don maternel venant de toi, notre Créateur. De nombreux obstacles dans notre vie moderne nous empêchent de vivre et méditer la contemplation de ce qui nous entoure, aboutissant à la maltraitance de la terre. Causant la crise climatique, avec la perte de la biodiversité et la souffrance humaine.
  • Catéchumène 5 : Accorde-nous ton Esprit, que nous puissions nous mettre debout et vivre d’espérance et de justice pour construire un monde meilleur. Seigneur, écoute notre prière !
  • Répons : « Kyrie eleison » (EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison
  • Catéchumène 6 : Seigneur, donne-nous une vision renouvelée de notre relation avec la Terre et les uns avec les autres, comme créatures qui sont faites à ton image. Que nous puissions dire merci pour les récoltes avec simplicité et joie, vérité et bonheur.
  • Catéchumène 7 : Seigneur, par ton Esprit, rappelle-nous de nous respecter et de respecter les autres. Que nous puissions trouver les simples joies du temps présent et vivre pleinement en relation avec toi. Seigneur, écoute notre prière !
  • Répons : « Kyrie eleison » (EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison
  • Catéchumène 8 : Dieu d’Amour, libère-nous des calculs insensés qui fondent nos espoirs de bonheur sur nos seules richesses terrestres.
  • Catéchumène 9 : Apprends-nous à vivre dans le monde sans être totalement du monde, à faire fructifier nos biens en les mettant tous au service de la vie. Seigneur, écoute notre prière !
  • Répons : « Kyrie eleison » (Recueil EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison
  • Catéchumène 10 : C’est tous uni et animés d’une vie nouvelle que nous te disons la prière que le Christ nous a enseignée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen.

Chant « Toi qui disposes » (Recueil alléluia 42-08.1-3)

  1. Toi qui disposes De toutes choses Et nous les donnes chaque jour, Reçois, ô Père, Notre prière De reconnaissance et d’amour.
  2. Le don suprême Que ta main sème, C’est le pardon, c’est notre paix ; Et ta présence, Trésor immense, Est le plus grand de tes bienfaits.
  3. Que, par ta grâce, L’instant qui passe Serve à nous rapprocher de toi ; Et qu’à chaque heure, Vers ta demeure, Nos cœurs s’élèvent par la foi.

Bénédiction

  • Catéchumène : Allez dans la paix du Seigneur !
  • Assemblée : Nous rendons grâce à Dieu !
  • Catéchumène : Que Dieu le Père ne nous permette jamais d’oublier ce qui est essentiel, ce qui fait vivre, Que le Christ nous garde ouverts à la contemplation aux autres et au monde. Que l’Esprit nous libère de toute crainte et nous ouvre à l’Espérance ! Il nous bénit celui qui est Père, Fils et Saint-Esprit !
  • Assemblée : Amen

Postlude

Ci-dessous un modèle de lettre à envoyer à sa banque

Le                                    à

Cher ___________________

Je suis client(e) ______________________ depuis _____ ans et suis très satisfait(e) de vos services.

Si nous vous écrivons aujourd’hui, c’est parce que nous sommes très préoccupés par la crise climatique qui ne cesse de s’intensifier et met en péril la vie sur notre planète. Aussi souhaitons-nous être certains que nous utilisons les services d’une entreprise soucieuse de la planète et qui n’investit pas notre argent, ni ses fonds propres, dans des entreprises du secteur des combustibles fossiles. Nous voulons également nous assurer que nos prestataires de services financiers ne contribuent pas à des prêts servant à la construction d’infrastructures pour des combustibles fossiles.

Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est sans équivoque concernant les causes humaines du réchauffement climatique. Il montre qu’entre 2010 et 2019 les émissions annuelles moyennes de gaz à effet de serre dans le monde ont atteint les niveaux les plus élevés de l’histoire de l’humanité. Sans réduction immédiate et significative des émissions dans tous les secteurs, le réchauffement climatique dépassera 1,5 °C et entraînera une catastrophe humaine (avec, notamment, des millions de personnes chassées de leurs lieux de vie en raison de l’élévation du niveau de la mer, de la sécheresse, de la famine, des incendies ou de la guerre). Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, si les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne commencent pas à baisser dans les trois ans à venir, toute possibilité d’éviter les pires conséquences de la crise climatique sera perdue.

En attendant, il est encore possible de maintenir la hausse de la température mondiale à un niveau inférieur à 1,5 °C, mais uniquement si nous agissons immédiatement. Le monde doit atteindre un pic d’émissions de GES avant 2025, réduire de près de moitié les émissions de GES d’ici 2030, et atteindre des émissions nettes de CO2 nulles vers le milieu du siècle. Cela est encore possible si nous mettons en place des politiques, des infrastructures, et des technologies adaptées, soutenues par un financement approprié.

Pourtant, de nombreux fournisseurs de services financiers continuent de fournir un pipeline financier pour le développement de nouvelles infrastructures à combustibles fossiles, démontrant une indifférence totale vis-à-vis de la vie humaine ou, plus précisément, de toute vie sur la planète. Selon le rapport Banking on Climate Chaos 2024, le financement des combustibles fossiles par les 60 plus grandes banques de commerce et d’investissement au monde a atteint 6 500 milliards de dollars au cours des huit années qui ont suivi l’adoption de l’Accord de Paris en 2015, dont 705 milliards de dollars pour la seule année 2023.

Nous savons que vous avez mis en place des politiques et programmes environnementaux, mais ils ne peuvent pas réparer les dommages causés par le financement dont continue de bénéficier l’industrie des combustibles fossiles. Nous vous exhortons à amener votre institution à cesser de financer l’expansion des combustibles fossiles, et à commencer à financer l’économie verte – la véritable économie du futur. Nous vous saurions gré de bien vouloir nous faire savoir quels sont les plans à court terme de votre entreprise en matière de financement des combustibles fossiles. En particulier, nous demandons à votre direction de prendre les engagements suivants :

  1. S’engager publiquement à cesser immédiatement tout soutien à de nouveaux projets concernant des combustibles fossiles, y compris l’exploration, l’extraction, le transport, et l’électricité ;
  2. Publier un plan solide pour retirer progressivement son soutien à tous les projets et entreprises de combustibles fossiles existants, selon un calendrier cohérent avec ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de Paris ;
  3. Rendre compte chaque année des progrès réalisés par rapport à ce plan. Dans votre rapport annuel, veuillez inclure un point sur l’avancement de vos projets d’arrêter de financer l’expansion des combustibles fossiles et de commencer à financer l’économie verte.

Nous vous remercions par avance de votre attention et de votre réponse. Ensemble, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour prendre les mesures qui s’imposent à la suite des révélations du GIEC, et assurer un avenir aux enfants du monde.

Cordialement,

Crédits : Nicolas Brulin (UEPAL), Point KT, photo Laurence Gangloff




Panorama de la Bible

C’est quoi l’Ancien et le Nouveau Testament ? De quoi parle-t-on dans ces livres ?

Ce sont les questions auxquelles tentent de répondre cette séquence pédagogique sur la Bible avec une approche toute simple des différents personnages (les patriarches, les prophètes, Jésus, Jean-Baptiste, les apôtres, etc.). Conçue comme un manuel pour les enfants de 6 à 9 ans, vous avez, en plus du manuel pour le/la catéchète, un livret pour l’enfant.

Manuel pour l’animateur/trice
Livret pour l’enfant

Nicole Awais, service de formation de l’EERF




Visite (virtuelle) de ma paroisse

Voilà une animation qui propose une visite (virtuelle) de son temple ou son église, avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment de rencontre et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation pour une visite virtuelle du temple de sa paroisse

Nicole Awais, service de formation de l’EERF




3 animations autours de la Bible

Trois animations proposées par la pasteure Aurélie Derupt pour entrer dans la Bible avec les jeunes.

1) Trouver les passages bibliques

Petite mission : chaque jeune trouve un passage dans sa Bible et choisit dans un photo-langage une photo qui illustre son verset.

  • Jean 14/27
  • Matthieu 7/7
  • Nahum 1/7
  • Psaume 147/3
  • Psaume 146/5
  • Esaïe 40/31
  • Hébreux 13/5
  • Romains 12/12
  • Matthieu 28/20

Après cette activité, chacun présente son verset et explique pourquoi il a choisi sa photo. On répartit les jeunes en deux équipes, une NT et une AT.

2) Animation autour d’un quiz

Quiz biblique, deux équipes avec un buzzer. On compte les points. Entre chaque question, commentaires des adultes. Attention plusieurs réponses possibles, un point par bonne réponse.

Télécharger ici le diaporama Quiz qu’est-ce-que la Bible ?

Ci-dessous les questions

1- Il n’est jamais question de la Bible dans :

A- les manuels scolaires. Programme de 6e.
B- la littérature. Expressions, référence.
C- les registres des mairies. Les prénoms sont souvent bibliques.
D- les modes d’emploi d’appareils ménagers.

2- Le mot « Bible » vient :

A- du mot latin « biblus » qui signifie « parole ».
B- du mot hébreu « biblim » qui signifie « enseignements ».
C- du mot grec « biblia » qui signifie « livres ».
D- du mot français « bibelot » : quelque chose qui décore mais ne sert à rien.

3- Quel(s) record(s) la Bible détient-elle :

A- le record du livre le plus gros du monde.
B- le record du livre le plus vendu dans le monde. (deuxième, le Coran)
C- le record du livre le plus ennuyeux du monde.
D- le record du libre le plus traduit dans le monde. (en deuxième, Le petit prince)

4- En quelle langue aucune partie de la Bible n’a-t-elle été écrite ?

A- en hébreu
B- en grec
C- en araméen. Daniel
D- en latin

5- Combien y a -t-il de livres dans la Bible ?

A- 1 certes, ressemble à un gros livre
B- 73 – catholique
C- 66
D- 2 – AT et NT

6-Comment la Bible est-elle venue jusqu’à nous ?

A- Dieu a inspiré des auteurs humains qui ont écrit divers textes pendant 1 000 ans.
B- Dieu a dicté des mots à un secrétaire en +56.
C- Un homme l’a trouvée toute écrite dans une meule de foin en -500.
D- L’Eglise a discerné quels livres étaient inspirés de Dieu.

7- Qu’est-ce qu’on ne trouve pas dans la Bible ?

A- Des recettes de cuisine. (les pains de proposition, Lev 25/5 ou Pâques, rôti…)
B- Des généalogies.
C- Des histoires d’amour.
D- Des chatons mignons.

8- Qu’est-ce que la Bible ne nous dit pas ?

A- Que les humains ont besoin de Dieu. (violence, péché)
B- Que les humains ne doivent pas manger de crevettes.
C- Que Jésus est mort et ressuscité pour que nous puissions être proches de Dieu. (clef de lecture de Luther)
D- Que Dieu nous aime et que nous pouvons choisir de l’aimer.

9- Dans quelles circonstances ne peut-on pas lire la Bible ?

A- En conduisant. (on peut avec Bible audio !)
B- En faisant de la plongée sous-marine.
C- Pendant notre temps de prière, à la maison.
D- A l’église, pendant le culte.

10- Pour comprendre la Bible de quoi avons-nous besoin ?

A- D’une bible papier ou audio traduite dans une langue qu’on connaît.
B- De connaître le contexte de ce que nous lisons.
C- D’être assis en tailleur.
D- De l’aide du Saint-Esprit.

3) Jeu, anti mauvaises excuses

Jeu des excuses. Les adultes tirent une excuse. Ils argumentent. Les autres doivent le convaincre qu’il a tort. Former deux équipes placées en ligne et les jeunes attendent leur tour, deux passages par personne maximum. Celle qui a le dernier mot a gagné.

  • J’ai trop de devoir à l’école, je n’ai pas le temps.
  • Je n’aime pas lire.
  • Je n’ai pas de bible.
  • La dernière fois que j’ai lu la Bible, je n’ai rien compris.
  • J’ai déjà plein d’autres livres à lire.
  • Je ne pense pas que cela m’apportera quelque chose.
  • J’ai honte de lire la Bible et j’ai peur que quelqu’un me voit.

 

Crédits : Aurélie Derupt (EPUdF) – Point KT – photo Pixabay




Qui fait quoi dans ma paroisse ?

 

Voilà une animation pour comprendre qui fait quoi dans ma paroisse avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment créatif et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation des rôles dans ma paroisse

Nicole Awais, service de formation de l’EERF, Point KT, photo Pixabay




La confirmation : évolutions et enjeux pour aujourd’hui

Un bref historique de l’évolution de la fête de la confirmation dans l’Eglise et quelques réflexions sur les enjeux d’aujourd’hui. Cette présentation a été faite par Christina Weinhold (pasteure de l’EPUdF) lors du bistrot des catéchètes du 15 octobre 2024 sur la confirmation.

Au départ : le baptême

Matthieu 28, 16 à 20
Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais quelques-uns eurent des doutes ; Jésus s’approcha et leur dit : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez, faites des gens de toutes les nations des disciples, baptisez-les pour le nom du Père, du Fils et de l’Esprit saint, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé. Quant à moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

Actes 8, 36 à 39
L’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui m’empêche de recevoir le baptême ? Il ordonna d’arrêter le char ; tous deux descendirent dans l’eau, Philippe ainsi que l’eunuque, et il le baptisa. Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe. L’eunuque ne le vit plus : il poursuivait son chemin, tout joyeux.

Les éléments de compréhension du baptême selon ces textes :

  • Le baptême comme acte personnel pour se reconnaître chrétien.
  • Accompagné d’un enseignement (Jésus recommande d’enseigner « tout ce que je vous ai commandé » ; l’eunuque, juste avant le passage ici cité, reçoit un enseignement de la part de Philippe).
  • À multiplier partout dans le monde
  • Est-ce que l’appel à enseigner et à baptiser que fait Jésus s’adresse à tous les croyants ou uniquement aux apôtres ?
  • Question des critères du baptême (« qu’est-ce qui m’empêche de recevoir le baptême » ?)

Actes 16, 29 à 33
Alors le geôlier demanda de la lumière, entra précipitamment et tomba tout tremblant devant Paul et Silas ; il les mena dehors et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Ils répondirent : Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. Ils lui dirent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient chez lui. A ce moment même, en pleine nuit, il les prit avec lui et lava leurs plaies ; aussitôt il reçut le baptême, lui et tous les siens.

Les éléments de compréhension du baptême selon ces textes

Aux points cités précédemment, s’ajoute ici le fait de passer d’une action individuelle à un usage pour toute la famille, toute la maison (serviteurs inclus).

Par ailleurs, deux éléments interviennent autour de la notion de baptême :

  • il faut de l’eau pour le baptême (cf. Jean-Baptiste qui baptiste dans le Jourdain),
  • mais il y a aussi la mention de l’Esprit Saint (ce que Jean-Baptiste réservé à Jésus, voir Marc 1, 7 et 8 : « Quelqu’un qui est plus fort que moi vient après moi ; je ne suis pas digne de me baisser pour délier la lanière de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l’eau, mais lui, il vous baptisera dans l’Esprit saint) qui se retrouve dans l’expression « être scellés de l’esprit saint » (voir Ephésiens 1, 13).

 

Rapide panorama historique de l’évolution de la notion de confirmation

Du coup, dans l’Église ancienne (entre le 2e et le 3e siècle), le baptême était suivi d’une deuxième action, par laquelle le Saint-Esprit était communiqué au baptisé : ainsi le baptême d’eau marquait le début de la vie chrétienne, un deuxième sacrement devait l’achever plus tardivement.

Avec l’arrivée du clergé dont nous trouvons déjà des traces dans quelques épitres bibliques (Tite, Timothée, Pierre…) va aussi se développer un partage des missions, des responsabilités : l’Église locale est chargée de l’enseignement des adultes (la catéchèse) et de la célébration de leur baptême ; les responsables supérieurs (l’épiscopat) passent confirment cet acte par une autre célébration lorsqu’ils passent dans l’Église locale. Ici la confirmation est alors une confirmation de l’extérieur, par la hiérarchie ecclésiale.

Lorsqu’en 380, un édit impérial oblige tous les sujets romains à devenir chrétiens, le baptême perd son caractère de changement de vie personnel (c’est devenu un acte imposé à tous). Le catéchuménat (qui dure alors entre 2 et 3 ans) perd lui aussi son sérieux, jusqu’à disparaître complètement. Mais la confirmation devient un sacrement important qui permet de valider l’autre sacrement, celui du baptême : sans la confirmation, le baptême perdait sa valeur.

Les réformateurs ont rejeté cette compréhension de la confirmation, et ne la considèrent pas comme un sacrement : elle n’apporte rien de plus au baptême et elle n’a pas été instituée par le Christ. Ils exigeaient cependant que les chrétiens baptisés soient formés aux vérités fondamentales de la foi et qu’ils en témoignent devant la communauté, en règle générale avant de pouvoir prendre la cène. Ils acceptaient également un acte de bénédiction avec imposition des mains.

L’idée d’une confirmation unique pour confirmer la profession de foi baptismale faite par les parrains et marraines au moment du baptême d’un enfant est venue d’Érasme de Rotterdam, et a été popularisée par le culte de confirmation avec imposition des mains mis en place par Martin Bucer, le Réformateur de Strasbourg. Cette pratique s’est répandue jusqu’à devenir le rite de la majorité civile à la fin de la scolarité. La confirmation est en effet célébrée vers l’âge de 13/14 ans qui est aussi l’âge où on devient adulte : les garçons partent en formation ; les filles quittent le domicile parental pour aller travailler ailleurs ou pour se fiancer puis se marier. Avec le temps, la confirmation prend de plus en plus l’aspect d’un rite de passage : c’est le jour où on boit son premier verre d’alcool, où l’on fume sa première cigarette, ou on achète de nouveaux vêtements…

D’un point de vue religieux, on la considérait le plus souvent comme le second acte du baptême des enfants, estimant que les dons de Dieu, les dons de la grâce, ne peuvent être efficaces que s’ils sont reçus dans la foi. Cette position rejoint un autre débat : celui autour du baptême des nourrissons et du rejet par certains du pédobaptisme.

Les réformateurs ont principalement trouvé un intérêt dans la confirmation en ce qu’elle vient au terme d’un enseignement donné. En effet, ils regrettaient et se plaignaient du manque de connaissances de leurs contemporains sur les questions relatives à la foi, et ont donc insisté sur la nécessité d’un enseignement.  La confirmation était donc l’occasion d’instaurer une nouvelle forme de catéchuménat, qui ne se pratiquait plus vraiment avant le baptême, tout en instaurant une préparation à la cène (notamment pour Luther).

Cet usage était imposé à tous les croyants – et non pas seulement aux jeunes : une fois par an le pasteur ou le conseil avait le droit et le devoir d’interroger les croyants sur leur conduite de vie et leurs connaissances sur les questions relatives à la foi, afin de s’assurer qu’ils puissent continuer à prendre la cène. Ceci vaut encore plus pour celles et ceux qui se préparent à leur première communion.

Chez Calvin, il était d’usage de célébrer la cène 4 fois par ans, et il y avait donc 4 dates d’examens prévus.

En bref !

Les réformateurs ne connaissent pas la confirmation au sens que nous donnons actuellement au terme. Ils ont introduit le catéchisme avec un enseignement des choses de la foi, et des examens à différer moments de l’année pour vérifier à la fois les connaissances et la bonne conduite des croyants.  Ainsi Luther et Calvin voient aussi dans le suivi de cet enseignement la condition pour participer à la cène.

Zwingli justifie la nécessité de l’institution de la confirmation notamment en raison de la possibilité du baptême des enfants, auquel il manquerait la dimension de foi personnelle.

Aujourd’hui dans notre Eglise (EPUdF)

Dans la constitution de l’EPUdF, la confirmation ne figure que dans les règlements d’application comme une possibilité pour les Églises locales et paroisses. Ce qui est inscrit dans les articles de la constitution, c’est le baptême et la catéchèse.

Article 31 – Baptême et accueil

R §1– Personnes baptisées

L’Église protestante unie de France baptise les petits enfants, comme les personnes qui le demandent et confessent que « Jésus-Christ est le Seigneur ».

  • 2 – Participation de la communauté

Pour que le sens du baptême soit clairement affirmé, il doit être administré dans une assemblée de l’Eglise. Si des circonstances particulières, dont le conseil presbytéral est saisi, conduisent à célébrer le baptême en-dehors d’un culte de la communauté, la présence de celle-ci doit être marquée par la participation d’au moins un ou deux conseillers presbytéraux ou membres de l’Église, en-dehors de la famille de l’enfant ou de l’adulte appelé à recevoir le baptême.

  • 3 – Accueil dans lEglise

Toute personne baptisée qui en fait la demande peut, après entretiens pastoraux, être accueillie au cours du culte dans l’Église protestante unie.

Article 33 – Catéchèse

  • 1 Chaque paroisse ou Eglise locale doit organiser une formation biblique, spirituelle et ecclésiale adaptée aux différents âges. Elle y invite tous les enfants.
  • 2 – Lors de leur catéchèse, les catéchumènes, jeunes ou adultes, sont appelés à confesser que « Jésus-Christ est le Seigneur », à recevoir le baptême s’il ne leur a pas déjà été donné, à participer à la Sainte Cène et à s’engager dans la vie de l’Église.

Le règlement d’application de l’article 33 mentionne la confirmation, mais uniquement dans le cadre de dispositions spécifiquement luthériennes.

Article 33 – Règlement d’application du §2

Dispositions spécifiques luthériennes

  • A bis – Le catéchisme en vue de la confirmation est donnée dans l’esprit du Petit Catéchisme de Martin Luther et comporte un enseignement biblique, doctrinal, historique et spirituel. Le pasteur et les catéchètes utilisent le matériel reconnu ou recommandé par les instances luthériennes compétentes de l’Eglise protestante unie de France. L’admission à la confirmation peut être précédée d’un entretien entre les catéchumènes et le conseil presbytéral, portant sur les matières de l’enseignement religieux.
  • B bis – Par la confirmation, l’Eglise annonce aux catéchumènes que Dieu les confirme dans l’alliance du baptême qu’ils ont reçu étant enfant. C’est l’occasion pour eux de prendre l’engagement de suivre Jésus-Christ, comme l’expriment les textes liturgiques.
  • C bis – Pour être admis à la confirmation, il faut avoir suivi régulièrement une instruction catéchétique pendant au moins deux années consécutives et être âgé de 15 ans ou plus au cours de l’année. Des dispenses, pour les situations particulières, pourront être accordées par l’Inspecteur ecclésiastique, sur la demande explicite du catéchumène, accompagnée de l’avis du pasteur. La confirmation ne peut être refusée sans un motif particulièrement grave à un catéchumène qui a satisfait aux conditions précitées. Si, néanmoins, le pasteur estime devoir retarder ou refuser l’admission d’un catéchumène à la confirmation, il peut le faire avec l’accord du conseil presbytéral.

 

Que peut-on en retenir pour notre pratique aujourd’hui ?

Maintenir un rite de la confirmation et la pratique qui en suit doit certainement prendre en considération plusieurs aspects et ne peut se réduire à un seul :

  • L’aspect de la conversion individuelle : que faisons-nous pour accompagner des jeunes ou des adultes dans une conversion individuelle ?

Quelques pistes : écriture d’un témoignage personnel – offrir des outils et un cadre pour poser ses questions, pour confronter des idées, pour apprendre à exprimer ses propres convictions.

  • L’aspect communautaire : que faisons-nous pour dire que le baptême et la confirmation expriment notre appartenance à la communauté, à l’Eglise ?

Quelques pistes : impliquer la paroisse dans la catéchèse et dans le rite de la confirmation – permettre aux jeunes de participer à des activités, par exemple à la préparation d’un culte – favoriser la convivialité…

  • L’aspect enseignement : que faisons-nous pour faire de l’enseignement une action continue ? La confirmation n’est pas un diplôme à la fin d’un parcours mais devrait donner envie de continuer dans cet esprit.

Quelques pistes : proposer des moments intergénérationnels autour d’un thème -favoriser des témoignages à tout âge.

  • L’aspect eau et esprit / action humaine – action divine : que faisons-nous pour faire comprendre que l’action de Dieu envers nous reste toujours libre ? Personne ne peut maitriser l’action de Dieu en et envers nous. Mais la confiance dans le fait qu’il agisse peut se créer au-delà des preuves. Il est peut-être nécessaire de le fait de célébrer ou non la confirmation : c’est une offre, pas une obligation.

Quelques pistes :  La liturgie de confirmation est à revoir car le langage compte : qui confirme quoi, que signifie-t-on à cette occasion ?

  • L’aspect accès à la Cène : Cette question ne devrait plus être un sujet puisque nous accueillons déjà les enfants à la Cène (voir décision du synode de Soissons de l’ERF, en 2002). Si on veut toutefois signifier cet accent au moment de la confirmation, il nous faut probablement réfléchir à comment le soigner.

Quelques pistes : en travaillant la liturgie avec les jeunes, en faisant une Cène plus explicative et festive le jour de la confirmation.

Sources : Konfirmation früher und heute: Die Geschichte des Festes | Sonntagsblatt.de

Crédits : Christina Weinhold (EPUdF), PointKT, Photo de Levi Guzman sur Unsplash




Jésus et les enfants !

Voilà une animation sur le baptême dans l’Eglise réformée avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment créatif et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation Jésus et les enfants

Nicole Awais, service de formation de l’EERF, PointKT, Photo Pixabay




Anamnèse et profession de foi

A l’occasion de la Pentecôte 2023, le pasteur Eric George (EPUdF) a proposé une liturgie d’anamnèse du baptême et de profession de foi, afin d’éviter l’utilisation du mot « confirmation » qui prête à confusion. Dans cet article, publié initialement sur son blog, il explique les raisons de son choix. Vous trouverez en-dessous la liturgie qu’il a construite.

Pourquoi ne pas parler de confirmation ?

Parce que le baptême est important, parce que les mots ont un sens, je reste réticent à l’emplois du terme « confirmation ». Une explication…

Lors de la Pentecôte 1985 (?), avec quelques copains, nous recevions une gifle de l’évêque de Nancy pour notre confirmation (pour mes lectrices et lecteurs qui l’ignoreraient, j’ai grandi et découvert Jésus Christ dans l’Eglise catholique). On nous avait parlé lors de la préparation d’un « Sacrement de l’Esprit ». Je n’y avais rien compris. Mais je savais que malgré mon milliard de questions et de refus, je croyais et que cette foi était importante pour moi.

Une douzaine d’années plus tard, je suis pasteur de l’Eglise réformée de France. Ma confirmation a été une étape positive de ce chemin mais je suis toujours un peu embarrassé pour expliquer, pour parler de ce temps aux jeunes. Pourquoi ce mot ? Qu’est-ce qu’on confirme au juste ? Et, au cours d’une discussion, un prêtre me dit qu’à la base, la confirmation, c’est la confirmation par l’évêque du baptême célébré par les prêtres, ses auxiliaires. Et enfin, la confirmation prend tout son sens. Dans l’Eglise catholique romaine. Mais moi, pasteur de l’Eglise réformée de France (à l’époque), je bascule du malaise à l’opposition franche au terme de confirmation.

D’abord au nom de l’importance que j’attache au baptême. Le baptême d’un enfant ou d’un adulte est proclamation que l’amour de Dieu nous précède toujours. « Quoi que tu fasses, quoi que tu aies, quelle que soit ton histoire, tu es aimé de Dieu ». Cette affirmation n’a pas besoin d’être confirmée. En baptisant, l’Eglise obéit à un ordre qui la dépasse. Je ne vois pas très bien quel besoin elle aurait de confirmer, de renforcer ce geste. Mon principal reproche envers ce terme de confirmation c’est qu’en sous-entendant que le baptême doit être confirmé, il en amoindrit la puissance.

On me rétorque parfois qu’à la confirmation, on confirme les engagements pris lors du baptême… Mais d’une part, je rends grâce chaque jour que l’amour de Dieu pour moi ne dépende pas de la tenue de mes engagements… Et puis, dans nos liturgies, on demande aux parents de s’engager à prier pour leur enfant, à lui parler de son baptême. Je n’ai jamais entendu demander à un confirmand si ses parents ou son Eglise avaient bien fait le boulot…

On me reprochera de pinailler sur les termes. C’est sans doute là mon moindre défaut, mais je trouve dangereux et dommage d’utiliser un terme, juste parce que c’est ce mot-là qu’on a toujours employé, sans réfléchir à ce qu’il induit. Dangereux parce qu’aujourd’hui, l’absence de confirmation vaut généralement annulation. Sans confirmation de la SNCF, je peux légitimement me demander si mon train partira… Sans confirmation, mon baptême reste-t-il valide ? Et je trouve dommage de nourrir, chez les jeunes, l’idée que les mots de l’Eglise ne veulent rien dire.

Bien sûr, je crois important de marquer une étape d’un parcours de foi, de signifier publiquement aux jeunes qu’à la fin d’un parcours de caté, ils prennent une place différente dans l’Eglise et de les encourager à témoigner devant elle de leur foi, de leur espérance, de leur questionnement. Mais quitte à puiser dans un vocabulaire partagé avec l’Eglise catholique, je préférerais qu’on prenne une expression qui a un sens et que l’on parle de profession de foi.

J’ai bien conscience qu’avec cet article, je m’élance contre un moulin à vent. Mais la posture de Don Quichote n’est pas pour me déplaire. Et ces derniers temps, ce moulin à vent m’a paru prendre un peu plus d’importance.

Post scriptum :
Dans les discussions qui ont suivi la publication de cet article, on me fait remarquer que lors de la confirmation c’est Dieu qui confirme le chrétien dans l’alliance de son baptême.
J’entends volontiers et, en effet, il est bon de redire une parole qui a été adressée alors que le baptisé ne pouvait la comprendre.

Je persiste néanmoins à dire que le terme est mal choisi.
D’abord, ce qui se vit dans la plupart des paroisses que je connais est de l’ordre de la profession de foi : les jeunes témoignent de leur foi et de leur engagement devant l’assemblée. Et je trouve plutôt bien de leur donner la parole.
Ensuite, et surtout, le vocabulaire théologique offre un mot pour évoquer une mémoire active, un rappel qui rend présent : ce mot, c’est anamnèse. Oui, c’est plus jargonneux que confirmation, cela réclame plus d’explications mais au moins cela n’induit pas la notion d’un baptême qui serait à confirmer…

Proposition de liturgie

Une question de vocabulaire (glissée au début du culte, au moment de l’accueil par exemple)

Nous avons l’habitude dans notre Eglise de parler de confirmation, un mot que nous avons gardé de notre héritage catholique. Aujourd’hui, confirmer une parole, c’est la renforcer. Souvent même, tant qu’une parole n’a pas été confirmée, il vaut mieux ne pas en tenir compte… L’information n’a pas été confirmée… elle est incertaine… Vais-je aller à un rendez-vous médical s’il ne m’est pas confirmé ? Je peux mais je prends un risque… En période de grèves, puis-je compter sur mon train ou sur mon vol s’il n’a pas été confirmé ? Pas sûr… C’est à confirmer : c’est à prendre avec des pincettes…

Les baptêmes de NN… ne sont pas à confirmer, ils ne sont pas incertains. Même sans confirmation, la promesse de Dieu est sûre, elle n’est pas à prendre avec des pincettes, elle n’a même pas besoin de notre réponse.

C’est une habitude dans notre Eglise d’utiliser ce mot mais ce n’est pas une règle, il n’y a pas de décision synodale… Alors, comme je préfère utiliser des mots compliqués que d’utiliser des mots de la vie de tous les jours à contre sens, ce matin, je vais parler d’anamnèse (nous ferons vivre le souvenir du baptême, parce que nous, nous avons besoin qu’on nous redise les choses) et de profession de foi (nous entendrons NN… dire leur foi avec leurs mots), nous partagerons la cène avec eux.

Comme je l’ai dit, il n’y a pas de règle, moi je n’emploierai pas le terme de confirmation, mais vous, vous faites ce que vous voulez. Je vous demande juste de vous rappeler qu’un baptême non confirmé n’est pas moins valable qu’un baptême « confirmé ».

Anamnèse du baptême 

NN… lorsque vous étiez enfants, vos parents ont demandé votre baptême. Avec le baptême, l’Église a affirmé le grand Oui que Dieu pose sur la vie de chacune et chacun d’entre vous.
Aujourd’hui, à votre demande, je vais, au nom de l’Eglise, redire ce Oui qui a été manifesté au moment de votre baptême, ce Oui que vous étiez trop petits pour comprendre, ce Oui qui précède même la demande de vos parents.
En effet si nous aimons Dieu c’est parce qu’il nous a aimé le premier.

Rappels individuels du baptême avec imposition des mains

NN, Dieu t’aime. Depuis ton enfance, il te bénit, il te garde, il fait route avec toi.

Verset personnalisé pour chacune et chacun.

Exhortation à l’assemblée

Frères et sœurs, lors de leurs baptêmes, l’Église a accueilli NN… Elle a témoigné que leurs places étaient marquées, elle a affirmé qu’ils resteraient toujours libres de s’éloigner de l’Eglise mais que, toujours, ils pourraient y revenir. Cette liberté et cette promesse nous les réaffirmons aujourd’hui ! Cette liberté, elle est aussi manifestée par NN… qui ont préféré attendre : qu’ils et elles sachent que nous nous réjouissons de la liberté qu’ils et elles manifestent, qu’ils et elles sachent également, et que nous en prenions conscience aussi, qu’ici, ils et elles ont toujours leur place.

Lors des baptêmes de NN…, l’Église a également affirmé son espérance : « Ce sera notre joie que chacun d’eux confesse un jour que Jésus Christ est le Seigneur ».

Frères et sœurs ce jour est venu. Tout à l’heure, avec leurs mots, NN… diront leur foi au Dieu de Jésus-Christ. Pour renouveler cet accueil, pour manifester votre joie, je vous invite à vous lever…

Frères et sœurs, en rappelant leurs baptêmes à NN…, en leur redisant ce Oui posé sur leur vie, nous nous rappelons notre propre baptême. Ce matin, nous accueillons joyeusement un frère et une sœur majeurs dans leur foi. Ils feront route avec nous sur ce chemin que Jésus ouvre pour nous.

Louange-Péché-Pardon (avec les textes choisis par les jeunes)

Professions de foi de chaque jeune

Confession de foi

XXX avec vos mots, vous avez dit votre foi. Vivre sa foi en Église, c’est poser ses mots à soi, c’est aussi accueillir les mots des autres. Avec l’Église rassemblée autour de vous, nous affirmons donc notre foi avec le Symbole des Apôtres

Célébration des baptêmes

Lectures bibliques et prédication

Célébration de la cène

Bénédiction et envoi

Crédits : Eric George (EPUdF), PointKT, Image de Rusyena (Unsplash)